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Avec l'arrivée tonitruante du concept de multimédia, certains ont (re)découvert, via Scala notamment, les capacités de l'Amiga dans le domaine sonore. Pourtant, tout amateur un tant soit peu averti utilisait, et ce, depuis belle lurette, des programmes comme OctaMED (domaine public), Deluxe Music Construction Set (Electronic Arts), Music-X (Hollyware Entertainment), Bars&Pipes Pro (Blue Ribbon Soundworks), ainsi que l'échantillonneur 8 bits DSS8+ (GVP) ou les cartes 12 et 16 bits AD1012 et AD516 (SunRize Industries) ou ADC 16 (Xanadu). Comme vous l'avez sans doute déjà remarqué, côté musique, l'Amiga se défend particulièrement bien : jeux et démos sont là pour vous le prouver quotidiennement. Votre bête vous offre en effet pas moins de quatre canaux sonores stéréo d'excellente qualité 8 bits et qui, soit dit entre nous, ne demandent qu'à être exploités... Si vous vous intéressez à la musique, vous aurez sans doute déjà entendu parler des éditeurs de musiques par piste (alias "trackers"), ces petits programmes, issus du domaine public (voir annexe) qui permettent de réaliser à peu de frais des morceaux souvent étonnants de complexité et de qualité sonore. Paula, le processeur audio de l'Amiga est en effet capable non seulement de synthétiser totalement des sons mais également (et c'est là l'un de ses atouts majeurs en la matière) de reproduire, pourvu qu'elles aient été numérisées avec finesse, les sonorités les plus subtiles. En fait, au même titre que vous pouvez enregistrer puis afficher sur votre moniteur des images en basse, moyenne ou haute définition, vous pouvez réaliser des enregistrements numériques sonores. Ici, une petite parenthèse pour tordre le cou une bonne fois à la traduction erronée du mot "digital" qui vient de "digit" et qui signifie "chiffre, nombre". Un "digitaliseur" (littéralement "numériseur", donc) est donc un système qui permet d'analyser, de décrire puis de stocker, pour les restituer ensuite, des données relatives à une image ou à un son sous forme d'une suite de chiffres (binaires en l'occurrence), qui est la seule facilement assimilable par un ordinateur et pas autre chose ! Comme dans la plupart des cas, pour des raisons de gain de place, on se contente de ne numériser qu'un petit "bout" de son, on parle alors d'échantillon (sample), ce qui fait qu'on nomme indifféremment ces numériseurs : échantillonneurs, samplers ou encore, mais en franglais (pour tout simplifier !) : digitaliseurs ! Quatre termes pour dire, en somme, la même chose... Bref, plus cette analyse (et la description qui en résulte) sera fine, plus l'image ou le son restitués seront alors proches de l'original. Plus performant devra alors être aussi le système chargé de traiter ces opérations car elles sont évidemment très coûteuses en mémoire et, surtout, ce qui complique singulièrement les choses, en temps de calcul. Ainsi, votre Amiga de base ne vous permet d'obtenir que des sons en basse définition : ils ne sont codés qu'en 8 bits. Acceptable sur un moniteur ou un téléviseur, cette définition, pour peu que vous raccordiez votre Amiga à une chaîne Hi-Fi, deviendra toutefois très insuffisante dès lors que vous vous attaquerez à des sonorités plus complexes et/ou aiguës. On peut cependant pallier, dans une certaine mesure, à ces imperfections en traitant la source d'origine ce qui permet d'éliminer, par exemple, une foule de bruits parasites. Condamné à une définition 8 bits, il fallait donc optimiser le codage numérique et des nouvelles générations d'échantillonneurs, comme le DSS 8+ de GVP, distribué en France par CIS, ont ainsi permis de notables progrès. Quoi qu'il en soit, on en est parvenu maintenant à un seuil qualitatif impossible à dépasser, dans l'état actuel des composants d'origine de notre machine et il est intéressant de noter que, curieusement, Paula n'a pas été remplacée depuis l'Amiga 1000 ! A quand le DSP d'origine ? 