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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : CyberVisionPPC
(Article écrit par Laurent Moslard - juillet 2002)
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La CyberVisionPPC est architecturée autour de la deuxième génération de la puce
graphique TVP4020 de Texas Instrument, incorporant les technologies d'affichage
graphique Permedia de 3D Labs. Cette combinaison a connu son heure de gloire sur
PC il y a quelques années, avant d'être supplantée par la concurrence (notamment
les cartes Voodoo).
Les 8 Mo de mémoire graphique installés sur la carte sont de type
SGRAM (64 bits, 800 Mo/s), quoique les premières fournées de cartes étaient équipées
de mémoire Fujitsu (sans différence notoire en termes de performance). Sa géométrie
extérieure est plutôt originale : la carte, globalement rectangulaire, donne
l'impression d'avoir été coupée en biais dans un coin !
Performances : des chiffres !
La fréquence d'horloge de la carte est de 230 MHz en 8 et 16 bits, 145 MHz en
24 bits et 100 MHz en 32 bits. Si votre moniteur le permet, le Permedia 2 de la
CyberVisionPPC peut afficher un Workbench jusqu'à 1600x1200 points en 16
bits, ou encore 1252x900 en 24 bits.
Son processeur 3D mouline un million de polygones et 80 millions de pixels par seconde (c'est évidemment
ridicule face aux cartes graphiques actuelles ou aux consoles de jeux récentes)
et traite de façon matérielle, grâce à Warp3D, les effets de z-buffering (tampon de profondeur), de
brouillard, de transparence (blending), d'anticrénelage et d'ombrage Gouraud. Il utilise une
technologie de compression de textures pour économiser la mémoire graphique.
A titre d'exemple, le TVP4020 est capable d'afficher de façon matérielle du
MPEG-1 ou 2 en 1024x768 (24 bits) à 30 ips.
Logiciels
Deux logiciels permettent d'exploiter la carte : CyberGraphX version 3 ou plus
pour la gestion Workbench et Warp3D pour tirer parti de ses fonctions 3D.
Installation
A l'inverse des générations précédentes de cartes CyberVision, elle n'est pas
compatible Zorro et ne peut être utilisée que conjointement avec un A4000 ou un
A3000 déjà équipé d'une carte CyberStormPPC, via deux connecteurs distincts.
L'installation est aisée si votre Amiga est en tour : la carte vient s'enficher
perpendiculairement sur la CyberStormPPC, il suffit ensuite d'amener la sortie VGA,
se trouvant au bout d'un cordon caoutchouteux d'une vingtaine de centimètres,
vers un port libre à l'arrière de la tour. Sur les tours Atéo,
on prendra simplement la précaution de placer un large morceau de carton entre
la CyberVision et l'arrière de la carte Zorro, pour éviter les risques de court
circuit.
C'est évidemment un peu plus galère dans un 4000 desktop ou tout ça rentre juste
juste. Même si c'est techniquement possible, on ne peut que déconseiller ce type
d'installation : la chaleur conjuguée des deux cartes (CyberStorm et CyberVision)
crée une telle fournaise que le risque est grand de rencontrer pas mal de plantages
en utilisation prolongée et de ruiner rapidement les composants. Je connais des
amigaïstes qui ont carrément fait un gruyère de leur A4000 en perçant des trous
partout dans la coque pour essayer de dissiper un peu la chaleur !
Lunettes
La carte dispose, juste à côté de la sortie port VGA, d'un port spécial destiné
à recevoir des lunettes de réalité virtuelle (virtual i-O glasses). Le terme est
un peu galvaudé, disons qu'il s'agit d'un ensemble lunettes-casque destiné à
immerger le joueur, avec l'impression d'être dans l'écran, du son plein les
oreilles. Le produit, séduisant sur le papier, n'a jamais bénéficié d'un véritable
support d'Escom sur Amiga : seule une petite poignée de jeux, dont Gloom Deluxe et
Nemac IV, permettent de l'exploiter. Il est possible que certaines
lunettes prévues pour fonctionner sur PC soient compatibles, notamment les
"X-Glasses" (à vérifier avant achat tout de même).
