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Bruce Lepper : nous ne sommes pas souvent épatés par des imprimantes bas de gamme, mais l'Epson Stylus Couleur nous a laissés bouche-bée. Voici l'imprimante qu'il faut pour l'amigaïste qui cherche une sortie papier de ses plus belles réalisations en 2D ou 3D. Jetez un coup d'oeil à notre couverture, qui représente un exemple de son travail. Cette imprimante est peut-être un peu plus lente que ses concurrentes, mais, pour les points les plus importants, elle est actuellement imbattable : premièrement, pour ses sorties impeccables, éclatantes et quatre fois plus fines que les autres, et deuxièmement, pour son coût d'exploitation. Dans un test comparatif dans son numéro de décembre, le journal PC Direct a évalué son coût à la page à 1,62 FF HT, contre 4,16 FF HT pour le HP Deskjet 500C, 6,74 FF HT pour le Deskjet 560C, et 3,17 FF HT pour la Canon BJC 4000. Patrick Conconi (voir plus bas) a calculé aussi, mais avec d'autres résultats. Alors, à chacun de voir... "Mon voisin a l'air de mieux comprendre à présent" A la question du voisin "qui ne comprend rien aux ordinateurs" à qui je montrais mes réalisations sur mon écran : "Mais qu'est-ce que tu fais avec tous ces dessins, comment peux-tu les montrer ?", je répondais la queue entre les jambes, "Eh bien sur disquette, mais il faut avoir le même ordinateur pour les visualiser sur l'écran. Bien sûr, il existe des imprimantes couleur, mais elles sont trop chères et pas assez performantes." Car ce n'était pas avec mon imprimante "24 aiguilles couleur" que j'allais coucher mes chefs-d'oeuvre sur papier. Les couleurs étaient sales, irrégulières et les bandes, les bandes... Mais à présent, les prix ont baissé et la qualité s'est améliorée. Cette évolution va évidemment se poursuivre, mais on ne peut attendre indéfiniment, et une occasion se présente actuellement : la Stylus. Pourquoi elle ? Elle est à peine plus chère que ses concurrentes, mais contrairement à celles-ci qui ont un définition de 360x360 (même avec interpolation à 720x360) elle permet le 720x720, c'est-à-dire quatre fois plus de précision. Le matériel Dans le carton, on trouve : l'imprimante, le bac d'alimentation, deux bras de réception, le câble d'alimentation, une cartouche d'encre noire, une de couleurs, trois petits manuels, un grand guide couleur, un guide de référence, une pochette de papier couché. L'installation L'imprimante est facile à monter, il suffit d'encastrer le bac et les bras qui sont amovibles vers le haut lorsqu'elle ne sert pas. On branche l'alimentation, la prise Centronics (qu'il faut acheter séparément) derrière l'imprimante (il existe aussi une prise MacIntosh - compatibilité appréciable) et de l'autre côté au port parallèle (ou série) de l'Amiga. On déballe les cartouches d'encre de leur conditionnement très hermétique, on les rentre dans leur logement, on les verrouille au moyen d'un levier et on allume la bête. Elle renâcle pendant deux ou trois minutes, comme les premiers cris d'un nouveau-né qui prend sa première bouffée d'air, elle prend sa première bouffée d'encre. Puis elle se calme, tout est prêt, les buses sont propres, l'encre est amorcée, donnons-lui sa première page. Elle est prévue pour faire un test avec différents caractères en différentes tailles et différentes couleurs. Résultat impeccable sur papier couché. Bravo, c'est la même qualité qu'avec une imprimante laser et de plus, c'est en couleur ! Le papier Il faut d'abord régler le guide de largeur de papier ; ensuite le levier d'épaisseur sur la tête mobile pour les papiers spéciaux. Les différents formats acceptés sont A4, Letter, B5, Legal et enveloppes. Le grammage conseillé va de 64 à 90. Le magasin d'alimentation peut recevoir 100 feuilles de papier ordinaire, 10 enveloppes, 50 transparents ou 70 feuilles de papier spécial. Pour imprimer en noir et blanc, un papier à lettre ordinaire suffit et on obtient