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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : La directive européenne RoHS
(Article écrit par Jean-Marie Landa - avril 2007)
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Introduction
Cette directive européenne impose, par son décret d'application, la réduction de certaines substances dangereuses dans les
équipements électriques et électroniques grand public (les armées et l'aéronautique ne sont pas concernés). Le délai très
court de son application affecte directement de revoir toute la production industrielle, ce qui n'est pas sans conséquences
anodines.
Le décret RoHS
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas dans l'industrie électronique. En effet, la directive 2002/95/CE
dite "RoHS" (Restriction of Hazardous Substances) du parlement européen et du conseil du 27 janvier 2003,
relative à la limitation de l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements
électriques et électroniques est entrée en application en France par le
décret 2005-829 du 20 juillet 2005,
fixant la date d'application au 1er juillet 2006.
Extrait de l'article 26 du décret n°2005-829 :
- Article 26 - Les dispositions de l'article 4 sont applicables aux équipements mis sur le marché à compter du
1er juillet 2006. Ces dispositions ne sont pas applicables aux pièces détachées destinées à la réparation des équipements mis
sur le marché avant le 1er juillet 2006 ni à la réutilisation de ces équipements.
En conséquence, les pièces de rechange utilisées pour la réparation des équipements mis sur le marché avant le 1er juillet 2006
n'entrent pas dans le champ d'application de la directive RoHS. Ces pièces peuvent donc contenir en toute légalité les
six substances réglementées.
L'amendement français
La France a pris les devants en amendant la directive RoHS par
l'arrêté du 25 novembre 2005 fixant les
cas et conditions dans lesquels l'utilisation dans les équipements électroniques de plomb, de mercure, de cadmium, de chrome
hexavalent, de polybromobiphényles (PBB) et de polybromodiphényléthers (PBDE) est autorisée. On retrouve ces six substances
quasiment partout :
- Le plomb est, par exemple, utilisé pour les soudures.
- Le mercure sert pour les piles.
- Le cadmium est présent dans les piles et les circuits intégrés.
- Le chrome hexavalent est utilisé dans les contacts des connecteurs.
- Le polybromobiphényles (PBB) sont les produits amiantés, utilisés en tant qu'ignifugeant par exemple sur les microprocesseurs.
- Le polybromodiphényléthers (PBDE) peuvent se trouver dans l'isolant électrique des alimentations et des boîtiers d'ordinateur.
Extraits de l'annexe de l'arrêté du 25 novembre 2005 ou l'utilisation des substances réglementées est autorisée pour certains
cas :
- Annexe 15 - Le plomb dans les soudures comportant plus de deux éléments pour la connexion entre les broches et le
boîtier de microprocesseur, à teneur en plomb comprise entre 80 et 85 % en poids.
- Annexe 16 - Le plomb dans les soudures visant à réaliser une connexion électrique durable entre la puce et le substrat
du semi-conducteur dans les boîtiers de circuits intégrés à puce retournée.
- Annexe 21 (ajouté par arrêté du 6 juillet 2006) - L'oxyde de plomb dans le verre utilisé pour lier les substrats avant et arrière
des lampes fluorescentes plates destinées aux écrans à cristaux liquides.
Selon les annexes ci-dessus, nous voyons donc que l'amendement autorise les soudures au plomb pour les puces.
Farnell InOne, l'un des chefs de fil mondiaux de la distribution de produits électroniques, électriques et industriels, publie
des guides et des catalogues produits sur la directive
RoHS.
Les conséquences de l'application pour notre informatique
La réaction industrielle
Cet arrêté européen impose de revoir directement et complètement les chaînes de fabrication de tous les composants
de notre industrie électrique et électronique à l'échelle mondiale, de leur collecte, de leur recyclage ou de leur
destruction, en un temps extrêmement court.
Ces contraintes sont donc une haute priorité pour nos producteurs, d'autant plus que des sanctions pénales
(amendes pour des contraventions de 3e classe et 5e classe) sont prévues.
La directive européenne relative aux DEEE (Déchets Electriques Et Electroniques) fixe un objectif de collecte de
4 kg/an/habitant des déchets des ménages au 31 décembre 2006. Cet objectif sera révisé tous les deux ans. Les DEEE
étaient auparavant nommés PEEFV (Produits Electriques et Electroniques en Fin de Vie).
Pour l'industrie informatique de la station de travail et de l'ordinateur de bureau, très réactive sur le marché mondial,
la directive RoHS affecte certaines productions qui sont purement éliminées de l'Europe (les eMac et certaines versions
de l'Airport d'Apple par exemple). Ce qui n'est pas sans conséquences désastreuses pour les producteurs,
les utilisateurs et l'emploi.
