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Avant de disserter dans le vide, mettons-nous d'accord. Qu'est-ce qu'un disque dur, à quoi sert donc ce machin bizarre et hors de prix ? Informations de base sur les disques durs Un disque dur, à l'inverse d'une disquette qui, elle, est souple, est un disque rigide. Maintenant que vous voilà érudits (ou initiés, selon vos convictions politiques), voyons les possibilités que cela nous offre. Le disque étant rigide et le plus souvent fixe, l'avantage principal que l'on en retire est une plus grande précision mécanique dans le positionnement de la tête de lecture. Ceci nous apporte deux avantages décisifs : plus d'informations sur une même surface et surtout une bien plus grande rapidité d'accès aux dites informations. En effet, les mécanismes de positionnement de la tête peuvent être beaucoup plus vigoureux et fins, elle fait même de concentrer l'information minimise les mouvements de la tête pour y accéder. CQFD. De ceci il ressort que les avantages d'un disque dur sont donc directement reliés à sa capacité maximale et au temps de déplacement de la tête de lecture. La capacité, généralement de quelques dizaines kilo-octets, influant elle aussi sur la rapidité d'accès aux informations toutefois dans une bien moindre proportion que la rapidité de mouvement de la tête. Cette vitesse de mouvement nous est indiquée par une caractéristique du disque dur appelée le "temps d'accès piste à piste". Ce paramètre influe principalement dans le parcours de répertoire. Typiquement, un temps d'accès de 70 à 80 ms fait figure d'escargot rhumatisant, 60 ms représentent la gamme des disques durs à 900 FF les 10 Mo, 40 ms nous amènent dans la gamme des disques bien mais chers et enfin si vous avez du pognon, offrez-vous un disque de 20 ms de temps d'accès et jouissez de ce subtil plaisir. Avant de vous jeter à corps perdu dans des dépenses inconsidérées, sachez qu'un bon temps d'accès ne fait pas tout ! Où que je vais vous causer du facteur d'entrelacement, si si impératif ! Cette caractéristique donnée sous la forme d'un rapport indique la capacité de votre disque à lire une piste immédiatement après que la tête se soit positionnée dessus. On ne dit d'ailleurs plus une piste mais un cylindre, nous y en à voir pourquoi après. Donc si notre brave disque affiche un facteur d'entrelacement de 1:1 c'est le pied ! Il est capable de lire nos cylindres avec le maximum d'efficacité. 1:2 c'est la moyenne, au-dessous ce n'est plus un disque dur... Ce paramètre entre en jeu dans la rapidité de chargement de gros fichier et les parcours de répertoire. Bon, vous avez maintenant les éléments principaux propres à vous permettre de choisir un bon disque dur, mais celui-ci n'est rien sans une logique pour le piloter et surtout lui permettre de communiquer avec un ordinateur ! Cette électronique répond au doux nom de contrôleur de disque dur, logique non ? Bon, la suite : grâce à messieurs Apple et IBM, deux normes ont été adoptées par le monde de la micro-informatique, le protocole SCSI et la norme ST506. Pour faire bonne figure, votre serviteur acharné, moi, n'a reculé devant aucune compromission pour avoir accès à deux contrôleurs appartenant chacun à l'une des normes en question. L'idéal aurait été de tester la carte de Commodore qui regroupe en son sein les deux types d'interfaces mais je me la réserve pour le mois prochain car je vous parlerai d'amorce automatique, etc. GVP Impact A2000-HardCard 40Q GVP = Great Valley Product, c'est la marque. Le "Q" signifie que le disque est du type "Quantum" ultra-rapide. Nous voici en présence d'une carte à disque dur au format SCSI capable de piloter jusqu'à six extensions SCSI externes en plus du disque Quantum fixé sur la carte. Les périphériques SCSI s'étendent du lecteur de disquette évolué jusqu'aux disques optiques en passant par la sauvegarde sur bande ou même le clavier du Macintosh... le grand choix mieux qu'Auchan quoi. ![]() ![]() Il faut faire attention quand on dit que la carte GVP fonctionne en DMA (Direct Memory Access). Ce DMA n'opère que sur la mémoire 16 bits du cache. Par la suite, le transfert des octets entre la mémoire de l'Amiga et le cache doit se faire par l'intermédiaire d'un pilote, le "scsi.device" pour le GVP. C'est ce petit programme qui assure la communication entre AmigaDOS et la carte. On lui fournira ses paramètres de fonctionnement par l'intermédiaire de