une très belle qualité en 720x720 (bien noir) comme en 360x360 (un peu gris). En couleur, pour du texte on peut aussi utiliser du papier ordinaire, mais il risque de faire éponge, de se gondoler si les caractères sont trop gras. En graphisme, mieux vaut se limiter alors au 360x360. Les meilleurs résultats sont donnés par le papier couché Epson spécialement adapté à la machine et à l'encre Epson. Ce papier coûte environ un franc la feuille (par rame de 200) et existe en deux versions : 360 DPI et 720 DPI. Ne pas chercher à inverser leur emploi, ils sont absolument étudiés pour leurs définitions respectives. C'est un beau papier très fin, très blanc (attention : utilisable d'un seul côté) et qui donne les résultats que l'on peut observer sur cette image. Epson offre généreusement quatre feuilles de chaque avec l'imprimante, et vend une pochette d'essai avec les deux sortes et aussi des transparents pour rétroprojection. L'encre La garantie de l'imprimante est de trois ans à condition de toujours utiliser l'encre d'origine. Il existe des kits de remplissage, mais à vos risques et périls. De toute façon, l'encre d'origine est vraiment très bonne, les couleurs primaires jaune, magenta et cyan sont parfaites, elles couvrent bien, ne bavent pas les unes dans les autres, sont résistantes au toucher et le conditionnement et l'emploi sont exemplaires. La contenance est prévue pour entre mille et deux mille pages de texte, beaucoup moins en graphique évidemment mais supérieure à beaucoup de concurrents. Le seul inconvénient est le fait d'avoir une cartouche pour trois couleurs. il y a toujours une couleur qui finit en premier et on doit jeter le reste des deux autres. Les prix en grandes surfaces sont de 169 FF pour le noir et 369 FF pour la couleur. Ainsi, le prix de revient n'est pas excessif, même meilleur marché que pour une laser en noir et blanc. De plus, Epson se targue d'être très écologique et ses modèles sont conformes au programme américain Energy Star. Pas d'ozone, pas de gaz carbonique, pas de poussière d'encre et 20 watts seulement pendant l'impression. Les manuels Ils sont tous en français, bien présentés et bien documentés. Le guide de référence explique tout ce qu'il faut savoir, les caractéristiques, les solutions aux éventuels problèmes, les codes Escape, les différents caractères, etc. Le guide couleur est précieux si vous n'avez pas l'habitude des réglages de contraste, luminosité, gamma, couleurs, etc. chaque réglage est détaillé avec trois photos montrant des exemples moins, normal et plus, ceci dans toutes les définitions dans une magnifique présentation glacée en A4. Des trois petits manuels, deux vous serviront vraisemblablement peu : impression avec Macintosh et impression avec Windows quoique si vous avez une émulation, chacun est accompagné d'une disquette contenant un pilote. Pour Amiga, rien ! Epson ignore royalement Amiga, mais tout n'est pas perdu. J'y reviendrai. Le troisième petit manuel est le guide d'installation, concis, clair et suffisant. Le panneau de contrôles Un interrupteur marche/arrêt très doux, un bouton "Pause", un bouton "chargement/éjection", un bouton permettant l'économie et le condensé, un bouton "Font" permettant le choix entre sept polices de caractères intégrées : Courier, Roman T (PS) (T=Times), Sans Serif H (PS) (H=Helvetica), Roman, Sans Serif, Prestige et Script (toutes ces polices sont vectorielles et peuvent être pilotées pour sortir de 8 à 32 points avec un pas de 2). Un cinquième bouton "Alt" permet d'altérer les précédents et augmente ainsi le nombre des fonctions afin par exemple de forcer un nettoyage des têtes ou vider la mémoire-tampon de 64 ko. Ces touches sont accompagnées de diodes électro-luminescentes permettant de contrôler les paramètres ou fonctions ou de vous signaler l'absence de papier, le manque d'encre ou la réception de données de l'ordinateur. Enfin, plus mécanique, sur le côté se trouve