Obligement - L'Amiga au maximum

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Actualité : Les futurs succès de 1991 (huitième partie)
(Article écrit par divers auteurs et extrait de Génération 4 - septembre 1991)


Voici une poignée de titres ludiques que préparent les éditeurs Amiga.

Infiltrator (Psygnosis)

Eh oui, encore un jeu Psygnosis et prévu avant la fin d'année. Infiltrator est le nom de votre personnage, une machine ressemblant pas mal au robot de The Killing Game Show. Le but du jeu est comme souvent de parcourir plusieurs niveaux, en massacrant impitoyablement tous les ennemis qui ont le malheur de croiser votre chemin. Le maniement de votre robot est un peu plus complexe qu'à l'accoutumée. Vous pouvez en effet ramasser divers objets et les utiliser. La plupart du temps, il s'agit de gemmes, qu'il faut ensuite déposer dans des emplacements adéquats. Cela a pour résultat d'ouvrir des passages jusqu'alors bloqués par des champs de force.

Divers bonus peuvent aussi être ramassés, comme dans tous les jeux de ce genre. Votre robot, qui se déplace habituellement sur le sol, peut aussi, si vous trouvez du carburant, voler à travers les niveaux. Pour s'envoler et atterrir, il doit cependant utiliser des plots prévus à cet effet, ce qui vous oblige parfois à faire quelques détours. Par endroit, vous avez aussi accès à un terminal d'ordinateur, ce qui permet entre autres d'avoir les plans d'une partie du niveau où vous vous trouvez, à condition bien sûr que vous ayez trouvé auparavant l'objet approprié, un scanner. Chaque niveau est constitué de plusieurs dizaines de tableaux, qui défilent dans tous les sens au gré de vos déplacements.

La version sur laquelle nous avons pu jouer n'était pas encore finalisée, puisque la jouabilité et quelques bogues étaient encore à revoir, rendant le jeu vraiment trop dur. Pour ce qui est de la réalisation, une fois encore, il n'est nul besoin de s'attarder dessus, le label Psygnosis étant un gage de qualité, comme vous pouvez le voir. Défilement différentiel, diversité, nombre important de couleurs utilisées n'en sont que quelques facettes.

Terminator 2: Judment Day (Ocean)

Terminator 2 (T2), vous n'avez pas fini d'en entendre parler. Tout d'abord, c'est le film le plus cher de l'histoire du cinéma, avec un budget dépassant les 100 millions de dollars ! Ensuite, c'est le record des recettes, avec 53 millions de dollars les cinq premiers jours, du jamais vu auparavant. Terminator 2, suite du célèbre film de James "Aliens" Cameron, se déroule quelques années après le premier épisode. Un nouveau Terminator, le T-1000, est envoyé dans le passé par les androïdes pour tuer John Connor. Sarah Connor et son fils seront fort heureusement défendus par le T-800 du premier film, toujours incarné par Arnold Schwarzenegger, reconstruit et reprogrammé par la rébellion.

Terminator 2
Terminator 2

Un combat sans merci entre les deux machines s'engage, avec comme enjeu la disparition de l'humanité. Le jeu commence par une suite de scènes animées numérisées à partir de la pré-bande annonce du film. On y voit la naissance d'un T-800, de la carcasse métallique à son aspect Schwarzy ! L'action commence alors, et chaque phase sera toujours présentée par une scène de ce genre. Le premier niveau reconstistue l'affrontement initial entre le T-800 et le T-1000. Ce dernier a la capacité de changer sa structure moléculaire, et a tendance à tomber en une flaque de liquide pour se protéger dès qu'il est un peu touché. Selon la distance à laquelle vous vous trouvez du T-1000, vous avez à votre disposition différents coups possibles. De loin, vous tirez et pouvez vous baisser pour esquiver les tirs de l'ennemi. De près, vous pouvez donner des coups de pied, de poing et de tête. Chaque fois que vous mettez votre adversaire KO, il tombe en liquide, puis se reforme quelques secondes après. Il faudra le toucher un bon nombre de fois, avant qu'il ne s'effondre pour de bon... pour ce niveau en tout cas !

Le niveau 2 commence alors que vous venez de sauver John Connor des griffes du T-1000, sur votre moto. Ce dernier vous poursuit à bord d'un camion, et vous allez donc devoir éviter les obstacles, emprunter les tremplins et surtout ne pas vous faire écraser. L'action cède la place à la réflexion au niveau 3, où vous devez reconstituer correctement les branchements de la main du T-800. Au fur et à mesure que vous progressez, les doigts du Terminator s'animent peu à peu... Impressionnant ! Cette phase sert de bonus, et le jeu continue même si vous n'y arrivez pas.

Au niveau 4, vous avez le droit à une phase de tir digne du jeu RoboCop. Vous avancez au fur et à mesure que le défilement horizontal dévoile le terrain, et devez abattre les plantons et gardes de l'asile ou se trouve enfermée Sarah Connor. Retour à la réflexion au niveau 5, avec une phase de casse-tête dans laquelle il faut reconstituer le visage "décomposé" du Terminator avant un temps limite. Comme au niveau 3, il s'agit d'une phase de bonus. Dernière phase de défilement vertical, avec une course-poursuite entre un car de police que vous contrôlez et un hélicoptère à bord duquel se trouve le T-1000. Enfin, au dernier niveau, il ne reste plus que la carcasse squelétique de votre Terminator, et le dernier combat contre le T-1000 s'engage. A vous de sauver l'humanité.

Terminator 2 est un jeu classique d'Ocean pour une adaptation de film, avec plusieurs phases de genres différents. On ne change pas une formule qui gagne. Le jeu bénéficie d'une musique prenante, de graphismes très réussis et d'une animation de qualité. Reste à entendre les effets sonores et à attendre la version finale pour juger de la jouabilité de Terminator 2. Mais quoi qu'il en soit, rendez-vous le mois prochain pour tout découvrir sur le film et le jeu.

Conquest Of The Longbow (Sierra On-Line)

1991 restera dans les annales comme l'année Robin Des Bois, et Sierra On-Line, comme beaucoup d'autres, utilise cette légende pour offrir à tous un jeu d'aventure s'annonçant heureusement comme assez fabuleux (et ce, à l'instar des nombreux films venant de sortir sur ce mythique hors-la-loi, tous plus décevants les uns que les autres !).

