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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Heroes Of Might And Magic 2
(Article écrit par Lionel Muller et extrait d'Amiga Power - août 2009, mis à jour en mai 2020)
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Suite à l'apparition en 2009 du portage du moteur Free Heroes 2 sur AmigaOS 4, réalisé par Johan Samuelsson
et SixK, je me suis procuré (de manière tout à fait fortuite dans un marché aux puces) le jeu Heroes Of Might
And Magic 2: The Succession Wars pour une somme dérisoire. Ce jeu fait partie de la saga des "Might And Magic"
mais n'est jamais sorti sur Amiga. Contrairement aux précédents opus
(Might And Magic) qui appartiennent au genre "jeu
de rôle", les épisodes commençant par "Heroes of..." sont des jeux de stratégie au tour par tour se déroulant dans
un univers de médiéval fantastique, ce qui veut dire d'après Wikipédia : oeuvres centrées sur des aventures héroïques dans
des mondes imaginaires au contexte fortement médiéval ou pré-moyenâgeux.
Le moteur de jeu Free Heroes a ensuite été porté sur d'autres saveurs Amiga comme AmigaOS 3.x, AROS et MorphOS.
La version AmigaOS 4 a été mise à jour en 2013 avec la révisionSVNr3037. La configuration de test est un
AmigaOne G4 XE, 512 Mo de mémoire, une carte graphique ATI Radeon 9000, le tout sous AmigaOS 4.1.
J'ai aussi testé la version AmigaOS 3.x sur mon A1200 à base de 68060. Le jeu se lance (il faut l'ixemul.library v61)
mais est hélas beaucoup trop lent pour être jouable.
Présentation du jeu
Le premier épisode Heroes Of Might And Magic: A Strategic Quest se passe dans le monde d'Enroth dans lequel
quatre seigneurs se battent pour sa domination et ce sera finalement Lord Ironfist, de l'ordre des chevaliers
qui deviendra maître du royaume. Dans l'épisode qui suit et qui nous intéresse, Lord Ironfist meurt et laisse
derrière lui deux fils, Roland et Archibald, qui n'auront de cesse de s'affronter pour s'accaparer le royaume d'Enroth.
Ce jeu fut conçu par New World Computing et édité par la compagnie 3DO en 1996 sur PC. Dans la boîte, on trouve
un manuel en noir et blanc de 120 pages (en français), le CD du jeu ainsi que la carte de référence des
caractéristiques des monstres.
Installation
La version du moteur ici testée est la SVNr1014 datée du 19 avril 2009. Elle nécessite la bibliothèque SDL ainsi que
la bibliothèque d'échantillons sonores GUS
Soundfont. L'installation est plutôt classique :
- Décompressez l'archive.
- Copiez le fichier "HEROES2.AGG" présent sur le CD (dans le tiroir "DATA") dans le tiroir "Free_Heroes_2/data/".
- Copiez tous les fichiers ayant l'extension "mp2" présent sur le CD (dans le tiroir "MAPS") dans le tiroir "Free_Heroes_2/maps/".
- Créez le répertoire de sauvegarde en respectant l'arborescence suivante : "Free_Heroes_2/files/save/".
Voici les raccourcis clavier gérés :
- F4 : passer en mode plein écran (le mode fenêtré est le mode par défaut).
- Impression Écran : générer une capture d'écran.
Lancement
Soyons clair dès le départ : dans la version actuelle du moteur, il ne vous sera pas possible de prendre part
à la campagne mais le nombre de scénarios disponibles (plus de 40) vous permettra de patienter jusqu'à ce qu'une
future version vienne combler cette lacune (du moins je l'espère !).
Au lancement du jeu, on est accueilli par une musique de style médiéval plutôt plaisante et un écran principal
640x480 en 256 couleurs (du classique SVGA quoi) qui permet de charger/sauvegarder une partie, de voir
les scores (pas encore implémenté !), de démarrer une nouvelle partie ou de quitter le jeu (voir capture d'écran
en début d'article).
Choisissons de commencer une nouvelle partie et plus précisément un nouveau scénario, ce qui nous permet de
choisir les options suivantes, en plus du niveau de difficulté :
- La taille de la carte (de la plus petite à la plus grande : S, M, L, XL).
- Le nombre total de joueurs.
- Le scénario.
- Les conditions de victoire (en vert) ou de défaite (en rouge) ; dans ce cas précis, il s'agit de l'option
standard, c'est-à-dire que la partie est gagnée si tous les châteaux et héros sont vaincus ou la partie est
perdue si vous perdez tous vos héros et châteaux.
Présentation d'une partie
L'aire de jeu principale est divisée en cinq zones bien distinctes :
- La carte d'aventure, dans laquelle vous déplacez vos héros.
- La carte du monde.
- Les représentations de vos héros et de vos châteaux.
