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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : FrameMachine
(Article écrit par Éric Lapalu et extrait d'Amiga News - décembre 1994)
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Choisir un numériseur vidéo sur Amiga ou sur tout autre ordinateur n'est pas toujours
chose facile, surtout au vu des publicités qui, présentant des prix pouvant varier,
de 1200 à 10 000 FF, semblent toutes vanter des caractéristiques semblables.
Si à ce jour, tous les numériseurs 24 bits vendus sur Amiga peuvent se vanter de
numériser une image en temps réel, nous allons voir concernant les autres caractéristiques
que la similitude s'arrête là.
La carte FrameMachine est assemblée par Electronic Design, société allemande que nos
lecteurs commencent à connaître pour ses produits vidéo. La FrameMachine est une carte
de numérisation vidéo 24 bits interne compatible Amiga 2000/3000/4000. Elle s'installe
sur un port Zorro II ou III (la commutation s'effectuant automatiquement). Elle fonctionne
en interne au format de compression vidéo YUV 4:1:1, format que les professionnels connaissent bien.
Au niveau de la connectique, nous avons :
- Deux entrées vidéo PAL (YC et composite).
- Une sortie RVB synchro seulement exploitée si la carte Prism 24 est installée,
carte dont les fonctions ne sont pas seulement limitées à l'affichage 24 bits mais
utilisées aussi pour l'animation.
- Une sortie spécifique PC qui permet de commander des périphériques externes (non testée).
Déballage et installation
La carte sortie comporte, comme ses "consoeurs" VLab et Vidi, les inévitables
circuits Philips. Je découvre un support avec son prolongateur pour le circuit Denise,
et fourni avec le manuel en anglais (la société Vitepro livre maintenant le manuel
en français), les deux disquettes système.
L'installation logicielle ne m'ayant posé
aucun problème, je soulignerai par contre un inconvénient dû aux barrettes de 4 Mo
(format haut) installées dans mon Amiga 4000. Plus hautes que celle d'origine,
ces mémoires empiètent sur l'espace réservé au port vidéo empêchant l'arrière de
la carte de rentrer dans son guide. Un conseil donc, évitez d'acheter des barrettes hautes pour
votre A4000 (problème constaté par Michel Castel lors de l'installation du boîtier
Big Tower avec la Warp Engine).
Pour les utilisateurs d'Amiga 2000, il est à noter une particularité. Ils devront
démonter leur circuit Denise pour le remonter sur le support lui-même, allant se connecter à la carte.
La prise main
Pour ce test une configuration grand public a été utilisée (caméra Sony V5000, Amiga 4000/030
avec coprocesseur à 33 MHz, 10 Mo de mémoire). La tentation aurait été d'utiliser directement
l'interface ADPro puisque les modules de chargement ("Loaders") sont livrés avec la carte.
Mais ADPro n'étant pas fourni gratuitement, nous avons préféré utiliser le logiciel d'origine
qui, d'ailleurs, est toujours en anglais mais reste néanmoins compréhensible.
Par contre, la traduction aurait rendu la partie animation plus explicite. De toute façon,
on peut toujours avoir recours au manuel qui, lui, est traduit (non consulté lors de ce test puisqu'il
était en cours d'édition).
Les processus de numérisation
Le logiciel permet bien sûr d'intervenir sur les paramètres de l'image (contraste, luminosité,
RVB, gamma, négatif, positif). La fonction "desinterlace" bien utile dans le cas où l'image numérisée
se situe entre deux trames (paire et impaire) a pour effet de supprimer l'effet de "frange"
(suppression de la trame inutile et doublage de celle qui a été conservée).
Image fixe
Le temps de numérisation d'une image est de 1/25e de seconde mais le cumul des
temps de transfert vers la mémoire du micro et de la conversion au format AGA est
variable, car il dépend des performances de la machine utilisée (24 secondes sur notre
Amiga). A titre de comparaison, le Vidi 24 prend 47 secondes pour la même opération.
Préférence permet de sélectionner les entrées vidéo (composite ou YC, puis de déterminer
le format de prévisualisation (maximum 640x256 plein écran 16 niveaux de gris).
Preview active la numérisation, l'image apparaît en prévisualisation et
il suffit de cliquer sur le bouton gauche pour la "geler". Cela fait apparaître le menu qui
permet de sélectionner dans quel format on souhaite convertir l'image numérisée,
au maximum 688x568 en HAM8. Une fois l'image numérisée (celle-ci est conservée en mémoire
au format 24 bits haute résolution), il suffit de la sauvegarder au format de son
choix (Amiga, YUV, ILBM24 ou RGB8).
Séquences vidéo
La carte permet de numériser des séquences vidéo couleurs (24 bits), avec une fréquence de 25 images
par seconde en haute résolution. Si ces chiffres donnent des idées à certains vidéastes, comme
par exemple le montage virtuel, je leur conseille tout de suite de couper court au rêve.
En effet, si l'électronique interne de la FrameMachine le permet (27 Mo/sec), l'Amiga, dont
le taux de débit maximum théorique sur le bus Zorro III est de 12 Mo/seconde, ne suit plus
(d'ailleurs, il en est de même pour le PC ou le Mac). Seules des interfaces très
spécifiques comme le PAR
peuvent se permettre ce type d'exercice. Par contre, le logiciel permet de convertir les
animations au format Amiga. La résolution et le nombre de couleurs (ou de niveaux de gris)
dépend alors de la puissance de la machine utilisée.