8, 12, 16 bits L'avènement du Compact Disk (qui, lui, est en définition 16 bits et 44,1 kHz) révolutionna non seulement les goûts d'un public de plus en plus exigeant mais également l'informatique qui devint franchement orientée multimédia, c'est-à-dire traitant à la fois de l'image (informatique ou non) et du son. Le salut viendra des vidéastes et graphistes travaillant sur Amiga et qui, désireux d'incorporer du son de qualité professionnelle dans leur travail, suscitèrent la création de cartes sonores puissantes, allant de 12 bits (AD1012 de Sunrize, distribuée par Storm) jusqu'à 16 bits (AD516 de SunRize ou ADC 16 de Xanadu). Ici aussi, il faut mettre un peu d'ordre dans les esprits à propos de la fréquence de 44,1 kHz. Lorsque vous numérisez sur votre Amiga, avec DSS ou AudioMaster, peu importe, vous pouvez, si vous le désirez, atteindre 44,1 kHz, mais comme vous restez en définition 8 bits votre résultat n'aura quand même rien (mais alors rien !) à voir avec un son 16 bits en 44,1 kHz... Pourquoi ? Reprenons l'exemple de l'image : on va numériser par exemple une photo de vacances qui représente un joli voilier sur une superbe mer bleue... Si vous traitez cette image avec un Amiga de base (4096 couleurs), vous aurez une image de qualité bien inférieure à celle traitée sur un Amiga AGA (262 144 couleurs parmi une palette de 16 millions). ![]() AudioMaster 4 Pour le son, c'est exactement pareil : du 44,1 kHz en 16 bits sonnera toujours un poil plus "clair" que du 32 kHz en 16 bits, qui est pourtant la norme Broadcast, c'est-à-dire professionnelle ! Que vous travailliez en 8, 12, 14 ou bien 16 bits, la technique mise en oeuvre restera rigoureusement la même, tout du moins dans son concept et seuls les résultats différeront les uns des autres, qualitativement parlant, partant du principe que plus vous travaillerez "pointu" (en 14 ou 16 bits), plus les matériels/logiciels seront plus complets, plus puissants et donc infiniment plus performants. Sur notre machine, il existe, nous l'avons vu, un grand nombre de numériseurs en 8 bits (tous Amiga), puis, pour les machines dites "à panier" (A2000/A3000/A4000) une seule carte 12 bits (SunRize AD1012) et, depuis peu, quatre cartes 16 bits (AD516 de SunRize, ADC16 de Xanadu, Toccata de Macro System et Wavetools de Digital Audio Designs). Notons également la carte Flipper de GVP/CIS, en cours de finalisation et qui est destinée, elle, aux A1200 équipés de la carte A1230 Turbo 2 du même GVP/CIS... Venons-en maintenant à la notion de "fréquence d'échantillonnage", celle qui se traduit, dans les systèmes haut de gamme, par les fameux "44,1 kHz". On repart vers la comparaison avec l'image, mais animée, cette fois... Où Charlot entre en scène Vous savez évidemment que le cinéma et la télévision, profitant du phénomène de la "persistance rétinienne", alors qu'elles nous diffusent, en fait, des suites d'images fixes, nous donnent l'illusion qu'elles sont pourtant parfaitement animées sans rupture d'une image à l'autre... Le seuil où cette suite d'images fixes se fond en une suite animée fluide est de 24 images par seconde pour le cinéma et de 25 ou même 30 pour la télévision en raison de problèmes annexes de scintillement spécifiques. En dessous de ce seuil, 18 images/seconde, par exemple, vous voilà avec Charlot ou les actualités sautillantes du début du XXe siècle. Dans le domaine qui nous occupe, c'est-à-dire l'enregistrement du son, le processus est encore une fois très similaire : la valeur 44,1 kHz (ou 44 100 hertz) signifie qu'on "filme" le son 44 100 fois par seconde, chaque "image" étant, en fait, un "échantillon" de ce son, d'où le terme. Plus vous descendez dans cette échelle de valeurs, moins votre son sera pur, vous comprenez maintenant pourquoi... On récapitule : les "bits" concernent donc la finesse et les "Hz" le nombre des échantillons mis en oeuvre. Attention, ne confondez pas cette notion avec celle de la "bande passante", elle aussi exprimée en "kHz", et qui est