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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Deluxe Paint 2
(Article écrit par Olivier Blottière et extrait de Tilt - avril 1988)
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Création et emploi des brosses, jeu des couleurs, cycles d'animation et travail de la perspective : voici
quatre des principaux atouts de ce fabuleux logiciel de DAO de chez Electronic Arts.
Deluxe Paint II est l'un des plus puissants logiciels de DAO disponibles à ce jour. Nous avons jugé indispensable
d'étudier plus à fond les réelles capacités de ce programme, non pas sous la forme d'une simple énumération
de ses fonctions mais en détachant plutôt les quatre principaux atouts de cet outil : la création et
l'emploi des brosses, le jeu des couleurs, les cycles d'animation et le travail de la perspective.
Une étude qui met en évidence la puissance impressionnante de ce logiciel de création graphique et
sa très grande maniabilité...
Prise en main
Tour d'horizon sur la prise en main du logiciel... Deluxe Paint II propose dès son lancement quatre modes de
résolution, de 320x200 à 640x400 pixels pour respectivement 32 à 16 couleurs disponibles (parmi les 4096
teintes offertes par l'Amiga). Les modes "Interlace" et "Hi Resolution" risquent cependant d'occasionner,
sur certains moniteurs, un tremblement de l'image. La solution est de sélectionner les couleurs "passantes"
ou utiliser un moniteur à forte rémanence.
Le choix de votre configuration écran débouche sur un classique
tableau de création graphique fenêtre centrale bordée, à gauche, par un menu icône (tracé, cube, cercle,
etc.), et en haut par des menus déroulants.
La prise en main du logiciel est facilitée par deux facteurs essentiels : un choix complet de dessins ou
brosses sauvegardées sur les deux disquettes du paquetage et une notice qui, bien que rédigée en anglais,
propose un important chapitre d'exercices détaillés.
Les brosses
L'un des meilleurs modes de création de Deluxe Paint II
passe par la mise en place et l'utilisation des fameuses "brosses". Une brosse représente tout simplement
un dessin qui remplace pour un temps la pointe de votre crayon. Qu'il s'agisse de l'une des figures
sauvegardées sur la disquette ou de n'importe quelle partie d'un dessin découpé par les ciseaux,
ce pinceau est à la base de toute création. Il est par exemple possible de tracer d'un trait une
succession de cette brosse (superbe effet de tube...), de répéter une série d'immeubles, de personnages,
etc., ou encore de vaporiser la figure choisie à l'aide de l'icône correspondante. Deluxe Paint II
accorde à cette option "brosse" un menu complet d'options : sauvegarde mais aussi modification de
la taille, renversement horizonal ou vertical, déformation dans toutes les directions...
La simple utilisation d'une brosse suffit alors à créer des fonds d'écran superbes ou
des effets de reliefs fantastiques ! C'est à mon sens le principal atout du programme.
Directement liée à la création de brosse, l'icône de découpage, qui vous permet de couper une partie
de l'écran pour s'en servir comme d'un pinceau, donne également accès à la mise en place d'une
complexe perspective. Après avoir encadré une partie du dessin (immédiatement transformée en brosse...),
l'option "perspective" donne la parole au clavier. Les touches numériques modifient la taille du
dessin ainsi que son orientation 3D par rapport au centre de la perspective. Exemple : un immeuble
"plat" à la base servira à construire la vision panoramique des Champs-Élysées ! Complexe au premier
abord, cette phase de travail profite tout particulièrement des exercices expliqués de la notice.
Un régal pour la création des décors... Il faudra cependant prendre en compte par la suite la composition
des faces cachées et donc dessiner ici les côtés de vos immeubles.
Les couleurs
Troisième point essentiel de la création, le maniement des couleurs et la création de dégradés.
Là encore, Deluxe Paint II fait preuve d'intelligence. La palette de couleurs met en évidence
six curseurs : trois pour les couleurs fondamentales (rouge, vert et bleu pour Deluxe Paint II !)
et trois pour la concentration et la saturation des teintes. L'utilisation du premier groupe
de curseurs illustre à merveille le mélange des teintes : le parfait arc-en-ciel du noir au blanc !
Les trois autres curseurs sont, quant à eux, réservés au travail de précision. Un peu plus de luminosité,
moins de saturation, tout est dans le ressenti... Impossible alors de ne pas comprendre d'un
seul coup le rôle des couleurs fondamentales et la création de teintes superbes.
Deluxe Paint est à ce titre le meilleur professeur de dessin que j'aie jamais eu !
Seulement voilà, comment ne pas passer une heure sur la création d'un dégradé d'une
finesse à toute épreuve ? Rien de plus simple : on sélectionne la couleur de départ,
celle d'arrivée et les pixels font le reste. Les exemples sont innombrables :
couchers de soleil, vagues déferlantes ou chevelure ombrée, du grand art à portée de la main...
Il reste à assimiler, dans la fenêtre "palette", la mise en place des cycles de couleur.
Il s'agit en fait de faire varier certaines teintes selon des cycles précis afin de donner un
mouvement au dessin. D'une réalisation simple à l'origine, cette option a pourtant plus d'un
tour dans son sac... Imaginez une série de personnages dessinés dans diverses positions de course et
que l'on éclaire à tour de rôle. Le résultat : l'apparition du dessin animé sur Amiga, comme
le montre l'exemple fourni sur les disquettes programmes. La fenêtre "palette" permet dans ce
cas de sélectionner quatre zones de cycle, l'ordre de modulation des couleurs et la vitesse de
chaque animation. Simple et puissant, le gorille cligne de l'oeil et la Vénus de Milo retrouve ses bras !
Conclusion
Le développement de ces quatre grandes options de travail, brosse, perspective, couleur et cycle,
cerne à mon sens l'essentiel de la création sur Deluxe Paint II. Il reste à signaler deux fonctions
importantes : le verrouillage d'écran (qui permet d'éviter les fausses manoeuvres en "fixant"
un décor de fond que l'on juge achevé et sur lequel on va encore travailler) et l'option "stencil"
qui traite du masquage des couleurs. Vous définissez dans ce dernier cas un pinceau qui efface
à l'écran certaines teintes spécifiques... Idéal pour rattraper une fausse manoeuvre ou étudier la
constitution d'un dessin complexe...
Voici donc dressé le portrait d'un logiciel magique et passionnant qui cumule puissance et maniabilité
pour dépasser les frontières de l'imagination. Une seule ombre au tableau, le prix d'achat (environ 700 FF).
Heureux les Picsou du pixel ! La dépense est pourtant largement justifiée.
Nom : Deluxe Paint 2.
Éditeur : Electronic Arts.
Genre : logiciel de dessin.
Date : 1986.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : environ 700 FF.
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