Obligement - L'Amiga au maximum

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Test de Digital Universe
(Article écrit par Jac Pourtant et extrait d'Amiga News - septembre 1997)


Que se passera-t-il le 27 octobre 1997 à 8 heures 20, heure française d'hiver ?

Sans que personne ne s'en aperçoive, car à cette heure-là, il fera déjà jour et il y a de grandes chances pour que le ciel soit couvert en de maints endroits. En ce matin d'automne, la planète Mars semblera passer très près de 89 Ophiuchus, une étoile de faible magnitude. Elle sera en conjonction avec Vénus à environ 2 degrés 10 minutes. Cette nouvelle, bien peu importante à vos yeux, je m'en doute, je l'ai calculée en moins d'une minute grâce au lociciel Digital Universe qui vient de sortir en version Amiga.

Digital Universe

Il y a eu quelques programmes d'astronomie pour Amiga, mais je n'avais jamais eu l'occasion de tester un programme commercial. Mon passé d'astronome amateur et mon appartenance à la société astronomique de France à partir de l'âge de 12 ans m'ont tout naturellement désigné pour cet essai. Je remercie vivement la société Relec pour le prêt du logiciel.

Présentation

Un classeur A5 noir, sobre avec une cent-cinquantaine de pages noir et blanc, et trois pages pochettes plastique contenant pas moins de 14 disquettes. L'installation dure donc une bonne demi-heure. Je me demande s'il ne serait pas plus rentable de faire un CD sans parler des images et des données que l'on pourrait y mettre.

Le nom de la société est Syzygy, nom que j'aurais certainement choisi si j'avais développé un tel logiciel, mais le logo composé avec les trois "Y" du nom est superbe. Ça, je n'y aurais pas pensé.

Digital Universe

L'interface

Pour lancer le programme, deux icônes selon que l'on veut (ou peut) bénéficier du logo animé de présentation (fig 1). Si on choisit l'option avec intro, cette dernière est particulièrement agréable avec un logo en plusieurs parties qui se rejoignent et une démo d'étoiles irradiantes en fond.

Digital Universe
Figure 1

L'écran s'ouvre selon la définition choisie, même sur cartes graphiques et CyberGraphX, mais la profondeur est limitée : 8, 16 ou 32 couleurs. 8 est en niveaux de gris, 16 et 32 en couleurs. Mais je n'ai trouvé aucune différence entre les deux. Les couleurs qui ne sont pas grises sont consacrées aux légendes et tracés fictifs, pas aux objets célestes, malheureusement. Disons tout de suite que l'interface graphique est le point le plus faible du logiciel. A l'heure où il est facile de programmer sous CyberGraphX en 8, 16 ou 24 bits, le logiciel se cantonne aux modes ECS d'il y a quelques années et c'est vraiment dommage.

Ceci dit, le programme offre tout de même des prestations très intéressantes pour les astronomes amateurs, les activités de divertissement culturel pour tous les organismes qui voudraient une aide à des démonstrations d'astronomie ou encore tous ceux qui voudraient en savoir plus sur notre ciel.

La configuration

Une fenêtre pour la définition d'écran. Une fenêtre pour entrer sa position géographique et son système horaire (fig 2). Là, on peut choisir la ville la plus proche, ou bien ses coordonnées exactes à la seconde d'angle près, en poussant même le vice jusqu'à rentrer l'altitude du lieu, la pression et la température, qui peuvent bien sûr influencer la position relative des étoiles, mais à un niveau professionnel très avancé seulement. C'est pour dire que le logiciel peut être très précis. On peut de plus, charger un fichier ASCII de panorama pour personnaliser son horizon.

Digital Universe
Figure 2

Une autre fenêtre pour l'affichage par défaut au lancement du logiciel de toutes les légendes, éléments graphiques, désignations, etc. (fig 3). Il est ensuite facile de modifier cette configuration pendant l'utilisation du programme. Les étoiles peuvent être désignées par des lettres grecques (Bayer), par des nombres (Flamsteed) ou par leur nom arabe lorsqu'elles en ont un. Les objets de ciel profond (nébuleuses, amas et galaxies peuvent être labellés en NGC/IC, Messier, par leurs noms propres, etc. On peut montrer les phases de tous les du système solaire jusqu'à Saturne. L'aplatissement peut être également visualisé avec cette perle dans la doc : "La plupart des planètes et des lunes du système solaire sont plus larges à l'équateur qu'au pôle".

