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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Dossier : Les genlocks
(Article écrit par Frédéric Autechaud et extrait d'A-News (Amiga News) - novembre 1988/juin 1989)
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Afin de vous faire flipper, j'ai décidé de vous parler ce mois-ci de toutes les petites boîtes hors de prix dont tout le
monde rêve : genlocks, systèmes de découpe et d'incrustation, codeurs z'et mémoires de trames.
Genlock-incrustateur : mais que se cache-t-il sous ce nom qui sent bon le professionnel et la haute technologie, je vous pose
la question ? Comme je suis une bête mais pas un sauvage, je vais essayer de vous expliquer tout ça, simplement.
Théorie
Bon, le mois dernier, on voyait très clairement que tous les points de couleur qui
forment un épisode de "La Croisière S'Amuse" ne feraient en fait qu'une espèce de brouet sans rapport avec la haute qualité
des lumières et des cadrages de cette fascinante série s'ils n'étaient organisés à l'écran par un grand Limonier au sens du
rythme époustouflant : la synchro. C'est elle, brave bête, qui se souvient de chaque changement de ligne, de chaque fin
d'image et tout et tout.
Conséquemment, on comprend qu'une image ne peut et ne doit disposer que d'une seule et unique synchro sinon c'est l'anarchie
et on y voit plus rien. C'est ça, les grands chefs.
Et voilà, on y est. Quand une espèce bachibouzouc pseudo-artiste décide dans les boyaux de sa tête de mélanger deux images pour
faire un effet, que se passe-t-il ? Évidemment, chacune des images arrive avec sa petite synchro à elle qui bosse dans son
coin et, malgré les lois inconnues qui régissent l'univers, il est fort rare qu'elles bossent au même moment sur le même pixel
de la même ligne de la même trame. Et pourtant, c'est ce qu'il faut impérativement pour les mélanger. Ah dur, dur, ça craint...
Allons-y, genlockons. Ça consiste à asservir un signal par une synchro extérieure. Dans le cas d'un genlock d'Amiga, c'est un
autre signal vidéo qui fournit la synchro de référence. Dans une régie, c'est un générateur de synchro qui injecte "la" référence
dans toutes les machines. Quand une machine ne peut directement accepter de se synchroniser, le genlockage s'opère par
l'intermédiaire d'un TBC (Tinte Base Corrector) qui est un tampon de signal.
Concrètement, le genlock récupère les informations synchro du signal d'entrée et les transmet à la bête chargée de générer
le signal de l'Amiga. Un bon genlock est un genlock qui reproduit le plus fidèlement la synchro de référence. Une fois que nos
deux images partagent le même tempo, on peut envisager de les mélanger pour n'en faire plus qu'une seule mais plus jolie.
Vous saisissez pourquoi la plupart des genlocks sont aussi des incrustateurs.
L'incrustation est un truc archi-simple : à partir d'un paramètre lumière ou couleur défini, la bécane extrapole un cache - contre cache
ou key. En gros, quand c'est 0, je mets le pixel de la Croisière S'Amuse, quand c'est 1, je mets le pixel de l'Amiga...
La plupart des incrustateurs sur Amiga découpent à partir d'un key basé sur la couleur 0, ce qui est logique mais pas trop
flexible. Il est nettement préférable de pouvoir sélectionner la couleur sur laquelle on désire incruster. L'incrustateur
orienté micro le plus efficace reste encore le VM-410 qui permet de définir des seuils en RVB et donc, de ne pas se limiter
à une seule couleur.
Non, en fait, je vous le dis, le point critique de toutes ces manipulations se situe après l'incrustation : c'est l'encodage du
résultat. Car il existe des petits encodeurs genre crécelles électroniques qui fabriquent des signaux utilisables en direct
sur une bête télé mais qui sont bien trop moches pour plaire à votre magnétoscope. Rien ne saurait remplacer un vrai beau codeur
RVB-composite.