relative, elle, aux limites basse et haute de la restitution sonore d'un amplificateur ou bien d'un baffle : 20 Hz correspondant ici à une valeur de fréquence extrêmement grave et 30 kHz à une fréquence extrêmement haute : plus votre matériel aura une bande passante large, plus vous pouvez vous attendre à obtenir un confort d'écoute satisfaisant puisque vous éliminerez, de fait, les risques de saturation, de distorsion, bref de dénaturation de votre son. Et un petit coup de rabot électronique, un ! Bon, c'est bien d'avoir un bel échantillon 16 bits en 44,1 kHz et tout et tout, mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir en faire, maintenant ? Deux options s'offrent à vous : soit vous l'utilisez tel quel, brut, un solo de guitare électrique, par exemple, et vous l'intégrerez en tant que piste "audio" dans votre séquenceur préféré, soit vous allez le bricoler un petit peu. Les éditeurs sont là pour ça et vous allez pouvoir, par exemple, filer un p'tit coup de rabot électronique à votre son, histoire de l'écrêter un peu, et puis, pendant qu'on y est, il y a cette fausse note, là, que vous allez couper et remplacer par ce petit bout repris ici et cloné, un peu comme vous le faites avec votre bon vieux traitement de texte des familles. Vous allez aussi pouvoir faire "boucler" votre échantillon sur lui-même afin qu'il sonne indéfiniment, etc. Vous n'imaginez pas tout ce qu'il vous est possible de faire, pourvu que vous possédiez les outils adéquats ! D'un autre côté, au lieu de ne solliciter que les circuits de Paula ou des DSP de votre carte de numérisation, vous pouvez également piloter, depuis votre Amiga un ou plusieurs synthétiseurs. Vous voulez savoir comment ? Pas de problème : suivez le guide ! MIDI, MIDI, MIDI... Le langage MIDI (Musical Instrument Digital Interface) ou Interface Numérique pour Instruments de Musique, est à la musique ce que l'ASCII est au traitement de texte, c'est-à-dire un standard de communication universel. Un synthétiseur est composé, en gros, de trois éléments : un clavier, une unité de traitement informatique et une source de génération sonore. Lorsque vous pianotez sur votre synthétiseur, vous ne produisez pas directement de sons : des capteurs, associé aux touches du clavier, analysent ce qui se passe : sur quelle(s) touche(s) vous avez appuyé, pendant combien de temps, avec quelle force, etc. Votre musique (en fait, la succession de vos gestes musicaux) est ainsi décomposée fidèlement en une suite d'événements distincts lesquels sont gérés, en temps réel, par l'unité de traitement informatique qui les convertit enfin en langage binaire devenu ici spécifiquement langage MIDI ! Celui-ci est envoyé ensuite, toujours en temps réel, vers la source de génération sonore qui pourra alors enfin interpréter, tout aussi fidèlement, votre musique : entre le moment où vous avez appuyé sur la touche et la génération du son proprement dit, un temps infime se sera écoulé, vous donnant l'impression de simultanéité. Les données MIDI sont très facilement stockables : il suffit de créer une boucle de dérivation vers une unité de sauvegarde et de traitement appelée séquenceur. Les séquenceurs fonctionnent tous selon le principe suivant : ils enregistrent tout d'abord les messages MIDI et les restituent ensuite sous une forme facilement exploitable (notes traditionnelles, données numériques ou barres). Comme avec un traitement de texte, l'utilisateur peut les corriger, les couper, les coller et les rediriger ensuite vers n'importe quel synthétiseur pourvu qu'il soit à la norme MIDI ! Les séquenceurs sur Amiga les plus performants aujourd'hui sont, incontestablement, Bars&Pipes Pro v1.0e (en français) et v2.5 (en anglais). Ils ont, surtout le second, des capacités telles que vous pourrez piloter, de fait, un nombre quasi illimité de synthétiseurs ! Pour ma part, dans mon Home Studio, j'en contrôle, via Bars&Pipes Pro 2.5, quotidiennement plus d'une dizaine... ![]() Bars&Pipes 1.0 Il faut