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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Les détails du futur système Amiga par Allan Havemose
(Article écrit par Jean-Paul Pozzi et extrait d'Amiga News - juillet 1998)
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Le Dr Allan Havemose, nouveau directeur de technologie et développement chez Amiga Inc., a donné quelques explications sur le
futur système Amiga en répondant en direct sur réseau (IRC) aux questions des utilisateurs Amiga.
Dr Havemose a d'abord rappelé son passé chez Commodore, où il est entré en 1989 pour s'occuper du réseau d'assistance technique
pour l'Europe et a participé à l'organisation de diverses conférences développeurs à Paris et Milan. Après sa mutation aux États-Unis,
il s'est occupé d'AmigaOS (2.1 et la suite). Depuis son départ de CBM, il a fondé une société de logiciels graphiques.
Portabilité
Les assistants ont ensuite posé de nombreuses questions sur le futur système. Dr Havemose a expliqué que toute une gamme de
machines était prévue, depuis des modèles style A1200 jusqu'à de grosses stations graphiques. Une étude a démontré que moderniser
Exec équivaut à le réécrire, mais le nouveau noyau sera construit dans le même esprit.
"En attendant, nous travaillons avec Phase 5 et Haage & Partner pour promouvoir aussi leur solution", a-t-il ajouté.
Un participant a rappelé que précédemment, Amiga Inc. avait annoncé que le futur OS serait portable. "Maintenant vous semblez
développer une plate-forme de référence basée sur une puce propriétaire. Est-ce que la portabilité est encore une cible, et
comment allez-vous maintenir la supériorité du système si cette technologie devient obsolète, ou si d'autres fabricants peuvent
utiliser la même puce ?"
Havemose : "La portabilité existe à plusieurs niveaux, par exemple la portabilité d'applications et la portabilité d'OS. Il est certain
que nous aurons plusieurs modules spécifiques selon le matériel dans le système (noyau par exemple). Mon but est d'assurer que l'interface
utilisateur et le modèle d'applications seront beaucoup plus portables que dans l'Amiga actuel."
Machines de développement
A une question précise, Allan Havemose confirme qu'Amiga Inc. ne réalisera pas l'intégralité du développement mais fera aussi appel
à des développeurs extérieurs, et accepte les contacts avec tout développeur intéressé par la prochaine génération d'Amiga. Le futur
processeur ne sera pas un Intel x86, bien que celui-ci soit prévu pour gérer le système de développement transitoire (version
AmigaOS dite 4.0 destinée seulement au développement initial), il ne sera pas utilisé pour la version 5 (version commerciale
définitive). "Malheureusement, je ne peux pas en dire plus actuellement, mais nous ferons une annonce dès que possible."
A une question sur les accélérateurs 3D en vogue sur le marché PC, Allan Havemose a répondu que le choix d'OpenGL est fait. En
ce qui concerne les machines de développement, Amiga Inc. fournira des ordinateurs complets mais aussi des kits destinés à l'équipement
d'un PC standard ; le meilleur système de développement ne doit pas nécessiter un investissement trop important afin d'en
faciliter l'accès à la plus grande partie des développeurs. Le système de développement tel que proposé par Phase 5 et Haage
& Partner (plate-forme PowerPC) sera aussi géré.
Caractéristiques de la future machine et du système d'exploitation
Le futur système disposera de ports PCI, d'une pile TCP/IP complète, et l'utilisation des puces 1394 (FireWire) est à l'ordre
du jour. La décision concernant l'USB et l'AGP n'est pas encore prise, parce que Havemose aimerait utiliser le FireWire pour
connecter des périphériques réseau peu onéreux. Le nouveau processeur disposera de performances de l'ordre de 400 Mpixels/s,
de vidéo 16 millions de couleurs, d'un décodage MPEG possible sur plusieurs voies simultanées. Le système pourra résider en ROM,
les commandes standard (dir, list...) seront disponibles, la structure actuelle des répertoires (C, S...) sera peut-être revue
et modernisée afin de mieux séparer le système, les applications et les données des utilisateurs.
A la question "il semble que tout va être changé, seul le nom "Amiga" sera conservé" et à une question sur les facilités de
développement (ou de portage), Allan Havemose précise que la version 4.0 sera très proche de la version 5.0 définitive au
niveau du fonctionnement des API alors même que la base matérielle sera différente. Le futur noyau sera différent d'Exec, plus
complet, mais la philosophie sera semblable. Un certain nombre d'éléments graphiques seront conservés, un maximum de compatibilité
sera ainsi assuré, mais ce n'est pas en repeignant une 2CV de 1985 qu'on en fait une Ferrari.
