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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Falcon
(Article écrit par Cyril Drevet et extrait de Joystick Hebdo 10 - janvier 1989)
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Non ! Falcon n'est pas la dernière insulte à la mode, mais le plus fabuleux simulateur de vol jamais programmé !
Mais il est fou ! Et Flight Simulator 2,
alors ? Quoi, Flight Simulator 2 ?
Ben oui, tout a une fin. Après avoir régné plus de cinq ans (beaucoup plus, même !) sur les micro-ordinateurs, avoir été
adapté sur toutes les machines de l'univers, avoir remporté tous les prix possibles et inimaginables dans tous
les pays et avoir battu tous les records de vente (combien de succès d'arcade n'ont pas dépassé la moitié de
ses ventes), v'la t'y pas qu'un petit nouveau sans prétention vient le "descendre en flamme". Déjà avec
F/A 18 Interceptor on avait craint pour ses ailes,
mais il y avait échappé de justesse non sans mal car l'adversaire était de taille, mais alors là, c'est
l'hallali !
Falcon n'est pas le genre voyant : petite boîte, par rapport à celle de Flight Simulator 2, et notice pas tapageuse
mais très, très complète, je dirais même plus, c'est une bible ! Elle est en anglais donc les Français devront sortir
leurs dicos poussiéreux. Comme Flight Simulator 2, la première version était pour compatible PC et, déjà, Falcon
avait fait parler de lui comme un simulateur fabuleux, mais sur Atari ST et Amiga, cela devient l'apothéose.
Bon allez, on attaque.
Préparation d'un F-16
Première différence avec Flight Simulator 2, vous pilotez un avion de chasse, en l'occurrence un F-16 Fighting Falcon qui,
pour les connaisseurs, a la réputation d'être un "jouet" tant il est maniable et évolué, et non un Cessna
grabataire, ou un Learjet poussif.
Autre plus, le jeu commence par la préparation du vol : nom du pilote, choix de la difficulté par grade interposé,
choix de la mission, air-air (abattre un certain nombre de MIG 21) ou air-sol (destruction de différentes cibles au
sol comme des immeubles, des sites de missile, des ponts ou l'aérodrome adverse), tout ça mis en page par de
superbes graphismes alors que dans Flight Simulator 2, on débarque directement dans la cabine de pilotage
sans avoir rien demandé !
Une fois tout cela sélectionné, vous vous retrouvez sur la piste avec votre mécano, pour choisir l'armement de
votre avion en fonction, bien sûr, de votre mission... Tout un choix d'armes aussi rigolotes les unes que les
autres sont disponibles, cela va du missile air-air bête aux bombes air-sol monsieur propre, en passant par
des réservoirs supplémentaires pour les gourmands. Votre mécano agrémente votre choix de commentaires pendant que
les F-16 de vos frères d'armes passent dans son dos dans un vrombissement numérisé d'enfer.
Enfin ! Le moment de vous envoler vers les cieux est arrivé. Vous êtes à l'intérieur de la cabine de pilotage,
la visée tête haute vous affichant déjà de nombreuses indications. L'instrumentation est hyper-complète et s'étale sur
trois écrans : la vue de devant, avec le radar, l'altimètre, le régime du réacteur, la sélection des armes et toutes
les fonctions les plus usuelles, doublées par leur affichage numérique sur la visée tête haute (HUD, Head Up Display
pour les anglophones aphones), la vue de gauche avec les trims, le niveau de carburant et autres indications secondaires,
et la vue de droite avec le panneau des avaries indiquant avec pertes et fracas les dégâts causés par les tirs ennemis.
Une quatrième vue est sélectionnable, c'est la vue de derrière, mais elle ne comporte, vous vous en doutez, aucun
instrument et permet juste de voir ce qui se passe un peu dans votre dos.
Autre vue possible, et de loin la plus époustouflante, la vue de l'extérieur votre F-16 est vue de derrière et
est très bien dessiné pour du vectoriel plein.
Les MIG ennemis sont représentés avec le même souci de perfection, à tel point que lors de virages sérrés,
durant un engagement, on peut distinguer les traînées de condensation se former dans le sillage de leurs ailes !
Ces différentes vues sont particulièrement intéresstes en combat aérien car elles vous permettent de voir les
MIG fondre sur vous comme si vous y étiez ! A certains passages, ils passent si près de vous que les
moindres détails de l'avion sont distincts.
La dernière vue possible, de la tour de contrôle, est très impressionnante au décollage quand, réacteur à fond,
post-combustion au maximum, votre jet passe devant vous. Dès que vous mettez la post-combustion, le réacteur rougit,
et plus vous l'augmentez, plus il jaunit. Attention avec la post-combustion, une fois qu'elle est allumée,
la consommation en kérosène devient plus qu'alarmante, je vous déconseille d'ailleurs de l'utiliser plus d'une fois
dans une mission si vous n'avez pas pris de réservoirs supplémentaires (une éjection à dix bornes de ma base à cause
d'une panne sécha m'a suffit pour le comprendre). De plus, la poussée violente due à son allumage est si bien rendue
que l'on a l'impression d'être collé au siège. C'est agréable à regarder, mais pas vraiment efficace en combat rapproché :
vous doublez vos adversaires et devenez vous-même la cible !