d'abord relier votre synthétiseur à l'Amiga. Pour cela, vous devrez utiliser une interface MIDI. Il en existe différents modèles dans le commerce. En principe, vous devez avoir, au minimum, une prise In et une prise Out. Certaines interfaces possèdent plusieurs prises Out ou même des prises Thru (ce qui revient en fait au même : considérez-les toujours comme des prises Out). Branchez (je sais, ça paraît idiot de le dire, mais rappelez-vous vos hésitants débuts) la prise Out de votre synthétiseur sur la prise In de l'interface et la prise Out de l'interface à la prise In de votre synthétiseur. Si vous possédez un second synthétiseur ou une boîte à rythmes, par exemple, vous pouvez relier sa prise In à la seconde prise Out (ou Thru) de votre interface, etc. Si celle-ci n'a qu'une seule prise Out, reliez alors la prise Thru de votre synthétiseur à la prise In de votre second synthétiseur ou boîte à rythmes. C'est clair jusqu'ici ? Ok... En fait, la prise Thru renvoie l'intégralité des messages MIDI reçus par la prise In sans les altérer, c'est la raison pour laquelle vous pouvez chaîner vos appareils sans risque d'erreur, le flot de messages MIDI allant toujours dans le sens Out vers In, c'est-à-dire du synthétiseur dit "maître" vers l'Amiga puis de Out/Thru vers In (puisque l'Amiga réémet vers le synthétiseur "maître", qui devient alors "esclave", au même titre que les autres maillons de la chaîne). Si tout est correctement branché, il est temps maintenant de charger votre séquenceur préféré : OctaMED, Music-X, Bars&Pipes, ou autres, et d'activer la fonction "Record" (enregistrement) et... patatrac : que se passe-t-il ? Vous entendez bien les sons de votre synthétiseur, mais rien ne s'enregistre dans votre séquenceur ! Vous vérifiez vos connexions : elles sont pourtant parfaitement correctes, alors, où est le problème ? ![]() OctaMED 5.04 Alors il faut effectuer des réglages sur votre synthétiseur "maître" car, dans la plupart des cas, c'est effectivement lui qui est en cause. Vous devez d'abord déterminer quel est son canal d'émission (reportez-vous pour cela à votre manuel) mais, s'il continue obstinément à ne pas vouloir dialoguer avec l'Amiga, il vous faudra alors vous pencher sur la fonction "Modes". Les synthétiseurs sont, en effet, paramétrables en quatre modes différents :
Il est MIDI Dr Schweitzer Les messages MIDI sont constitués par quatre grands groupes de données :
Un message de Note Off (8) termine toujours chaque cycle. Ainsi, lorsque chacun de vos synthétiseurs reçoit le message de Note On, il vérifie alors le numéro du canal MIDI afin de déterminer si la suite du message lui est bien destinée. Deux cas peuvent se présenter :
La vélocité, quant à elle, est un concept un peu plus compliqué et mérite qu'on s'y attarde un peu : au premier abord, on est tenté de croire que la vélocité, c'est-à-dire la force d'appui sur les touches, est une donnée de volume : sur un piano acoustique, c'est en effet la force de pression exercée sur les touches qui détermine l'amplitude du volume sonore (faible (p) ou fort (f)). Sur les synthétiseurs modernes, il en est tout autrement puisque, selon que vous jouerez doucement (p) vous ferez sonner, par exemple, une sonorité de piano, modérément fort (mf) vous ferez sonner une sonorité de piano et une sonorité de strings ou plus fort encore (ff) vous ferez sonner à la fois une sonorité de piano, une sonorité de strings et une sonorité de woods... Plus vous jouerez dur, plus vous atteindrez les strates sonores de votre instrument : big foot garanti ! Certains synthétiseurs, je pense plus particulièrement au Korg 01/W permettent ainsi d'empiler jusqu'à 16 sonorités, gérables par la seule vélocité ! Les octets de statut sont tous flanqués d'un octet de valeur, y compris le 8 (Note Off) qui, curieusement sur certains ancêtres intégrait une valeur de vélocité de relâchement... Voyons le reste plus en détail : 9 (Note On) : les claviers n'intégrant pas la vélocité