Digital Universe
Figure 3

Enfin, on peut montrer un système de méridiens et parallèles, les tracés (toujours très subjectifs) des formes des constellations, leurs frontières et leurs noms. Comme le catalogue du logiciel contient à peu près 300 000 objets, il est souvent préférable de limiter l'affichage en donnant une magnitude maximale, avec trois catégories, les étoiles et planètes, le ciel profond et les objets divers. Quatrième fenêtre de configuration, pour choisir des champs de vision présélectionnés correspondant par exemple à plusieurs oculaires ou à différents types d'instruments d'observation. Les touches numériques du clavier y sont assignées. Notez la possibilité d'inverser le champ horizontal ou vertical selon le type d'instrument (avec des jumelles, rien à inverser, avec une lunette ou un télescope Casegrain, tout inverser, avec un télescope Newton, une dimension seulement à inverser selon l'orientation de la bête).

On peut, dans la fenêtre de contrôle, choisir l'option de cercle de champ visuel qui correspondra exactement au champ de vision délimité par l'oculaire de votre instrument. C'est en ce sens que le programme peut être d'une grande aide si vous arrivez à placer votre ordinateur (en extérieur, en terrasse ou même à votre fenêtre) près de votre instrument. Une palette spéciale pour utilisation nocturne est fournie.

La fenêtre de sélection des objets (fig 4) permet de choisir la visualisation de corps gravitant au sein du système solaire comme les astéroïdes ou les comètes (fig 5).

Digital Universe
Figure 4

Digital Universe
Figure 5

Le panneau de contrôle

Il permet de s'orienter au moyen de flèches et d'activer ou désactiver un nombre important d'options facilitant les recherches (fig 6). Il donne en outre la largeur de champ, l'ascension droite et la déclinaison du centre d'écran (où se positionne l'étoile ou l'objet sélectionné). Les gadgets, dans leur ordre de rangement et par ligne signifient :
  • Étoiles, Bayer, Flamsteed, noms arabes, figures, frontières et noms de constellations, grilles polaires, horizon.
  • Objets de ciel profond, NGC/IC, Messier, noms, objets divers, noms des objets divers, ombre de la Terre, renversement horizontal, renversement vertical.
  • Soleil/planètes/lunes, montrer les phases, détails de surface/aplatissement, montrer la grille de coordonnées de ces corps, leurs noms leurs traînées (non-effacement lors des mouvements temporels).
Digital Universe
Figure 6

La fonctionnalité

Le temps

On peut choisir entre le temps actuel et n'importe quelle date et heure de deux manières visibles simultanément, le temps conventionnel ou le temps julien, en local, universel (TU), dynamique, sidéral local ou sidéral universel. En plaçant ainsi une date et une heure, on aura le ciel à ce moment. On peut également automatiser l'avance du temps (en choisissant un pas de 1 sec, 1 min, 1 heure, etc.), actualisé toutes les sec, min, etc. Par exemple, pour le calcul que j'ai fait en exergue de l'article, j'ai procédé ainsi : j'ai choisi Mars comme objet à étudier et j'ai fait progresser l'évolution du ciel par jour chaque seconde. J'ai attendu qu'une étoile répertoriée Flamsteed arrive assez près de Mars, ce qui s'est passé le 27 octobre. J'ai alors affiné par heure, puis par minute. Si j'avais positionné les traînées d'étoiles, j'aurais eu la trajectoire apparente relative des étoiles autour de Mars. Si je n'avais pas fixé le ciel sur Mars, c'est cette dernière qui aurait laissé une traînée.

Observons par exemple la figure 7. J'ai sur un ciel concentré laissé les planètes laisser dessiner leur trajectoire sur un an. Les gros points espacés représentent la lune. La trajectoire la plus tarabiscotée est celle de Mercure qui tourne très vite autour du soleil. On voit bien qu'elle est plus lumineuse à certains moments à cause de ses phases et de son éloignement très variable. Par contre, Jupiter est toujours très lumineuse et son trajet est plus ramassé parce que plus lent. Ceci est un des côtés positifs du programme, mais la réalisation n'est pas très étudiée, puisque par le principe même du non-effacement, on ne peut plus lire la date et l'heure qui se surimpriment continuellement. On aurait pu les mettre dans la barre-titre. Autre oubli : un raccourci clavier ou un gadget pour arrêter le temps, il faut resélectionner le menu et repasser d'automatique en manuel.

