Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Évaluation de l'ordinateur Amiga par le Ministère des transports du Québec
(Article écrit par René Ross et François Mongrain et extrait de www.bv.transports.gouv.qc.ca - mai 1989)


Voici le rapport de l'évaluation de l'ordinateur Amiga réalisé par René Ross et François Mongrain du service des systèmes d'information de la direction générale du transport des personnes et des marchandises du Québec (1410, rue Stanley, 11e étage Montréal, Québec H3A 1P8).

Évaluation de l'ordinateur Amiga par le Ministère des transports du Québec

Résumé du rapport

Ce document résume le contexte de l'infographie et de la micro-informatique à la Direction générale et identifie l'apport de l'ordinateur Amiga dans son environnement.

L'achat de ce micro-ordinateur, autorisé par la Direction des systèmes de gestion a pour but d'évaluer sa performance au niveau du traitement d'images, d'animation, de production vidéo, et de communication avec l'ordinateur central et les autres ordinateurs de la Direction générale.

Plusieurs produits commerciaux, disponibles sur cet appareil, y sont testés. Ceux-ci couvrent les domaines suivants : le traitement d'images, l'animation, la production vidéo, la communication avec l'ordinateur central en modes graphique et texte, la gestion de bases de données et de chiffriers électroniques, le traitement de texte et l'éditique. D'autres logiciels commerciaux y sont testés pour vérifier sa compatibilité IBM, notamment Autocad, Dbase III plus, Lotus 1-2-3, Volkswriter, etc.

Dans l'ensemble, l'évaluation s'est déroulée sans problème tant au niveau du matériel que des logiciels. Les résultats des tests démontrent l'apport de l'ordinateur Amiga à la solution globale du traitement infographique.

Crédits

Publication réalisée à la Direction générale du transport terrestre des personnes et des marchandises du ministère des Transports.

Cet ouvrage a été préparé par le Service des systèmes d'information.

  • Analyse et rédaction : René Ross et François Mongrain.
  • Coordination de l'étude : François Mongrain.
  • Collaboration spéciale : Josée Gohier et Pierre Tremblay.
  • Assistance technique : Johanne Poirier et Line Soucy.
Ce document a été entièrement produit sur micro ordinateur Amiga, à l'aide des logiciels WordPerfect, Professional Page, Deluxe Paint et Deluxe Photolab ; il a été imprimé sur une imprimante laser PostScript.

1. Problématique

Dans le contexte actuel du transport des personnes en milieu urbain où les requêtes du public comme de leurs élus deviennent de plus en plus exigeantes et où finalement les coûts sont toujours à la hausse, les décisions sont de plus en plus difficiles à prendre.

Il devient donc essentiel de posséder des informations précises et à jour en vue de bien connaître l'état des choses et de disposer d'outils permettant d'évaluer l'impact de ces décisions.

La quantité assommante de données produites par les outils traditionnels et leur transposition par le biais de l'atelier à dessin, ont un impact direct sur la productivité et le dynamisme au travail.

C'est pourquoi la Direction générale du transport des personnes et des marchandises (D.G.T.P.M.) s'est dotée d'un environnement informatique qui se caractérise par l'emploi de micro-ordinateurs ayant accès à l'ordinateur central tout en étant reliés entre eux, en plus de leur capacité individuelle de traitement. D'autre part, une place importante est faite aux techniques infographiques qui permettent des représentations efficaces de l'énorme masse de données en jeu dans le contexte de gestion et de planification du Transport.

L'infographie et la micro-informatique se sont complètement intégrés dans l'environnement de la D.G.T.P.M., autant du côté du matériel que du côté du logiciel.

L'infographie a, jusqu'à présent, toujours été réservée à une catégorie d'ordinateurs complexes et dédiés à ce type de traitement. Ces équipements généralement très dispendieux, permettent de réaliser des traitements d'images dont les performances sont limitées par le niveau de programmation de l'utilisateur. C'est pourquoi ils sont pratiquement impossible d'accès pour la plupart des personnes, puisqu'ils nécessitent un effort considérable de formation et de programmation.

La performance de certains ordinateurs de type personnel dans ce domaine a ouvert les portes à l'utilisation de nouvelles techniques infographiques, plus particulièrement au niveau du traitement d'images et du transfert de celles-ci sur des équipements de communication comme les magnétoscopes.

La D.G.T.P.M. a donc décidé d'évaluer l'opportunité d'utiliser chez elle ce type d'outil flexible, ouvert aux techniques graphiques et de traitements d'images, et accessible à l'ensemble de son personnel.

C'est dans cette optique que le service des systèmes d'information a entrepris, avec l'approbation de la Direction des systèmes de gestion, de faire l'évaluation d'un micro-ordinateur de cette catégorie.

2. La solution envisagée

Nous nous sommes entourés, au cours des dernières années, d'un environnement informatique très varié tant au niveau des logiciels que des équipements. Néanmoins, un souci constant d'échange d'informations et de données, entre chaque élément de notre environnement, a été de mise dans la prise de décision quant à l'achat de chacun d'eux.

Aujourd'hui encore, la solution envisagée pour pallier aux besoins sans cesse croissants de traitement d'images par informatique à la D.G.T.P.M., tient compte de ce souci d'échange de données et d'information avec l'environnement existant.