envoient "40" comme valeur par défaut. Si la valeur est 0", le message sera perçu alors comme un Note 0. A (Polyphonie Aftertouch) : c'est grâce à cette donnée que l'on peut accéder à certains réglages du son lui-même, notamment un sustain ou un vibrato. Chaque touche peut ainsi délivrer sa propre valeur d'Aftertouch, ce qui vous garantit une souplesse d'expressivité totale : vous gardez le doigt appuyé sur la touche et votre son commence à évoluer ! A noter que c'est un peu ce qui se passe dans la nouvelle technologie dite "Z Plane" qui génère une sorte de déformation sonore, le son évoluant d'une sonorité vers une autre... B (Control Change) : c'est vraiment le réglage le plus puissant du langage MIDI. Grâce à lui vous allez pouvoir faire sortir à vos synthétiseurs tout ce qu'ils ont dans le bide ! Pour savoir auxquels de ces contrôles vous pouvez accéder, reportez-vous à la "MIDI Implementation Chart" qui se trouve généralement à la fin de votre manuel de l'utilisateur. Voici les "Control Change" les plus couramment utilisés :
Les séquenceurs évolués (comme Music-X ou Bars&Pipes) vous permettent d'éditer très facilement ces commandes et vous donnent donc la possibilité d'obtenir des effets (cumulables) très intéressants. C (Program Change) : cette valeur correspond au numéro du son contenu dans votre synthétiseur. Attention : certains vont de 0 à 127 et d'autres de 1 à 128 : reportez-vous à votre manuel de l'utilisateur. Les synthétiseurs les plus récents ont leurs sonorités organisées en plusieurs banques de 128 sons. Vous pourrez déterminer la sonorité voulue en activant tout d'abord le Control 00, puis le numéro d'accès aux banques (voir la "MIDI Implementation Chart") et, enfin, celui du programme. D (Channel (ou Common) Aftertouch) : cette fonction permet d'appliquer à un groupe de notes produites simultanément (un accord, par exemple) la vélocité la plus élevée qui aura été détectée. E (Pitch Wheel) : gère la course de la molette de modulation. Pour atteindre la perfection et obtenir des montées et/ou descentes hyper-fluides (comme pour un portamento de synthétiseur analogique), cette donnée est constituée par deux octets complémentaires appelés LSB (Least Significant Byte pour octet le moins significatif) et MSB (Most Significant Byte pour évidemment octet le plus significatif). F (System Exclusive) : cette valeur est également très puissante (mais beaucoup moins facile à mettre en oeuvre !) puisqu'elle vous donne accès à toute l'électronique interne de votre synthétiseur. Une étude approfondie de ces SysEx (c'est l'abréviation courante) dépasse bien entendu le cadre d'un article comme celui-ci et je vous encourage vivement à vous reporter, encore une fois, à votre manuel de l'utilisateur. Sachez cependant que lorsque vous utilisez un éditeur (X-Or, par exemple), celui-ci communique avec vos appareils au moyen, justement, de ces données SysEx, c'est vous dire leur immense intérêt ! L'octet F a d'autres configurations :
Je vais maintenant tenter de déterminer avec vous la configuration Home MIDI Studio idéale. Voici tout d'abord les trois éléments incontournables pour constituer le noyau de tout Home MIDI Studio qui se respecte :
Machine : Évidemment, plus vous aurez un Amiga "gonflé", plus vous obtiendrez des résultats impressionnants, mais n'oubliez jamais que, tant que vous ne voudrez pas accéder aux fonctions véritablement professionnelles, c'est-à-dire au "Direct-to-Disk" en 16 bits et à 44,1 kHz, un bon vieux A2000B avec un disque dur, 2 Mo de mémoire et un 68030 conviendra parfaitement et j'ai de bonnes raisons de vous dire ça puisque c'est, à peu de choses près, la configuration sur laquelle je travaille depuis maintenant près de quatre ans ! Carte accélératrice : la question de la carte accélératrice est quand même importante, en ce sens que, bien que les données MIDI ne soient pas très gourmandes en elles-mêmes, l'affichage, lui, va vous lâcher en premier et finira par vous poser rapidement