Ce jeu d'aventure commence alors que Robin Des Bois s'est retranché dans la foret de Sherwood, avec ses partisans et ses amis (frère Tuck, Petit Jean, Will Scarlet...). Le shérif de Nottingham fait tout ce qui est en son pouvoir pour neutraliser Robin Des Bois et ses hommes. Le scénario du jeu a quelque peu été modifié, et si l'on retrouve des éléments de l'histoire tels que l'enlèvement de lady Marianne, le concours de tir à l'arc ou encore la pendaison des villageois, il y a aussi de nombreux éléments qui ont été rajoutes, avec par exemple de la magie, mais aussi la présence de moines guerriers à la solde du shérif, et quelques autres surprises "Made in Sierra".

Outre l'aventure en elle-même, vous allez être amené à faire preuve de dextérité à plusieurs reprises. Il y a bien sûr la scène du tir à l'arc, où !a trajectoire d'une flèche n'est pas vraiment rectiligne puisqu'il s'agit plutôt d'un tir en cloche. En outre, il faut tenir compte du vent (force et orientation) déviant votre tir. Il y a aussi des scènes de duels, à l'épée ou au bâton de combat, contre divers ennemis plus ou moins doués.

Le but du jeu est multiple. Il consiste tout d'abord à survivre, à aider vos amis, et surtout à amasser suffisamment d'or pour payer la rançon permettant la libération de Richard Coeur De Lion, votre souverain fait prisonnier durant les croisades. Pour cela, outre vos talents personnels, vous disposez de vos hommes de main, pour attaquer marchands et nobles. Il faut en plus interroger les habitants du pays pour obtenir renseignements et aides en tout genre, comme dans un jeu d'aventure classique.

Pour la gestion de l'aventure, Sierra On-Line reste fidèle à son nouveau système de commandes par icônes, même si pour l'occasion, ils ont été personnalisés. La seule différence vient d'une option supplémentaire pour combattre. Le jeu bénéficie bien sûr de la qualité des graphismes ayant fait la réputation des jeux d'aventure de cette entreprise, et je peux même vous dire sans prendre de gros risques, que ceux-ci sont les meilleurs jamais réalisés par les graphistes de la compagnie. Les peintures et les dessins ayant servi pour le jeu sont merveilleux, et le résultat en basse résolution du mode VGA en 256 couleurs (pour sa version PC) est tout simplement incroyable. Les musiques ne seront pas en reste, avec des thèmes médiévaux repris par les musiciens, plus quelques compositions originales. Ce jeu d'aventure prouve s'il en était besoin la maîtrise des développeurs de Sierra, tant sur le plan programmation, que sur le plan artistique. Peut-être la huitième merveille du monde ?

Leisure Suit Larry 5 (Sierra On-Line)

Une fois encore, Sierra On-Line frappe très fort avec les toutes dernières aventures de Larry Laffer, l'antihéros le plus attachant de la décennie. Curieusement, Leisure Suit Larry 5 est le quatrième épisode de l'histoire de Larry, puisqu'en fait, il a complètement oublié ce qui lui est arrivé dans "Leisure Suit Larry 4: The Missing Fioppy". Cette amnésie partielle, catastrophique pour notre indomptable Don Juan est une bénédiction pour l'histoire, puisqu'une fois de plus, il va lui arriver une multitude d'aventures rocambolesques.

Leisure Suit Larry 5
Leisure Suit Larry 5

Le jeu débute alors qu'il travaille à un poste complètement inintéressant dans une société de production cinématographique. Celle-ci est en train d'effectuer une cruelle sélection pour découvrir une animatrice hypersexy afin de présenter une nouvelle émission érotique révolutionnaire. Après bien des auditions, trois finalistes ont été sélectionnées. Et voilà que notre Larry, subitement promu chef d'études, doit aller étudier de près ces créatures de rêve, pour décider laquelle de ces trois femmes fatales mérite de gagner le poste. Lui, le dragueur le plus nul de la planète, avec pour rôle de rencontrer trois vamps aux charmes ravageurs et aux formes épanouies.

Voilà qui promet quelques moments agréables, d'autant plus que la vie amoureuse de notre Larry n'est pas toujours des plus catholiques. Tout comme dans Leisure Suit Larry 3, vous dirigez en fait deux personnages, et pour notre plus grande joie, nous allons avoir la chance de vivre en plus les aventures non moins mouvementées de Passionate Patti. Le système pour passer d'un personnage à un autre est d'ailleurs assez original. En effet, lorsque vous dirigez Larry et que vous vous endormez, vous revez de... Patti, que vous dirigez alors jusqu'à ce qu'elle s'endorme à son tour... ce qui signifie que Larry se réveille. Le fait que vous jouiez à la fois deux personnages, plus cette idée d'amnésie, ont permis l'élaboration d'un scénario complexe et prenant. Les deux autres éléments ayant fait entrer les aventures de Larry Laffer dans la légende, c'est-à-dire l'humour et le sexe, sont eux aussi encore présents, et même bien présents, pour notre plus grand plaisir.

Le style des graphismes sert lui aussi à merveille le jeu, beaucoup plus dans le genre dessin animé qu'auparavant, même s'ils sont toujours d'une finesse et d'une qualité incroyables. Les musiques ne sont pas en reste, entraînantes, adaptées à la situation et souvent amusantes. Il n'y a plus qu'à espérer que la traduction en français, prévue pour la fin de l'année 1991, bénéficiera d'une qualité de conversion aussi bonne que celle de Leisure Suit Larry 3.

Police Quest 3: The Kindred (Sierra On-Line)

Le troisième et dernier volet de l'histoire du détective Sonny Bonds est en développement depuis bientôt deux ans. Les auteurs du projet, et plus particulièrement son scénariste attitré, Jim Walls (un ex-membre de la police des routes américaines, "The Highway Patrols"), ont pris grand soin de rendre le jeu à la fois réaliste, crédible et passionnant. Dans les épisodes un et deux, vous aviez servi fidèlement la police de Lytton, petite ville américaine s'étant au cours des années transformée en une métropole ou la violence et le crime font rage. L'histoire commence alors que vous appartenez au service de contrôle du trafic routier. Vous passez votre temps à poursuivre les fous du volant à mettre des contraventions et à réguler la circulation après un accident. Il faut bien sûr connaître les procédures d'arrestation, lire leurs droits aux prisonniers, ne tirer qu'en situation de légitime défense, noter l'heure et le lieu de l'infraction. Cette fois-ci en effet, vous allez devoir plaider devant la cour et si vous avez mal fait votre boulot, l'inculpé sera alors innocenté et libéré par les juges.