Nous avons étudié une solution en tenant compte également du nombre croissant d'utilisateurs non-initiés appelés à utiliser l'informatique dans la réalisation de leurs travaux, de façon à ne pas limiter leur productivité et à les faire profiter au maximum des équipements disponibles. Les critères suivants ont été retenus pour la recherche d'une solution.
  • I. Choix des périphériques. Les micro-ordinateurs ainsi que les produits utilisés sur ces derniers devraient reconnaître et utiliser les différents équipements périphériques que possède déjà la D.G.T.P.M.
  • II. Communication avec l'ordinateur central (RAAQ). La communication, principalement en mode graphique avec l'ordinateur central, est un pré-requis important puisque c'est sur ce dernier que résident la majorité des données utilisées dans les systèmes de transports (enquêtes, réseaux, recensements, etc.).
  • III. Compatibilité IBM. La compatibilité IBM est requise pour le transfert de données d'un micro-ordinateur à l'autre, principalement lorsque le support des données est une disquette.
  • IV. Convivialité. L'utilisation du micro-ordinateur et des logiciels doit être simple et attrayante tout en étant pratique et fonctionnelle. Elle doit surtout être la portée de tous.
Notre choix s'est arrêté sur l'ordinateur personnel Amiga de la firme Commodore. Il existe actuellement deux modèles sur le marché (Amiga 500 et Amiga 2000). L'évaluation a été réalisée avec le modèle Amiga 1000 qui à l'époque était le seul ordinateur Amiga fabriqué par Commodore.

La compatibilité IBM était alors possible par l'ajout d'un processeur compatible IBM inclus dans un châssis spécialement conçu pour se brancher sur l'Amiga 1000 ; ce module s'appelle Sidecar. Il a été complètement intégré au châssis (refait) de l'Amiga 1000 pour ainsi devenir le modèle 2000.

L'évaluation, réalisée à la D.G.T.P.M., a donc été faite avec un Amiga 1000 muni d'un Sidecar. Depuis, l'ordinateur Amiga 1000 a été remplacé sur le marché par l'Amiga 2000 ; les logiciels sont cependant compatibles de l'un à l'autre. Aussi, nos recommandations seront-elles faites en fonction du modèle 2000.

3. L'ordinateur Amiga

L'ordinateur personnel Amiga est un appareil conçu pour un environnement graphique couleur. En plus de son architecture ouverte, il fonctionne en modes multi-écrans, multi-fenêtres et multitâche, de façon intrinsèque par icônes et menus et, si désiré, en mode traditionnel DOS. Il possède aussi la capacité de produire du son stéréophonique incluant un dispositif texte-parole (bientôt en français) avec intonation de voix humaine. En plus de son dispositif d'animation graphique remarquable, l'ordinateur Amiga est muni de deux sorties audio et d'une sortie vidéo permettant d'enregistrer sur magnétoscope le son (stéréophonique) et l'image.

3.1 Environnement graphique couleur

En effet, tout ce qui s'affiche sur le moniteur relié à l'Amiga est toujours en mode graphique. Les dessins et même les textes sont générés dans ce mode. De cette façon, le caractère gras, l'italique, le souligné ainsi que d'autres options du genre sont générés à partir du caractère normal et ce, pour toutes polices de caractères assignées au système. Deux modes d'affichages de texte sont standard, un de 80 caractères par 25 lignes et l'autre de 60 caractères par 25 lignes (défini pour les téléviseurs).

L'affichage graphique de cet appareil est extrêmement puissant, car cette tâche est entièrement exécutée par un coprocesseur graphique dédié à cette fonction. Il peut générer une image jusqu'à 640 points horizontalement par 400 points verticalement et ce, jusqu'à concurrence de 4096 couleurs simultanément à l'écran. D'autres résolutions sont disponibles, soit de 640 points par 200, de 320 points par 400 et de 320 points par 200 ; il peut même afficher en mode "overscan" pour fins de production vidéo. Il est aussi possible de fonctionner avec l'écran limité à 64, 32, 16, 8, 4 ou 2 couleurs choisies dans une palette de 4096 couleurs.

3.2 Architecture ouverte

Le système d'exploitation de l'Amiga a été conçu et bâti de façon très structurée, par niveaux et par modules (voir figure 1), ce qui permet à tout utilisateur dûment qualifié, d'aller intervenir par programmation dans tous les modules et à tous les niveaux de ce système d'exploitation.

Évaluation de l'ordinateur Amiga par le Ministère des transports du Québec
Figure 1 : système d'exploitation modulaire de l'Amiga

L'usager qui n'est pas initié à la programmation, utilise le premier niveau du système, soit l'atelier "Workbench", lequel introduit et gère la convivialité entre l'utilisateur et l'appareil, soit le mode traditionnel CLI (interface de commandes par ligne) aussi appelé AmigaDOS qui est le pendant du DOS sur IBM PC.

L'environnerrent d'un ordinateur Amiga peut être très diversifié au niveau des périphériques et des équipements.