une molette manuelle en cas de bourrage (ce qui ne m'est pas encore arrivé). Les relations avec l'Amiga Comme je l'ai dit précédemment, pas de pilote (émulateur) Amiga de la part d'Epson. Pour le texte ou pour des résolutions basses, on peut se servir d'une émulation Epson LQ ou d'une autre sans grand problème. Mais nous ne dépasserons pas le 180x180, le 360x360 dans le meilleur des cas et de toute façon, sans qualité en mode graphique. Il faut impérativement un pilote Amiga, et pour le moment deux solutions sont présentes sur le marché et ce sont deux solutions de grande qualité. TurboPrint version 3.1, qui a un émulateur spécial Stylus 720x720 avec correction gamma et un Print Manager (je ne peux vous en parler longuement, je ne l'ai pas essayée mais je sais par de nombreux articles outre-Rhin qu'elle donne de bons résultats. L'autre solution, c'est Studio II Professional qui fabrique selon vos critères une émulation servant à tous les autres programmes d'impression ainsi qu'un programme de préférences dans votre répertoire Prefs. De plus, un programme d'impression directe vous permet d'éditer très précisément l'emplacement, la qualité, la méthode et les paramètres luminosité, contraste, couleurs, gamma, etc. ainsi que le tramage (une cinquantaine de tramages différents avec prévisualisation, ce qui est bien pratique. Mon préféré est BlueNoise 30%). Ce programme est une merveille et doit être pris en considération lors de l'achat de la Stylus. Il permet en outre, si vous possédez un scanner couleur de plus de 200 DPI d'étalonner votre imprimante afin d'obtenir exactement ce que vous avez sur l'écran. Seuls des matériels très haut de gamme offrent cette possibilité. Incontestablement incontournable, si j'ose ainsi m'exprimer. Mais même sans cela, les réglages d'origine pour la Stylus sont pratiquement parfaits. Les petits plus La Stylus offre des petits raffinements comme le mode économie qui non seulement s'occupe de votre porte-monnaie, mais aussi donne une meilleure impression en 720 DPI. Je l'utilise personnellement constamment. Ensuite, le système MicroWeave change le mode de balayage de la tête en le rendant plus précis parce que plus étroit, et optimise encore le tramage. Au quotidien Elégante, prenant peu de place, elle s'est instantanément intégrée à mon environnement. Peu bruyante, on n'entend que le déplacement latéral du chariot, l'avancement du papier et le nettoyage des têtes de temps en temps (jamais en pleine impression comme une concurrente connue). Ses performances en rapidité sont modestes, mais pas déshonorantes. En noir et blanc, trois à quatre pages à la minute. En couleur un peu moins. En graphisme couleur, tout dépend du logiciel. Il en est qui, mal programmés balayent systématiquement toute la page même s'il n'y a que du blanc. D'autres sont plus intelligents, mais de toutes manières, il faut être patient. Avec mon 68030 à 50 MHz et mon 68882 à 60 MHz, il faut pour une impression couleur pleine page en 720x720 entre deux à trois heures de calcul. J'envoie personnellement le résultat dans un fichier au lieu de le passer directement à l'imprimante. J'y trouve deux avantages : je peux imprimer plusieurs fois sans être obligé de recalculer et surtout il y moins de temps entre deux balayages ce qui réduit de légères surimpressions dans les tons foncés lorsque l'encre a séché trop vite. Mais l'impression dure encore une petite demi-heure en pleine page. Mais quel résultat ! Le budget 3600 FF d'imprimante, 100 FF de câble, 500 FF pour TurboPrint ou Studio Pro, 200 FF de papier 720 DPI : total 4400 FF. Un conseil si vous possédez déjà une imprimante et vous vouliez la garder en parallèle, il existe une chaîne de magasins électro-micro qui fait un boîtier de dérivations avec deux câbles pour 149 FF (MicroSpot). Conclusion J'ai énuméré ses mérites, les quelques points faibles sont de très légères lignes plus foncées dans les zones noires saturées