La routine de votre travail est rapidement troublée par un appel pour une tentative de meurtre sur une femme. Arrivé sur place, vous réalisez qu'il s'agit de votre propre femme, Marie, qui a été sauvagement poignardée. Entre la vie et la mort, elle est immédiatement conduite à l'hôpital. Votre désir de vengeance aidant, vous vous retrouvez à nouveau au service des homicides pour une enquête difficile. En fait, il s'avère rapidement que plusieurs crimes ont été commis dans les mêmes conditions, le meurtrier éventrant ses victimes. "Jack The Ripper" serait-il revenu du royaume des morts pour terroriser les habitants de la ville ?

A vous de découvrir la vérité à travers une enquête demandant à la fois perspicacité et réflexes, avec de nombreuses phases d'action. Vous avez aussi accès a un superordinateur et a un laboratoire d'analyses pour exploiter au mieux les indices trouvés. Les personnages, ainsi que bon nombre des endroits, ont été directement numérisés puis retravailles sur ordinateur. En tait, tous les personnages sont des employés de Sierra On-Line, filmés plus numérisés, hormis Sonny Bonds, le héros. Le procédé (appelé "rotoscoping") a pour résultat de permettre une animation fluide et réaliste des mouvements peur les diverses personnes.

Dans sa version PC, les possesseurs d'une carte VGA et d'un moniteur couleur vont bien sûr bénéficier de formidables graphismes. En outre, les musiques du jeu s'annoncent comme assez fabuleuses, puisqu'un certain Jan Hammer s'en est personnellement occupé. Pour ceux persistant à ne pas connaître ce musicien, je préciserais que c'est lui qui a composé le thème principal de la série télévisée Miami Vice, une référence en la matière. Quelques voix numérisées ainsi qu'une ambiance sonore omniprésente accompagneront enfin chacun de ces mouvements, donnant au jeu une note finale faisant souvent la différence entre un grand jeu et un jeu génial.

Il ne reste plus qu'à savoir si l'aventure se tient. Aucune traduction française n'est pour l'instant prévue, ce qui risque de rendre le jeu un peu difficile d'accès, surtout pour les diverses procédures policières foncièrement différentes des coutumes françaises. Police Quest 3 est le couronnement du jeu d'aventure policier, et le résultat semble plus que satisfaisant.

Leisure Suit Larry 1 (Sierra On-Line)

Sierra On-Line s'est lancé dans un vaste programme de réactualisation de vieux jeux d'aventure, avec en premier lieu, la reprise de Leisure Suit Larry 1, avec de nouveaux graphismes, de nouvelles musiques et un système de jeu par icônes. La version PC utilise le mode VGA en 25G couleurs, avec le même style de dessins que pour Leisure Suit Larry 5. Larry se retrouve donc affublé d'un aspect tout à fait dans l'optique du personnage drôle et ridicule. Les musiques ont, elles aussi, été reprises et améliorées. Le scénario a subi lui aussi quelques modifications, essentiellement à cause du système de gestion des commandes par icônes, qui bien que restrictif pour ce qui est des possibilités d'actions, est par contre ultrapratique et convivial. Une version à découvrir ou à redécouvrir absolument; le changement avec la version originale est à vous couper le souffle.

Space Quest 1 (Sierra On-Line)

Là encore, il s'agit d'une reprise d'un vieux jeu ayant fait connaître Sierra On-Line comme une des grandes compagnies américaines. Il a été "remis en état", bénéficiant lui aussi des tout derniers progrès techniques utilisés par les développeurs. Les graphismes ont beaucoup changé, non seulement de par l'utilisation du mode VGA couleur, mais aussi de par leur style, résultat de l'expérience acquise depuis en la matière par les graphistes de la compagnie. Une fois encore, le scénario a subi quelques modifications mineures pour le plus grand bien de l'aventure d'ailleurs. Le système d'icônes utilisé pour diriger Roger Wilco est vraiment appréciable, et lorsque l'on se souvient du bon vieux temps où il fallait taper tous les ordres au clavier, on apprécie encore plus l'évolution fabuleuse des jeux d'aventure et des technologies. Là encore, un jeu qu'il faut absolument se procurer, maintenant abordable pour la majorité des joueurs (une certaine maîtrise de l'anglais restant de mise).

Leander (Psygnois)

Leander est le nom du guerrier que vous dirigez à travers trois mondes pour libérer l'éternelle et peu imaginative princesse qui s'est laissé capturer une fois de plus par un ignoble individu, en l'occurrence Lord Tyeger. Seul ou avec un allié (si vous optez pour la possibilité de participer à deux joueurs en même temps), vous devez donc traverser les 22 niveaux qui constituent l'ensemble de ce jeu d'arcade, chacun d'eux étant constitué de plusieurs dizaines d'écrans de jeu.

Leander
Leander

La difficulté vient essentiellement des ennemis et des nombreux pièges qui vont vous menacer. Il faut faire preuve de technique mais aussi d'intelligence pour éviter et passer certains obstacles. Le plus gros problème avec vos ennemis vient du fait qu'ils se régénèrent d'eux-mêmes et qu'assez souvent, il faut plus d'un coup pour les abattre, certains étant même quasiment invincibles. Si vous tuez un adversaire, il réapparaîtra généralement au même endroit trois ou quatre secondes plus tard, ce qui est vraiment problématique. Il faut donc se dépêcher, ce qui augmente les risques de faire un faux mouvement et donc de mourir bêtement. Pour vous aider, vous allez heureusement trouver diverses armes et potions, qui augmenteront par exemple la puissance de votre arme ou vous permettront de tirer à distance.

Pas très original pour ce qui est du type de jeu, Leander bénéficie par contre d'une réalisation soignée. Les graphismes sont variés et surtout très réussis, avec toujours beaucoup d'animation à l'écran. Plus de cent ennemis différents vous sont ainsi opposés. Pour ce qui est des musiques et des nombreux sons qui accompagnent votre expédition punitive, là encore, la qualité semble tout à fait satisfaisante. Le seul problème qui reste à résoudre vient de la jouabilité, pas encore très au point ; le jeu est vraiment trop difficile ! Les ennemis surgissent de toutes parts et la moindre chute est mortelle. Quoi qu'il en soit, Leander s'avère être un jeu de tableaux qui porte la marque de qualité caractéristique du label Psygnosis.

