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Depuis dix ans, je vois encore des utilisateurs d'ordinateur, même les plus experts, qui ont des problèmes lorsqu'il s'agit d'utiliser une imprimante. Imaginons par simplicité que votre imprimante soit déjà correctement branchée (la connexion des imprimantes fera l'objet d'un prochain article) et que vous avez déjà effectué des tests concluants qui prouvent qu'elle marche comme il faut. Si vous pensez avoir résolu vos problèmes, vous faites grave erreur : vos problèmes vont commencer bientôt ! Je vous épargne une longue et fastidieuse explication technique et théorique relative aux différents standards, ordinateurs, fabricants d'imprimantes, etc. J'irai me limiter à des exemples bien précis que vous pourrez expérimenter tout en lisant mon article. Chargez donc votre Workbench, ouvrez une fenêtre CLI, allumez votre imprimante et... continuez à lire ! Les périphériques logiciels (devices) pour l'impression Mis à part les options offertes par les différents logiciels dont nous nous occuperons tout à l'heure, il faut avant tout savoir que vous pouvez accéder à l'imprimante par l'intermédiaire des trois "devices virtuelles" :
La différence entre les deux sorties physiques (PAR:/SER:) et la sortie "logique" PRT: est d'une importance capitale car les deux premières envoient vers l'imprimante toutes les données "tel quel" tandis que PRT: "filtre et interprète" les données qu'il reçoit ; ceci est à la base de la possibilité de l'Amiga d'utiliser une "imprimante virtuelle universelle" sans besoin que chaque développeur doive créer lui-même son pilote. Un fichier conçu pour la sortie PRT: ne devra donc pas être modifié car le pilote pourra l'interpréter en fonction de l'imprimante choisie et se chargera du transcodage de tous les caractères de contrôle (et/ou codes ESCape) appropriés à l'impression. Exemple Pour mieux saisir la différence entre les deux approches, voyons un exemple pratique : sans oublier d'allumer votre imprimante tapez dans votre fenêtre CLI ce qui suit : copy * to par: <return> Ctrl-N pliffity-ai l'élargi c'est fait! Ctrl-\ <return> Si tout se passe bien, vous devriez voir s'imprimer une ligne en caractères élargis. Voyons l'analyse de ces deux lignes :
Si vous avez d'autres options sur votre imprimante (italique, souligné), vous pouvez les essayer en modifiant tout simplement le caractère de contrôle de la deuxième ligne. Par exemple, parmi les plus couramment utilisés vous pouvez utiliser les suivantes :
Deuxième exemple Et si jusqu'ici tous vos essais ont échoué, pas de panique, car les exemples suivantes devraient réussir à tout le monde. Toujours dans votre fenêtre CLI tapez la ligne suivante : echo > prt: "e*[1mceci c'est du bolde*[0m" ...pour voir s'imprimer "ceci c'est du bold" en caractères gras. Voyons les différences avec l'exemple précédent : PAR: a été remplacé par PRT: qui n'utilise pas les codes de votre imprimante mais les codes "universels" de l'Amiga dont l'avantage est qu'ils sont toujours les mêmes quel que soit le modèle d'imprimante.
