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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Fright Night
(Article écrit par Éric Caberia et extrait de Tilt - juin 1989)
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Dans Fright Night, vous êtes un vampire cruel et assoiffé de sang frais, votre seul et unique but est d'étancher votre soif.
D'admirables graphismes et des bruitages somptueux épicent encore le breuvage. Humour noir et mauvais goût,
tels sont les ingrédients qui font de ce logiciel original un jeu réellement à part.
Jerry le vampire
Nous l'avons déjà dit plusieurs fois dans nos colonnes, la micro-informatique pour être un genre majeur,
à l'instar de la littérature ou du cinéma, doit faire preuve d'initiative en sortant des senties battus
des jeux de tir et des casse-briques. La micro, pour être une forme d'expression comme les autres,
doit se compromettre avec des genres aussi différents que le roman d'amour (à l'eau de rose), les
thèmes guerriers (pour l'instant le domaine le plus usité), l'érotisme (timide tentative avec Emmanuelle),
et même l'horreur gore.
En ce sens, Fright Night constitue une initiative originale puisque ce logiciel s'inspire d'un film
du même nom où l'horreur et l'humour étaient omniprésents. Pour la plupart d'entre nous, les vampires
appartiennent au bestiaire cinématographique et ne pourraient en aucun cas exister. Mais voilà,
de mystérieuses brumes transylvaniennes ont envoûté votre micro et vous par la même occasion.
Vous voilà désormais dans la peau de Jerry Dandridge, vampire de son état (et très désireux de le rester).
Comme tous les membres de votre race, vous avez besoin de votre ration quotidienne d'hémoglobine, ce qui
vous amène à faire des escapades nocturnes qui ont tôt fait d'alerter votre voisinage. Ne désirant pas être
vos prochaines victimes, vos voisins s'organisent et décident de mettre fin à vos jours (pardon ! à vos nuits)
en investissant votre demeure. Une créature infernale comme vous ne saurait capituler devant de simples
mortels, aussi décidez-vous de faire d'une pierre deux coups éliminer ses empêcheurs de sucer en rond,
en faisant le plein de sang à s'en péter le ventre. Cependant, vous ne devez sûrement pas ignorer que
les vampires craignent la lumière du jour, aussi vous n'aurez que la nuit pour faire votre office,
faute de quoi la lumière vous désintégrera.
Balade dans un manoir
Votre quête de sang débute donc dans la crypte (située dans la cave), vous devez parcourir toutes les pièces
de l'immense demeure tout en tenant compte de la contrainte temps illustrée par une icône (une lune en déplacement).
Vos agresseurs (et futures victimes) semblent avoir vu beaucoup de films sur les vampires, car ils ne
sont pas sans défense. En effet, sitôt que vous en apercevez un et que vous vous apprêtez à lui faire rejoindre
les légions de l'ombre, il se met à lancer dans votre direction des objets apparemment inoffensifs : des bibles,
de l'eau bénite, des gousses d'ail, des croix.
Ce bombardement hétéroclite à tôt fait, si vous ne tentez pas de l'éviter, d'abaisser dangereusement votre niveau
d'énergie. Ce qui a pour conséquence de provoquer la décomposition de votre portrait en médaillon au bas de l'écran,
la mort est alors proche. Pour reconstituer vos forces, il vous faut alors trouver tous les chasseurs de vampires,
car s'il vous prenait l'idée de réintégrer votre cercueil avant de les avoir vampirisé, vous risqueriez d'être
tué durant votre sommeil par l'un de vos charmants voisins (un pieu en bois enfoncé au niveau du coeur).
Dans les niveaux suivants, le jeu devient très difficile, puisque vous devez parcourir de nouvelles pièces et
affronter, en supplément, des chasseurs de vampires, les fantômes de vos anciennes victimes. Ces dernières
se manifestent par de macabres apparitions (mains qui sortent du plancher, spectres flottants), dont
le contact vous affaiblit rapidement.
Une réalisation pas horrible
La réalisation technique de ce programme est exempte de reproches. Les graphismes (signés Pete Lyon)
et le programme (signé Steve Bak) tirent bien parti des possibilités de l'Amiga. Les animations pleines
d'humour rendent, avec réalisme, la bestialité qui vous anime : les scènes de vampirisation sont superbes
(vous plantez vos crocs avec fougue). Les bruitages ont fait l'objet d'une finition quasi parfaite.
Le jeu est, en effet, agrémenté de hurlements de loups, de craquements de bruits de pas, de rots
après vos repas sur fond de musique funèbre (à noter une superbe numérisation au lancement du logiciel).
Ce programme constitue un agréable clin d'oeil, qui pourrait augurer de l'apparition d'un nouveau genre en
micro-ordinateur : le jeu de série B, où humour et mauvais goût se côtoieraient pour notre plus grand plaisir.
Mais sa mécanique de jeu simpliste n'offre aucun défi et il devient lassant après quelques minutes de
manipulation d'un personnage excessivement grand. A signaler, la présence de dents de vampire dans l'emballage
du jeu.
Autres avis
Fright Night s'ouvre sur une superbe page de présentation qui s'accompagne d'une voix numérisée
du meilleur effet. Steve Bak et Pete Lyon sont au générique alors ce n'est pas étonnant,
car on a vraiment affaire à une fine équipe. Et puis il y a beaucoup d'humour dans ce programme.
Quant à la bande sonore, c'est une des meilleures que j'aie entendue
[Alain Huyghues-Lacour].
Original, sanglant, comique mais peut-être lassant à long terme. En but cas, des graphismes somptueux
pour Fright Night et surtout une bande son à réveiller un mort !
[Olivier Blottière].
Nom : Fright Night.
Éditeur : Microdeal.
Genre : jeu d'aventure/action.
Date : 1989.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : environ 250 FF.
NOTE : 5,5/10.
Les points forts :
- Concept original.
- De l'horreur avec une pointe d'humour.
- Les bruitages saisissants.
- Techniquement pas trop mal.
Les points faibles :
- Lassant à la longue.
- Les parties sont peu variées et la stratégie quasi-inexistante.
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