la liste de montage. Si vous disposez du Kickstart 1.3, la carte GVP est à même de profiter des dispositifs d'autoconfiguration de cette version. Vous pourriez alors démarrer directement votre machine à partir du disque dur. En gros, mettez le contact et hop, au bout de quelques secondes (Bruce Lepper : environ vingt secondes pour un Workbench de base), vous voilà devant le Workbench. Tous ceux qui ont déjà ragé devant la lenteur de la startup-sequence du Workbench 1.3 verront l'avantage. Et mine de rien, voici l'endroit où se cache l'une des caractéristiques les plus sympathiques du GVP. Sur tous les autres systèmes de disques durs que j'ai connus (plein, plein, donc), il fallait démarrer sur une partition AmigaDOS, puis si vous avez opté pour le FFS (Fast File System) vous devez monter vos partitions FFS à partir de votre partition AmigaDOS. Sur le GVP, pas de problème, toutes vos partitions, FFS ou DOS, sont configurées durant le processus d'autodémarrage. Vous pouvez donc démarrer directement sur une partition FFS et éviter de gaspiller votre énergie sur les classiques cinq cylindres au format AmigaDOS qui sont dédiés à l'amorce sur les autres systèmes. HDA-506 de Spirit Technology Amis de l'A1000 bonjour ! A l'encontre du GVP qui n'existe que pour A500 et A2000, le HDA-506 de Spirit Technology existe aussi en version pour l'Amiga 1000. Toujours à l'encontre du GVP, le HDA n'est pas vraiment un contrôleur de disque dur. Vous rappelez-vous du Wedge ? Et bien la technologie du HDA s'y apparente. Le disque dur pour IBM est une denrée très répandue et par conséquent peu chère (tout est relatif, bien sûr). Idée, on va faire une carte qui permet d'utiliser les disques IBM + contrôleur type ST506 sur l'Amiga. D'où le HDA-506 (Hard Disk Adaptor 506). Le HDA est un boîtier qui vient s'accoler à votre 500 ou votre 1000 en se branchant sur le bus d'extension. Dans le boîtier, on trouve un "passthru" (extension) pour le bus qui comporte un connecteur sur lequel le HDA s'enfiche. Sur le HDA, lui, un autre connecteur vous permettra de mettre un contrôleur à la norme PC/ST506. Par une fente dans le boîtier vous pouvez sortir les fils qui vont au disque dur, pour lequel il faudra prévoir un boîtier avec alimentation. Ne vous effrayez pas de ce long descriptif, l'assemblage vous rappellera votre vieux Lego et présente le même niveau de difficulté. De toute façon, la documentation et la disquette sont en bon français bien de chez nous, voilà qui aplanira les éventuels problèmes. ![]() Par contre, si votre Amiga se trouve lourdement chargé par de nombreux programmes, vous comprendrez l'utilité de la sophistication de la carte GVP. En fait, le HDA me paraît être le produit idéal pour la personne qui, disposant déjà d'un disque pour IBM PC désire conserver son investissement sur l'Amiga. En cela, mon opinion n'a pas changé depuis le Wedge. Pour les sceptiques, j'utilise un dispositif similaire depuis deux mois et les performances sont du même ordre... Par contre, si le HDA vous intéresse, assurez-vous de la disponibilité d'une carte contrôleur OMTI, qui est plus rapide que la classique WX1 de Western Digital. Ces contrôleurs sont en général prévus pour piloter deux disques durs. Que les stachanovistes du mégaoctet se rassure, à raison de 150 Mo maximum par disque, vous plafonnez à 300 Mo, ce qui reste raisonnable. Le HDA dispose lui aussi de la d'autodémarrage avec le Kickstart 1.3. Vous devez pour cela le munir des ROM prévues et installer une partition DOS pour démarrer dessus. Pour cela, tapez "SetAboot" sous CLI après formatage et zou, tout automatique. Pour l'installation du GVP, on enfiche la carte, on met le contact, on clique sur "GVP Install" et moins de 10 minutes plus tard c'est parti mon kiki... Pour le HDA, la petite mécanique requiert un peu plus de temps, mais une fois ceci fait on allume, on clique sur "Spirit/Format", une fois fini, sous Shell (ou CLI) on tape "SetAboot" puis "format DH1:" et zou, après 1"40' de "Low Format" + 4"47' de "High Format", c'est parti. La documentation en français est très complète. Explication des tests Test effectué à l'aide du PDS "Diskperf".
![]() ![]() Prix HDA : 2590 FF. Boîtier pour disque dur avec alimentation : 1290 FF. Kit autoboot : 390 FF. GVP HardCard 2000 avec autoboot : 20 Mo/40 ms (6990 FF), 40 Mo/19 ms Quantum (9690 FF), 80 Mo/19 ms Quantum (13990 FF).
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