La compatibilité avec les anciens logiciels (Amiga "Classic") pourra être assurée par un sous-système matériel spécifique (NdT :
une carte Siamese PCI ?) uniquement afin de faciliter le démarrage commercial.
La notion de datatypes sera sans doute conservée ainsi qu'ARexx, les bibliothèques, les périphériques logiques et les ressources, mais leurs
dispositions pourront être modifiées. Pour les développeurs, de nouvelles API plus performantes seront ajoutées.
Un autre interlocuteur demande si les utilisateurs retrouveront un nouvel Amiga aussi innovant que l'original en 1985 mais
conservant la même philosophie afin que les utilisateurs actuels s'y reconnaissent et aient envie d'en avoir un, et si Amiga Inc.
développe quelque chose dans ce sens. Dr Havemose a répondu qu'une bonne dose d'innovation est nécessaire mais que la plupart
des fonctionnalités seront présentes (et améliorées) : vidéo PAL/NTSC en standard mais aussi accès à la TV Haute Définition,
le retour du "Guru Meditation" est même attendu. Il précise que la machine intermédiaire de développement, bien que destinée
aux développeurs, sera disponible pour le public. Le but final est d'accrocher le nouvel Amiga sur des bases techniques actuelles
afin de le remettre au plus haut niveau de l'évolution. Le système 5.0 sera dans un premier temps orienté mono-utilisateur
mais il pourra gérer plusieurs processeurs...
Haynie : avec Havemose, ça marchera (par Fabrice Mansat)
Voici les réactions de Dave Haynie de la société PIOS concernant l'annonce d'Amiga Inc. sur leur nouveau projet.
Pour Dave, le fait qu'Amiga Inc. ait un projet est déjà une bonne chose. Il ne pense cependant pas que la promesse d'une
machine jusqu'à 5 fois plus puissante qu'un Pentium II ait un sens, car il existe déjà des processeurs atteignant, voire
dépassant cette performance dans certains tests de performance. Il pense notamment au Mpact de Chromatic ou au TriMedia de
Philips. Ce sont des "media processors", bien souvent très puissants, mais spécialisés dans des tâches très précises comme
la (dé)compression, la vidéo, le son, etc. Le problème de ces processeurs extrêmement performants réside dans leur architecture
VLIW (mot d'instruction très long, 128-256 bits) qui fait justement leur force. Ils sont incapables d'exécuter du code
classique, tel celui de votre traitement de texte, de manière aussi performante que votre 68060. Cette solution permet
cependant de créer des machines à très bas coûts (3000-6000 FF), mais ne permet pas de définir une gamme complète et évolutive.
Dave trouve que la carte Siamese InsideOut serait la meilleure solution pour conserver la compatibilité 68k dans un PC bon
marché. "Ne pensez pas que ce soit un Amiga dans un PC, mais un Amiga avec processeur d'entrées/sorties de 200 MIPS" car
le Pentium ne sert plus qu'à gérer les pilotes des périphériques, et ce, de manière très rapide.
Il considère cette solution "pas mauvaise pour un Amiga 68k", mais il déplore cependant la perte de compatibilité avec les
précédentes versions du système. "Ils devraient au moins conserver une compatibilité avec le jeu d'instructions du ColdFire, qui
coûte 20 $ au lieu des 200 $ d'un 68060". Il regrette aussi l'idée d'abandonner le noyau Exec qui fait la personnalité
d'AmigaOS. N'importe quelle solution basée sur un autre noyau ne donnera jamais un Amiga, même s'il y ressemble par son interface.
"Nous allons voir ce qu'ils vont faire. Je suis assez confiant, avec Havemose en charge de la partie logicielle, ils feront
quelque chose qui marchera."
Dave ne considère pas l'annonce d'Amiga Inc. comme une trahison, car Amiga Inc. a racheté les droits de l'Amiga et c'est à eux
de définir son futur. PIOS se considère toujours comme un ami de l'Amiga et ils ne souhaitent pas être, avec les autres sociétés
pro-Amiga, mis à l'écart. "J'espère qu'Amiga Inc. traitera ses alliés en tant qu'alliés", dit-il.
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