Baby Jo (Loriciel)

En développement depuis de nombreux mois, Baby Jo risque fort de devenir le bébé le plus célèbre de la micro-informatique. Ce charmant bambin, égaré dans la campagne, part à la recherche de sa maman à travers quatre tableaux plus hostiles les uns que les autres. Mais en plus des classiques ennemis, Baby Jo doit faire face à de multiples problèmes inhérents à sa condition d'enfant en bas âge. Tout d'abord, et comme tout bébé, il possède un sacré caractère et n'hésite jamais à extérioriser ses sentiments : il suce son pouce lorsqu'il s'ennuie, pleure lorsqu'il a mal... D'autre part, il faut sans cesse surveiller sa couche-culotte, de plus en plus sale en fonction de la nourriture ingurgitée (les oeufs lâchés par les oiseaux, le biberon...) et la changer si besoin est (le joueur trouvera des couches propres lors de sa progression). Trop sale, cette dernière peut même le pénaliser en l'empêchant de sauter ou de courir.

Au niveau des bonus, le jeu est également bien pourvu, avec la Super Couche qui donne à Baby Jo la vitesse de l'éclair et la détente d'un cabri. Pour se défendre contre les ennemis, Baby Jo dispose de hochets qu'il peut lancer à la tête des abeilles, des araignées, des nains, des fourmis... Malheureusement, cette arme s'avère inefficace contre les plantes, la fuite en avant étant la seule issue possible. Autre aide durant le jeu, en des endroits spécifiques, Baby Jo rencontre Jock The Duck, un canard farceur possédant de très nombreux indices. A vous de faire la part des choses. La version finale de ce jeu comportera tout cela et bien plus encore, avec de très nombreuses énigmes que le joueur devra résoudre à des objets présents à l'écran : utilisation du ballon pour franchir un obstacle, monter sur une boîte à joker pour être projeté plus haut, etc.

Sur le plan de la réalisation, Baby Jo n'a pratiquement rien à envier aux jeux du même type sur console, hormis le défilement au demeurant fort honorable dans sa version Atari ST. Les graphismes sont superbes avec de très nombreuses animations, notamment lorsque le bébé boit son biberon ou perd une vie.

Star Trek; 25th Anniverary (Interplay)

Cette série culte, aux États-Unis et en Angleterre, est malheureusement un peu moins appréciée dans notre beau pays, mais Interplay s'emploie à changer cet état de fait, avec une version micro-ordinateur ayant fait sensation lors de sa présentation au mois de juin 1991 à Chicago. En outre, la sortie de Star Trek VI aux États-Unis cet été prouve, s'il en était besoin, que plus que jamais, Star Trek est au goût du jour. Une rapide visite des locaux de la société Interplay à Los Angeles nous autorise à vous en révéler beaucoup plus sur ce jeu très prometteur.

Totalement inspiré de la série télévisée, vous allez non seulement retrouver tous les membres d'équipage du vaisseau Enterprise (Dr MacCoy, Cpt Kirk Scotty, Sulu, Urura, Tchekov. Spock...), mais aussi l'atmosphère tout à fait caractéristique ayant fait le succès de la série TV et des films. Tout commence alors que vous patrouillez à la frontière du "no man's land", région à la limite des mondes connus. Une menace aussi mystérieuse que dévastatrice va vous amener à parcourir les galaxies, à découvrir de nouveaux mondes, et à affronter de nouvelles aventures passionnantes.

Le jeu est composé de plusieurs phases reprenant à la perfection le déroulement des épisodes de la série. Une partie du jeu consiste donc à diriger votre vaisseau à travers la galaxie, avec tous les problèmes propres à une simulation spatiale. Vous avez ainsi accès à de nombreux postes du vaisseau : salle des machines, pont principal, salle des réacteurs, infirmerie, hangar, salle des téléporteurs... avec à chaque fois divers menus et possibilités d'actions. Ainsi, à l'infirmerie, vous pouvez bien sûr soigner vos hommes, mais aussi faire des analyses et des recherches sur une substance ou un virus.

Au cours de l'aventure, vous allez en outre être amené à combattre divers autres vaisseaux spatiaux, au cours d'une phase n'étant pas sans rappeler Wing Commander. La fenêtre de jeu est plus petite. mais l'utilisation de sprites pour les vaisseaux ennemis (Klingons la plupart du temps) est vraiment agréable. Phasers. boucliers, manoeuvres d'évitement et torpilles à protons constitueront alors vos seules armes face à un, deux, voire trois adversaires.

Enfin, la majeure partie du jeu consiste à explorer les mondes, entrer en contact avec des races étranges, et à obtenir des informations pour comprendre qui ou ce qu'est votre ennemi. Pour donner des ordres, il suffit de déplacer le curseur sur une partie du corps vous représentant l'écran. La bouche permet de parler, les yeux d'examiner un objet ou quelqu'un, la main levée de prendre un objet, la main tendue de donner un objet, etc. En plus de tout cela, diverses petites scènes d'arcade ajouteront un peu d'action au jeu. S'échapper d'une grotte, explorer une caverne sont autant d'occasions de se dégourdir. Avec une cinquantaine de mondes habités, plus de nombreuses planètes ne l'étant pas, et un scénario assez poussé, le joueur a de quoi s'amuser pendant un bon moment.

La qualité des dessins est à peine croyable, avec des écrans magnifiques, et si les scènes de combats sont elles aussi réussies, il vaut mieux avoir un PC puissant pour obtenir une belle animation. Pour ce qui est des sons et des musiques, là encore, c'est complètement fou, avec des voix numérisées et de musiques directement tirées de la série TV. Bref, un jeu semblant très réussi et que nous attendons avec impatience. This is logical Captain !

The Lords Of The Rings 2: The Two Towers (Interplay)

La deuxième partie de ce jeu de rôle est pour très bientôt, et peut se jouer comme une aventure à part entière, ou comme la suite du premier jeu. Vous y retrouvez le monde merveilleux créé par J.R.R. Tolkien dans son oeuvre maîtresse Le Seigneur Des Anneaux. Dans sa version PC, le jeu est bien sûr prévu pour exploiter au mieux les capacités graphiques du mode VGA en utilisant 256 couleurs en basse résolution. Le système de jeu a subi quelques améliorations, surtout concernant la jouabilité et la disparition des bogues gênants dans le premier volet.

L'aventure correspond dans son ensemble au deuxième tome du roman, même si comme dans le premier volet une grande liberté est laissée au joueur pour éviter ou passer un obstacle. Vous n'êtes donc pas obligé de vivre l'aventure telle qu'elle est écrite dans le roman, mais vous pouvez faire preuve d'initiative et trouver de meilleures solutions. D'autant plus que l'aventure bénéficie de nombreux détails supplémentaires, des situations ou des personnages toujours très bien intégrés à l'atmosphère fantastique de l'oeuvre de Tolkien. Les écrans illustrant les scènes importantes sont plus nombreux et plus jolis que dans la première version, mais ce sont aussi les musiques et les bruitages (dont quelques voix numérisées) qui ont largement évolués. Le système de jeu lui est à peu près le même, le paysage est toujours vu du dessus.

