Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Le futur de l'Amiga si Commodore UK l'avait racheté (1994/1995)
(Article écrit par Gareth Knight et extrait d'Amiga History Guide - février 2001)


Note : traduction par David Brunet.

Commodore UK fut la dernière filiale de Commodore à continuer à exister, elle a fonctionné plus d'un an après la faillite de sa société mère. A un moment donné, elle fut sous les projecteurs du monde entier avec sa proposition de rachat de Commodore International, incluant ses brevets et ses marques.

De mai 1994 à mars 1995, la société fit de nombreuses déclarations indiquant qu'elle était sur le point de racheter Commodore. Ses responsables mirent même en place deux numéros de téléphone afin d'informer les utilisateurs Amiga de la situation. Beaucoup de rumeurs circulèrent à cette époque dans la presse Amiga confirmant le rachat par Commodore UK. Ce fut une période de confusion pour l'industrie Amiga et un grand nombre d'utilisateurs abandonnèrent la machine.

Mais que ce serait-il passé si Commodore UK avait réellement racheté l'Amiga ? L'industrie dans son ensemble aurait été radicalement différente. Peut-être pour le meilleur, peut-être pour le pire. Pour vous donner une idée de ce que le futur aurait été si Commodore UK avait racheté l'Amiga, Amiga History Guide vous présente son article hypothétique.

La société elle-même

Si elle était devenue le propriétaire officiel de l'Amiga en 1994/1995, Commodore UK aurait subi un changement radical. Pour l'entreprise, Maidenhead, en Angleterre, aurait été le centre du monde Amiga et elle se serait rebaptisée en "Amiga Inc.", nom de la société Amiga originelle.

Le nouvel Amiga Inc./Commodore UK aurait joué un rôle de gestion, de développement et de commercialisation des produits. Elle aurait laissé de côté la fabrication. Le marché du Royaume-Uni aurait été l'objectif principal dans un premier temps mais l'entreprise aurait concentré ses efforts sur d'autres pays peu après. Les responsables n'avaient pas prévu de créer des filiales dans les douze premiers mois. Il y aurait eu, à la place, des distributeurs nommés dans chaque pays pour interdire la guerre des prix et les importations parallèles.

Afin d'assurer aux utilisateurs un réseau d'assistance fiable, où qu'ils soient, Commodore UK aurait mis en place un réseau nommé "ACE" (Amiga Center of Excellence). Ceci était prévu pour transformer la distribution et l'assistance en un réseau d'assistance mutuel qui aurait été capable de lancer des campagnes de publicité et de marketing.

Le secteur de la recherche et du développement aurait également été revu, avec l'augmentation de la main d'oeuvre dans l'ingénierie à Norristown, aux États-Unis, passant de 18 à 60 personnes. Ce groupe aurait été scindé en deux ou trois afin de maintenir et soutenir la technologie actuelle et aussi développer différents nouveaux modèles pour combler certaines lacunes du marché (développement de l'A1200 en A1300, etc.).

Le deuxième groupe aurait travaillé sur les nouvelles technologies comme le projet HP-RISC. Le troisième groupe se serait focalisé, à Maidenhead, sur le développement logiciel et la gestion des périphériques.

Des partenariats stratégiques auraient été formés avec des fabricants comme Scala, NewTek, Hewlett-Packard et Samsung. Ces alliances auraient été un signe de soutien mutuel pour l'entreprise, avec des licences de la technologie Amiga vendus à d'autres entreprises et le développement d'autres produits pour l'Amiga.

Les Amiga existants

A cette époque, David Pleasance indiqua que la première chose que l'entreprise ferait serait de remettre sur le marché la technologie Amiga actuelle comme la CD32, l'A1200, l'A4000, l'A4000T et le module FMV. Quand Commodore International fit banqueroute, le module FMV était à l'état de prototype, et seulement 200 Amiga 4000T furent produits.

