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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Gerald Carda et Wolf Dietrich
(Entrevue réalisée par Sergio Ruocco et extraite d'Amiga News - juillet 1997)
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Nous remercions l'auteur, Sergio Ruocco, et son éditeur de nous avoir autorisé à traduire cette entrevue, parue dans le journal
italien Amiga Magazine de février... et toujours d'actualité. Traduction de l'italien par Elizabeth Bacon et Jac Pourtant.
Gerald Carda et Wolf Dietrich
Dans une longue entrevue concédée à Amiga Magazine, Wolf Dietrich et Gerald Carda, respectivement président et directeur technique
de Phase 5, ont expliqué les plans de leur société pour 1997.
Comment est organisée la section de recherche et de
développement chez Phase 5 ?
La section R&D de Phase 5 est constituée actuellement de deux groupes (logiciel et matériel) pour un total de douze personnes
(chez AT, ils étaient moins de la moitié). La section matérielle est composée de quelques-uns des meilleurs spécialistes Amiga
sur le marché, qui sont entourés des meilleurs spécialistes des puces ASIC (Application Specific Integrated Circuits comme le
Caipirinha) avec dix ans d'expérience du secteur et provenant de différentes parties du monde. L'équipe pourrait encore
s'accroître pour faire face aux différents projets lancés.
Tous sont motivés et déterminés à travailler plus d'une année sur ce projet pour réaliser non seulement quelque chose de
nouveau, mais aussi quelque chose d'unique et spécial comme l'Amiga en 1985.
Comment le projet A\Box est-il né ?
Il y a un an, nous nous sommes posés deux questions :
La première fut "Qu'est-ce qui a rendu l'Amiga célèbre en 1985 et comment devrait être un Amiga en 1997 ?"
Le seconde : "Quelle est la technologie la plus moderne et quelles sont les limites de la technologie matérielle actuelle ?"
De ces discussions est née l'idée de l'A\Box.
Et la puce ? (Caipirinha)
Après beaucoup d'études préliminaires, nous sommes enfin parvenus à esquisser quelques traits de son architecture : c'était une
période spéciale parce que pendant une réunion bien arrosée et une des premières chaudes (ou moins fraîches) soirées
de l'année dernière, nous avons décidé de lui trouver un nom.
Nous voulions éviter des noms genre PST2200+, les publicités et les manuels sont remplis de tels noms. Nous nous sommes creusés
les méninges jusqu'à ce que quelqu'un avec un verre à la main propose "Caipirinha", un cocktail brésilien qui vous redonne
de l'élan quand il y en a besoin. Ainsi est né Caipirinha.
Où en êtes-vous et avec qui collaborez-vous ?
Nous terminons les spécifications (NDLR : l'entrevue date de début janvier). Nous sommes à la phase de progestation fonctionnelle et
logique. Y collaborent les projets des plus grands constructeurs de puces ASIC avec qui nous discutons des détails à projeter
et à implémenter, des outils de progestation et de simulation à adopter, etc.
Maintenant nous sommes concentrés sur les fondations du système, c'est-à-dire la puce Caipirinha et une base logicielle adéquate
sur laquelle nous allons continuer le portage d'un ou plusieurs OS.
Nous évaluerons les détails de haut niveau comme le système de fichiers ou l'émulation Workbench qui seront adoptés ou même les
OS additionnels, et nous choisirons, une fois le matériel terminé et fonctionnel, entre les meilleurs du marché.
Actuellement, nous avons une étroite collaboration en cours avec Haage & Partner à propos du système de développement et une
un peu moins étroite avec ProDAD. Pendant qu'ils cherchent à réaliser un OS le plus standard et multiplate-forme possible, nous
cherchons des modules spécifiques pour un certain matériel. Nous voulons en particulier qu'ils puissent gérer les caractéristiques
uniques de notre puce. Cependant, nous sommes pour le moment dans l'idée de proposer un système compatible avec AmigaOS 3.1. Et pour
PowerUP, nous en sommes actuellement au niveau binaire.
Que pensez-vous du standard PowerPC Platform ?
