Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Informatique, la fin de la passion ?
(Article écrit par Cédric Beust et extrait d'Amiga News - décembre 1994)


Après la récente fermeture de SAS, on en vient à se poser la question suivante : assistons-nous à la fin de l'ère de la passion pour entrer dans celle de l'uniformité ?

Temps révolus ?

Tous ceux qui ont tour à tour utilisé une calculette programmable (où déjà la guerre TI contre HP faisait rage), puis un "petit" micro (ZX-81, Atmos ou Victor) ou la génération suivante (Apple II contre Commodore 64) et ont finalement mis le pied dans la "quatrième génération" avec l'Atari ST ou l'Amiga conservent des souvenirs inoubliables de nuits blanches interminables passées à exécuter des travaux qui ne sont définitivement plus de mise maintenant avec la nouvelle "génération Microsoft".

Qui irait s'amuser à passer plusieurs heures sur une section de quelques dizaines de lignes d'assembleur dans le seul but d'optimiser une démo ? Qui jouerait à un jeu d'aventure en passant plus de temps au fond de sa chaise à réfléchir qu'en jouant ? Qui peut encore imaginer que pour toute une génération de passionnés, la souris a longtemps été considérée comme un périphérique marginal, onéreux et vraiment peu pratique ? Qui pourrait encore accepter des logiciels tournant exclusivement en texte sur un moniteur monochrome vert ? Peut-on encore se rappeler que les programmes se comptaient alors en dizaines de kilooctets, occupaient rarement plusieurs disquettes de 140 ko, en de toute façon n'utilisaient pas de disques durs, encore cantonnés dans le domaine de la mini-informatique ?

L'interrogation des amigaphiles

Les amigaphiles sont inquiets et s'interrogent. Ils se divisent en trois catégories actuellement :
  • Certains continuent d'espérer encore en une reprise de Commodore, reprise qui devient plus improbable chaque jour (Bruce Lepper : s'il n'y a pas de reprise, je mangerai mon chapeau).

  • D'autres, plus fatalistes, estiment que tant que l'Amiga répondra à leur besoin, ils ne verront pas de raison d'en changer, et ce, quel que soit le sort final de Commodore.

  • Et enfin, les plus pessimistes se préparent déjà au pire et s'interrogent : quelle sera ma prochaine machine ?
Et la question est ardue. Quelle machine "actuelle" peut encore faire autant de promesses que celles qu'on a connues jusqu'à présent ? Je n'ai pas que des griefs contre les PC et Windows, mais je dois bien reconnaître que j'ai plutôt tendance à m'ennuyer dans un tel environnement. Et ce n'est pas faute de le connaître.

Le PC et les autres

Que reste-t-il alors ? On peut envisager deux catégories : les PC et les autres. Cette dernière catégorie est plutôt restreinte. On pourrait citer le Falcon, dont les funérailles semblent ne jamais se terminer, ou d'autres machines plus marginales mais qui ont au moins le mérite de la "nouveauté" comme Archimedes.

Cela dit, quand on regarde en arrière, l'Amiga était tout aussi marginal quand il a commencé à se vendre en France il y a huit ans. Et pourtant, il a reçu un accueil enthousiaste par la bande de passionnés que nous sommes. Comme toute machine innovante, il n'était certes pas donné mais ses capacités et son potentiel étaient véritablement fascinants.

Alors on emprunte à la banque et on se fait plaisir. Alors pourquoi pas l'Acorn, l'Archimedes ou le Falcon, après tout ? Malheureusement, il y a une raison, et une bonne. Les choses ont changé. Il y a huit ans, la micro-informatique n'avait pas encore clairement choisi son standard. Le PC régnait en maître dans la bureautique et l'Apple et le Commodore 64 se partageaient le royaume des jeux. Mais les trois machines commençaient déjà à décliner. Et leur successeur était incertain. Qui aurait pu deviner que le successeur du 8088 serait le 80286, et surtout qui aurait parié ne serait-ce que dix centimes sur le fait que cette machine balaierait toute concurrence sous l'impulsion formidable de Microsoft ?

