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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : Imagina 1996
(Article écrit par Pascal Taffin et extrait d'Amiga News - mai 1996)
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A Imagina, tout est cyber, a commencer par le début de l'introduction officielle : "Imagina fait son cyber-bang".
Imagina est une machine bien huilée. Normal, c'est la quinzième édition de ce rendez-vous européen des images de synthèse.
C'est notre Siggraph à nous.
La cuvée 1996
Sur Imagina, les images de synthèse sont étendues à des domaines aussi divers que l'architecture (même à distance), la
chirurgie (à distance aussi), l'ingénierie, l'industrie automobile (un nouveau modèle Renault se promenait dans Monaco et
le périple de son double virtuel était reconstitué sur les écrans du salon dans un Monaco de synthèse), la simulation,
la stéréovision (qui progresse lentement mais sûrement), la musique, la capture de mouvement, les télécommunications
(dont la puissante nouvelle vague qu'est le surf), le cinéma, la banque, les jeux, bien d'autres encore... et bien sûr,
la sainte réalité virtuelle et tous les cierges trois pouces et demi qu'on lui brûle déjà.
C'est aussi le Prix Pixel-INA, compétition d'animations réservée aux moins de 26 ans, véritable tremplin pour les gagnants
et moteur de créativité pour tous les participants. IBM simulait les mouvements de foules dans le futur "Stade de France" en
virtualisant 80 000 spectateurs. Une expérience d'architecture se déroulait interactivement entre Monaco et Los Angeles.
Pour la musique, l'IRCAM était présente et un peu délaissée dans son atelier pourtant ouvert à tous. Et puis, il y avait
des conférences le soir, auxquelles je n'ai pu assister, n'étant malheureusement resté qu'une journée.
The Art of Cognac, issu des images du prix INA
Quand on évolue exclusivement dans le monde de l'Amiga, on se sent tout petit dans cette débauche de MIPS et de MFLOPS, de
rendu en temps réel et de cravates strictes. C'est une autre planète, où les gens se bousculent comme des individualistes
forcenés, où les intérêts financiers priment sur l'amour de l'art et de la machine, où des cadres blasés se tiennent des
discours "incontournables" au détour d'un couloir de l'hôtel Loews au lieu de s'extasier comme moi sur les avances de
l'image synthétique.
En effet, si l'année dernière il y avait encore quelques Amiga, cette année, point. Espérons
que ce sera "l'année exception" dans le genre et que "Imagina 97" verra quelques nouveaux modèles de la gamme AT. Ce
sera juste ! Le seul stand ayant un rapport de plus en plus éloigné avec l'Amiga était CIS qui présentait entre autres
LightWave et TVPaint sur Raptor.
Synthèse vocale
Silicon Graphics est toujours omniprésent, tous les stands se sont fait prêter qui des Onyx, qui des Indy, qui des Indigos.
Suivent les différentes marques sur lesquelles tournent Windows NT, telles les séries TD et TDZ (et GLZ pour les cartes
graphiques à fonctions intégrées) d'Intergraph, ou bien même Windows tels MediaMania. Les logiciels phares sont
"Solid Thinking", "SoftImage 3D" (où j'ai vu des petits ventilateurs souffler sur de la fumée en particules transparentes
en temps réel dans le... modeleur !), puis "3D Studio Max" (la dernière version qui sortira pour environ 19000 FF
dans quelques mois) qui m'a vraiment impressionné par sa fonctionnalité, sa simplicité et son élégance.
Conclusion
Si l'Amiga n'était pas présent physiquement, il était tout de même caché sous les nombreux logiciels qui en sont issus et qui
ont émigré, loi du marché oblige et on le comprend, vers des marchés plus porteurs. L'Amiga était également caché dans les
coeurs, nombre d'exposants ont souri en voyant mon badge "Amiga News" - et pour une fois, pas par condescendance - beaucoup
m'ont déclaré avoir débuté sur un Amiga, ou bien en posséder encore un à titre privé.
Enfin, il faut bien se dire que tout ce que peuvent les stations haut-de-gamme-temps-réel-à-implant-de-silicones, l'Amiga le
peut aussi, pour bien moins cher, à vitesse de tortue peut-être, mais ce n'est pas la vitesse qui fait la créativité. Un
artiste créatif tirera le meilleur parti de Deluxe Paint sur un 1200 et un pisse-froid ne sortira rien d'une super-station Onyx.
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