On retrouve d'une façon standard sur tous les modèles :
  • 256 ko de mémoire de base pour le modèle 1000 (512 ko pour le modèle 500 et 1024 ko pour le modèle 2000).
  • Processeur central : Motorola MC68000.
  • Coprocesseur pour l'affichage graphique.
  • Coprocesseur pour l'animation graphique.
  • Coprocesseur pour le son et pour l'accès aux disques.
  • Sorties vidéo : RGB Analogue, RF, Composite, NTSC (optionnel sur les modèles 500 et 2000).
  • Sortie audio stéréophonique.
  • Sortie parallèle.
  • Sortie série.
  • Sortie de branchement sur la carte principale.
  • Lecteur interne de disquettes 3"1/2 formatées à 880 ko (deux lecteurs internes 3"1/2 ou 5"1/4 au choix et un disque rigide interne optionnel pour le modèle 2000).
  • Clavier incluant en plus : touches numériques séparées, clés de mouvement du curseur et clés de fonction (F1 à F10).
  • Souris optomécanique à deux touches.
  • Moniteur RGB analogue.
En plus de ses équipements standard et de sa capacité de mémoire vive (interne et externe) allant jusqu'à neuf méga-octets, une panoplie d'appareils peuvent s'y rattacher :
  • Disque rigide externe (interne pour l'Amiga 2000).
  • Unités de disquettes 3"1/2 ou 5"1/4 (branchées en série).
  • Interface MIDI (Music Instrument Digital Interface) pour le contrôle d'appareils audio reliés à l'Amiga.
  • Convertisseur numérique/analogique relié à une caméra vidéo pour la numérisation d'images.
  • Synchroniseur de signaux vidéo (genlock).
  • Tablette graphique.
  • Crayon lumineux.
  • Modem.
  • Imprimante...
3.3 Mode multi-écrans

L'utilisateur peut effectuer plusieurs sessions de travail simultanément grâce au mode multi-écrans de l'Amiga. Pour chaque session, il peut définir un ou plusieurs écrans (cela dépend du logiciel utilisé). Le nombre d'écrans est néanmoins limité par la mémoire disponible dans l'ordinateur. Chaque écran possède sa propre résolution graphique, sa palette de couleurs, et peut occuper en tout ou en partie, l'espace d'affichage du moniteur. Toutes ses caractéristiques peuvent être modifiées aisément par l'utilisateur.

Un écran est un plan de travail sur lequel des fenêtres et des lignes sont placées et manipulées. Les fenêtres et les icônes ne peuvent jamais sortir hors de leur écran, car ils occupent leur propre place en mémoire, et possèdent leurs propres registres et espaces de calcul. C'est comme s'il s'agissait d'un terminal indépendant.

3.4 Mode multi-fenêtres

Une fenêtre est un espace occupé dans un écran, donnant une "vue" à l'usager sur le déroulement d'une tâche ou d'un programme. Elle est également le médium par lequel l'utilisateur transmet ses informations et ses commandes au programme ou à la tâche en question. Par exemple, une fenêtre peut contenir un panneau de saisie de données.

Le système d'exploitation transmet également ses requêtes par le biais de fenêtres. Elles peuvent être aussi variées que nombreuses. Au besoin, le système d'exploitation ouvre une fenêtre lorsqu'il requiert de l'utilisateur l'insertion d'une disquette particulière (par exemple une disquette de fontes de caractères), la confirmation de la réception d'un message d'erreur ou d'un avertissement sur le déroulement d'une tâche ou encore, la confirmation avant l'exécution d'une tâche définitive sans retour en arrière possible. Dans tous les cas, l'utilisateur a le choix de poursuivre ou d'interrompre la tâche ayant produit la requête.

Un programme peut gérer plusieurs fenêtres. C'est ce qui se produit notamment avec l'atelier "Workbench" où les répertoires et sous-répertoires d'une disquette sont consultés par l'ouverture de fenêtres à l'écran. Dans ce cas, chaque fenêtre laisse voir les fichiers (programmes, données, etc.) et les sous-répertoires d'un répertoire, en les représentant par des icônes (voir section 3.6).

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L'Atelier

Chaque fenêtre possède les caractéristiques suivantes :
  • Peut être agrandie ou réduite.
  • Peut être déplacée dans l'écran.
  • Peut être mise en dessus ou en dessous d'une autre fenêtre.
  • Peut être activée et désactivée.
  • Peut peut être fermée.
Toutes ces options sont sélectionnées et fixées par l'utilisateur par simple manipulation de la souris. Ces manipulations de fenêtres peuvent se faire en tout temps, même lorsque l'ordinateur est occupé à effectuer d'autres travaux (par exemple, imprimer ou lire une disquette). En effet, c'est le principe du multitâche qui donne cette souplesse (voir section 3.5).

3.5 Mode multitâche

Dans l'Amiga, chaque programme occupe son propre emplacement en mémoire, possède ses propres registres et génère des tâches qu'il transmet à des exécuteurs. Ces derniers possèdent également leur propre emplacement en mémoire et leurs propres registres (principe du multitâche). Chaque exécuteur de tâches contrôle toute l'interaction entre son programme et le matériel en subdivisant chaque action à entreprendre en sous-tâches. Il les transfère à d'autres exécuteurs, lesquels sont dédiés spécifiquement et uniquement aux unités périphériques (soit un lecteur ou un calculateur, etc.). Ces derniers exécutent chaque sous-tâche et retournent l'information demandée à l'exécuteur qui la gère à son tour.

Dans l'Amiga, tout est défini en tâches, même les demandes du système. C'est ce travail d'équipe, entre exécutants et demandeurs, lié au travail en simultané du processeur MC68000 et de ses coprocesseurs (3) qui permet le fonctionnement en mode multitâche de façon si souple et si ordonnée. Le nombre de tâches n'est limité que par la capacité de la mémoire.

3.6 Icônes et menus

De par sa nature, l'Amiga est un ordinateur convivial fonctionnant avec des icônes et des menus. Les icônes sont de petites images apparaissant dans un écran ou dans une fenêtre servant à représenter une disquette, un disque, un répertoire, un programme ou un fichier. Les icônes peuvent être déplacées, à l'aide de la souris, à l'intérieur d'un écran ou d'une fenêtre et même d'une fenêtre à l'autre. Cette dernière opération a pour effet de copier ou de déplacer, le fichier, le programme ou le répertoire sur l'unité de disque à laquelle se rattache la fenêtre où l'icône est transportée. Cette opération s'applique même dans certains cas, entre deux icônes. Par exemple, on peut copier le contenu d'une disquette, en transportant son icône par-dessus celui d'une autre disquette.