des problèmes si vous voulez travailler, par exemple, sur plus de dix pistes simultanément. A défaut d'un 68030 (Carte Combo 322 à 22 MHz ou Combo 333 à 33 MHz, seulement sur A2000) qui est, il faut bien en convenir, le confort, un 68020 (malheureusement plus difficilement trouvable puisque plus référencé nulle part - donc bonjour les petites annonces ou l'occase-boutique !) devrait toutefois faire l'affaire. Ceci ouvre, par contre, une voie royale aux heureux possesseurs d'A1200 qui est justement équipé d'origine d'un 68020 et, ça c'est vraiment aussi une chance, de 2 Mo de mémoire, ce qui me semble être de rigueur pour être tranquille. Bien sûr, ceux d'entre vous qui possèdent un A4030 (680EC30 + 4 Mo mémoire + disque dur 120 Mo) ou, encore mieux, d'un A4040 (68040 + 6 Mo de mémoire + disque dur 120 Mo), vous êtes évidemment à l'abri de toute surprise ! L'interface MIDI : il en existe de nombreux modèles, nous l'avons vu. L'incontournable, c'est bien sûr la Triple Play Plus de Blue Ribbon qui offre pas moins de 48 canaux MIDI au lieu des 16 de base. Cette interface équipe également les cartes One Stop Music Shop (E-Mu Proteus) du même Blue Ribbon (uniquement sur A2000/A3000/A4000). Disque dur : c'est un élément optionnel mais, pour ceux qui y ont déjà goûté, c'est à se demander comment on a pu faire quoi que ce soit sans... Indispensable de toute façon si vous avez un A1200 ou si vous voulez faire du Direct-to-Disk ! Passons maintenant au choix du logiciel de séquence. Je vous fais grâce des antiquités du style Sonix, Pro 24, Studio 24 et autres KCS pour en arriver à ce qui se fait de mieux à présent, à savoir : OctaMED : ce programme est le roi des éditeurs musicaux par piste puisqu'il vous permet d'accéder au monde du MIDI tout en conservant l'inestimable intérêt de gérer parfaitement bien les capacités internes de votre machine. Deluxe Music Construction Set II. Ses qualités sont une interface graphique très sympathique, l'édition optimisée de partitions sur 48 pistes, la possibilité d'afficher les noms des instruments MIDI et non leur simple numéro de Program Change, la compatibilité MIDIfiles et son manuel en français. Ses défauts : il ne permet pas la capture d'événements MIDI externes en temps réel. ![]() Deluxe Music 2.0 Bars&Pipes Professional 1.0e (en français) ou 2.5 (en anglais) : honnêtement, c'est vraiment ce qui se fait de mieux actuellement sur notre machine (et même, à mon humble avis, sur le marché !). Ses défauts se concentrent essentiellement, pour la version 2.5, sur le manuel en anglais et, surtout, le fait qu'il nécessite une configuration puissante pour obtenir un confort d'utilisation. Pour être complet, je dois vous signaler que je ne possède encore que très peu d'informations sur la nouvelle version de Music-X, programme qui, s'il tient ses promesses, pourrait s'avérer être le seul véritable concurrent un peu crédible de Bars&Pipes Professional. En avant la musique ! En ce qui concerne les synthétiseurs/expandeurs, il y a deux possibilités : Soit vous jouez d'un instrument (il existe des guitares, des accordéons, des violons, des saxos, voire des micros MIDI, rassurez-vous !) et vous allez pouvoir entrer vos événements MIDI en temps réel. Si vous êtes "keyboardiste" et si vous n'avez encore rien acheté, je vous conseille absolument d'opter pour un clavier maître "muet" de type Roland PC-150 ou PC-200 que vous achèterez neuf et auquel vous pourrez ultérieurement raccorder un ou plusieurs expandeurs, éventuellement d'occasion ceux-là. Autrement, comme moi, vous êtes un "instinctif' et/ou "déchiffreur de partitions", vous allez donc entrer vos données à la main/souris, alors là, contentez-vous donc d'empiler les expandeurs les uns au-dessus des autres, qu'ils soient neufs ou bien d'occase et amusez-vous ! Annexe : quelques utilitaires de musique du domaine public Il s'agit d'une liste extraire de la collection Fred Fish.
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