Pour ce qui est de l'histoire, elle commence alors que la compagnie a déjà traversé la Moria et rencontré Galadriel. Scindée en deux factions, elle poursuit sa quête. Sauron essaie par tous les moyens de retrouver le porteur de l'anneau, tandis que Saroumane, le sorcier maléfique, lance lui aussi ses troupes contre les forces du bien. A vous de continuer l'aventure et de diriger Sam, Frodon, Aragorn et Gandalf. A noter le système de cartographie automatique évitant d'avoir à faire sans arrêt des plans. Une valeur sûre, ne serait-ce que pour la représentation fidèle des Terres Du Milieu et de l'aventure de la compagnie. Prévu seulement sur PC pour l'instant, une version Amiga peut cependant être espérée.

Nova 9 (Dynamix)

Nova 9 est le nom de la suite de Stellar 7, un jeu de tir en 3D assez bien fait, sorti il y a déjà quelque temps. Là aussi, il est agréable de constater que l'évolution des techniques de programmation et de réalisation ont été complètement assimilées par les gens de cette compagnie. Il est vrai que les programmeurs de chez Dynamix nous ont déjà prouvé leur talent pour tout ce qui est fractal, avec par exemple Red Baron. Au final, dans sa version PC, on se retrouve avec des graphismes VGA en 256 couleurs pour la présentation et les écrans qui meublent l'aventure entre deux missions, et des dégradés impressionnants pour tout ce qui est 3D.

Nova 9
Nova 9

La gestion de cette même 3D est superbe, rapide, fluide, idéale donc pour un jeu d'arcade-stratégie ou il faut sans arrêt se déplacer et tirer sur tout ce qui bouge ou presque. Vos ennemis sont très variés, surtout qu'ils changent complètement d'une planète à l'autre, tout comme les décors. Chars, canons lasers, lance-missiles, mais aussi créatures en tous genres, de tailles très variables vous menaceront en permanence. Divers obstacles et bâtiments viendront, en outre, gêner vos déplacements, voire vous servir pour vous protéger des tirs ennemis. Les divers objets en 3D qui apparaissent à l'écran sont toujours très détaillés, ce qui donne une impression de réalisme incroyable. Vous pourrez vous réapprovisionner en énergie près de pylônes, mais aussi trouver divers bonus et armes plus puissantes, histoire de rendre l'action plus prenante et diversifiée.

Le jeu en lui-même ressemble beaucoup à Stellar 7 pour ce qui de l'intrigue. Divers aliens ont en effet envahi des planètes. Votre mission consiste bien évidemment à faire le ménage et à affronter en fin de niveau le chef des aliens. Nova 9 reste tout de même un jeu d'arcade de type tir en 3D, très maniable et prenant, avec des arguments techniques irréprochables.

Shuttle (Virgin)

Dans un genre nouveau pour cette compagnie, voici un simulateur de navette spatiale, prévu pour le mois d'octobre 1991. La simulation utilise des formes en 3D comme il se doit, avec une animation correcte, et surtout largement assez rapide pour le réalisme de ce type de jeu. De très nombreuses missions seront possibles ; décollages, atterrissages, amarrages à une station orbitale, lancements, réparation et récupérations de satellites, le tout avec de nombreuses options pour reconfigurer chaque mission, les possibilités ainsi offertes semblent donc quasiment illimitées.

La complexité et le degré de réalisme de la simulation risquent d'en rebuter quelques-uns, avec non pas un ou deux tableaux de bord, mais plutôt six ou sept, avec des boutons et des voyants de tous les côtés. Autant vous dire que la documentation sera des plus complètes et donc des plus volumineuse. Ne comptez pas maîtriser la navette en dix ou quinze minutes, il va vous falloir des heures d'entraînement. Heureusement, pour ne pas rendre tout trop rébarbatif et compliqué, des options d'aides au pilotage permettent d'aborder le simulateur plus sereinement. Vous pouvez en effet laisser l'ordinateur de bord gérer pratiquement toutes les manoeuvres délicates ou lui demander conseil sur la bonne marche à suivre. Cette approche doit permette au joueur de se familiariser au fur et à mesure des parties avec les procédures à suivre.

Il est possible à tout moment de changer la vue pour visualiser la navette sous n'importe quel angle, avec divers effets de zooms et de rotations. En outre, plusieurs écrans en 256 couleurs viennent apporter quelques éléments graphiques des plus agréables au reste du jeu. Un gros travail a été effectué pour fournir des musiques et des sons réalistes, l'environnement sonore semblant primordial aux auteurs de la simulation. Les acharnés de Flight Simulator, d'APB et de ce genre de simulateurs de vol où le réalisme prime sur l'action, vont pouvoir s'en donner à coeur joie !

Vengeance Of Excalibur (Virgin)

Le deuxième volet des aventures des Chevaliers de la Table Ronde se déroule, juste après Spirit Of Excalibur. La défaite de la sorcière Morgane a libéré malencontreusement un puissant démon, The Shadowmaster, jusqu'alors prisonnier des sortilèges de votre ennemie du premier épisode. Ce dernier a jeté un mauvais sort à votre roi, subtilisé les fabuleux trésors du royaume et enlevé Nineve, l'enchanteresse royale, plongeant l'Angleterre dans le chaos. Vous devez donc diriger les Chevaliers de la Table Ronde dans une aventure se déroulant essentiellement dans une Espagne mystérieuse et dangereuse, peuplée de djinns, de gitans, de créatures monstrueuses et de personnages plus ou moins amicaux.
Le but du jeu est bien sûr de vaincre le démon et de restaurer la paix et le bonheur sur tout le pays. Vous ne savez cependant pas où se trouve le repaire de votre adversaire. Pour le découvrir, les joueurs vont être amenés à visiter des dizaines de villes, villages et forteresses et discuter avec les habitants. Ils pourront y trouver des renseignements, aides, équipement et aventures. Ils auront aussi à explorer les donjons et des caves, endroits toujours très mal fréquentés, au cours d'une phase d'arcade-aventure.