Les menus sont des rectangles contenant des choix d'actions. Ils apparaissent lorsque l'on pointe, à l'aide de la souris, le curseur sur la barre du haut d'un écran. Ce sont des menus dits déroulants (pull-down menus) car ils descendent de la barre comme s'ils avalent été tirés vers le bas. Ils peuvent donner accès à des sous-menus et ainsi de suite.

Pour choisir une action ou accéder à un sous-menu, on descend le curseur à l'aide de la souris sur ce dernier. L'action ou le sous-menu choisi devient normalement plus éclairé (vidéo inversée ou changement de couleur).

Toutes les opérations de sélection dans les menus et sous-menus se font à l'aide de la souris. L'utilisateur peut donc aisément accéder aux commandes d'un logiciel grâce à ce mode de fonctionnement.

3.7 Mode traditionnel DOS

À l'instar du DOS d'IBM, l'Amiga permet à l'utilisateur qui le préfère, de taper au clavier ses commandes de système ; ce mode se nomme AmigaDOS. Il utilise un langage d'interface de commandes par ligne appelé CLI (Command Line Interface) qui est très voisin du DOS d'IBM, et d'UNIX dans le contexte multitâche.

4. Méthodologie des essais

A l'aide d'une gamme représentative de produits commerciaux disponibles, nous avons effectué une évaluation de plusieurs domaines d'application pour lesquels il nous apparaît important d'avoir une mesure de qualité et de performance sur l'Amiga. Les domaines d'application que nous avons retenus sont :
  • La conception.
  • Le dessin et le traitement d'images.
  • L'animation et la production vidéo.
  • La communication.
  • La compatibilité IBM.
  • La gestion de bases de données.
  • Le traitement de texte.
  • Les chiffriers électroniques.
  • L'éditique et la mise en page de documents.
  • Et les langages de programmation.
Nous avons identifié d'autres domaines, pour lesquels les produits commerciaux laissent voir beaucoup d'opportunités et offrent beaucoup. On retrouve parmi ces domaines, la production de sons et de musique et les utilitaires permettant d'améliorer et de personnaliser la convivialité des systèmes.

Des critères distincts d'évaluation ont été fixés pour chaque domaine d'application. Nous avons ensuite établi une grille d'évaluation allant du médiocre à l'excellent afin de mesurer la performance des produits sous tous les aspects.

D'autres critères d'ordre général ont été fixés et ont fait l'objet d'une évaluation pour les domaines d'application où des logiciels commerciaux ont été testés. Ces critères sont :
  • La convivialité des systèmes. Elle a été mesurée par l'utilisation que fait un produit des éléments suivants : la souris, les icônes et les menus descendants, la manipulation des fenêtres, le déroulement horizontal et vertical à l'intérieur d'une fenêtre, etc., l'obéissance à des conventions de nomenclature des principales actions (exemple : charge, sauve, quitte, coupe, copie, colle, etc.).
  • Les commandes au clavier. Il s'agit de vérifier si les commandes des menus descendants sont également disponibles en mode expert, directement au clavier par la pression de simples touches ou de combinaisons de touches.
  • Le multitâche. Il s'agit de vérifier si le logiciel permet d'accéder à un écran géré par un autre logiciel en cours d'exécution ou à l'écran de l'atelier (Workbench).
  • Le menu d'aide intégré. Il s'agit de vérifier si le produit possède un menu d'aide intégré, permettant d'obtenir aisément l'information concernant une commande ou une autre particularité du logiciel.
Tous les critères identifiés (d'ordre général ou particulier) par domaine d'application ont été vérifiés. Une analyse des résultats obtenus est présentée à la section suivante de ce document.

De nombreux logiciels ont été essayés afin de sélectionner ceux qui feraient l'objet de tests plus détaillés. Ces produits sont présentés par domaine d'application au tableau de la figure 2.

Évaluation de l'ordinateur Amiga par le Ministère des transports du Québec
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Figure 2 : liste des logiciels commerciaux

5. Synthèse des résultats

Les résultats des tests sont synthétisés ici, et exprimés par domaine d'application.

5.1 La conception, le dessin et le traitement d'images

Ce domaine est l'un des plus concernés dans l'utilisation de la micro-informatique à la D.G.T.P.M. En effet, il fait l'objet d'une demande sans cesse croissante, auprès des usagers de l'informatique de la Direction générale.

Du côté de la conception graphique, notre étude s'est limitée à vérifier l'existence de produits commerciaux appliqués à ce domaine. La raison est que le Ministère approuve et normalise l'utilisation du logiciel AutoCAD. De plus, ce produit conçu pour un environnement IBM, fonctionne très bien sur le Sidecar de l'Amiga (voir section 5.4). Ce logiciel est déjà largement utilisé à la D.G.T.P.M. et répond bien aux besoins des usagers.

Le dessin et le traitement d'images par l'ordinateur Amiga, surpassent de beaucoup toute application du genre sur micro-ordinateur conventionnel (XT, AT et compatibles). Cela est principalement dû au fait que l'ordinateur Amiga, ayant une résolution équivalente au système EGA d'IBM (Enhanced Graphic Adaptor), possède deux coprocesseurs qui manipulent constamment la mémoire vidéo, sans l'intervention du processeur central. En fait, en termes de rapidité, seul un ordinateur IBM compatible muni d'un processeur 80386 a réussi à performer aussi rapidement que l'Amiga 1000, au niveau de la manipulation des objets graphiques ne requérant pas l'intervention du processeur central de l'Amiga.

