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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Flashback
(Article écrit par Seb et extrait de Joystick - décembre 1992)
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Nouveau produit de Delphine Software et, comme d'habitude, futur succès à tomber par terre, terrassé.
Flashback a été présenté aux yeux du public lors du dernier
SuperGames Show à Paris, au début du mois
de novembre 1992. L'attroupement autour du moniteur qui faisait défiler une démo était de taille, avec
une foule compacte en permanence et, dans les allées du salon, le titre du jeu était sur toutes les lèvres.
Au-delà d'un aspect visuel marquant dès les premières secondes, Flashback propose, en plus, un jeu
au scénario bien étudié et au plaisir de jeu énorme. La première baffe que l'on reçoit est lancée par
les animations du personnage. A la manière de Prince Of Persia, en plus beau et plus fluide, le héros
court, saute, se rattrape, escalade et tire en tous sens avec un réalisme à couper le souffle.
La deuxième baffe est provoquée par les graphismes eux-mêmes, avec des décors superbes. Et la troisième,
celle qui vous achève, atteindra vos oreilles : bruitages et musiques aux ambiances et à la qualité de
son exceptionnelles.
Impossible de tester un jeu dans Joystick sans s'étendre sur le scénario. Le problème avec
Flashback, c'est que l'histoire est une des pièces maîtresses qui retient l'attention et qui motive le
joueur. Il serait donc tout à fait dommage d'en dévoiler trop, et de gâcher le plaisir du futur joueur.
Nous ne lâcherons donc que des bribes, des impressions et des morceaux d'ambiance. L'action commence
tout de suite, et sans perdre une seconde, vous êtes lancé dans la frénésie de Flashback, dans un futur
assez proche de notre époque. Le jeu démarre avec une scène cinématique (séquence graphique et sonore animée
à la manière du cinéma, avec des changements de plans et des zooms) où l'on voit votre personnage
poursuivi par des individus que vous ne connaissez pas encore. Il s'envole à l'aide d'une aéro-moto,
ses poursuivants le rattrapent avec un vaisseau de grosse taille et lui tirent dessus. Chute vertigineuse
dans la forêt. Conrad, notre héros, est assommé...
Conrad se réveille, et dans ce mouvement, fait tomber un objet qui se trouvait à ses côtés. En fait, c'est
un holocube, vous l'apprendrez un peu plus tard, et votre but, dans un premier temps, sera de le récupérer.
Cet holocube est un enregistrement que vous avez effectué quelques jours auparavant, alors que vous aviez
la prémonition que des embrouilles allaient arriver. En le déclenchant, vous voyez votre propre visage
apparaître et vous donner quelques éclaircissements sur l'affaire dans laquelle vous avez l'air d'être
embarqué un peu malgré vous. Nous ne dévoilerons rien d'autre du scénario, sachez simplement que le joueur
avance, chope des bribes d'histoire par à-coups, et va découvrir qu'il se retrouve au centre d'un terrible
complot qui menace l'avenir de notre civilisation.
Dès la prise en main du personnage, le joueur est étonné par la souplesse de ses déplacements. Le mode de
contrôle est très sophistiqué, et pourtant toutes les actions sont instinctives :
sauter d'une plate-forme à une autre, courir, sauter en l'air pour attraper un rebord et escalader,
se baisser, faire un roulé-boulé, se rattraper à un rebord pendant une chute ou un plongeon, ramasser un
objet, en actionner un, bref la totale des mouvements possibles et imaginables. Votre personnage est
armé d'un flingue aux munitions infinies en permanence. Là aussi, les mouvements sont superbes quand il
le sort de son holster, qu'il se déplace à pas chassés l'arme en l'air, qu'il tire debout ou accroupi.
Les balles tracent, font des étincelles et laissent échapper une petite fumée.
Si votre personnage se fait cartonner par un adversaire, l'impact le fait bondir en arrière : magnifique !