Jeu de caractères La standardisation, une certaine uniformité de l'environnement de programmation, la convivialité des ordinateurs actuels avec interface utilisateur à base d'icônes, fenêtres et menus déroulants vont vite manifester leurs limites à partir du moment où l'utilisateur, une fois familiarisé avec son système, désire pousser plus loin l'exploitation de sa machine. Un des cas typiques, si je dois juger en fonction des lettres et coups de fil que j'ai reçu à ce propos, consiste dans la difficulté de télécharger un jeu de caractères vers l'imprimante (si votre modèle permet cela évidemment). Un cas plus simple mais aussi important consiste à vouloir imprimer une ligne de texte en couleur (attendu que votre imprimante gère et dispose d'un ruban couleur). Tout cela est normalement possible avec l'envoi à votre imprimante d'une ou plusieurs séquences de contrôle. En effet, quand les programmes respectueux du système à base de "what you see is what you get" n'existaient pas, tout programme de traitement de texte permettait d'obtenir le résultat voulu en insérant à l'endroit approprié dans votre texte la séquence de contrôle appropriée. La quasi-totalité des programmes d'aujourd'hui, conçus pour être faciles, ont inclus les fonctions les plus couramment utilisées sous forme de menus et autres. Le résultat de cela est que si une certaine fonction de votre imprimante n'a pas été prévue et inclut dans les options disponibles, vous ne pourrez pas l'exploiter sauf si votre programme (tel que WordPerfect ou Scribble par exemple) vous permet d'insérer des séquences de contrôle à l'intérieur du texte. C'est pour cette raison par exemple qu'avec Textcraft il n'est pas possible d'imprimer une ligne de texte en couleur. Les exemples que je vous ai donnés avant et que j'espère vous avez répété avec succès sur votre imprimante, pourront vous permettre de vérifier que certaines fonctions existent et marchent correctement ; mais ils ne seront pas forcément accessibles à partir de n'importe quel programme. En revanche, avec quelques imprimantes, certaines fonctions resteront accessibles même si le programme que vous utilisez ne les a pas prévues ; par exemple certaines imprimantes qui permettent le téléchargement de caractères ont une mémoire qui survit à toutes réinitialisations (il suffit de ne pas éteindre l'imprimante) et donc, même si votre traitement de texte ne gère pas spécifiquement cette option, vous pourrez imprimer avec le nouveau jeu de caractères que vous aurez chargé au préalable. Cette hypothèse met en valeur l'importance de la différence entre les périphériques logiques PAR: et SER: avec la sortie PRT: qui, en filtrant les codes qu'elle reçoit afin de pouvoir les interpréter, ne pourrait jamais reconnaître les séquences de contrôle non prévues par "l'imprimante universelle" (il ne faut pas voir ici une limitation ; l'évolution technique est telle qu'il y aura toujours de nouvelles possibilités qu'il n'était pas possible de prévoir à l'avance). Voilà donc la procédure générale à utiliser pour "maîtriser" l'imprimante :
copy > par: MonFichier ...où "MonFichier" contient les codes de contrôle que vous désirez envoyer à l'imprimante. Conclusion Malheureusement, tout ce que je viens de vous expliquer n'offre pas une garantie de succès avec tous les programmes. En effet, en plus du pilote lui-même, certains programmes font une réinitialisation complète et totale de l'imprimante qui annule soit en totalité, soit en partie, toute configuration préalable que vous pourriez avoir envisagée. Vous aurez sûrement remarqué que cet article est plutôt générique et n'offre pas d'informations valables à 100%. Ceci est dû au fait que le nombre d'imprimantes, de logiciels et de combinaisons possibles est tel qu'un livre entier ne suffirait pas à prévoir tous les cas possibles, mais il serait aussi vite depassé dès la parution de nouveaux logiciels et modèles d'imprimantes. Pour cette raison si vous êtes coincés par un cas bien précis, je pense que le mieux est de me contacter après que vos essais personnels et l'assistance de votre revendeur (et/ou Commodore France) ont echoué. Vous trouverez d'autres exemples d'utilisation du CSI (e*[) ainsi que de redirection (>) dans mes "Newsletter" précédentes (de la 5 à la 8). Je vous rappelle que pour AmigaDOS, il est indifférent d'écrire en majuscules ou minuscules, "COPY" et "copy", ainsi que "PAR:" ou "par:" sont exactement la même chose. Quelques fois je mélange majuscules et minuscules pour une meilleure synoptique et compréhension du texte. En revanche pour les séquences de contrôle, il faut respecter la graphie proposée : e*[0m et e*[0M ne sont pas la même chose ! Et si après tout cela vous êtes desespérés, je suis là pour vous conforter, surtout si vous êtes une "AmiGamine" !
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