Cette vérification a été faite avec le logiciel Deluxe Paint II disponible sur ces deux technologies.

Parmi les produits commerciaux, nous avons essayé les suivants :
  • Digi-View (numérisation et édition d'images).
  • Deluxe Paint II(conception et édition d'images).
  • Aegis Draw (dessin assisté par ordinateur).
Plusieurs produits sont spécialisés dans la numérisation d'images utilisant parfois les procédés photographiques, tels les signaux vidéo ou certains périphériques (exemple : "scanners"). La qualité des images varie beaucoup. Elle dépend surtout de la qualité des équipements que l'on utilise et du contexte dans lesquels ils servent, plutôt que du logiciel. Par contre, l'édition d'images est très développée sur l'Amiga et il est aisé de corriger les défauts générés lors de la numérisation d'images.

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Deluxe Paint

L'Amiga utilise un standard dans la conservation des fichiers sur disque, dont les images. Il s'agit du standard IFF (Interchange File Format). Tous les produits commerciaux utilisent ce standard, ce qui permet de transporter une image d'une application à une autre sans problème.

5.2 L'animation et la production vidéo

Pour faire distinction avec la section 5.1, l'animation et la production vidéo englobent tous les produits, qui à partir d'images, d'objets graphiques et de textes déjà conçus, permettent de créer des scénarios de production vidéo. De plus, à l'aide d'équipements tel l'Amiga 1300 Genlock, ces productions peuvent être synchronisées (image et son) avec une source vidéo externe (exemple : caméra vidéo).

Parmi ces outils de montage vidéo, nous avons testé les logiciels suivants :
  • Deluxe Video (montage d'images, d'objets graphiques et de son sur vidéo).
  • Aegis Animator (animation d'objets graphiques).
  • TVText (montage de textes sur Vidéo, exemple : générique).
  • TVShow (montage d'images et d'objets graphiques sur vidéo).
Les essais ont été réalisés avec un synchroniseur de signaux audio-vidéo (Amiga 1300 Genlock) et un magnétoscope type VHS, pour évaluer la qualité des résultats.
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TitleCraft

D'une façon générale, ces produits offrent beaucoup de gadgets d'animation et de montage que l'on retrouve au niveau des équipements professionnels. Ils offrent donc beaucoup aux artistes et aux débutants qui oeuvrent dans le domaine de la vidéo. Cependant, bien que leur performance soit intéressante et que leur utilisaton soit simple, de sorte qu'ils sont accessibles à tous, la qualité des résultats produits n'équivaut toutefois pas à celle des équipements professionnels de montage, ceci à cause de la faible performance du Genlock Amiga 1300. Il serait donc nécessaire d'utiliser des périphériques professionnels plus performants avec l'Amiga pour fins de production vidéo dans un contexte de diffusion à grande échelle; ce qui se fait déjà couramment par des firmes spécialisées.

Les besoins en matière de vidéo à la D.G.T.P.M. sont surtout orientés vers les domaines de la communication et de l'échange de procédés et de technologies concernant l'infographie et la simulation de projets d'aménagement et de réalisation d'infrastructure.

Dans ce dernier domaine, un projet a été réalisé en parallèle à l'évaluation de l'Amiga. Ce projet a consisté à réaliser une bande vidéo pour la simulation de l'aménagement des gares et des quais d'embarquement de la ligne de train Deux-Montagnes. Les relevés de cadastre et de chaînage de la ligne ont été jumelés à une bande vidéo montrant le parcours de la ligne. De plus, à l'aide de l'Amiga, il est maintenant envisagé de simuler sur cette bande vidéo, aux endroits appropriés, les propositions d'aménagement des gares et des quais, sous forme de dessins qui seront incorporés à cette bande.

5.3 La communication

Le domaine de la communication informatique regroupe plusieurs types de logiciels. Parmi ces types, on retrouve les logiciels de communication en émulation de terminaux graphiques et les logiciels de transfert de données. Nous avons concentré nos tests sur ces deux types de produits et dans le premier cas, nous avons testé la communication en émulation Tektronix. Cette dernière est la plus utilisée et la plus supportée par les logiciels graphiques de l'ordinateur central avec lequel nous travaillons.

Le logiciel Diga!, que nous avons testé, s'est avéré très efficace. En plus d'émuler les terminaux Tektronix 4010/14, il émule également les terminaux TTY, ANSI et DEC VT100/VT52. En mode Tektronix 4010/14, il permet de recevoir et de transmettre des fichiers d'images entre micro-ordinateur et le central. L'émulation Tektronix s'est avérée excellente, et toutes nos applications (EMME/2, SAS/Graph et autres applications utilisant le langage PLOT10 de Tektronix) ont très bien fonctionné. De plus, plusieurs sessions locales sur Amiga ont pu être ouvertes simultanément grâce à son principe du multitâche.

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Diga!

Ce logiciel permet la communication et le transfert de données entre micro-ordinateurs. Il gère le double dialogue permettant ainsi à deux usagers de dialoguer via des mémos, en effectuant simultanément des transferts de données dans les deux sens.

La communication s'est avérée un point fort de l'Amiga surtout au niveau graphique où sont concentrées la plupart de nos applications sur l'ordinateur central.

Les communications en mode réseau sont discutées à la section suivante.