Cette situation exemplaire a conduit IBM, déjà endetté à hauteur de 500 millions de dollars pour ses erreurs de stratégie,
à vendre sa branche micro-informatique PC au numéro 1 chinois Lenovo le 1er mai 2005, entraînant une série de démissions
et 5000 suppressions de personnels et 2500 sont encore prévus pour 2007 en France. Revoir dans ces conditions sa
production européenne sans fonds propres pour la mise en conformité RoHS entraînait un déficit encore plus important
pour "Big Blue".
Il y a enfin un bémol important : la qualité et la fiabilité des composants RoHS est loin de celle que nous avons connu,
et, cerise sur le gâteau, ils sont plus chers.
Pour l'Amiga et le Pegasos
ACube, regroupant les sociétés italiennes Alternative Holding Group Srl,
Soft 3 et Virtual Works viennent de présenter la carte mère Sam440ep au facteur de forme Mini-ITX.
Elle a été développée en conformité RoHS à base d'un microprocesseur RISC PowerPC 440ep qui ne nécessite pas de
refroidissement à contrario du MicroA1.
Du côté du Pegasos ; pour la société bplan, la directive RoHS a entraîné l'arrêt de la production du Pegasos II, de
l'Open Desktop Workstation et du Home Media Center. De plus, la mise à niveau de la carte processeur pour le
Pegasos II a été annulée. La société bplan a donc étudié une carte mère de facteur de forme propriétaire,
Efika 5200B, qui est conforme à la directive RoHS à base
d'un microprocesseur RISC PowerPC 5200B.
Quant aux réparations des produits non-RoHS, bplan a confirmé dans un
message
du 23 mars 2007 sur Morphzone que la société assurait les réparations et la garantie de nos cartes microprocesseur.
La réparation de ces produits sous garantie est gratuite à condition que l'usage du dit produit a été correcte.
Tout le matériel réparé ou modifié par le client ou une entreprise externe perd sa garantie.
Pour les cartes qui ne sont plus sous garantie, vous devez compter entre 60 et 120 euros (le prix est
totalement indicatif et peut varier à tout moment). Les frais de port sont en sus de 15 à 25 euros y
compris pour le matériel sous garantie. Les frais de port de retour sont à la charge de la société bplan.
Nous nous devons de souligner par ce fait d'honneur ; la haute conscience, toute professionnelle,
dont fait preuve notre producteur bplan en cette difficile période de transition.
En supposant que la société bplan ne fusse plus en mesure d'effectuer les réparations, une autre alternative est encore possible.
Jean-Jacques Boulet, le patron d'Amiga Center se ferait un plaisir de réparer nos Pegasos
du monde entier. Il est déjà le réparateur officiel de tous les AmigaOne de la Suisse et de la France, il répare également ceux de
toute l'Europe y compris ceux des États-Unis d'Amérique et à la capacité d'étudier un refroidissement passif du PowerPC 7447.
En Allemagne, les constructeurs Individual Computers et E3B (Algor, Subway, Catweasel, Delfina...) ont arrêté temporairement, fin
2005, la commercialisation de leurs matériels. En cause, l'application par la loi allemande de la directive
européenne 2002/96/EG, qui oblige les vendeurs et importateurs de
matériel électronique à une certaine mise en conformité et à un enregistrement auprès des autorités.
D'une manière plus générale, la directive RoHS aura retardé la sortie des processeurs, notamment le PowerPC. Par exemple,
le 8641D ne sera disponible qu'au second semestre 2007 (brochure
sur le 8641D). La transition complète de tous les produits ne sera prévue que pour fin 2008 (voir la
brochure sur le RoHS de Freescale).
Durant cette période de transition RoHS (juillet 2006 jusqu'aux mois suivants), la situation était très claire :
il n'existait plus aucun ordinateur de bureau en production à base de PowerPC. Il a fallu attendre décembre 2006 pour voir
arriver l'Efika 5200B et le 1er avril 2007 pour que la carte Sam440ep soit disponible.
La directive RoHS stipule qu'à compter du 13 août 2005, les producteurs et importateurs doivent financer le recyclage des produits
électriques et électroniques qu'ils vendent sur le marché de l'Union Européenne. Enfin, le RoHS s'inscrit dans une série
de contraintes environnementales plus globales, puisque, quoi qu'il en soit, nous paierons encore une taxe pour avoir
le droit de mettre nos Amiga et nos Pegasos à la poubelle DEEE.
L'AmigaOne et le Pegasos II
Conclusion
Les "greener electronics" ont sorti un classement :
IBM Lenovo et Motorola sont les mauvais élèves de la classe ! Mais bon gré mal gré, l'écologie suit son chemin : le Japon,
la Chine et la Californie devrait suivre la voie de la conformité RoHS. Il nous faudra plusieurs décennies avant que tous
les produits toxiques disparaissent de notre environnement. Et si nous appliquions cet arrêté pour tout le matériel,
ce serait le retour au XVIIe siècle !
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