Obligement - L'Amiga au maximum

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Test d'Icaros Desktop 2.0.3
(Article écrit par Ludovic Maslies - mars 2016)


L'alternative AROS

AROS est un projet ambitieux et passionné. Il est à l'Amiga (et à son échelle) ce que Linux est aux PC d'aujourd'hui et à Windows en particulier. Un alternatif à code source ouvert qui mériterait de grandir et d'évoluer. Encore en développement, il peut être critiquable mais il a ce mérite d'exister et de tourner sur architecture x86.

Icaros 2.0.3
Icaros Desktop 2.0.3

AROS est donc un projet de portage d'un système AmigaOS 3.x en natif sur PC x86. Icaros Desktop (ici dans sa version 2.0.3) cherche à en prolonger et en améliorer la base en le complétant tant au niveau visuel qu'au niveau du contenu : de nombreux programmes préinstallés et le remplaçant du Workbench (Wanderer) est lui-même remplacé par Directory Opus Magellan. Wanderer restant disponible selon les goûts.

AEROS, lui, est un "hybride". C'est un AROS qui tourne sous une couche Linux. Ses gros points forts étant une compatibilité matérielle plus étendue (et à ce niveau, ce n'est pas du luxe) et pouvant faire tourner des programmes des deux côtés. Toutefois, si j'ai privilégié Icaros Desktop, c'est parce que je voulais une expérience Amiga native et non avoir une "sensation" d'émulation comme je pourrais le ressentir de prime abord avec AEROS (j'entends par là au moment du choix entre les trois systèmes). Évidemment, un choix qui n'est pas de raison ne se fait pas toujours sans douleur et des douleurs on en a... comme au sport.

Au niveau de la compatibilité matérielle AROS, c'est déjà du sport. Il existe bien quelques ordinateurs dédiés tel que l'Ares One et l'Imica ou encore l'Aspire One avec son AspireOS mais cela ne va pas tellement plus loin. Se monter un ordinateur compatible n'est cela dit pas un calvaire pour autant. Il existe d'ailleurs une liste de compatibilité matérielle (loin d'être exhaustive) sur ce site Internet et les pièces peuvent se trouver sur le marché de l'occasion pour une poignée d'euros ou, comme dans mon cas, dans votre stock de vieux collectionneur aigri qui garde toujours tout car on ne sait jamais, ça peut servir. Pour ma part, j'ai même de quoi m'en monter un autre... voire deux...

Installation

L'installation se fait très facilement depuis un DVD, et plus difficilement si on veut passer par une clé USB, mais une fois celle-ci créée, ça fonctionne très bien. Ce dernier choix nécessite toutefois le lancement de l'image ISO sur une machine virtuelle préalablement paramétrée (sous Windows ou Linux) puis l'installation sur la clé USB qui elle-même servira de clé d'installation pour l'ordinateur de destination. Et inutile d'espérer créer une clé amorçable avec un logiciel tel que Lili USB Creator ou autre. Non, AROS se la joue perso.

Une fois le DVD (ou la clé) lancé(e), l'installation se passe sans encombre et cela fonctionnera même si votre matériel n'est pas spécifiquement reconnu. Au pire on aura au moins l'image... en 1024x768. Après tout, on ne pleure qu'avec les yeux.

Quand le matériel va, tout va, ou presque

En partant du principe que tout le matériel est compatible, l'utilisation est tout de même mitigée. Fluide, magnifiquement "NeoRetro" et avec un nombre d'applications installées très conséquent, on n'émule plus un Amiga, on en utilise un avec des possibilités (presque) modernes. Internet, 3D... mais même quand on aime le rétro, il y a certains points qui mériteraient une sacrée remise à neuf. Odyssey Web Browser par exemple est archaïque. Autant j'adore retrouver un Directory Opus qui n'a pas bougé d'un poil depuis mon Amiga 1200 de l'époque (exception faite de sa barre de fonction sur l'écran principal dont les couleurs criardes dénotent franchement avec le reste), autant OWB est une véritable torture. On revient à l'âge de pierre d'Internet, que ce soit à l'utilisation ou au niveau des possibilités. La police d'écriture est infâme, certains sites s'affichent très correctement mais pour d'autres c'est un calvaire sans nom et l'ergonomie est inexistante. J'y ai même rencontré des "software failures" (plantages logiciels) en voulant télécharger des programmes sur AROS Archives (un plantage régulier qui survient toujours au second téléchargement).

Icaros 2.0.3
Odyssey Web Browser

Icaros 2.0.3
Un "Software Failure" d'AROS

Ce ressenti nous revient d'ailleurs assez souvent dans d'autres applications. Car si le multimédia et la productivité sont également de la partie (prise en charge des archives, lecteur PDF, traitement de texte, retouche photo...) rien n'est totalement abouti. ScreenGrabber par exemple, l'outil pour les captures d'écran, m'a occasionné un plantage total dès mes premières captures. Cela dit, si on ne perd pas l'objectif de base et mis à part les nombreux "software failure" suscités, on est bien dans l'esprit d'un AmigaOS 3.x et en partant de ce point de vue, un grand nombre de choses intéressantes se mettent en valeur.

Et l'Amiga x86 fût

Un système de sauvegarde rapide des paramètres, nommé FastConfig, permet de sauvegarder sa configuration et de la recharger très rapidement en cas de réinstallation.