5.4 La compatibilité IBM

La compatibilité IBM est disponible sur l'environnement Amiga par l'ajout d'un module d'extension au circuit principal de ce dernier. Ce module présenté dans un châssis comparable à un ordinateur PC d'IBM est un micro-ordinateur en soi, IBM compatible. Ce module s'appelle l'Amiga 1060 Sidecar.

Le Sidecar permet la compatibilité IBM au niveau du matériel et du logiciel. Une session IBM est considérée dans cet environnement comme une tâche gérée par l'Amiga. Cette tâche fait afficher l'image et/ou le texte de la session IBM dans une fenêtre et un écran qui lui sont dédiés (voir sections 3.3 à 3.5). L'Amiga peut donc exécuter d'autres applications simultanément à celle du Sidecar (mode multitâche).

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Logiciel du Sidecar

Le Sidecar permet le partage d'un disque rigide (interne ou externe) entre lui et l'Amiga. Cependant, il n'y a aucune possibilité d'échange direct de données entre eux. Pour ce faire, il faut utiliser des utilitaires permettant de lire et d'écrire sur disque dans les formats AmigaDOS ou MS-DOS, selon le cas. Cette lacune a été corrigée sur l'ordinateur Amiga 2000, où non seulement le Sidecar fait maintenant partie du châssis de l'Amiga, mais en plus, un pont a été ajouté pour l'échange de données à même la mémoire vive de chacun. L'ensemble de nos applications développées dans l'environnement IBM fonctionnent sur le Sidecar. Il est à noter cependant que le Sidecar via le moniteur 1080 de l'Amiga, n'émule que les standards CGA (Colour Graphie Adaptor) et monochrome d'IBM.

Nous avons expérimenté le branchement du Sidecar en réseau avec les autres micro-ordinateurs de notre environnement. Le test s'est fait sur un réseau Vines muni d'un serveur Banyan. La communication en réseau n'a pas fonctionné. Il serait souhaitable d'étudier cette question sur un modèle 2000 où certaines contraintes technologiques ont été éliminées.

D'une façon générale, le Sidecar offre une piètre performance au point de vue de l'exécution, car il est conçu autour d'un processeur 8088 qui n'est plus utilisé par les compétiteurs d'IBM. Cependant, il est possible d'y ajouter un coprocesseur numérique 8087 pour les fonctions mathématiques complexes. L'Amiga 2000 peut, à l'instar du Sidecar, être livré avec un processeur 80186, 80286 ou encore 80386. L'Amiga 2000 offre donc une solution intéressante dans un environnement micro-informatique comme le nôtre.

5.5 Gestion de bases de données

Sur l'Amiga, les bases de données sont disponibles sous plusieurs logiciels. Nous avons choisi le logiciel Superbase, base de données relationnelle, qui s'avère la plus performante. Elle est créée à partir de fichiers qui peuvent posséder de multiples index. Les champs de ces fichiers peuvent contenir des données numériques, alphabétiques ou alphanumériques, mais elles peuvent aussi contenir des images et des sons de format IFF sous forme de données externes.

Évaluation de l'ordinateur Amiga par le Ministère des transports du Québec
Superbase

Ce logiciel permet la visualisation des fiches de façon extrêmement souple par simple choix de menus et sous-menus et il ne faut que très peu de temps pour en faire l'apprentissage. Il existe aussi, bien sûr, des bases de données standard pour des besoins plus restreints et qui sont tout aussi faciles à utiliser que Superbase.

5.6 Le traitement de texte

Ce domaine occupe une place importance à la D.G.T.P.M., et la majorité des utilisateurs de ce type d'application sont concentrés autour de trois produits standardisés au Ministère, soit : le traitement de texte AES et les logiciels Samna Word et WordPerfect sur IBM PC et compatibles. Nous avons donc cru bon d'en faire une évaluation.

Les critères d'évaluation proposés à ce type d'application peuvent être aussi exigeants qu'on le désire car les besoins des utilisateurs de traitement de texte varient énormément. Citons ici quelques critères importants qui ont été évalués :
  • Les macro-commandes : possibilité de définir et d'emmagasiner une série de commandes pouvant être exécutées sur appel.
  • La gestion de tables de matières, des glossaires et des index (génération et mise à jour automatique).
  • La recherche et le remplacement du texte dans un document.
  • Choix de styles de caractères et les accents français.
  • La mise en page et les tabulateurs.
  • Le dictionnaire intégré et le trait-d'union automatisé.
  • L'espacement proportionnel.
  • Facilités d'importation/exportation des documents.
  • La génération d'en-tête de page, etc.
Nous avons testé trois produits commerciaux répondant aux critères des deux catégories extrêmes d'usagers, soit le personnel spécialisé au traitement de texte et les débutants. Ces logiciels sont : WordPerfect, LPD Writer et TextCraft+.

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Textcraft Plus

Le logiciel WordPerfect destiné aux personnes spécialisées en traitement de texte surpasse de loin tous les autres produits disponibles sur l'Amiga dans ce domaine. De plus, existant également sur la technologie IBM, les textes se sont avérés compatibles.

Évaluation de l'ordinateur Amiga par le Ministère des transports du Québec
WordPerfect 4.1

Les logiciels LPD Writer et TextCraft+ s'adressent surtout aux utilisateurs qui désirent traiter leurs textes d'une façon beaucoup plus intuitive au prix d'une gamme plus limitée d'options pour améliorer la présentation des écrits.

5.7 Les chiffriers électroniques

Tout le monde connaît le désormais célèbre Lotus 1-2-3 sur IBM PC, lequel a son pendant dans le monde Amiga, par un logiciel appelé VIP Professional. Ce logiciel utilise les mêmes fonctions et les mêmes clés que 1-2-3 et il travaille de la même manière, mais de façon plus rapide.