L'histoire se compose de plusieurs aventures se succédant, et vous devez voyager à travers tout le pays. Il est intéressant de savoir à ce propos que les lieux qui peuvent être visités par vos aventuriers apparaissent au fur et à mesure que vous avancez dans le scénario. Tout comme dans le premier jeu, vous allez diriger des troupes, les regrouper, scinder en plusieurs factions pour attaquer les unités adverses. Les combats se déroulent dans une petite fenêtre, et divers menus permettent de commander chacune de vos troupes et vos héros.

La magie est, elle aussi, toujours présente, avec des sortilèges mais aussi divers objets, armes et potions. Les combats entre aventuriers ont subi quelques modifications. Auparavant, vous ne pouviez diriger qu'un seul de vos héros qui combattait en duel singulier. Dorénavant, vous pouvez donner des ordres à chacun de vos aventuriers (défendre, utiliser la magie, attaquer...), qui agissent suivant les directives que vous leur avez laissées. Le côté aventure et interaction avec le monde a lui aussi été renforcé, avec beaucoup plus de possibilités que pour The Spirit Of The Excalibur.

L'interface pour donner les différents ordres est toujours la même, ainsi que le style des graphismes. Ces derniers semblent cependant encore plus beaux et plus variés. Pour la version PC, il est bien sûr conseillé d'avoir une carte VGA et un écran couleur pour réaliser à quel point c'est beau. Une suite qui devrait arriver sur PC en septembre, puis sur Amiga et Atari ST.

Stunt Island (Virgin)

Stunt Island est un simulateur de vol pas vraiment comme les autres, puisqu'il vous met aux commandes d'un avion pour réaliser une succession de cascades et d'acrobaties aériennee. Aux commandes d'un Mustang P51, d'un Pitts Special, d'un Gee Bee, ou d'un des deux autres avions pilotables, vous allez devoir suivre à ia lettre, une série de figures, comprenant des boucles, des tonneaux, des vrilles, des virages serrés, des rase-mottes, etc. Il sera également possible d'utiliser un deltaplane et un parachute !

Un système de caméra et de régie vidéo vous permet en fait de faire un véritable film sur le parcours que vous avez effectué. C'est là toute l'originalité de Stunt Island, puisque vous pouvez y jouer aussi le rôle d'un réalisateur de films, spécialiste en acrobaties aériennes. Vous pouvez, en effet, utiliser un éditeur pour construire votre propre champ de manoeuvres. Un pont par-ci. un bâtiment par là, quelques arbres à côte du pont, et voila. Vous pouvez maintenant définir le parcours du cascadeur, avec les figures que vous lui imposez.

Allez, on commence par une boucle, puis on passe en rase-mottes sous le pont, deux tonneaux avant le bâtiment, et une dernière petite boucle au-dessus des arbres, puis on finit en s'écrasant sur le bâtiment. Il ne reste plus qu'à choisir votre avion et à tester vous-même le parcours. Prêt ? Silence ! On tourne !

La réalisation est vraiment extraordinaire sur PC. avec une animation ultrafluide, même sur le 286 à 12 MHz sur lequel était fait la démonstration. Les décors en 3D sont très bien faits, avec une superbe impression du relief pour les montagnes. Les quelques écrans graphiques en 256 couleurs que j'ai pu voir sont magnifiques, mais c'est surtout cette idée de régie vidéo, et la possibilité d'enregistrer vos performances sous tous les angles qui est vraiment amusante. Les possibilités de jeu semblent quasiment illimitées et une version Amiga est annoncée.

Hare Raising Havoc (Disney Software)

Voici sans aucun doute le projet le plus fou présenté par Disney Software et prévu pour le mois de septembre 1991. Sous ce nom étrange se dissimule un des jeux les plus loufoques de tous les temps. Marrant, rigolo, drôle, amusant, délirant, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire ce jeu et plus particulièrement son héros, le célébrissime Roger Rabbit. Vous allez en effet diriger ce lapin complètement dingue à travers sept niveaux de délires en tout genre.

Au début du jeu, vous avez comme mission de garder Baby Herman durant tout un après-midi. chose toujours très délicate. Si vous échouez, pas de panique, ce n'est qu'une prise de vue et vous devrez recommencer au premier niveau. Enfermé au debut dans le salon avec Baby Herman, vous allez rapidement découvrir sa disparition. Il va falloir, pour sauver Baby Herman, sortir de la maison, le retrouver, et faire tout cela avant le retour de Mommy. Du salon, vous pourrez passer dans la cuisine, puis dans la salle de bain, pour atterrir dans le jardin. De là, il vous faut passer dans la rue, puis dans la fabrique de biberons, cible potentielle de Baby Herman. Vous avez en tout 20 minutes pour retrouver le bébé, plus les quelques secondes de bonus que vous pourrez trouver cachées en certains endroits.

Hare Raising Havoc
Hare Raising Havoc

Si sortir d'une pièce peut sembler facile, dans la réalité, il n'en est rien pour un "toon" (héros d'un dessin animé, pour les incultes), puisqu'il faut que cela fasse rire le public. Outre les directions pour diriger Roger Rabbit, vous pouvez aussi vous saisir d'un objet, utiliser un objet et sauter sur place. Très simple à manier, le jeu peut en outre se jouer à plusieurs vitesses, ce qui correspond bien sûr à divers degrés de difficulté. Chaque niveau correspond donc en fait à un casse-tête. Il faut trouver les diverses actions possibles et surtout découvrir l'ordre de succession correct pour finir le niveau. Pour vous donner un exemple, je vais vous parler d'une partie du premier niveau, il faut pousser la chaise devant la porte, mettre le ventilateur en route, ouvrir la planche à repasser. Ensuite, il faut sauter sur le canapé pour atteindre les pales du ventilateur. Roger Rabbit est alors projeté sur la planche à repasser faisant ressort et l'envoyant bouler sur la chaise, qui à son tour sert de tremplin pour le faire passer par l'ouverture communiquant avec la cuisine. C'est de la folie furieuse, et c'est génialement animé.

Toute la force du jeu vient, en effet, des très nombreuses animations rappelant complètement le style d'un véritable dessin animé. Une peau de banane sur le sol et vous voyez Roger faire un vol plané à travers la pièce, le tout accompagné par le cri de notre pauvre héros. Vous avez de très nombreux bruits numérisés, tirés directement des dessins animés, sans vous parler des voix numérisées de Roger, de Jessica, de Baby Herman et de Mommy. Tout ceci vous donne l'impression de jouer à un dessin animé, et même s'il faut attendre la version finale pour juger de la jouabilité et de la durée de vie du programme, personne ne pourra dire que Hare Raising Havoc est ennuyeux !