mais qu'on parvient à réduire avec l'expérience, un léger gondolement du papier mais pas irrémédiable (on peut le repasser, et j'ai réussi sans faire de plis à coller sur du carton, même en 4 pages en carré pour faire une affiche). Sinon, perfection sur toute la ligne, on n'est vraiment pas loin de la qualité d'une Fargo Primera avec (en plus) les bandes en moins, plus économique, on peut faire des lettres et des enveloppes professionnelles, éditer un journal, un catalogue, un livre et enfin montrer ses travaux graphiques sur papier au lieu de l'écran. Mon voisin "qui n'y comprend rien aux ordinateurs" a été impressionné et il a l'air de mieux comprendre à présent. Patrick Conconi fait ses propres tests... Il n'y a pas si longtemps que la technologie de l'impression couleur est possible sur micro-ordinateur. Avant, il n'y avait que la Paint Jet de HP... 150 DPI, d'une lenteur à faire perdre patience à un moine tibétain mais dont les sorties, aux couleurs assez pâlottes, nous semblaient magnifiques. Le prix à payer en faisait un produit réservé aux "pro" ou aux utilisateurs aisés. De plus, la similitude des couleurs était mal respectée et des images magnifiques à l'écran avaient des couleurs toutes différentes une fois imprimées. C'était la première mise en application commerciale de la technologie du jet d'encre appliquée à l'impression couleur. Depuis, les choses ont bien changé, et quatre constructeurs se disputent le marché de la couleur sur micro. Hewlett-Packard propose sa série Deskjet de la 500c à la 550c et, dernièrement arrivée sur le marché, la 560c. Canon, lui, offre toute une gamme nommée "BJ" pour Bubble Jet (jet de bulles) dont la BJ 4000 est le fer de lance. Il y a aussi Fargo avec sa fameuse imprimante à sublimation qui offre une résolution de 200 DPI en 16 Mio de couleurs, mais dont le prix la destine aux "pro". Dernier arrivé dans la compétition, Epson apporte sa pierre à l'évolution technologique en proposant une imprimante capable d'imprimer en 720x720 DPI : j'ai nommé la Stylus. Les technologies 1. la jet d'encre liquide L'impression se fait au travers de minuscules tubes et l'encre est projetée sur le papier. Pour imprimer correctement une page A4, la tête de l'imprimante doit parcourir toute la surface de la page en plusieurs passages. Un des défauts de cette technologie est le fait que les tubes peuvent se boucher si l'encre sèche à l'intérieur. Les possesseurs des premières imprimantes à jet d'encre ont assez pesté contre ce défaut (moi peut-être plus que les autres...), mais actuellement, la qualité des encres et l'amélioration des techniques, fait que ce défaut a pratiquement disparu (en tout cas sur les Canon et les Deskjet). 2. la jet d'encre solide L'encre en fait n'est pas de l'encre mais une pâte (cire) qui une fois chauffée se liquéfie et peut être alors projetée par un élément piézo-électrique sur le papier. La différence est que l'encre ne pénètre pas dans le papier comme avec la jet d'encre liquide, mais reste plus ou moins en surface et offre un effet de léger relief satiné très agréable à l'oeil. Tous les papiers ou presque offrent une bonne qualité de sortie contrairement au jet d'encre liquide où les papiers doivent être choisis avec soin pour obtenir une bonne qualité d'impression. 3. la sublimation Cette technique utilisée par la Fargo Primera est en fait une transformation de l'encre de l'état solide à l'état gazeux et l'impression se fait par transfert. Des films plastiques colorés sont successivement passés entre le papier et la tête d'impression. L'atout de cette technologie, c'est la qualité de la couleur : en effet, les différents tons ne sont pas tramés comme sur des imprimantes à jet d'encre, mais sont continus et malgré la faible résolution des imprimantes actuelles, les sorties sont très bonnes. Je vous ai concocté un petit comparatif entre :