Icaros 2.0.3
Sauvegarde rapide de votre configuration

AmiBridge fait le pont entre les applications AROS et les applications Amiga 68k en essayant au mieux de les lancer directement sous Icaros Desktop au travers de l'émulateur JanusUAE. Ainsi, il suffit de sélectionner un fichier ADF et Icaros Desktop vous demande s'il doit exécuter JanusUAE en mode AROS500 ou AROS1200. En faisant un retour sur le bureau d'Icaros Desktop (Windows + Tab) on accède alors à la fenêtre de JanusUAE permettant d'optimiser les réglages et, une fois la bonne configuration trouvée, on peut la sauvegarder pour chaque programme ou jeu. Mieux encore, AmiBridge propose d'intégrer directement votre DVD d'Amiga Forever et un mode AROS 68k est directement accessible (bien que dans mon cas, la souris souffre d'affreuses saccades).

La gestion des thèmes est aussi très sympa et la plupart sont visuellement réussis et bien inspirés (Amiga Classic, AmigaOS 4, MorphOS...). En outre, un système de mise à jour est également intégré et l'on peut au choix utiliser un fichier de mise à jour téléchargé et importé ou le faire directement d'un simple clic via Internet.

De nombreux émulateurs sont également inclus dans cette distribution. J'ai eu l'occasion de tester Caprice (Amstrad CPC) ainsi que VICE64. Il y a également pas mal de jeux 2D et 3D (certains gratuits et d'autres en partagiciels) et il y en a pour tous les goûts (Rick Dangerous, Doom, Quake, Duke Nukem, Hurrican...) ainsi que la machine virtuelle ScummVM.

Icaros 2.0.3
xRick vous permet de retrouver Rick Dangerous sur AROS

Et que dire de ce message "Dead Device, Unknow Soldier" lors d'une clé USB mal insérée. Il n'y a bien que sur un Amiga que l'on peut voir cela.

Icaros 2.0.3
Bogue suite à une clé USB mal branchée

L'USB justement est bien de la partie avec l'utilisation de la pile Poseidon et cela fonctionne parfaitement. Claviers, souris, clés USB, manettes... tout est pris en charge. Pour ma part, les quatre ports arrière et les trois avant de ma machine fonctionnent sans aucun souci.

L'instabilité est toutefois bien présente, les "software failure" vous guettent à chaque clic de souris et vous rappellent que le chemin est encore long (et à l'heure où j'écris ces lignes, la mise à jour 2.0.4 est en cours chez l'auteur).

Alors c'est vrai qu'à me lire, on doit se poser cette grande question existentielle du "pourquoi faire ?"... Mais à quoi sert un dessert après un bon et copieux repas si ce n'est de la gourmandise ? Et c'est bien de cela qu'il s'agit car on est bien ici devant une véritable expérience Amiga, le ressenti, le plaisir... Et le plaisir, on en manque pas avec cet Icaros Desktop bourré de bonnes idées, de détails en tout genre et surtout qui transpire la passion de tout ses ports (USB).

Paolo Besser, l'auteur d'Icaros Desktop, nous offre (oui car il faut bien rappeler que tout ça est gratuit) et nous fait partager son amour de l'Amiga conjugué à ses talents et à ses choix bien pensés.

Bilan

Pour ma part, je n'ai plus un PC mais une machine qui, une fois terminée, sera digne de trôner entre mes Amiga 500 et 1200 et voir mes enfants et ma femme jouer à Hurrican (ou a Ri-Li pour mon plus petit), ça n'a pas de prix. Alors, si je ne dois retenir qu'un seul manque, ce serait peut-être celui de ne pouvoir éteindre l'ordinateur depuis le système. Un PC qui lance son extinction vivra bien plus longtemps.

Annexe : question d'éthique, à l'heure de l'abandon du PowerPC par Apple, que faut-il penser d'un Amiga sur une architecture x86 ?

Certes, un processeur Intel ne sera jamais un 68000 ni un RISC, mais aujourd'hui, la question mérite d'être posée tout de même. Je rêve d'un Amiga NG dans chaque foyer (et dans le mien en particulier). Aujourd'hui, les processeurs x86 sont performants et l'Amiga pourrait encore faire partie de la vie de tout un chacun. AmigaOS et MorphOS sont deux systèmes merveilleux, mais l'Amiga a débuté avec un processeur 68000 qui était également présent dans les ordinateurs d'Apple, dans les Atari et dans bien d'autres machines. Il devrait peut-être poursuivre dans cette voie ouverte avec des processeurs moins marginaux mais toujours à la manière de ce que Jay Miner a fait avec le 68000 : ne pas se contenter du minimum et aller toujours plus loin.

L'Amiga peut vivre sur un processeur x86 et sans honte. AROS ouvre une voie dans ce sens et dispose d'un potentiel réel mais encore bien trop inexploité. C'est évidemment un choix difficilement imaginable pour tout utilisateur d'Amiga NG tant les valeurs de l'Amiga résident dans sa différence qui fait aussi tout son charme...

Pour ceux qui voudraient aller un peu plus loin dans cette aventure et connaître plus précisément la configuration matérielle utilisée pour ce test, j'ai noté chaque étape de la création de mon Icaros Desktop sur le forum d'Amiga Impact rubrique "Émulation et autres OS", dans le fil "Journal d'un Icaros". A l'heure où j'écris ces lignes, je travaille toujours dessus... entre deux parties d'Hurrican.

Les lienx indispensables
Nom : Icaros Desktop 2.0.3
Auteur : Paolo Besser (et les développeurs d'AROS).
Genre : distribution logicielle pour AROS.
Date : 2015.
Configuration minimale : PC x86 avec 128 Mo de mémoire.
Licence : APL (AROS Public Licence) et GPL.


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