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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Gilles Breuil
(Entrevue réalisée par Alain Huyghues-Lacour et extraite de Tilt - novembre 1990)
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Shoot Again, la boutique spécialisée dans les consoles et l'arcade, est dirigée par un seul homme qui réussit
à vivre de sa passion : le jeu ! En moins de deux ans, Gilles Breuil est parvenu à faire connaître Shoot Again
dans toute la France. On parle beaucoup de lui en ce moment, que ce soit à propos de la création d'un
département arcade ou encore de ses démêlés avec les distributeurs officiels de consoles.
Comment vous
définissez-vous ?
Avant tout, je suis un passionné de jeux. Je suis informaticien de formation et j'ai été longtemps directeur
informatique pour une société italienne. Puis, un jour, j'ai découvert les jeux vidéo avec le VCS
d'Atari, puis la Mattel, la Coleco, le 800 XL, le C64 et je ne me suis jamais arrêté.
N'est-ce pas
surprenant de la part d'un informaticien de créer une boutique exclusivement consacrée aux consoles en ignorant
les micros ?
En ce qui concerne le jeu, j'ai toujours préféré les consoles aux micros. Je suis un fan d'arcade et ce sont les
consoles qui offrent les meilleures conversions.
Nintendo fait
un procès à Shoot Again, pourquoi ?
En fait, on me reproche de vouloir diversifier la ludothèque de la Nintendo en vendant un adaptateur permettant
d'utiliser les cartouches japonaises sur la console française. Non content de ne distribuer qu'une
infime partie des programmes disponibles au Japon ou aux États-Unis, Bandai prétend interdire aux consommateurs
d'acquérir les derniers titres sortis à l'étranger. Cela est d'autant plus surprenant que ce n'est pas quelques
dizaines de cartouches achetées par des passionnés qui risquent de faire s'écrouler l'empire Nintendo.
Qu'en est-il
de vos rapports avec Virgin après vos échanges de communiqués de presse ?
Virgin a exprimé son point de vue et nous avons répondu en justifiant le nôtre, mais cela ne devrait pas aller plus
loin. Nous estimons avoir le droit d'importer la Mega Driue et ses jeux mais je suis tout à fait prêt à
vendre la console française lorsqu'elle sera disponible. Du reste, nous devrions nous entendre avec l'équipe
de Virgin Loisirs, composée de gens ouverts.
Pensez-vous
arrêter les importations à la suite de vos démêlés avec les distributeurs ?
En tant que spécialiste des consoles, notre rôle consiste à offrir le plus grand choix possible aux passionnés.
Sans cela, une boutique comme Shoot Again n'aurait pas de raison d'être face aux supermarchés qui vendent des
consoles dans toute la France. Nous nous devons de couvrir tout le marché de la console, et les distributeurs
doivent comprendre que nous ne cherchons pas à casser un produit. Au contraire, nous faisons tout pour le promouvoir,
comme nous l'avons déjà prouvé en nous battant tous seuls pour la PC Engine pendant un an.
Quelles sont les
consoles qui vont marcher en 1991 ?
La Mega Drive devrait se tailler la part du lion en France, en raison de ses performances et de la qualité de sa
ludothèque. Mais les consoles portables devraient également rencontrer un certain succès, surtout la
Game Boy et la Turbo Express...
Pourquoi ouvrir un
département arcade ?
L'équipe de Shoot Again a planché sur ce projet pendant six mois et maintenant nous pouvons offrir ce qui se fait
de mieux aux passionnés. Nous disposons désormais de notre propre gamme, avec des machines d'arcade étudiées et
réalisées en collaboration avec un fabricant français, ce qui est particulièrement motivant.
L'idée est séduisante,
mais n'est-ce pas trop coûteux pour toucher un vaste public ?
Il est vrai que les machines ne sont pas à la portée de toutes les bourses, mais, après tout, elles sont quand
même nettement moins chères qu'un PC haut de gamme ou qu'un Amiga 2000. En revanche, les jeux seront bien moins
coûteux. En effet, indépendamment de la vente, nous avons opté pour un système de location très abordable. Nous
louons des jeux d'arcade au prix de 500 FF par mois et nous disposons déjà d'un catalogue d'une dizaine de
titres et nous comptons atteindre 25 titres d'ici la fin de l'année.
Comment voyez-vous
l'avenir de Shoot Again ?
Je rêve depuis longtemps d'un espace consacré exclusivement aux jeux vidéo, dans lequel on trouverait tout
ce qui se fait de mieux. Les consommateurs pourraient venir y essayer gratuitement les jeux d'arcade et
ils retrouveraient également toutes les consoles et les meilleures conversions. Mieux qu'une boutique, ce
serait avant tout un point de rencontre pour les passionnés.
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