Digital Universe
Figure 7

L'impression

Deux options, plein écran ou pleine page, ont le mérite d'imprimer en négatif (j'avais peur que le ciel ne soit en noir et les corps célestes blancs...) mais l'impression ne rend pas l'écran tel qu'il est (avec ses traînées par exemple), tout est recalculé pour le temps choisi.

Le mode

Il est soit ciel local, soit planétarium, ce qui ne change pas grand-chose.

La fonction de recherche

Elle place l'objet sélectionné au centre de l'écran. On peut choisir n'importe quelle planète ou satellite naturel du système solaire, ainsi que le soleil lui-même, ou une constellation ou encore une étoile selon six classements de catalogues différents (nom arabe, désignation Bayer, numéro Flamsteed, numéro YBS/HR, SAO ou HD), les objets de ciel profond ou encore tout autre objet que l'on a introduit, par exemple, un satellite artificiel.

La sortie graphique

On peut faire une capture d'écran ou une animation. Malheureusement, ceux-ci sont inutilisables à cause sûrement d'une programmation mal documentée. On peut sortir un tableau de données à choisir dans une liste sur les planètes ou les lunes que l'on veut, soit à l'écran, soit en ASCII ou en impression. Là encore, la pagination devrait être complètement revue.

Orientation rapide

Huit options de roses des vents.

Les données encyclopédiques

Elles font appel à l'AmigaGuide (quel dommage !) et sont très bien documentées. On a accès ainsi à : un dictionnaire, les objets célestes, les personnes, les satellites, fusées et engins d'exploration, une introduction à l'astronomie et une fonction de recherche hypertexte par mot.

Conclusion

C'est un très bon programme, très pointu, qui peut bien entendu être amélioré. J'aimerais bien par exemple qu'il puisse calculer les tracés d'ombre et de pénombre d'éclipse sur la Terre et sur n'importe quelle planète ou lune. L'impression sur papier d'un état du ciel avec position des planètes en grosseur représentant leurs magnitudes est excellente. Le manuel est relativement honnête (en anglais, bien sûr, comme le logiciel). J'avoue ne pas avoir pu vérifier l'exactitude des positions. Il faudrait consulter des éphémérides sur un long moment. J'espère également que les calculs d'orbites tiennent compte des perturbations.

En ce qui concerne la programmation Amiga, de gros progrès sont à faire au niveau interface graphique. La référence au Kernel Book d'Addison et Wesley date de 1991 ! MUI est plus récent mais tout de même de 1995. Il faut faire quelque chose visuellement agréable, surtout pour les non initiés. De même, l'utilisation de l'amigaguide.library V2 sous prétexte que la 3 est boguée me semble un peu suspecte. On ne peut donc pas profiter de la visualisation des images en lisant le guide qui lui est très complet. Autre bizarrerie, le programme lui-même existe en deux versions, intro et non-intro, tous deux exactement de la même longueur au lieu de faire deux icônes, chacune avec des arguments ou des types d'outils différents. Les images fournies sont petites, de qualité moyenne, en majorité en noir et blanc, à visionner avec ShowPic ou ShowAnim qui ne fonctionnent bien sûr pas sur cartes graphiques. La plupart des rares images couleur sont en HAM6 !

J'ai l'air de démolir le programme parce qu'il va rester dans cette conclusion plus de négatif que de positif. Je tiens à redire tout le bien que je pense de la partie astronomie pure, tant au point de vue calcul et pratique qu'au point de vue divulgation encyclopédique, mais je pense qu'en 1997, surtout que le programme existe en version PC, on pourrait offrir un CD avec de belles images 24 bits et toute la partie encyclopédique en HTML. L'AmigaGuide, c'était bon pour les Amiga de base d'antan !

Nom : Digital Universe.
Développeurs : Syzygy.
Genre : astronomie.
Date : 1997.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 2 Mo de mémoire, AmigaOS 2.04.
Licence : commercial.
Prix : 100 CHF.


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