- Les boutons d'action.
- La fenêtre de statut indiquant le calendrier, la composition de l'armée du héros sélectionné ainsi que vos ressources.
Toutes les actions se déroulent à la souris, ce qui se révèle extrêmement agréable : un clic droit sur un
endroit de la carte vous donne des informations (exemple : type de terrain, nom du lieu, déjà visité, nom
du héros, composition de l'armée, etc.) alors qu'un clic gauche valide une action (exemple : déplacement du point A
au point B).
Voici la description des boutons d'actions :
- Héros suivant.
- Voyager (valide le déplacement).
- Château/royaume suivant.
- Jeter un sort.
- Options système (volume des musiques et des effets sonores, vitesse des animations, style de l'interface).
- Options disque (nouveau jeu, chargement, sauvegarde, quitter).
- Options d'aventure (voir le monde, afficher le puzzle, fouiller le sol pour découvrir l'ultime artefact),
information sur le scénario.
- Fin du tour.
En cliquant sur la tête du héros, on fait apparaître ses caractéristiques :
- Son nom et sa classe (il y a six classes en tout : chevalier, sorcier, magicien, barbare, nécromancien et mage).
- Ses statistiques sous forme de points dans les catégories suivantes : attaque, défense, force et/ou durée d'un sort,
nombre maximum de points de magie (un point de connaissance équivaut à dix points de magie). Tout à droite se
trouve d'autres statistiques qui peuvent peser lors d'une bataille : moral, chance, expérience, points de magie,
ordre de formation de votre armée (dispersée ou groupée).
- Le blason et la composition de l'armée avec le nombre d'individus par unité (une armée doit contenir au minimum
une unité et jusqu'à un maximum de cinq unités de type différent). Attention à la position des unités car elle
sera reprise lors des batailles (de haut en bas).
- Les attributs secondaires (huit au maximum avec trois degrés de maîtrise). Exemple : charisme (renforce le moral),
logistique (permet de se déplacer sur une distance plus longue), etc.
- Les artefacts (quatorze au maximum) qui sont des objets magiques que vous pourrez trouver au cours de votre quête.
Vous pouvez avoir un maximum de huit héros dans vos rangs.
En cliquant sur l'icône représentant votre château, on fait apparaître la fenêtre du village qui affiche :
- Le château et les différents édifices déjà érigés.
- La composition de la garnison du château.
- Les ressources (bois, mercure, cristaux, or, etc.) dont vous disposez.
- Le héros qui cantonne actuellement dans la cour du château (avec le détail de son armée).
Il existe deux sortes de bâtiments : ceux qui donnent des avantages (le puits, la pyramide de crânes) et ceux
qui génèrent des créatures. On peut cliquer sur chaque édifice :
- Avec le bouton droit pour obtenir des informations sur sa fonction (exemple : le puits, qui accélère
la croissance de vos créatures de deux individus par semaine).
- Avec le bouton gauche pour afficher le nombre d'individus disponibles et pour les recruter dans votre
garnison ou l'armée du héros.
Pour améliorer votre château et construire des bâtiments, il vous suffit de cliquer sur le château, ce qui
affichera les éléments suivants :
- Les édifices à construire, avec le code suivant :
- Couleur verte : construction possible et immédiate.
- Couleur/croix rouge : construction impossible pour le moment (manque de ressources ou nécessite la construction
d'un autre édifice au préalable ou il faut attendre le tour de jeu suivant).
- Signet jaune : édifice déjà construit.
Pour obtenir des informations sur l'édifice, il suffit de cliquer avec le bouton droit.
- Le capitaine de la garnison, ses caractéristiques et l'ordre de formation de l'armée.
- Les ressources disponibles.
- Les héros en attente de recrutement.
Il existe six catégories de châteaux (chaque catégorie est associée à un type de héros) et hormis les édifices
communs comme le puits ou la statue, tous les autres bâtiments sont spécifiques à une catégorie et, par conséquent,
les créatures d'un château de barbare seront différentes de celles d'un château de chevalier.
Le jeu "au jour par jour"
En début de partie, vous ne voyez que votre château et les proches alentours et il incombe à vos héros
d'élargir votre horizon et de faire flotter votre bannière sur tous les édifices de la contrée. Les
édifices sont de trois types. Le type 1 ne peut être visité qu'une seule fois (belvédère, obélisque),
le type 2 peut être visité plusieurs fois (moulin, chalet) alors que pour le type 3, une fois sous votre contrôle,
l'édifice arborera votre bannière et vous rapportera un profit (scierie, mines, phare).