Mauvais points
Contrairement à la Picasso IV ou à la CyberVision64, la CyberVisionPPC ne dispose
pas de doubleur de fréquence ou de désentrelaceur,
intégré ou en module additionnel. N'essayez surtout pas d'en insérer un dans le
port ressemblant un peu à celui de la CyberVision64/3D : cela ne donnera rien et vous
risqueriez de cramer la carte ! Pour palier un peu cet inconvénient, on dispose
tout de même de la possibilité d'afficher le menu de démarrage ou de démarrer sans startup-sequence
en 31 kHz. Il faut donc trouver une solution alternative pour afficher les
jeux ou démos en PAL natif (par exemple un moniteur 1084 branché sur le port
RGB).
Il n'est pas possible, contrairement à la CyberVision64, de faire glisser l'écran
du Workbench tout entier à la souris, comme vous aimiez tant le faire pour impressionner
vos amis sur PC : snif...
Un des plus gros défauts de cette carte est sans nul doute la chaleur dégagée par
le processeur Permedia 2 : elle est presque aussi importante que celle du PowerPC 604e
basé sur la carte accélératrice, sauf qu'aucun radiateur n'a été prévu pour la
dissiper... Ça n'est pas très grave pour de courtes utilisations de son Amiga, mais
commence à devenir problématique après plusieurs heures : il peut ainsi arriver
que les couleurs de l'écran deviennent verdâtres et bavent à cause de la surchauffe
propagée dans le câble de raccord VGA ou, bien pire, que le Permedia 2 se déforme
et soit "poussé" hors de son port. Il est donc recommandé, comme l'ont fait
beaucoup d'utilisateurs, d'installer un radiateur (éventuellement accompagné d'un
ventilateur mais ce n'est pas indispensable) sur le Permedia 2 pour éviter ces désagréments.
Impression d'ensemble
L'arrivée du PowerPC et de la CyberVision qui l'accompagne ont bouleversé la planète
Amiga à leur époque, nous donnant accès à des activités qui nous étaient
jusqu'alors interdites. Si la carte n'offre rien de bien plus spectaculaire en
2D que ce que ne faisait déjà le S3 Virge de la CyberVision64 en utilisation
courante (si ce n'est une réserve de mémoire chip plus importante, quoique les
8 Mo ne soient jamais totalement exploités sur Amiga), ses capacités 3D intégrées
font merveille sous Warp3D : il suffit de voir tourner des jeux tels que WipEout 2097,
GLQuake ou Heretic 2 (et bientôt Quake 2 !) ou encore des émulateurs comme FPSE
(émulateur PSX) pour s'en convaincre.
L'arrivée des interfaces PCI telles que le
Mediator ou la G-Rex, donnant accès aux cartes Voodoo avec leurs 16 ou 32 Mo de
mémoire, semblait sonner le glas de la CyberVision mais force est de constater qu'elle
tient encore le haut du pavé, se défendant souvent mieux que ses concurrentes sous
Warp3D ; les choses pourraient changer lorsque les pilotes de ces cartes graphiques
nouvelle génération seront plus au point ou surtout lorsque les nouveaux modèles
d'Amiga annoncés (AmigaOne, Pegasos) verront le jour.
D'ici là, le combo CyberStorm/CyberVisionPPC reste le meilleur compromis pour
accélérer un Amiga 4000 et profiter des fantastiques applications PowerPC de notre
machine. Le prix, élevé au moment de la mise sur le marché de la carte, n'est plus
vraiment un problème puisqu'on en trouve désormais sur le marché de l'occasion,
notamment sur les sites de vente aux enchères (eBay, Aucland), pour environ
120 euros. Pour l'utilisateur déjà équipé d'une CyberStorm, l'investissement est
moindre que celui d'un couple Mediator + Voodoo.
Une astuce pour finir : après avoir installé CyberGraphX 4 ou plus, ajoutez
simplement le tooltype VLAYER=DESTRUCTIVE au pilote CyberVision se trouvant dans
Devs:Monitors pour doper la gestion de l'overlay et accélérer ainsi vos lecteurs
multimédia.
Nom : CyberVisionPPC.
Constructeur : Phase 5.
Genre : carte graphique.
Date : 1998.
Prix : 1790 FF.
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