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Là, nous allons devoir sortir de notre analogie caverneuse, et c'est un peu plus aride, mais il faut bien y passer si on veut se servir correctement des possibilités d'AmigaDOS telles que l'on peut y accéder par le CLI ou le Shell. DOS signifie "Disc Operating System", ce qu'on peut traduire par "gestionnaire de système basé sur disque". Or, ce qu'on trouve sur un disque, ce sont uniquement des fichiers, et aussi bien entendu les répertoires qui les contiennent, mais ces répertoires eux-mêmes peuvent être considérés comme une espèce particulière de fichiers. Les fichiers Comme on l'a entrevu dans le premier article, il y a diverses sortes de fichiers sur un disque :
Les unités (devices) Les unités physiques sont par exemple :
En plus des unités physiques, AmigaDOS comporte un certain nombre d'unités logiques (on les appelle parfois aussi "périphériques logiques"). Ce sont en fait des étiquettes que l'on peut coller sur des répertoires, et qui permettent un accès direct aux fichiers qu'ils contiennent, quel que soit en fait l'endroit où ils se trouvent. Prenons le cas des commandes que nous connaissons déjà (CD, Dir, List, Rename et Lire qui est More que nous avons rebaptisé et transporté dans le répertoire "C") et imaginons qu'elles nous suffisent pour ce que nous avons à faire. Elles sont contenues dans le répertoire "C" de la disquette Workbench, ce qui fait que nous pouvons les exécuter à tout moment, quel que soit le répertoire courant. Nous venons de recevoir une nouvelle disquette, dont le nom est par exemple "TOTO" et nous voudrions savoir ce qu'il y a dessus. Nous l'insérons dans notre unique lecteur, et nous tapons :
Ou bien :
C'est-à-dire nous souhaitons que le répertoire racine de la disquette qui est dans le lecteur devienne le répertoire courant. Le Shell va chercher la commande CD pour l'exécuter. Où ? Dans le répertoire "C" ! Où est-il, celui-là ? Sur la disquette "Workbench1.3", posée sur la table à côté de l'Amiga. Mais le système qui se souvient des jours anciens, pleure et affiche une demande : ![]() SVP introduisez la disquette Workbench1.3 dans n'importe quel lecteur
Bon maintenant, pour voir ce que "TOTO" a dans le ventre, vous tapez "Dir", et je vous laisse deviner la suite. Vous êtes partis pour ce qu'on appelle une partie de grille-pain. C'est ici que le concept d'unité logique vient à notre secours. En fait, AmigaDOS va chercher les commandes dans un répertoire qu'il appelle "C:" (C majuscule), et, lorsque vous lancez le système à partir de la disquette Workbench1.3, il affecte l'unité logique C: au répertoire c de la disquette Workbench1.3, et il s'en souvient. Assignations Heureusement, AmigaDOS va nous permettre d'affecter l'unité logique C: à n'importe quel répertoire, et à partir de ce moment, il ira chercher les commandes dans ce répertoire. C'est le rôle de la commande "Assign". Allons-y. Remettons notre disquette Workbench1.3 en place, faisons le traditionnel "cd df0:", et nous voici dans une situation connue :
Nous allons créer un répertoire de commandes dans la RAM:.
Puis y copier nos commandes :
Et enfin dire au système que c'est dans RAM:c qu'il faut aller chercher les commandes :
Maintenant, nous pouvons remettre "TOTO" dans le lecteur, et utiliser nos cinq commandes sans avoir à toucher aux disquettes. Il faut savoir qu'au démarrage, si vous lancez le système à partir de la disquette Workbench1.3 placée dans le lecteur df0: ledit système effectue d'office les assignations suivantes : Unité logique fonction assignée à SYS: Répertoire racine du Workbench1.3: disque système. C: Répertoire des commandes Workbench 1.3:c L: Répertoire des gestionnaires Workbench1.3:l S: Répertoire des scripts Workbench1.3:s T: Répertoire des fichiers temporaires Workbench1.3:t Libs: Répertoire des bibliothèques Workbench1.3:libs Devs: Répertoires des "devices" Workbench 1.3:devs Fonts: Répertoire des polices de caractères Workbench1.3:fonts Et voilà une partie au moins du mystère des ":" éclairci : le nom d'une unité logique ou physique doit toujours se terminer par ":". Pour terminer cet épisode aride, deux derniers coups de marteau sur le crâne : Accès direct 1. On peut toujours faire un accès direct à une unité logique. Exemple : Je suis tout au fond de "devs", par exemple dans "keymaps" :
Et je veux aller dans c. Je peux faire :
Résultat :
C'est pourquoi je vous ai souvent fait taper "cd df0:" car, où qu'on se trouve, on est ramené sans erreur possible au répertoire racine de la disquette qui est dans le lecteur df0:. 2. Le répertoire racine d'un disque, ou d'une partition de disque dur (mais si vous avez un disque dur et que vous y avez mis des partitions, vous ne devriez en principe pas être en train de lire ceci) peut toujours être appelé par ":" sans plus, et le chemin d'un fichier peut toujours commencer par ":". Exemple :
Je veux me rendre dans "Utilities", je peux faire :
Résultat :
Si vous avez bien compris tout ceci, vous venez de faire un premier bond dans la compréhension du système AmigaDOS.
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