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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Frank Abbing
(Entrevue réalisée par Olaf Koebnik et extraite d'Amiga Arena - janvier 2016)
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Voici une entrevue avec Frank Abbing, développeur entre autres du jeu de stratégie Risiko (alias Riskful dans sa version
Windows).
Bonjour Frank,
pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours sur Amiga ?
Ma période Amiga remonte à un certain temps maintenant. J'ai rejoint l'armée allemande en tant que conscrit ;
à l'époque, je possédais un C64. Dans une des baraques voisines, quelqu'un avait installé son nouvel Amiga 500,
qui fonctionnait bien sûr après le travail. Il y avait toujours plein de monde autour l'ordinateur.
Pour moi, c'était clair : j'en voulais un aussi !
Quand vous
pensez à cette époque, qu'est-ce qui rendait l'Amiga si spécial pour vous ? Et qu'associez-vous
encore aujourd'hui à cette époque ?
Aujourd'hui, je lance de temps en temps l'émulateur Amiga sur mon ordiphone.
Ce qui m'a fasciné à l'époque, ce sont les capacités graphiques et musicales. On n'était pas habitué à cela
à l'époque.
Quels étaient
pour vous les avantages et les inconvénients de l'Amiga(OS) ?
Il était très facile à programmer. Au début, il était toutefois très difficile pour une personne venant
du C64 de ne plus travailler avec des adresses mémoire fixes. J'ai trouvé que le multitâche était un
grand avantage.
Quand avez-vous
commencé à développer sur Amiga et quel a été votre premier programme ?
Ce devait être en 1990 ou 1991. Le premier programme était Weltendämmerung, un jeu de stratégie pour un
joueur contre l'ordinateur, avec un écran partagé. Mais il n'a jamais été publié nulle part.
Comment êtes-vous
venu à la programmation et comment l'avez-vous apprise ?
Cela remonte au manuel du C64. Il y avait un mini-programme à taper, "Up, up and away".
Un ballon coloré volait de manière autonome au-dessus de l'écran de texte austère, tandis que l'on
pouvait continuer à taper normalement. Cela m'a plutôt fasciné et j'ai commencé à bidouiller avec le code source.
J'ai appris par la pratique.
D'où vous
es venu l'idée de développer une version de Risk pour Amiga ? Et quels étaient les défis à relever lors de
la réalisation ?
J'ai toujours aimé le jeu de société Risiko. Il était donc naturel de le programmer pour Amiga. Le plus
difficile a été d'écrire la routine de distribution intelligente pour les armées d'adversaires gérées
par l'ordinateur à la fin du tour. En général, c'est toujours un défi de créer un adversaire informatique,
qui n'est ni trop faible, ni trop fort.
Risiko
À mon avis,
votre adaptation du jeu de société Risiko est l'une des meilleures disponibles pour Amiga, Quels retours
avez-vous eus ?
Merci beaucoup !
Les réactions ont été plutôt bonnes. Même des années plus tard, des gens m'ont contacté pour me
remercier ou pour acheter le jeu.
A l'époque,
le développement sur Amiga était-il été encore rentable ?
Pas sur le plan financier, en tout cas. Si l'on calcule le nombre d'heures nécessaires au développement
d'un programme et le nombre de personnes qui l'ont acheté, le salaire horaire serait ridicule. Mais
comme j'ai toujours pratiqué la programmation en tant que passe-temps et non pas à titre professionnel ou
pour l'argent, cela n'a jamais joué un rôle pour moi.
Risiko
a été distribué en tant que partagiciel. Pour vous, qu'est-ce qui faisait la différence dans le principe du
partagiciel ?
Lors de la vente d'un programme à un magazine informatique, comme c'était souvent le cas auparavant,
on en cédait pratiquement les droits. En tant que partagiciel, les droits étaient conservés, ce qui
permettait par exemple d'effectuer des mises à jour. C'était pour moi le meilleur système de commercialisation.
Même si ce n'était pas le plus rémunérateur. ;)
A combien
se chiffrait le nombre d'enregistrements à Risiko ? Peut-être 100 personnes ?
Je ne sais plus exactement. Mais comme je l'ai dit, on ne s'enrichissait certainement pas avec ça.
Quelle était
la situation de la scène partagicielle à l'époque ? Quelles étaient les réactions des utilisateurs ?
Les réactions étaient positives. Je ne peux pas me plaindre des éloges et des nouvelles propositions.
Je ne peux pas dire grand-chose sur la scène partagicielle. Elle était en plein essor à l'époque, mais elle
ne m'intéressait pas vraiment.
Risiko
a également été adapté pour PC Windows. Comment votre jeu a été accueilli par les utilisateurs de PC ?
(par rapport à l'Amiga, les enregistrements, les réactions, etc.)
Les enregistrements à la version PC ont été bien plus nombreux. Le nombre d'utilisateurs était nettement
plus élevé. Les réactions ont été tout aussi bonnes.
Comment en
êtes-vous arrivé au développement du jeu de quiz Awaking ?
En fait, c'était plutôt un projet amusant, qui s'est développé au fur et à mesure et qui a fini par être terminé.
Awaking
Lequel de
vos programmes a été le plus long à développer ?
Risiko a demandé beaucoup de travail. Justement parce qu'il a été écrit pour deux ordinateurs différents.
Pour PC, j'ai écrit plusieurs bibliothèques partagées (DLL) pour les programmeurs, qui ont été développées
au fil des années, par exemple ProSpeed.dll.
Y a-t-il
des moments particuliers dont vous aimez vous souvenir ?
Oui, beaucoup. Je ne peux pas tous les citer. J'ai toujours adoré quand mon voisin, qui testait souvent
et avec plaisir mes jeux et mes programmes, trouvait une erreur que je n'aurais jamais découverte moi-même.
J'en profite pour remercier encore une fois Christian ! :)
Quand avez-vous
pensé pour la première fois à arrêter le développement de vos logiciels et la programmation sur Amiga ?
Et quelles en étaient les raisons ?
Le PC devenait de plus en plus présent, l'Amiga de moins en moins. Il n'est pas très amusant de programmer
quelque chose si personne ne l'utilise.
Possédez-vous
encore un Amiga, si oui, quel modèle ?
Je ne possède qu'un émulateur pour Android. J'ai donné le reste, un Amiga 500 et un Amiga 1200, ainsi
que les disquettes, etc.
Selon vous,
qu'aurait-il dû se passer pour que l'Amiga ait encore une chance, à côté du PC, après la faillite de Commodore en 1994 ?
Il aurait fallu une nouvelle direction forte, qui aurait aussi dû faire disparaître l'image simpliste selon laquelle
l'Amiga était une machine de jeu.
Est-ce que vous
suivez encore aujourd'hui les événements liés à l'Amiga ?
Non. Mais en général, les ordinateurs sont passés au second plan pour moi ces dernières années. L'avenir,
à mes yeux, c'est l'ordiphone.
Avez-vous
encore quelque chose à voir avec l'Amiga aujourd'hui ?
Pas avec l'Amiga. Cependant, je suis modérateur sur un forum avec Petra Struck, une créatrice engagée
de longue date du site Amiga-News.de. Je la connais aussi personnellement. Est-ce que cela compte ? ;)
Vos
derniers mots pour nos lecteurs ?
Je trouve ça génial qu'il y ait encore beaucoup de gens qui s'intéressent à l'Amiga ! Continuez à
vous amuser !
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