Sequence record (figure 2) intervient directement sur la carte et permet de déterminer :
le nombre d'images souhaitées, la fréquence de numérisation et la résolution choisie
(maximum 720x576). Comme j'ai pu le constater, le logiciel indique immédiatement
la quantité de mémoire que l'animation occupent (très pratique).
Figure 2 : écran "Sequence Recording"
Sequence processing (figure 3) interface la carte avec le monde Amiga ou avec ses extensions
(carte Prism 24). L'option "cutting" permet une édition de la séquence que l'on vient de
numériser et peut être alors manipuler à volonté par des copier/coller d'une ou de plusieurs images.
Figure 3 : écran "Sequence Cutting"
L'option Preview permet une prévisualisation avant édition (en quart d'écran). Une fois
retouchée, la séquence peut être sauvegardée dans le format de son choix : RGB, ILBM 24,
YUVN (compressée) ou EDAN qui conserve la séquence dans son format d'origine.
PPlays permet au possesseur de la carte Prism 24 d'éditer la séquence en 24 bits (format EDAN).
Les résultats
On a apprécié :
- L'image numérisée (figures 4 et 5) montre l'excellent rendu au niveau des couleurs et de la
définition qui n'est limitée que par la qualité de la source vidéo utilisée.
Figure 4 : image 24 bits numérisée par Vidi 24
Figure 5 : image 24 bits numérisée par FrameMachine
- Les problèmes de "Cross Color" (dus au standard vidéo YC dont les chrominances RVB
ne sont pas séparés) sont visibles dans des valeurs chromatiques extrêmes mais ne
mettent pas en cause la carte. Seule l'utilisation d'un format vidéo YUV ou RVB les
aurait supprimées. De toute façon, la carte ne dispose pas des entrées nécessaires.
- L'algorithme de conversion 24 bits utilisé par le logiciel (tramage de type Steinberg)
sans vouloir rivaliser avec ADPro, offre un résultat tout à fait correct (figures 6, 7 et 8
pour le comparatif). Les utilisateurs ne disposant pas de logiciels de conversion type ADPro
ou ImageFX apprécieront.
Figure 6 : image convertie par Vidi 24 en 256 couleurs
Figure 7 : image convertie par FrameMachine en 256 couleurs
Figure 8 : image convertie par ADPro 2.5 en 256 couleurs
- L'interface ADPro (agréable pour l'exploitation du logiciel).
- La carte fille Prism 24. Certes la note est plutôt salée (4850 FF)
mais une fois que l'on y a goûté... il est difficile de s'en passer.
Peut mieux faire pour :
- La prévisualisation (Preview). On aurait pu s'attendre à mieux. Car proposer du
640x256 en 16 niveaux de gris sur une carte à 3690 FF (certes en plein écran), cela fait
un peu "chiche" surtout quand on sait que le numériseur Vidi 24 permet le plein écran en
256 niveaux de gris avec en plus une prévisualisation en couleur (HAM8 1/4 d'écran 12 images/sec).
Constatation d'autant plus regrettable que techniquement, la carte FrameMachine
peut mieux faire.
Nous pouvons espérer que cela n'est pas le fait de raisons commerciales car ce problème se
résout lorsque l'on adjoint à la FrameMachine sa carte fille Prism 24 (cette-ci permet du
plein écran haute résolution en 16 millions de couleurs). Et si faire fonctionner la carte
sur des configurations limitées en mémoire ou en puissance aurait pu justifier cette faiblesse,
rien n'empêchait de proposer un choix supplémentaire dans les menus de configuration
(solution choisie pour le Vidi 24)...
Nous espérons que le constructeur nous gratifiera prochainement d'une version améliorée.
- Le format réel de numérisation 688x568 n'est pas vraiment conforme au format vidéo mais
il n'est pas le seul. Vidi 24 et VLab sont logés à la même enseigne, le
responsable étant le circuit de numérisation Philips. Par contre, une fonction "ScaleAuto"
en 736x568 aurait été bien pratique.
Nota : ces remarques concernent aussi la VLab interne.
Conclusion
Concernant les différences entre le Vidi 24 (2290 FF) et la FrameMachine (3650 FF),
la qualité des images obtenues justifie amplement l'écart de prix. Les insuffisances
relatives au logiciel que nous espérons voir comblées n'enlèvent rien aux qualités
techniques de la carte FrameMachine. Par contre, au regard des prix pratiqués sur
PC, il serait intéressant d'effectuer un comparatif.
A qui s'adresse la FrameMachine ? Je conseillerai cette carte tout aussi bien aux
professionnels qu'aux amateurs tant pour un usage vidéo/multimédia (Scala ou autres) que
pour de la retouche d'image vidéo (bien qu'un peu juste en définition par rapport à un scanner).
Quant au prix... la qualité se paie.
Nom : FrameMachine.
Constructeur : Electronic Design.
Genre : numériseurs/capture vidéo.
Date : 1992.
Prix : 3650 FF.
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