1. Quelle imprimante possède le meilleur rapport qualité/prix. 2. Quelle imprimante offre la meilleure qualité d'impression. J'ai aussi calculé le prix de revient pour l'impression d'une page A4, compris l'amortissement de l'achat de l'imprimante, les consommables et le papier. C'est la HP Deskjet qui sort première... Suivie de l'imprimante Canon BJ 4000. la Stylus d'Epson est une imprimante chère dans le cas des impressions 720x720 DPI, 47 centimes (en Francs suisses soit 1,80 FF) la page A4 pour la Deskjet, 54 centimes pour la Canon BJ 4000 et 62 centimes pour la Stylus en mode 360x360 DPI. Cette dernière va vous coûter 1,02 FS (soit 4,08 FF) la page en mode 720x720 DPI à cause du papier spécial qu'il faut utiliser. Comparativement, une Deskjet 520 (soit une imprimante NB) va vous coûter 34 centimes la page A4. C'est moins cher et ceci est dû au fait qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des cartouches d'encre couleur. Une impression NB laser vous coûtera moins de 20 centimes ! Test d'impression : J'ai utilisé une même image dans des résolutions similaires avec le même pilote d'imprimante, soit Studio Pro II, pour essayer de me faire une idée des capacités de ces différentes imprimantes. La meilleure en moyenne résolution est la Canon BJ 4000, qui grâce à ses 60 DPI de plus que la Deskjet, lui dame le pion ! Et cette dernière malgré ce handicap de 60 DPI qu'elle compense par des couleurs plus chaudes, offre une qualité d'impression, à mon avis, supérieure à la Stylus en 360x360. La plus lente est la Stylus qui décidément souffre face à ses concurrentes, alors que la BJ4000 et la Deskjet sont dans un mouchoir de poche (suivant le mode d'impression utilisé). Par contre, en mode 720x720 DPI elle est fantastique... La finesse et la qualité de l'impression en font un outil très intéressant pour retranscrire des photos sur papier. Et de ce point de vue-ci, elle est nettement supérieure à ses concurrentes. Résumons... La Deskjet de Hewlett-Packard est l'imprimante au prix de revient le plus intéressant. De plus, elle est la moins chère des trois imprimantes testées. Elle demande un papier spécial mais offre des sorties de qualité. La Canon BJ4000 offre le meilleur en 360 DPI couleur. Comme pour les autres imprimantes, il lui faut un papier adapté pour offrir une qualité d'impression correcte. La Stylus est la plus performante des trois imprimantes, grâce à sa grande finesse d'impression. Cependant, ceux qui vont utiliser le plus souvent une impression en 360 DPI lui préfèreront les deux imprimantes précédentes. J'ai eu aussi la mésaventure suivante : un des deux tests effectués s'est passé sans encombre et nous avons obtenu le 720 DPI sans problèmes, alors qu'avec une autre Stylus nous avons été dans l'impossibilité de la faire imprimer en 720 DPI... Ceci reste un mystère. Le représentant dit qu'il faut la paramétrer sur un PC (ou avec un émulateur) avec le programme fourni et qu'une fois paramétrée, le problème devrait être réglé. Non testé. Stylus Color et BJC 4000 (par Jean-Luc Faubert) Il s'agit de la dernière génération des imprimantes couleurs à jet d'encre. Si leur qualité augmente, les prix des imprimantes couleurs à jet d'encre sont à la baisse. Parmi une dizaine de modèles à moins de 4000 FF, j'ai testé la Canon BJC 4000 et l'Epson Stylus Couleur. ![]() Depuis 1977, année de la découverte dans les laboratoires Canon de cette technique d'impression, la qualité des imprimantes à jet d'encre n'a cessé de s'améliorer. A côté des modèles haut de gamme (plus de 12 000 FF), qui utilisent la technologie du jet d'encre "en continu à encre solide", apparaît sur le marché une gamme à moins de 4000 FF utilisant des encres liquides. Les trois éléments principaux qui entrent en jeu dans la qualité : encre, papier, tête d'impression, ont considérablement évolué. Les nouvelles encres qui sèchent plus rapidement, limitent l'effet buvard. L'utilisation de papier "couché" offrant un rendu optimum, et l'apparition