Même si nous optons pour un processeur PowerPC, la plate-forme standard en soi et pour soi ne nous intéresse pas. Pour parler
crûment, ce "standard" implique ceci : prenez une carte mère PC Intel, retirez le processeur Intel et remplacez-le par un PowerPC :
il n'y a donc rien de nouveau ! Il reste l'ISA ainsi que d'autres limitations. Les utilisateurs Amiga que nous sommes n'aimons pas suivre la
masse. Nous sommes sûrs de notre capacité de projection et nous avons décidé de réaliser un système architecturalement nouveau autour
d'une puce nouvelle et puissante.
Sur l'A\Box, outre AmigaOS, beaucoup d'autres OS pourront tourner dans les meilleures conditions. Il y a ShapeShifter, par exemple, qui
fait tourner Mac OS et les applications Mac sur Amiga mieux que sur le matériel original ou ses clones. Ensuite viennent Linux et
les émulateurs MS-DOS et Windows comme Emplant PC (qui sur un PowerPC 604e à 200 MHz tournerait 40 fois plus vite que sur un A4000/040 :
un programme en avance sur son temps).
Avec qui allez-vous réaliser l'A\Box et Caipirinha ?
Nous avons actuellement plus d'un projet pour cette puce. Dans ces premières phases de conception, de simulations et de tests,
nous sommes en contact étroit avec de nombreux constructeurs d'ASIC qui travaillent sur des puces en technologie "deep-submicron"
comme NEC, SGS, Thompson, VLSI, Fujitsu, sans compter Motorola naturellement. Nous n'avons pas encore choisi avec lequel
nous collaborerons, mais il est encore temps de prendre une décision à ce propos.
Mis à part un constructeur de puce pour notre compte, nous cherchons également un partenaire intéressé pour l'intégrer dans un système
complet. Nous voulons diffuser notre technologie, il serait fou de la cacher (comme a fait Commodore avec l'Amiga et les puces spécialisées).
Un partenaire pourrait aussi nous demander une version 64 bits à coût réduit par exemple, cela pour des décodeurs numériques ou des consoles
de jeux vidéo. Ce serait évidemment une puce supérieure à n'importe quelle autre sur le marché, aujourd'hui comme l'année prochaine.
Mis à part des partenaires pour la puce, nous en recherchons pour le système complet : Phase 5 est en train de construire des
systèmes complets en nombre important, de l'ordre d'une dizaine de milliers, mais certainement pas d'une centaine de milliers
d'unités. A ce propos, au salon de Toronto, nous avons eu des discussions prometteuses avec QuikPak, le constructeur américain des
A4000 de chez AT.
Pensez-vous aussi aux systèmes bas de gamme particulièrement
diffusés en Italie ?
Oui, certainement. Ici aussi en Allemagne nous avons la pyramide des utilisateurs avec peu de systèmes étendus et complets au sommet
et une grande base de hobbyistes et passionnés qui ne peuvent pas débourser plus de 1000 DM pour un ordinateur. Nous avons vendu
des dizaines de milliers de Blizzard pour A1200.
D'autres sociétés Amiga et leurs experts commerciaux reconnaissent aussi qu'il existe encore ce segment de marché absolument pas
utilisé par les PC (dont les prix en Allemagne sont encore de 1800 à 3000 DM) et nous sommes certains de devenir une solution
intéressante pour eux.
Que pensez-vous d'AT ?
Nous n'attendons plus grand-chose d'AT. Ils ont manqué de vision pour guider l'Amiga vers l'avenir. Ils n'ont pas compris,
comme d'autres sociétés, que pour avoir plus de succès, plus qu'avec un prix attrayant, il vaut mieux avoir une technologie
différente du standard, unique, que les autres ne peuvent pas offrir.
Tout le monde veut des produits standard et des caractéristiques spéciales. Le standard, nous le faisons faire aux autres, nous
préparons un produit spécial à un prix spécial. Comme l'histoire de l'informatique l'a montré, à postériori, les standards
ne sont pas ceux donnés dans un manuel de théorie, mais ceux fixés par les composants adoptés par l'industrie. Notre puce
pourrait aussi devenir le standard dans son secteur.
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