Exemples de genlocks
Dans ce domaine, la société Satellite & Télévision propose une gamme assez complète de tripatouilleurs de signal. Le produit
le plus connu est sans doute le filtre électronique DG 88 qui relègue le disque en plexi du Digi-View
au rang de gadget psychédélique néo-bab. Le jeune DG, outre le fait qu'il accepte aussi bien le PAL que le SECAM en entrée,
permet d'accéder aux trois composantes couleurs de l'image par trois commutateurs placés sur la face avant (2500 FF environ).
L'indispensable collègue de travail de DG s'appelle FB 10. C'est une mémoire d'image qui accepte PAL, SECAM et NTSC en entrée
et qui, comme son nom l'indique, gèle une image sur simple pression d'un commutateur (5000 FF environ).
EPAL est un petit codeur qui, à partir du RVB de l'Amiga fournit un vidéo composite PAL, un "black burst", permet de genlocker
le signal et d'opérer quelques corrections (2500 FF environ).
La qualité du boulot, comme le prix, est sans comparaison possible avec l'A520 dont je vous ai
déjà parlé. Cette même société propose deux genlocks/incrustateurs.
Le GST 30 reconnaît le PAL et le SECAM, permet d'entrer directement l'Amiga en RVB, genlocke et incruste (sortie RVB) pour
3500 FF. Très bon rapport qualité-prix, l'engin idéal pour magouiller chez soi en prévoyant toutefois un EPAL ou assimilé
pour l'enregistrement sur scope.
Le GST 1000, quant à lui, se présente comme un engin "pro" en rack 19". Il accepte PAL et SECAM avec la possibilité de corrections
en luma, chroma et contraste. Il genlocke, incruste et fournit, outre un RGB, un PAL composite en sortie. Son prix, 15 400 FF environ,
l'exclut du "grand public" mais reste sans équivalent dans le domaine pro. Voilà pour eux ! Ces produits sont bien présentés
(boîtiers métal). J'espère pouvoir vous parler assez vite d'un chouette incrustateur réalisé par la société Octet d'Azur.
La société Kimatek de Tours présentait au dernier SICOB Micro deux logiciels destinés à l'incrustation. Le Video Wipe Master
propose 22 effets de volets à vitesse variable, foudu (in et out), masques de découpe et couleur de découpe réglables (900 FF environ).
Le Video Generic Master est un générateur d'écriture capable de "scroll", "roll", page à page et "page scroll". Il accepte 10
polices simultanément à l'écran, ombrage et détourage réglable, vitesse réglable (600 FF environ). Pas d'effets fracassants ou
d'innovation sur ces deux produits mais c'est efficace et très "smooth".
Cette même société propose une console de montage pilotée par l'Amiga. Elle se compose d'une partie matérielle capable de piloter
deux scopes (un esclave, un maître) VHS, 8mm, U-matic ou BVU (une version à deux esclaves est en cours d'élaboration). Le
logiciel gère les points d'entrée et de sortie de l'esclave et l'entrée du maître, donc, pas d'insert. Il peut mémoriser
50 adresses de code temporel, réaliser une prévisualisation et on accède à tout moment au plan de montage avec corrections possibles.
Enfin, le "preroll" (temps de calage avant le point d'entrée) est réglable de 4 à 10 secondes. Je n'ai pas le tarif de cet
outil. D'autre part, j'ai du mal à concevoir cet engin sans code temporel et j'attends donc de voir ce que ça donne avec un VHS
banal. Si, par contre, vous avez déjà deux scopes BVU, c'est sûrement la mémoire de montage la moins chère du marché.
Je vous ai un peu parlé de DG 88, filtre électronique RVB, dont l'intérêt saute aux yeux du Digi-View le plus ramolli.
J'ai sous les yeux une doc présentant le système élaboré par NewTek pour automatiser le filtrage et, comment dire, c'est
certes moins cher que le DG mais ça a la tronche d'un bricolage de Science & Vie. La bidouille proposée s'appelle
Digidroid ; c'est un petit moteur piloté par l'Amiga qui s'installe sur le disque plexi existant et qui fait tourner la roue
"comme par magie". Pour 80 $ environ, vous aurez votre droïde à vous. De plus, en remplaçant votre bête caméra N/B par un spot,
vous accèderez aux joies sublimes des ambiances "boîtes de nuit". A quand le mur d'images à base de boule à facettes pilotée
par les bio-particules ?
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