d'options pour utiliser du papier standard (l'imprimante diminue la quantité d'encre) permettent d'élargir les champs d'applications. Sur les modèles actuels le nombre de buses qui composent la tête d'impression varie de 48 à 128. Grâce aux progrès de la miniaturisation le diamètre des buses a été divisé par trois permettant de pulvériser rapidement des gouttes d'encres beaucoup plus fines, limitant ainsi les problèmes d'éclaboussures. La résolution moyenne de ces imprimantes est de 360x360 DPI mais elle devrait évoluer vers les 720x720 DPI que propose Epson avec son modèle Stylus Color. Pour ce test nous avons choisi :
Avant de commencer il ne faut pas oublier l'accessoire indispensable : le pilote, qui va permettre d'exploiter au mieux les performances de l'imprimante. Une fois n'est pas coutume, Canon livre avec la BJC 4000 un pilote Amiga "Canon Studio" de Wolf Faust (monsieur Amigadriver) en version bridée (paramétrage limité, pas d'option "poster") mais utilisable pour la prise en main. La version complète vous coûtera la modique somme de 200 FF, et vu la qualité du programme de Wolf, c'est donné. Pour la Stylus Color j'ai essayé le driver de la société américaine Endicor (pilote seul, pas de programme d'édition) et un autre programme de l'incontournable Wolf Faust, "Studio Printer" qui est une version évoluée (calibrage écran, paramétrage très complet, nombreux tramages, édition poster...) de "Canon Studio" utilisable avec de nombreuses imprimantes. Le pilote Endicor m'a semblé moins performant que celui de Wolf mais j'ai manqué de temps pour un test vraiment complet. J'ai réalisé les essais avec du papier ordinaire et avec les papiers spéciaux préconisés par les constructeurs pour les tirages haute qualité. Si l'utilisation de ces papiers n'est pas obligatoire, ils sont vivement conseillés pour des résultats optimums, finesse de l'impression et éclat des couleurs. Les premiers tirages sont prometteurs, plus d'effet de bande ni de trame grossière, le rendu des couleurs est presque parfait. Avec une bonne connaissance du pilote d'imprimante (ce qui demande un peu plus de temps que n'a duré ce test) une bonne restitution des couleurs ne posera aucun problème. Ces deux modèles utilisent deux cartouches d'encre, une pour le noir et une Cyan-Magenta-Yellow pour les autres couleurs, permettant la restitution d'un grand nombre de nuances. Si la définition de la Stylus Color permet d'avoir des images plus contrastées et des couleurs plus vives, la finesse de la BJC 4000 est elle aussi remarquable. En mode texte rien à dire, c'est parfait. Pour ce qui est de la vitesse, la BJC 4000 est plus rapide que la Stylus Color, surtout si le document comporte des images. La BJC 4000 propose aussi en option un ensemble cartouche noire-tête d'impression de 128 buses qui permet d'imprimer des documents monochromes encore plus rapidement. Voilà un peu en vrac mes premières impressions pour un test que j'aurais volontiers prolongé. Il est dommage que les fabricants d'imprimantes, et plus particulièrement Epson, soient si pressés de récupérer les matériaux prêtés. Conclusion J'ai été agréablement surpris par la qualité de ces deux imprimantes dont les performances permettent de satisfaire le plus grand nombre. Le rapport qualité/prix des ces modèles couleur laisse présager qu'à terme elles relègueront bon nombre de modèles noir et blanc au rang de pièces de musée. Si vous avez l'intention d'acheter une imprimante, n'oubliez pas que le choix du pilote est primordial. Wolf Faust n'est pas le seul développeur mais ses programmes sont parmi les plus performants et ils sont constamment optimisés (conseil gratuit et désintéressé). En ces temps grisâtres où les investissements demandent réflexion, une imprimante de ce type peut mettre un peu de couleur dans votre quotidien et de plus, quoi qu'il arrive, elle trouvera toujours sa place.
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