Les futurs Amiga

David Pleasance déclara au World Of Amiga 1994 :
"Nous n'allons pas mettre en place de nouvelles lignes de production tant que les lignes de production actuelles ne sont pas opérationnelles. Donc il faudra probablement attendre cinq ou six mois après la production pour voir apparaître de nouveaux produits. La production est prête à reprendre mais il y a encore des difficultés."
Commodore UK avait l'intention de développer la technologie Amiga actuelle durant l'année suivante (1995, bien que la prochaine génération d'Amiga aurait probablement été retardée pour 1996). Une rumeur suggéra que la nouvelle ligne de produits aurait été basée sur un A1200 amélioré. L'Amiga 1300, comme il fut surnommé, aurait eu un processeur 68EC030 à 25 ou 33 MHz, 2 Mo de mémoire Fast, un lecteur de CD interne et un disque dur optionnel (le disque dur aurait été ajouté par les revendeurs, au dernier moment, afin de profiter des meilleurs prix). Cette rumeur circula pendant plusieurs mois avant que Commodore ne fasse faillite. L'A1300 auraut été le concept prototype créé par Commodore UK. David Pleasance affirma, en outre, qu'il y avait un développement d'une carte Amiga pour PC (similaire à l'InsideOut). Dans une entrevue lors du salon World Of Amiga 1994, il commenta à ce sujet :
"... ce que nous ferons également, bien sûr, c'est de permettre au PC de devenir, pour la première fois de son histoire, compatible avec la vidéo. Donc nous pensons qu'il y a ici une grosse opportunité. C'est sans doute un produit que nous n'allons pas commercialiser nous-même. Ce sera probablement un produit sous licence pour le marché PC, car il est logique pour nous de faire cela comme ça. Cela apportera beaucoup de retours de développement."
C'est seulement récemment que la puissance de calcul a été suffisante pour émuler un Amiga. En 1994, la seule option était de créer un émulateur matériel qui incluait un processeur 68k. L'héritage multimédia de l'Amiga aurait également été matérialisé dans une gamme de produits Amiga basée sur une machine comme la CD32. A cette époque où la convergence numérique était un terme nouveau dont peu avaient entendu parler, Commodore UK cherchait déjà à pénétrer ce genre de marché, comme le montre une autre partie de l'entrevue avec David Pleasance :
"L'autre chose que nous voulons faire est de mettre en place une recherche active. J'ai eu deux conversations avec des entreprises qui fabriquent des produits Hi-Fi car je voudrais accorder des licences CD32 pour en faire un système audio de base. Donc au lieu d'avoir un lecteur CD ordinaire en tant que chaîne Hi-FI, ils auraient une CD32, mais avec un chargement de CD frontal."
La philosophie derrière l'Amiga MCC de Gateway ne semble pas éloignée de celle de Commodore UK. La possibilité d'une CD32 redessinée fut étudiée par Amiga Technologies, la filiale d'Escom, dans les mois qui suivirent mais ceci fut abandonné en 1996.

L'arrivée d'Amiga à base de processeur 68k aurait simplement été le précurseur de la véritable prochaine génération Amiga. Sans surprise, la proposition de Commodore UK fut très similaire aux plans de Commodore International. David Pleasance indiqua que le système serait basé sur un processeur RISC qui incluerait un moteur de rendu 3D (avec des fonctions de placage de textures et de contrôle des polygones) et un décodage MPEG matériel. Dans une entrevue pour le magazine CU Amiga, il commenta :
"La nôtre est un puce complète, dans la tradition de l'Amiga. Elle propose un moteur de rendu 3D temps réel avec fonction de placage de textures, une compatibilité Full Motion Video, décodage MPEG, et aussi (il faut que je vérifie cela) un audio 16 bits 22 voix (NDLR : cela n'a pas été confirmé). C'est un système très complet et efficace que nous allons mettre à disposition sous une forme modulaire : le modèle d'entrée de gamme aura deux modules mais pourra être mis à niveau. Évidemment, les stations de travail auront plus de modules. Nous fournirons aux clients finaux la possibilité d'acheter un système d'entrée de gamme et de l'étendre suivant ses besoins, ce qui en soi est assez spécial".