Même chose si c'est vous qui tirez sur quelqu'un. Ces animations sont d'autant plus belles qu'elles s'enchaînent
sans à-coups, l'ordinateur s'occupant de les lier avec d'autres animations logiques. Par exemple, si vous
courez et que vous arrêtez la course, cet arrêt ne sera pas brutal, et votre personnage exécutera un petit
dérapage. Si vous voulez attraper une plate-forme en sautant en l'air alors que vous êtes tourné dans le
mauvais sens, l'ordinateur fera d'abord pivoter automatiquement le personnage avant de le faire décoller.
Des actions complexes sont accessibles fort simplement, avec une combinaison de touches toute bête,
comme ce mouvement où votre personnage court, prend son élan, saute et se rattrape à la première plate-forme
en vue. Autre très grand plaisir de jeu, les bastons. Elles sont bien sûr magnifiques, de véritables chorégraphies
de violence quand plusieurs ennemis vous attaquent simultanément. Le personnage tire, les douilles s'envolent,
retombent sur le sol tandis que votre adversaire s'écroule au sol. Un autre arrive, par derrière.
Votre personnage se retourne et lui balance trois bastos dans le bide. C'est grandiose, on se croit réellement
au coeur de l'action, ce sont tout simplement les meilleures scènes de baston tous jeux confondus depuis
la naissance du jeu vidéo. Vos ennemis sont de tous types : flics, robots, mutants et tous sont aussi bien animés
que le personnage principal.
Mais il n'y a pas que de la baston dans Flashback, et c'est justement ce qui rend le jeu passionnant.
Vous êtes embarqué dans une véritable aventure, où vous devrez trouver des objets, apprendre à les utiliser,
résoudre des énigmes. Certains niveaux laissent même une liberté quasi totale et votre personnage se
déplace, croise d'autres personnes, discute pour obtenir des informations ou pour trafiquer. Flashback
est divisé en cinq décors différents, avec sept parties distinctes en tout. Vous passerez dans la jungle,
dans une ville avec ses stations de métro, son complexe administratif ou même son bar, vous participerez à
un jeu du type Prix Du Danger pour gagner de l'argent, avant de revenir sur Terre pour continuer votre
enquête et repartir plus tard sur une autre planète. Mais chut, pas plus d'informations là-dessus...
Les graphismes des décors sont superbes, très riches et bourrés d'idées originales. Le style futuriste,
alternant supramodernisme et semi-décadence, est envoûtant, on a vraiment l'impression d'évoluer dans un
monde cohérent. Flashback est l'un des jeux les plus efficaces qu'il nous ait été donné de voir. Un jeu
titre incontournable, que vous vous devez d'avoir au moins une fois entre les mains. Le plus dur sera de
le lâcher, tant le monde de Flashback est obsédant.
Nom : Flashback.
Développeurs : Delphine Software.
Éditeur : US Gold.
Genre : jeu d'action/aventure.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 9/10.
Les points forts :
- Les animations des personnages sont vraiment époustouflantes, encore plus impressionnantes
et surtout plus riches que celle de Prince Of Persia, par exemple.
- Les graphismes des décors sont magnifiques, très denses et en plus absolument différents
d'un "niveau" à l'autre.
- Côté son, Flashback propose des musiques magnifiques, très orientées "film", et des bruitages
intelligents, complètement en rapport avec l'action.
- Les séquences cinématiques sont très nombreuses, encore un élément qui renforce l'ambiance pesante de Flashback.
Les points faibles :
- Encore une fois, vous avez beaucoup d'humour si vous croyez que je vais réussir à trouver un
défaut à Flashback. Peut-être que la boîte manque un peu de pin's ou de posters... Peut-être qu'il
pourrait être fourni avec une manette, avec une collection de timbres, un hérisson, ou une enclume...
Je ne sais pas, vraiment, franchement je ne vois pas de défaut !
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