The Rocketeer (Disney Software)

Rocketeer est le nom d'un héros de BD américaine, qui à l'image de Superman, de Batman, et plus récemment de Darkman, a eu les honneurs du grand écran, avec un film sorti en juin 1991 aux États-Unis et sortant en France en décembre 1991. L'histoire se déroule dans les années 1930 et vous oppose à des hordes de nazis. Ces derniers menacent non seulement la paix, mais ils ont en outre enlevé votre fiancée. Vous allez donc les affronter à travers une aventure difficile, constituée en fait d'un scénario assez simple, mais permettant surtout de participer à cinq jeux d'arcade complètement différents.

Il y a tout d'abord la course à bord d'un avion. Pour l'instant, le circuit est constitué de deux pylônes autour desquels il faut tourner, mais il est question d'un circuit à trois pylônes. La difficulté vient du fait qu'en prenant les virages à l'extérieur, c'est plus facile, mais vous parcourrez plus de distance. En passant au ras des poteaux, par contre, vous gagnez du terrain sur vos adversaires, mais c'est très risqué. La deuxième partie consiste en une phase du type Operation Wolf, dans un hangar. Il faut descendre les nazis vous menaçant, et surtout l'hélicoptère apparaissant par moments, tout en se dissimulant derrière les caisses pour éviter d'être touché.

Dans une autre phase, vous avez sur votre dos un "rocket pack", et il s'agit ni plus ni moins d'un jeu de tir. Des avions, des V2, et des nazis équipés, eux aussi, de "rochet packs" constituent vos principaux adversaires. La phase finale se passe alors que vous arrivez sur le Zeppelin, QG des nazis. Il faut affronter à poings nus une multitude d'ennemis et battre l'officier allemand retenant votre fiancée pour finir le jeu.

Quelle que soit la phase d'arcade, chacune bénéficie de graphismes numérisés extraordinaires, en VGA 256 couleurs sur PC. L'animation est toujours ultrarapide et fluide, et ce même sur les PC plus modestes (12 et 16 MHz). Bref, Rocketeer s'annonce comme étant une excellente conversion de film, mais nous y reviendrons largement en temps et en heure...

Out Run Europa (US Gold)

Nous avions déjà eu droit aux conversions micro-ordinateurs de Out Run et de Turbo Out Run, et voilà qu'US Gold innove avec la sortie d'un troisième épisode, totalement inédit et original, puisque la borne d'arcade n'existe pas encore.

Out Run Europa
Out Run Europa

Le jeu est en fait assez différent des deux premiers épisodes ; agent secret en difficulté, vous devez traverser toute l'Europe pour retrouver des documents classés secret défense. Outre le temps limité et les divers obstacles, vous allez être confronté à d'autres espions adverses cherchant à vous tuer, sans parler des flics qui bien évidemment n'apprécient pas vos excès de vitesse. Le plus intéressant est le fait que vous allez non seulement piloter des voitures (Ferrari, Porsche), mais aussi une moto, un hors-bord et surtout une moto-marine. Le maniement de chacun de ces bolides est bien sûr différent et cette pluralité est vraiment appréciable.

La réalisation est à la hauteur du jeu, soit formidable. Les graphismes sont sympathiques et variés, totalement différents à chacun des niveaux. Je n'ai pu essayer que la moto et la moto-marine, mais ils sont tous les deux très maniables. Pour la première fois depuis très longtemps, je dirais que la seule "difficulté" est la vitesse de l'animation. La rapidité de la course tient du miracle, et à partir du moment où vous utilisez le turbo, l'impression de vitesse est telle que vous n'avez pas toujours le temps de réagir à l'apparition d'un obstacle. Et pourtant, la version Amiga ne tourne qu'à 25 images par seconde, mais la fluidité de l'animation, et surtout la vitesse de défilement de la route (ou de l'eau), sont les points forts du programme.

Out Run Europa est sans aucun doute un des futurs succès de la fin d'année, et même`si le jeu ne propose pas de partie avec deux joueurs en même temps, ce pourrait être un sérieux concurrent pour Lotus 2 de chez Gremlin.

Grand Prix (MicroProse)

La rentrée 1991 s'annonce riche en simulations de courses automobiles, puisqu'en plus du dorénavant mythique Vroom, et des suites très attendues Crazy Cars III et Lotus Esprit Turbo Challenge 2, le dernier-né de MicroProse entre également dans la course au titre du meilleur simulateur de courses en F1. Cependant, Grand Prix est plus particulièrement axé sur l'aspect simulation, même si une touche de fonction permet de passer les virages sans encombre. Les options semblent être très complètes avec la présence des arrêts au stand, le ravitaillement, les changements de pneus, le choix de la boîte de vitesse...

Au niveau des circuits, Grand Prix propose tous les tracés inscrits au championnat de monde de F1, en respectant scrupuleusement chaque mètre des circuits et leurs dénivelées. De même pour le classement des pilotes et des constructeurs, l'attribution des numéros et la valeur intrinsèque des pilotes et mécaniques résultant des performances de l'année passée.

Au niveau de la réalisation, Grand Prix est excellent avec une gestion 3D irréprochable et une modélisation des véhicules comme des paysages assez réalistes. A noter également les réelles couleurs des voitures en course. Sur le plan de la jouabilité, Grand Prix s'avère également superbe.

The Simpsons: Bart vs The Space Mutants (Ocean)

Ça y est, la simpsonsmania gagne la France ! Et Ocean, fidèle à son poste, est là pour l'accompagner. Voici donc le programme directement adapté du jeu d'Akklaim, et qui vous place aux commandes de Bart Simpsons, le gamin le plus perturbé de la planète. Le jeu prend deux disquettes, dont la première est entièrement réservée à la présentation ; vous vous en doutez, elle est longue et bourrée à craquer d'animations et de sons issus du dessin animé, qui passe depuis le début de l'été 1991 régulièrement sur Canal+, et dont de nouvelles séries seront diffusées à partir de la rentrée.

Le scénario est assez simple : les Space Mutants, envahisseurs verts, gloutons et gluants, ont décidé d'envahir notre belle planète. Ils débarquent donc à Springfield, la ville où vit Bart, devant ce dernier, qui ne tarde pas à découvrir que les Space Mutants ont la capacité de ressembler à n'importe quel objet ou personne. Fort heureusement, il découvre qu'avec des lunettes à rayons-X, il est capable de repérer la véritable nature des habitants de Springfield. Le voilà donc parti dans une aventure qui va lui demander des réflexes mais aussi de la logique, à travers huit niveaux totalement différents. Chaque niveau défile horizontalement et présente une partie de Springfield.