Un tour de jeu correspond à un jour et la génération de vos créatures ne s'effectue qu'une fois par semaine soit
une fois tous les sept tours/jours. Un tour de jeu permet d'effectuer un certain nombre d'actions comme
déplacer chacun de ses héros, acheter un héros, construire ou améliorer un bâtiment dans chacun de vos châteaux,
visiter un site ou encore recruter des créatures pour vos armées. Vous pouvez aussi lancer un sort mais il faut
que le héros possède le livre de sorts (on peut l'acheter auprès de la guilde des magiciens).
Ensuite, ce sera à vos adversaires de bouger, et vous reprenez la main au tour suivant (un jour s'est donc écoulé entre temps).
Pour bien commencer une partie, il est impératif de contrôler tous les édifices de type 3 à proximité du
château pour s'assurer d'une manne financière et matérielle régulières. L'argent servira à recruter des
créatures alors que les autres ressources permettront de construire ou d'améliorer des bâtiments.
Durant votre quête, on vous proposera souvent soit de l'argent soit des points d'expérience. Ces points
servent à acquérir des attributs secondaires et, de ce fait, à améliorer les compétences de vos héros.
On peut également gagner des points lors d'une bataille victorieuse ou après avoir visité un certain type d'habitation.
Au fur et à mesure des tours, il deviendra inévitable d'affronter les héros ennemis ou de faire le siège de
leurs châteaux voire de lutter contre des hordes de créatures n'appartenant à aucune faction.
Lors d'une bataille (ou du siège d'un château), la vue change et on se retrouve sur un échiquier
avec nos troupes d'un côté faisant face aux troupes ennemies. L'armée qui commence les hostilités est celle
qui possède la créature la plus véloce. Chaque créature peut au choix se déplacer et/ou attaquer ou encore
passer son tour et une fois que vous en avez fini avec vos unités, c'est alors au tour de votre adversaire
de déplacer les siennes.
Les deux héros (représentés à cheval) ne participent pas directement à la bataille et ne peuvent donc pas attaquer
ou être attaqués ni même mourir mais peuvent influer via les options de combat, qui apparaissent en cliquant sur
le héros. Ces options sont les suivantes : lancer un sort (dépend de vos points de magie), battre en retraite
(mais vous perdez votre armée), se rendre (permet de conserver son armée moyennant finance). Les dommages
infligés dépendent d'un certain nombre de facteurs : les points de dommages de vos créatures, le nombre de
créatures, les points de défense des créatures subissant l'attaque, le moral, la chance. Ce système est très
complexe et entièrement mathématique mais vous pouvez aussi bien laisser l'ordinateur se débrouiller tout
seul en cliquant sur l'option "Auto" (à vos risques et périls !).
En plus de l'aspect aventure et guerrier, le jeu intègre également la gestion des ressources (l'argent n'est-il
pas le nerf de la guerre ?) ainsi que la magie que vous devrez user et même abuser pour gagner.
Le jeu intègre également un mode multijoueur permettant jusqu'à six joueurs de s'affronter sur les scénarios
du mode solo. Le mode multijoueur peut se faire sur la même machine (fonctionnel) ou via le réseau (non testé).
Conclusion
Vous l'aurez compris, dans Heroes Of Might And Magic 2, les musiques sont superbes (chaque royaume a sa musique),
les graphismes bien détaillés (même si ça reste du VGA 256 couleurs), l'ergonomie est sans faille grâce à une
interface "tout souris", et les scénarios nombreux. Bref, c'est un excellent mélange d'action, de stratégie, de
gestion, d'aventure et de jeu de rôle.
Voici les quelques points négatifs que j'ai notés : le moteur est en version alpha (le jeu est instable
et la sauvegarde régulière indispensable), il n'y a pas de gestion de la version française, certaines touches
indiquées dans le manuel ne fonctionnent pas (Shift) et le tutoriel n'est pas disponible. Et plus grave, même avec
les dernières versions du moteur portées sur Amiga, le mode campagne est toujours absent, ce qui vous privera
d'un pan entier du jeu.
De plus, il semble que l'intelligence artificielle du jeu a du être reprogrammée de zéro (pour des raisons de
droit) et elle est moins forte que l'originale. Ainsi, même un joueur débutant peut gagner facilement, ce qui n'est
pas très intéressant pour un joueur confirmé, au fil des missions.
Voici un site Internet en français dédié à la saga des Might And Magic et sur lequel vous pourrez récupérer
le manuel du jeu : spi4.free.fr/spi/.
Nom : Heroes Of Might And Magic 2.
Développeurs : New World Computing (jeu), Andrey Afletdinov (moteur Free Heroes 2).
Genre : jeu de stratégie.
Date : 1996. Adaptation Amiga : 2009.
Configuration minimale : machine sous AmigaOS 4, AROS x86 ou MorphOS, ou AmigaOS 3.x avec carte graphique et 68060, 16 Mo de mémoire.
Licence : commercial (données), GPL2 (moteur).
Téléchargement : Aminet.
NOTE : 7/10.
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