Autre problème d'utilisation de la post-combustion, la simulation tient compte du travail de l'air sur la structure
de l'avion, ainsi l'inertie donnée par son allumage vous empêche de tourner sec, vous perdez en efficacité.
Les décors
Parlons du décor, maintenant. Il est somme toute classique, c'est comme d'habitude du vectoriel plein, de très
bonne facture, c'est loin d'être trop riche, mais pas désertique non plus et un peu plus fourni que celui de Flight
Simulator 2.
Les montagnes, les immeubles, les routes (bordées de poteaux électriques !), les rivières garnies de ponts et
les sites de missiles sol-air (garez vos ailes quand vous passez au-dessus !) sont suffisamment bien dessinés
pour créer l'illusion.
Quant à l'animation, elle est un peu saccadée mais très rapide, peut-être même trop ! Il ne faut pas tirer comme
une brute sur le manche sinon le roulis de l'avion devient trop important et difficile à arrêter. Heureusement,
la touche "*" redresse l'avion dans les situations difficiles (à n'utiliser que par les pilotes du dimanche à balai,
car c'est de l'anti-jeu).
Les combats
Les combats avec les MIG sont vraiment superbes et reproduisent parfaitement la réalité. D'ailleurs, tout
le jeu dans ses moindres détails représente la simulation ultime tout en étant nettement moins austère que
Flight Simulator ou que ses concurrents. Page de présentation et sons numérisés à l'appui, tout encourage
le joueur à se mettre totalement dans l'action et il est bien difficile de ne pas se prendre pour un vrai
pilote quand, engagé dans un combat aérien avec, des fois, jusqu'à trois ou quatre MIG tournoyant autour de
vous, vous portez votre regard sur le tableau de bord plus vrai que nature.
Les niveaux variables sont bien venus car une mission trop dure pour un pilote débutant risquerait de le dégoûte,
là, pas de problème, vous choisissez la difficulté qui vous convient, et même le nombre de MIG
qui vous attaquent. Les grades vont de lieutenant à colonel, mais déjà le grade de capitaine devient difficile à
tenir.
Une fois au combat, dans la zone ennemie, pas question de relâcher l'attention une seconde, sinon au tapis !
Quand le cas est vraiment désespéré, les touches "Ctrl+E" permettent de s'éjecter, et un hélicoptère vient
vous chercher sauf si vous êtes en territoire ennemi, où, là, vous êtes prisonnier de guerre.
A la fin de la mission, une sorte de bande dessinée raconte la suite : si vous avez fait une faute de pilotage, un
dessin vous montre devant la cour martiale et le charmant mot "Retired" s'inscrit à côté de votre nom dans le panthéon.
Si vous êtes détruit, une image montrant votre enterrement, avec l'escadrille vous rendant un dernier hommage, et
votre jet s'écrasant au sol vient compléter le mot "Killed" au palmarès des meilleurs pilotes et ainsi de suite.
Conclusion
Bon, le moment d'atterrir un peu est venu. Si vous n'avez pas encore Falcon, courez vite l'acheter car il
est vraiment, et je pèse mes mots, démentiel ! Les versions Atari ST et Amiga sont identiques à part la
couleur du ciel, plus foncé sur Amiga. Depuis que je l'ai, je ne dors plus, je passe mes nuits à décoller,
atterrir, tirer des missiles, faire des boucles et des tonneaux ; la durée de vie de ce jeu semble illimitée.
Falcon est, pour moi, le meilleur simulateur tant il est complet, bien fini et agréable à jouer. Les férus
de navigation préféreront encore Flight Simulator 2 mais pour tous les autres, n'hésitez pas. Reste que
F-19 de MicroProse sera bientôt adapté sur Atari ST et Amiga et que la version PC laisse présager un dur
combat... dans les airs ! Enfin, prenons-nous à rêver : Falcon comme ses concurrents permet le mode
multijoueur (jouer à plusieurs sur différents ordinateurs, reliés entre eux par modem ou câbles série) mais
à quand l'interfaçage entre ces différents simulateurs ? Car enfin, je pourrais me venger lâchement en
prenant mon F-16 de Falcon pour aller abattre l'inoffensif Learjet de mon rédac-chef, tout en survolant les
paysages d'Interceptor...
Nom : Falcon.
Développeurs : Rowan.
Éditeurs : Mirrorsoft, Spectrum Holobyte.
Genre : simulateur de vol.
Date : 1989.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Souci de la précision.
- Complet.
- Niveaux de difficulté variables.
- Mode multijoueur.
- Sons numérisés.
Les points faibles :
- Animation un peu saccadée.
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