Maintenant, nous voilà devant les faits. Il y a un standard. Ne pas y adhérer représente un gros risque. D'autant plus gros que ce qui n'est pas standard est plus cher. Les passionnés sont-ils prêts à mettre leur passion à un prix élevé ? Je pense que peu de personnes le feront (Bruce Lepper : on emprunte à la banque et on se fait plaisir, non ?). Une grande majorité se rangera dans le standard, Aussi devrions-nous peut-être nous intéresser à lui avec un peu de lucidité.

PC sans Windows

Qui dit PC ne dit pas nécessairement Windows. Les alternatives sont nombreuses, et c'est peut-être ce qui sauvera les passionnés de la morosité. L'avantage d'un standard est que du fait de sa multiplicité, la concurrence est rude et le matériel peut être acquis pour des prix plus que raisonnables. Et quand on commence à avoir une configuration minimale, des tas de possibilités s'ouvrent :
  • Un Unix avec X Window ? A mon avis, le choix le plus probable des amigaphiles. Le monde Unix est complètement ouvert, regorge d'utilitaires divers prêts à satisfaire les rêves les plus fous. Un pari plus précis : Linux avec XFree, très efficace avec une configuration qui coûte actuellement moins de 8000 FF.

  • OS/2 ? Le logiciel d'IBM a du mal à s'imposer mais il y a quand même huit millions de copies en circulation (le double du nombre d'Amiga), et la version 2.1 commence à arriver à une maturité très raisonnable avec l'avantage de l'ancienneté sur ses concurrents.

  • La prochaine génération de Windows ? Selon votre configuration, vous aurez le choix entre Chicago (rebaptisé Windows 95 récemment) où ses successeurs, Daytona et Cairo. Contrairement à Windows ou OS/2, l'amigaphile retrouvera dans ses environnements le goût familier du nouveau. Le recyclage ne sera pas aisé mais ce genre de défi ne nous fait pas peur, sans quoi nous aurions acheté un PC il y a déjà plusieurs années. N'est-ce pas ?
Quelle conclusion tirer de tout ça ? Peut-être tout simplement que le goût amer dans notre bouche finira par disparaître, mais pas le souvenir de tout ce qui l'a précédé. Et si l'avenir nous apportait un dessert peu appétissant mais au goût finalement pas si désagréable ?

PC standard ? (par Bruce Lepper)

Cédric n'a pas parlé de Mac. Faut-il croire qu'un système qui réussit devient automatiquement un PC ? Quand on parle de "standard", il faut faire attention, car l'informatique est actuellement en pleine fragmentation et les différents systèmes d'exploitation luttent comme jamais pour la suprématie.

Le standard n'est pas le déjà vieillot Windows, largement rejeté par les informaticiens avertis. Le standard n'est pas Unix, ridiculement lourd pour une utilisation individuelle. Ce n'est pas la peine de dire que le standard est Chicago, qui n'existe pas encore. Ni Windows Non Terminé, qui serait livré avec un éventuel Amiga PA-RISC. D'accord, le standard n'est pas AmigaOS non plus, mais il n'y a pas de quoi paniquer ! En fait, le seul standard qui semble en train de s'imposer est le bus PCI.

A mon avis, il n'est pas très sympathique d'encourager des gens à acheter des PC juste au moment où la machine typique de cette race est en bout de souffle. Un logiciel écrit pour un processeur RISC comme le PowerPC va tellement plus vite qu'il est fort probable qu'il sera nécessaire de troquer votre nouveau PC d'ici un an et demi pour rester à jour en matière d'informatique. Il est vrai qu'il y a des dizaines de millions de PC dans la nature, mais les trois-quarts sont déjà inutilisables pour les prochains systèmes graphiques et multitâches. Et la fête continue ! Attendons aussi la sortie de la machine PowerPC d'IBM l'année prochaine, car paradoxalement, cette machine n'aura rien d'un PC.


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