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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : Hyundai DeluxScan 17 Pro
(Article écrit par Yann-Erick Proy et extrait d'Amiga News - octobre 1995)
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Après avoir résisté des années avec un Workbench en 702x281, j'ai finalement craqué pour une carte Picasso II (pas de Retina
BLT Z3 ou de CyberVision pour un pauvre 2000 comme le mien...). A moi le Workbench en 1024x768 et 256 couleurs, les deux fenêtres
80 colonnes côte à côte dans mon éditeur de programmation préféré, les prévisualisations non entrelacées avec ShowDVI, etc.
Enfin... presque : si la Picasso est bien capable de laisser passer les modes vidéo 15 kHz de l'Amiga, ses modes à elle commencent
à 34 kHz et sont donc hors d'atteinte pour un 1084 pur beurre. Sans compter que vouloir faire du 1024x768 sur un écran 14 pouces
est plutôt criminel pour les yeux... Il m'a donc fallu rajouter un moniteur multisynchro à la note.
Bien choisir son écran
Mon choix s'est porté sur un Hyundai DeluxScan 17 Pro (HL 7682A), en raison des performances promises sur le papier et de son prix
fort raisonnable : 4490 FF plus le port, 180 FF.
Le premier prix était un Peacock Top 17, trouvé à 3490 FF, et les références, tels que le
MAG MX 17 ou le Iiyama MF8617,
étaient déjà trop chères pour moi : à partir de 5500 FF TTC. Il n'était même pas question de penser à des haut de
gamme du genre du Sony 17 SE, ou des moniteurs Nec ou ViewSonic...
Fréquences
Pour choisir son moniteur, il faut s'assurer qu'il sera capable de passer toutes les résolutions de la carte graphique : avec des
plages de fréquences de 30 à 82 kHz en horizontal et 45 à 100 Hz en vertical, le Hyundai ne posait pas de problème. Mais ce n'est
pas tout : il faut également s'assurer que sa bande passante est au moins supérieure à celle de la carte : avec 135 MHz, le Hyundai
est largement au-dessus de la Picasso (85 MHz).
On remarquera toutefois que ce moniteur est incapable de passer les résolutions ECS PAL/NTSC (15 kHz) et sans doute DblPAL/DblNTSC
(29,25 kHz). On serait tenté de dire que cela n'est gênant que pour les jeux et deux ou trois utilitaires mal programmés. En fait,
ça l'est beaucoup plus que cela. D'abord, parce que nombreux sont les "bons" logiciels qui insistent encore pour ouvrir des écrans
PAL ou NTSC, et que, parmi ceux-ci, tous ne se laissent pas forcer la main par un promoteur d'écran pour finalement ouvrir un écran
Picasso : Deluxe Paint IV est de ceux-là et je le regrette beaucoup... Ensuite, parce que s'il y a un problème lors de la startup-sequence
(avant que la carte Picasso ne soit activée) ou un message système de type Alert (pas nécessairement un Guru...) rien n'apparaît
à l'écran : il faut donc conserver son moniteur 108x ou disposer d'un désentrelaceur...
Résolutions
Il faut ensuite déterminer le pas de masque (pitch) qui convient à l'utilisation que vous allez faire de votre écran : les tubes
17 pouces ayant une dimension horizontale oscillant entre 31 et 32 cm, il faut savoir qu'une résolution de 1280 pixels ne passe
nettement que sur un écran ayant un pitch de 0,25 mm, et que 1132 pixels (écrans Sun) ne passent pas sans quelques imprécisions
sur la plupart des 17 pouces de pitch 0,28. Avec une largeur de 320 mm et un pas de masque de 0,26, le Hyundai passe très
confortablement le 1024x768 et le 1132x900, et le 1280x1024 reste assez net à l'usage.
Son électronique peut cependant monter jusqu'à 1600x1280, résolution qu'on n'utilisera bien évidemment pas pour du texte (à moins
de choisir des polices très larges) mais plutôt pour des images, ce, d'autant plus que la Picasso ne peut l'afficher qu'en
entrelacé (comme le 1280x1024 d'ailleurs, sinon cela scintille plus encore : 49 Hz seulement en horizontal, du fait de la
modeste bande passante à 85 MHz).
Réglages
Un autre point à vérifier est le nombre des réglages offerts par le moniteur. Le Hyundai est assez bien pourvu, avec :
- Contraste et luminosité.
- Position et dimensions horizontales et verticales.
- Trapézoïde et tonneau.
- Rotation.
- Température des couleurs (avec deux préréglages fixes à 6300 °K et 9300 °K).
- Un nombre de mémoires de ces réglages suffisant pour une Picasso.
- Fonction de démagnétisation (degauss).
- Voyant indiquant des fréquences hors d'atteinte ("out of range").
Malheureusement, le Hyundai n'affiche pas les valeurs de ses réglages sur l'écran ("on-screen display") et encore moins sur un
afficheur à cristaux liquides. Seules des diodes vous permettent de savoir quel est le paramètre réglé. Cela n'est guère gênant
en utilisation quotidienne mais cela complique la mémorisation des réglages : les mémoires de modes sont gérées à la manière
d'une liste circulaire et vouloir mémoriser un mode de plus qu'il n'y a de mémoires signifie écraser le premier mode sauvé...
Par contre, le Hyundai est assez bien fourni au niveau connectique : des connecteurs BNC séparés (gages de qualité du signal) sont
disponibles, ainsi que deux prises VGA, dont une au format court répandu sur les PC. Un câble d'un bon mètre de long et assez
robuste est fourni : cela n'a rien à voir avec le ridicule bout de câble livré avec la Picasso. Un bouton et un voyant en face
avant permettent de choisir entre BNC et VGA.
Aspect général
L'écran est censé être plat, mais cela n'est pas tout à fait vrai : ce n'est pas un 1084, bien sûr, mais ce n'est pas non plus un
Trinitron ! Le traitement antireflet est efficace pour peu que l'on ne tourne pas le dos à une fenêtre, sinon, c'est la catastrophe...
Ce moniteur est d'apparence sobre et occupe un espace non négligeable sur un bureau, en raison de sa grande profondeur (47 cm). Il
vaut mieux le savoir et bien choisir son emplacement car on ne le change pas souvent de place : il pèse 20 kg !
Enfin, il est doté d'un mécanisme d'économie de l'énergie qui serait agréable s'il était géré par l'Amiga. A défaut, il se révèle
être gênant, du fait qu'il passe en mode veille dès qu'il détecte une absence de signal : qu'un écran PAL/NTSC soit affiché, ou
que la Picasso perde les pédales lors d'un changement d'écran, et hop, l'écran s'éteint ! Si le signal réapparaît avant 30
secondes, l'écran se rallume tout seul, sinon il faut l'éteindre et le rallumer...
Conclusion
Il n'y a rien à redire, compte tenu de son prix. Je crains cependant qu'un professionnel de l'image ne puisse s'en satisfaire :
j'ai parfois l'impression que les couleurs ne sont pas toutes identiques d'un point à l'autre de l'écran (le "degauss" n'y fait
rien) et l'utilisation en "plein écran" a tendance à étirer ce qui est affiché sur les bords... Sinon, les fréquences de
rafraîchissement élevées obtenues en combinaison avec la Picasso sont d'un réel confort (81 Hz en 1024x768 et 256 couleurs).
Nom : DeluxScan 17 Pro.
Constructeur : Hyundai.
Genre : écran.
Date : 1995.
Prix : 4490 FF.
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