Au niveau 1, la mission de Bart est de peindre en rouge tous les objets roses. Pour y arriver, il peut très simplement utiliser sa bombe de peinture, mais il lui faudra faire preuve de plus d'intelligence de temps en temps, en utilisant du mieux possible les objets qu'il possède et les éléments du décor. Une fusée de feu d'artifice pourra faire s'envoler un oiseau rose en dehors de l'écran de jeu, par exemple. Bien entendu, cela veut dire qu'il va falloir essayer les différents objets en divers endroits pour résoudre ces énigmes qui sont le plus souvent assez logiques.

Très proche des jeux d'arcade/aventure que l'on trouvait sur micro-ordinateurs 8 bits, The Simpsons: Bart vs The Space Mutants est le premier jeu de genre sur Amiga et Atari ST. Il est bien réalisé, avec une musique prenante et des graphismes certes très simplistes, mais qui rappellent vraiment ceux du dessin animé. Les amateurs de jeux d'arcade regretteront peut-être le style de jeu adapté par Ocean pour cette adaptation, avec un Bart Simpson minuscule, mais ceux qui aiment les jeux très jouables et possédant une longue durée de vie, apprécieront grandement cette première aventure de Bart sur micro-ordinateurs... car on peut raisonnablement penser qu'Ocean continuera sur sa lancée, en proposant pourquoi pas une adaptation du jeu d'arcade dans les mois à venir.

BushBuck (Activision)

BushBuck se veut à la fois amusant et instructif. Ce jeu d'aventure à la Carmen San Diego se passe dans le monde de l'an 2010. Une partie consiste à trouver des objets dont la beauté et surtout la rareté suscitent la convoitise, surtout celle de Von Slinkenrat, votre pire ennemi qui ne vous quitte pas d'une semelle.

Les indices et les objets en question sont cachés dans divers endroits de notre belle et douce planète que vous apprendrez à mieux connaître en jouant à BushBuck. Sortie prévue en octobre 1991 sur PC et en novembre 1991 sur Amiga.

Starlord (Maeltrom/MicroProse)

Après Midwinter, Mike Singleton de Maelstrom nous prépare une nouvelle saga. L'espace est le lieu où Mike Singleton place sa nouvelle intrigue qui est en fait un véritable Space Opera. Fidèle au principe des deux précédents titres, Mike Singleton a intégré dans Starlord un mélange de stratégie, d'action et d'aventure. Dans une galaxie composée de mille étoiles, plusieurs seigneurs (2801 au total !) dont vous, se battent ou intriguent pour parvenir au sommet de l'échelon hiérarchique, c'est-à-dire devenir l'empereur de la galaxie.

Starlord
Starlord

L'organisation hiérarchique s'apparente au système féodal des temps médiévaux. Au sommet, nous avons l'empereur, puis des rois, des ducs, des marquis et des barons. Chaque seigneur possède sept vassaux. Ainsi, l'empereur contrôle les sept rois qui eux-mêmes contrôlent chacun sept ducs qui à leur tour contrôlent, chacun, sept marquis et ainsi de suite (ce qui explique le chiffre de 2801 seigneurs). Vous débutez à la base de l'échelon, comme simple baron, le chemin vers le pouvoir suprême sera donc très long et surtout parsemé d'embûches. La richesse de votre planète est votre seule source de revenus mais c'est suffisant pour vous permettre de lever une armée capable de conquérir d'autres planètes. Pas de prétentions trop ambitieuses au début car vous n'êtes pas encore en mesure de vous battre contre un Duc, par exemple. Les barons sont les meilleurs cibles à ce stade du jeu. Mais attention, il faut s'attendre à ce que votre marquis se rende compte de votre rébellion et réunisse sa flotte pour vous attaquer.

Le choix de vos victimes est important car il faut savoir que chaque seigneur de la galaxie agit pour son propre intérêt. N'oubliez jamais qu'eux aussi oeuvrent dans le but de devenir empereur ! Les proies de choix (pour le début) seront donc les seigneurs ayant une personnalité faible. Après chaque victoire, le vaincu devient votre vassal et vous verse des impôts. En cas de guerre, vous pouvez l'appeler pour vous prêter main forte. En retour, vous avez le devoir de le défendre s'il est attaqué. En cas de victoire contre un marquis, tous ses biens vous appartiennent et ses vassaux deviennent vôtres.

Chaque échelon gravi accroît votre puissance mais rend votre situation plus instable car le nombre de seigneurs qui convoitent vos biens augmentent également. Bien entendu, vous pouvez demander l'aide de vos vassaux en cas de guerre mais ceux-ci ne sont pas toujours fiables et peuvent très bien se révolter. Les causes les plus courantes des révoltes sont les impôts trop lourds ou si vous déclenchez trop souvent la guerre. Vous devez donc avoir un oeil sur vos vassaux, mater toute tentative de révolte et préférer la diplomatie à la guerre. Toute la finesse de la partie stratégique du jeu réside dans votre politique de conquête et votre capacité à maintenir vos vassaux sous votre influence. Les décisions que vous prenez et les seigneurs que vous choisissez pour mener à bien les missions que vous leur confiez sont déterminantes, donc, prudence.

A l'écran, le jeu sera en graphismes animés. Les combats spatiaux seront les séquences les plus chaudes de Starlord. Le joueur ne sera pas seul (dans son vaisseau) car il commande toute une équipe (pilote, navigateur, etc.). Tout le jeu sera axé autour des combats, des contacts avec les seigneurs et les voyages interplanétaires. Vous pourrez participer directement aux combats ou laisser à l'ordinateur le soin de les gérer. Sur le plan technique Mike Singleton nous étonne une fois de plus. Starlord est programmé, en partie, en graphismes vectoriels (3D), l'autre étant en bitmap. J'ai pu voir l'animation d'une planète sur PC et sur Atari ST. Il s'agit d'une sphère parfaite "enveloppée" par des graphismes en bitmap ! Le résultat est étonnant, la planète apparaît avec une netteté que ne possèdent habituellement pas les jeux en 3D.

La vitesse d'animation est tout fait correcte quand on zoome sur la planète et dès qu'elle toute proche : surprise ! On voit la planète pivoter sur son axe nous laissant admirer les océans et les continents et surtout les nuages qui sont également animés ! Starlord sera jouable en solo ou en mode multijoueurs en connectant deux ordinateurs ou plus. Sortie prévue sur Atari ST, Amiga et PC en mars 1992 (label MicroProse).


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