"Pour mettre les choses en perspective, nous estimons qu'une console de jeux CD basée sur cette technologie aura une puissance de l'ordre de vingt fois celle de l'Ultra 64 (NDLR : nom de la Nintendo 64 avant sa commercialisation) qui sera, nous le pensons, le meilleur produit qui sortira prochainement. Et nous parlons d'une station de travail qui est quelque chose comme dix fois plus rapide qu'un A4000, pour un prix similaire, voire moindre."
La société fut convaincue qu'un Amiga RISC réussirait. Dans son entrevue au WOA 1994, David Pleasance suggérait que la machine serait capable de lancer Windows NT et d'exécuter des logiciels Mac OS via émulation. Cependant, ses commentaires sont formulés avec des comparaisons non confirmées (comme le fait d'être quatre à cinq plus rapide qu'un Pentium), ce qui en dit peu sur le système.
"Ce que je comprends c'est que ce système sera le plus transparent du marché, et qu'il sera capable d'exécuter, sous émulation certainement, des logiciels Mac OS. Mais sans émulation, nous pensons que ce système pourrait exécuter des programmes MS-DOS via Windows NT. Et on nous a indiqué que la vitesse serait de quatre à cinq fois celle d'un Pentium et 35 fois celle d'un A4000/040."
A ce moment-là, le projet était complété à environ 30% et il aurait fallu encore 18 mois de travail pour qu'il soit commercialisé. Si Commodore UK avait réussi à racheter l'Amiga, le nouvel Amiga aurait été commercialisé quelque part en 1997. La vraie force de ce projet aurait été sa base modulaire qui aurait permis la commercialisation de machines allant des consoles d'entrée de gamme à des stations de travail. David Pleasance a expliqué ce concept au cours de son entrevue au WOA 1994 :
"...en gros, nous utilisons cette technologie à la fois pour les produits d'entrée de gamme ainsi que pour le haut de gamme. Cela a été conçu de façon modulaire : vous pourriez avoir un seul module pour une console de jeux CD, et quatre ou cinq pour une station de travail graphique. Et chaque machine a la possibilité d'être mise à niveau. Je pense que c'est une chose très importante à réaliser."
Pas de rachat pour Commodore UK

Pendant une brève période, Commodore UK semblait être certain de pouvoir racheter l'Amiga. De nombreux communiqués de presse affirmait que Commodore UK avait racheté la technologie Amiga, avant d'être annulés. L'heure de vérité fut fixée au 18 avril 1994, soit moins de deux semaines avant la banqueroute de Commodore. Malgré l'intérêt d'un certain nombre d'autres acquéreurs potentiels, l'équipe de Commodore UK semblait confiante en la victoire.

Mais la situation se bouleversa d'un seul coup quand le soutien financier de Commodore UK changea d'avis en soutenant un autre acquéreur, Escom. On apprit plus tard que ce soutien financier était New Star, une entreprise chinoise qui acquit par la suite une licence de la part d'Escom. L'équipe de Commodore UK fut obligé de mettre de côté son orgueil et publia une déclaration mentionnant que leur société était désormais hors course. Commodore UK exista pendant quelques semaines supplémentaires avant d'être absorbée par les nouveaux propriétaires Amiga, Escom. Le communiqué de presse de Commodore UK fut le suivant :
21 avril 1995

Déclaration de presse

Commodore/Amiga UK, équipe de la gestion du rachat

Au cours des derniers jours qui ont précédés le processus d'appel d'offres, il est devenu évident qu'Escom, et leurs associés, ou Dell Computers ont une puissance financière pour surenchérir notre offre financée indépendamment.

Dans ces circonstances, l'équipe de gestion du rachat de Commodore UK a pris la décision de se retirer et de travailler avec l'acquéreur retenu.

De cette façon, notre objectif initial de voir le rétablissement de l'Amiga dans une position de premier plan sur le marché serait atteint.
Compte tenu de l'histoire financière d'Escom, cette entreprise allemande était le parent idéal pour l'Amiga. Mais comme chacun sait, elle a seulement relancé la production d'Amiga existants et cela s'est terminé par une seconde liquidation. Si Commodore UK avait racheté l'Amiga, il aurait été dans une bien meilleure position, mais il aurait été probablement réduit à l'état de niche comme Acorn, populaire au Royaume-Uni mais inconnu à l'étranger. Enfin, la branche Commodore UK aurait été une cible facile pour ceux qui auraient voulu racheter la technologie Amiga : une offre tentante pour tous les Microsoft en herbe.


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