Obligement - L'Amiga au maximum

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Actualité : Georges Fornay quitte son poste de président de Commodore France
(Auto-entrevue de Georges Fornay - avril 1994)


Voici l'auto-entrevue de Georges Fornay, publiée en avril 1994 et diffusée à toute la presse, suite à sa démission du poste de président de Commodore France.

- Georges Fornay, n'est-il pas difficile de quitter Commodore France après plus de huit années au cours desquelles (sic) vous avez connu les difficultés du démarrage, puis le développement rapide des ventes sous votre impulsion ainsi que des évènements forts comme le tour du monde en 79 jours de Bruno Peyron sur le Commodore Explorer ou encore les succès du PSG ?

C'est avec beaucoup d'amertume que je quitte aujourd'hui la direction de la filiale française. D'autant plus que Commodore France était dans une dynamique de succès, renforcée par la réussite rencontrée dans la politique de communication avec le succès de Peyron et du PSG.

Malheureusement, les errements dans la stratégie et l'organisation du groupe, nous ont contraints à abandonner la distribution de la gamme PC tout comme les autres filiales. Je ne pouvais accepter cette décision qui nous a été imposée l'été dernier. Elle signifiait la perte de 75% du chiffre d'affaires et de 60% du résultat. J'ai fait part de mon total désaccord à la direction du groupe et après une période d'incertitude, j'ai accepté d'assurer une période de transition pour ne pas désorganiser complètement la filiale dans l'attente de la mise en place d'une solution de remplacement. Aujourd'hui, la situation n'est plus tenable et j'estime qu'il n'est plus possible de gérer correctement la filiale. Donc, je pars.

- En quoi la stratégie du groupe est-elle si critiquable ?

La faiblesse de Commodore est précisément l'absence de stratégie formalisée. Vous auriez interrogé les différents directeurs de filiale sur celle-ci, vous auriez eu autant de réponses différentes. Cette situation traduisait en fait l'absence de vision de la part du "Top Management" du groupe qui a toujours eu pour seule stratégie celle du résultat trimestriel et du cours de l'action, ce qui en soi n'est pas critiquable pour autant qu'il existe une stratégie à moyen terme.

Sur le haut de gamme Amiga, il fallait investir sur trois ou quatre logiciels majeurs (Word, Excel, Lotus, dBase...) pour crédibiliser la machine et s'ouvrir le coeur du marché de la bureautique. Commodore pouvait le faire il y a cinq ou six ans. La direction du groupe n'a jamais voulu investir le moindre franc dans le logiciel ; elle estimait que c'était aux sociétés de "soft" de faire l'effort. Résultat : le haut de gamme est resté prisonnier d'une stratégie de niche, rentable à court terme, mais néfaste à plus long terme dans la mesure où (sic) elle ne permettait pas un développement du parc installé suffisant pour générer la production de logiciels professionnels de qualité.

Sur le créneau des machines de jeux, Commodore n'a pas vu venir le phénomène consoles de jeux et n'a pas pris suffisamment en compte l'impact de la baisse de prix des PC. L'Amiga s'est trouvé pris dans un étau qui d'un côté voyait l'arrivée de machines très peu chères dédiées purement au jeu et de l'autre des machines professionnelles dont le prix était (sic) plus élevé (sic) mais qui permettaient de travailler mais aussi (sic) de jouer. En refusant d'investir dans le logiciel, directement ou indirectement, Commodore a perdu la maîtrise d'un marché qui lui appartenait. Le meilleur exemple de cette absence de lucidité est encore le lancement de l'Amiga CD32. Il n'est pas contestable que cette machine est la meilleure plate-forme technique aujourd'hui en matière de console de jeux. Sur ce point, les acheteurs de la machine n'ont aucun souci (sic) à avoir.

Mais pourquoi ne pas avoir cherché à favoriser le développement de quatre ou cinq jeux de grande qualité dès le lancement pour mettre en avant l'évidente supériorité de la machine et justifier le prix de 2500 FF qui est tout à fait justifier (sic) eu égard aux possibilités de la machine, mais qui néanmoins (sic) est un prix élevé pour une console de jeux. Au lieu de cela, les éditeurs ont porté des jeux Amiga (sic) à moindres coûts dans l'attente des résultats commerciaux de la phase de lancement ; la supériorité de la machine n'était plus, dès lors, que théorique puisque les jeux n'étaient pas meilleurs que ce que l'on pouvait trouver sur une console 16 bits, Mega Drive ou Super Nintendo. Heureusement, après l'échec de la 3DO et du météorite Jaguar, les éditeurs se sont tournés vers la seule plate-forme existante (sic) qui bénéficie d'un parc installé naissant. D'où l'apparition des premiers jeux de grande qualité (du type Microcosm).

Pour ce qui est du marché du PC, il est paradoxal de constater que Commodore, pionnier du PC grand public, présents sur tous les points de vente avant toute la concurrence, abandonne ce créneau promis enfin à un développement rapide compte tenu du toujours faible taux d'équipement des utilisateurs individuels.

L'absence de stratégie à moyen terme, l'insuffisance de la politique produit, le manque d'attention apporté à la qualité des produits, le coût d'une logistique approximative ont conduit Commodore à se séparer de la gamme PC au moment où (sic) il aurait fallu persévérer. Faut-il rappeler qu'avec plus de 40 000 machines vendues en France en 1992, Commodore faisait partie des acteurs significatifs du marché. Au moment de l'arrêt de la distribution, les carnets de commandes n'avaient (sic) jamais été aussi élevés depuis la création de la société. Les succès rencontrés avec la politique de parrainage avaient, il est vrai, fortement stimulés la demande dans le grand public.

- Après ces explications, il est plus facile de comprendre les difficultés financières du groupe Commodore. Peut-il s'en sortir ?

Je suis très pessimiste aujourd'hui sur le sort de Commodore et je ne pense pas que sa survie puisse être assurée (sic) si la direction du groupe reste en place.

La survie du groupe passe par :
  • 1. Des changements profonds au niveau de la direction du groupe.
  • 2. Un plan de restructuration financière (sic) drastique.
  • 3. Une injection de fonds impérative pour faire face aux problèmes de "cash flow".
Je veux croire au futur de Commodore pour tous les passionnés de la marque et ils sont nombreux, pour les employés qui ont beaucoup donné pour la société et aussi pour moi-même qui reste très attaché à la marque malgré mon départ.


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