Mais le mode convivial de l'Amiga est beaucoup mieux utilisé dans un autre chiffrier appelé MaxiPlan Plus. Ce logiciel rend vraiment hommage aux performances de cet ordinateur.

MaxiPlan Plus fonctionne par menus et sous-menus et est très aisé à manipuler. Il peut contenir jusqu'à 512 colonnes et 65 530 rangées. Le contenu des cellules (textes ou chiffres) peut être en couleur, de différents styles (gras, italique, etc.), peut être modifié dépendamment d'une condition et peut être récité par le synthétiseur vocal de l'Amiga.

Chaque cellule peut aussi contenir une note explicative ayant jusqu'à 500 caractères de long. Dix sortes de graphiques visant un ensemble de cellules peuvent être simultanément montrés à l'écran et leur image changée de façon interactive en changeant un chiffre dans cet ensemble.

Jusqu'à 64 bases de données peuvent être formées par des ensembles de cellules, avec ou sans critères de sélection et triées dans différents ordres indépendamment du nombre de champs impliqués. Il possède aussi un langage macro semblable au Microsoft Excel et qui permet de ne décrire qu'une fois de longues suites de commandes.

Il possède un mode zoom unique servant à visualiser rapidement le contenu des cellules. Les chiffriers ou parties de chiffriers peuvent être protégés par des mots de passe. MaxiPlan Plus peut aussi lire les données de Lotus 1-2-3 ; il peut exporter le contenu de ses cellules en tout ou en partie et ses graphiques vers des fichiers externes. Sa performance est excellente, tout autant que son rapport qualité/prix.

5.8 La mise en page de documents

Dans ce secteur, il n'est pas aisé de déterminer si un logiciel est un traitement de texte intégrant des images graphiques ou si c'est un programme d'éditique intégrant un module de traitement de texte. La marge entre les deux est dans certains cas très mince.

Il existe plusieurs logiciels d'éditique dans le monde Amiga et le choix fut difficile, pas tant au point de vue utilisation desdits logiciels mais bien dans leur finalité qui est à toute fin pratique l'impression sur papier du document tel que vu à l'écran.

La plupart de ces logiciels proposent une sortie sur imprimante selon la norme PostScript et ne donnent une juste mesure de leur qualité d'impression que sur des appareils possédant cette norme. Certains permettent l'utilisation de la couleur alors que d'autres n'utilisent que le noir et le blanc en permettant toutefois le transfert d'images couleur en images aux teintes de gris.

Nous avons sélectionné les logiciels PageSetter et Professional Page. Ceux-ci permettent d'éditer du texte sous différents jeux de caractères, de même que l'édition d'images. Celles-ci peuvent être crées ou importées, agrandies ou réduites, retouchées et déplacées dans le document ; donc, ils laissent beaucoup de latitude et de créativité aux auteurs et sont d'une grande facilité d'utilisation, par ailleurs, Professional Page permet la séparation des couleurs et la préparation directe de fichiers pour impression sur des appareils de linotypie.

5.9 Les langages de programmation

La plupart des langages de programmation sont autorisés sur l'Amiga.

Un BASIC Microsoft très puissant, possédant certaines fonctions Pascal et Fortran, est inclus à l'achat de l'Amiga. Il est de style libre, sans numéro de ligne et structuré ; il permet l'appel à de véritables sous-programmes et il peut utiliser la plupart des fonctions conviviales de l'ordinateur : menus, souris, sons, animations, etc.

On peut utiliser un Assembler 68000 si l'on veut aller au coeur de la machine et le langage "C" qui fonctionne de façon naturelle sur l'Amiga (95% des routines à tous les niveaux du système d'opération de l'Amiga furent écrites en C).

D'autres langages tels le LISP, l'APL, le Pascal, le Fortran et le Modula-2 existent sur l'Amiga, mais nous ne les avons pas essayés au cours de notre évaluation.

6.0 Complémentarité de l'Amiga dans l'environnement infographique de la D.G.T.P.M.

La D.G.T.P.M. a perçu depuis longtemps le potentiel des micro-ordinateurs en planification du transport. Elle a mis à la disposition de ses professionnels des appareils graphiques convenablement équipés de logiciels (AutoCAD, Ventura, PageMaker, la série GEM, etc.) et de périphériques de toutes sortes (traceurs de courbes, imprimantes couleur, tables numérisantes, lecteur optique, etc.), Dès leur installation, ces outils se sont rapidement intégrés à l'environnement des gens et leur sont vite devenus indispensables.

La D.G.T.P.M. s'est dotée de trois environnements graphiques au niveau de la micro-informatique :
  • Un micro-ordinateur Tektronix 4116-B.
  • Un micro-ordinateur PC-AT, modèle GX.
  • Des micro-ordinateurs PS/2 modèles 80, 60 et 30, PC-AT/XT et compatibles, munis de logiciels graphiques.
Le Tektronix 4116-B est un appareil à haute résolution (4096x4096) très puissant au niveau de l'affichage graphique. Il sert exclusivement de terminal relié à l'ordinateur central, pour l'utilisation du logiciel EMME/2 (outil de planification du transport). Ses capacités de traitement graphique au niveau local, ont été inexploitées car n'étant pas compatible avec les standards IBM, très peu de logiciels sont disponibles sur ce dernier. La difficulté de pouvoir se procurer des produits commerciaux à prix raisonnables, fonctionnant sur cet appareil, a contraint la D.G.T.P.M. à y développer ses propres outils graphiques. Cependant, la complexité de développement des algorithmes de traitement dans le domaine de l'infographie a rendue cette tâche onéreuse.

