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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Doman
(Article écrit par Mike Vernier - avril 2008)
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Avant-propos
Quel plaisir pour moi de vous parler d'un jeu Amiga trop méconnu en France, puisqu'il n'y est jamais sorti officiellement. Je
me souviendrai toujours quand j'ai lancé Doman pour la première fois. Après une séance de grille-pain (le jeu étant sur cinq
disquettes mais il est possible de l'installer sur disque dur), apparaissent les logos des développeurs de jeu de l'époque :
World Software et Virtual's Brutality entre 1992 et 1994, puis celui de l'éditeur Mirage Software en 1995, avec en fond sonore
une horrible voix numérisée.
Puis un module musical (dont un des instruments rappelle le générique d'Ushuaia) accompagne un
défilement vertical interminable d'un guerrier équipé d'une épée aussi imposante et rectiligne que
ses abdominaux/pectoraux. Le guerrier a exactement la même combinaison gagnante que notre ami Arnold dans "Conan le Barbare" :
slip moulant, bottes hautes, épée à rallonge et bandeau autour du front.
Enfin, le logo du nom du jeu et l'introduction animée sous le "clair de lune" nous mettent efficacement au parfum, on aura droit à
un jeu généreux en hémoglobine où les têtes coupées et autres instruments de torture seront monnaie courante. Les textes polonais
ajoutent une ambiance unique au jeu, car il faut le dire tout de suite, le jeu n'a pas été traduit en français ou en anglais.
Une question nous vient alors immédiatement à l'esprit : est-ce une perle rare ou une bouse finie ?
Le Barbarian de Varsovie
Doman est un jeu de combat dans la lignée des Golden Axe et autres Barbarian qui tourne a priori sur tous les Amiga Classic pour peu
qu'ils aient assez de mémoire. D'ailleurs, les écrans du test matériel et des meilleurs scores sont tout à fait cohérents au niveau
de la charte graphique avec ce qui nous attend.
Nous voici à l'écran des options à moitié en polonais : "brutality", "scroll", etc. Puis arrive le choix des deux héros (Doman et
Bauruz) faciles à différencier puisque l'un a de longs cheveux noirs, l'autre est blond. Le mode multijoueurs est possible voire
obligatoire. En effet, à la vue de la quantité de travail qui nous attend, jouer à deux n'est vraiment pas un luxe et le travail
d'équipe montrera alors toute son incroyable efficacité (prendre un ennemi en sandwich est en plus très jouissif).
Le début du jeu est très sombre puisque nous sommes dans une nuit d'orages très intenses, les deux premiers ennemis sont à l'agonie.
L'ambiance est posée, ça commence bien. Au niveau de la technique, nous sommes immédiatement frappés par la simplicité du jeu, en
effet nous sommes loin en termes de finition d'un jeu Team 17 par exemple. Les graphismes donnent souvent l'impression d'avoir
été faits à l'arrache, les décors sont parfois mal découpés et les dégradés "Deluxe Paint" sont courants dans les décors.
Mais il faut reconnaître qu'il y a du boulot, rien que les personnages principaux ont demandé un travail de fou : ils ont
tous deux plusieurs attaques, peuvent mourir de différentes manières, ont accès à un paquet d'armes variées, ça en fait des
sprites ! Personnellement, mes armes préférées sont celles qui tournent autour du personnage (un peu comme les hélices d'un
hélicoptère), elles coupent les têtes assez facilement et vous protègent des deux côtés. Il est même possible d'attaquer
l'adversaire alors qu'il est au sol, pas de répits ! L'animation aux premiers abords peut faire penser à un jeu programmé en
AMOS Basic mais rassurez vous, ça ne gêne pas du tout pour ce genre de jeu défouloir. De plus, il n’y a aucun ralentissement.
À noter tout de même quelques effets sympathiques : les changements de palettes nuit/jour, les effets de réflexion dans les niveaux
dans l'eau ainsi que des dégradés Copper dans certains paysages. La jouabilité peut paraître particulière au début. Pour faire une
action, il ne suffit pas d'appuyer sur le bouton feu mais de sélectionner simultanément l'un des quatre axes de direction. Le jeu
reste tout à fait jouable, même à deux. L'ambiance sonore est honnête pour ce genre de jeu, les bruitages sont d'assez bonne qualité
et la musique discrète ne saoule pas.
Le jeu paraît difficile au début mais on progresse vite, il faut le temps de s'y faire. La difficulté du jeu est progressive et
semble plutôt bien dosée.
Quelques intérêts
L'intérêt du jeu réside dans son incroyable durée de vie. Les ennemis et les décors sont variés, les "boss" ont des tailles de plus
en plus importantes. Régulièrement un commerçant posé discrètement dans le décor vous permet de changer d'arme ou de gagner des
précieux points d'énergie. En effet, les sept vies données en début de jeu ne pèsent pas bien lourd même avec le système de crédit
limité. Doman est très long et surtout donne envie d'aller toujours plus loin, de voir ce qu'il se passe après, de finir le jeu quoi !
Il faut dire qu'autant des éléments du décor se répètent souvent (comme les pommiers au tronc parfaitement rectilignes derrière
lesquels on peut même se cacher, bonjour les parties de rigolage à deux), autant les auteurs ont regorgé d'imagination pour nous
pondre des éléments originaux, souvent bien dégueulasses comme on les aime. Pourquoi tant de haine ?
Pour moi, Doman est un incontournable, un jeu made in Amiga qui n'existe d'ailleurs sur aucune autre plate-forme. Le parfait défouloir,
que du bonheur ! Pour conclure, peut-on s'autoriser à penser que ce jeu aurait pu retenir, à l’époque, quelques amigaïstes
attirés par le démon Doom sur PC ? J'ose espérer que oui. Dommage qu'ils ne l'aient pas connu à cette époque. Mais mieux vaut
tard que jamais !
PS : j'ai joué à Doman avec Ace et Batteman à l'AmigaTouze organisée par Huno en 2008, les photos ont été prises par Miotain du 90.
Merci à l'Amiga et à tous ceux qui l'utilisent sans quoi tout ça n'aurait pas été possible.
Nom : Doman.
Développeurs : World Software, Virtual's Brutality.
Éditeur : Mirage Media.
Genre : jeu de combat.
Date : 1995.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Grand amusement.
- Durée de vie (surtout à deux).
Les points faibles :
- Les graphismes légers.
- L'animation un peu grossière.
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