Le micro-ordinateur PC-AT/GX d'IBM permet la communication avec l'ordinateur central, en mode graphique. Cependant, le protocole utilisé pour le transfert d'image (GDDM) est encore très peu supporté par les produits commerciaux. En fait, parmi tous les produits graphiques exploités sur l'ordinateur central de la RAAQ (EMME/2, SAS, SPSS, etc.), seul SAS supporte ce protocole. Il existe néanmoins quelques logiciels fonctionnant sur les PC-IBM type 3270 permettant de faire certains traitements d'images localement (le Graphics Editor, par exemple).

Les micro-ordinateurs IBM et compatibles sont déjà sur-utilisés du côté du développement des systèmes et du traitement des données. Plusieurs produits commerciaux permettent la production de graphiques (AutoCAD, GEM, etc.). Il existe même des outils très puissants dans le domaine de l'éditique. Malgré la panoplie de logiciels commerciaux, il y a encore très peu de produits permettant d'effectuer du traitement d'images. En effet, cette réalité est probablement due aux difficultés techniques reliées à l'architecture même de ces micro-ordinateurs (pas de coprocesseur graphique à l'exception des nouveau PS/2 d'IBM, modèles 50 et plus).

On retrouve donc à la D.G.T.P.M. plusieurs logiciels et équipements permettant de générer une variété impressionnante de graphiques couleurs et d'images-écran. Cependant, il n'y a encore rien en place qui permette de manipuler ces graphiques et images d'une façon fonctionnelle et professionnelle.

L'ordinateur Amiga 2000 répond très bien à cette lacune. En effet, sa compatibilité IBM permet le transfert des données et des programmes utilisés lors de la réalisation des graphiques et supporte l'exécution de ceux-ci pour reproduire les graphiques désirés. Son pouvoir d'opérer simultanément en mode Amiga, permet de récupérer tout graphique produit sur l'écran et de stocker celui-ci pour manipulations ultérieures.

De plus, gérant la communication en mode Tektronix couleur, il crée ainsi le lien avec tous les outils graphiques exploités sur l'ordinateur central. Il peut également recevoir sur disquettes des fichiers d'images produits sur un ordinateur IBM, lesquels sont ensuite transposés sous format Amiga, et vice-versa, à l'aide du programme Hijaak qui permet les conversions d'images de différents types : IBM, Mac, Amiga, etc.

La Direction générale, dotée de ce nouvel équipement, possède maintenant un outil de communication puissant créant une unification dans la production de graphiques de tous les équipements et logiciels déjà en place dans son environnement.

7. Conclusion

Tel que stipulé à l'origine dans l'autorisation, par la Direction des systèmes de gestion, de procéder à cette évaluation et dans l'esprit qui a prévalu à sa réalisation, il nous est donc permis de constater que l'ordinateur Amiga s'intègre très bien dans l'environnement informatique de la Direction générale du transport des personnes et des marchandises, en tant que complément au monde IBM pour sa capacité de manipulation et d'animation d'images et de production vidéo et ce, à un coût très bas.

Même si tous nos tests ont été effectués sur un ordinateur Amiga 1000, tel que mentionné à la section 2 du présent document, nos recommandations porteront sur l'Amiga modèle 2000 qui est la version améliorée de l'Amiga 1000.

De plus, le modèle 1000 n'est actuellement plus disponible sur le marché et la performance du Sidecar 1060 qui s'y attache n'est pas suffisante, en plus d'être dans un boîtier annexe occupant un large espace sur une aire de travail. Cependant au niveau de la fiabilité, nous n'avons eu à faire face à aucune déficience de l'appareil et de tous ses périphériques en aucun moment depuis leur acquisition (environ deux ans) et ce, dans un contexte d'utilisation intensive.

Le 2000, quant à lui, s'approprie toutes les qualités du 1000, mais en mieux. Son boîtier semblable à celui d'un IBM PC intègre des emplacements pour cartes Amiga et/ou IBM PC XT et AT. Il peut posséder des lecteurs de disquette 3"1/2 ou 5"1/4, des normes Amiga ou IBM PC. Tout disque rigide compatible au PC d'IBM peut y être intégré et divisé en partitions Amiga et IBM PC.

En utilisant l'option "couper et coller", une partie de la mémoire peut être partagée, et un programme IBM peut ainsi donner accès à ses données à un programme Amiga et vice-versa.

L'Amiga 2000, même acheté aujourd'hui est un acquis pour l'avenir, car il pourra, lorsque viendra le temps, être augmenté en Amiga 2500-AT ou 2500-UX (sous Unix).

Déjà à l'heure actuelle, il existe un Amiga 2500 intégrant un processeur 68020, un coprocesseur mathématique 68881, un gestionnaire de mémoire (MMU), un disque rigide de 40 méga-octets à 19 mili-secondes d'accès, et deux mégaoctets de mémoire "32 bits" additionnelle.

Ces technologies sont garantes de l'avenir tant du côté Amiga que du côté IBM.

Dès aujourd'hui, l'Amiga 2000, grâce à toutes ses qualités exceptionnelles décrites dans ce document, peut accomplir le travail dévolu à des ordinateurs plusieurs fois plus coûteux. Nous voyons donc que du côté prix et du côté performance l'Amiga 2000 se démarque facilement de ses compétiteurs et qu'il peut s'intégrer de façon naturelle à notre parc d'ordinateurs.


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