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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Corporation
(Article écrit par Olivier Kaa et extrait de Joystick - septembre 1990)
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La phrase qui surligne un article est appelée "Chapeau" en termes technique. Elle doit obligatoirement
comporter le nom du jeu - Corporation - et le nom de l'éditeur - Core Design. Ceci est donc un bon chapeau.
L'UCO est une multinationale spécialisée dans la fabrication d'androïdes domestiques. Pendant une bonne
dizaine d'années, cette entreprise a largement prospéré, et est devenue suffisamment importante pour
tenir un rôle d'équilibre financier dans le pays. Depuis peu, un bruit court comme quoi l'UCO
ferait des expériences pour réaliser des androïdes guerriers, et il y aurait même eu une bavure :
une bonne femme aurait été tuée par un robot d'une violence non réglementaire, ces derniers étant
programmés pour ne pas toucher aux humains. Vous avez été envoyé en mission par le gouvernement dans
l'usine de la multinationale, afin de localiser et de ramener le fruit de ces éventuelles expériences.
Une fois sur place, et c'est là que ce jeu d'action/aventure commence, vous devez chercher des indices vous permettant
de passer de niveau en niveau (il y en a seize en tout), en évitant tous les pièges, et je peux vous
dire qu'il y en a beaucoup. L'usine est entièrement surveillée par caméra vidéo, les couloirs sont truffés
de faisceaux infrarouges et un bon paquet de vigiles robotisés vous attendent au moindre déclenchement d'alarme.
A noter que si vous êtes capturé et enfermé dans une cellule, vous avez toujours un moyen de vous échapper.
Pour réussir votre entreprise, vous avez sur vous tout un tas de matériel indispensable, d'armes et de gadgets
divers, tel que des lunettes hyper-perfectionnées (encore mieux que des Vuarnet) pour voir les faisceaux
lumineux, la chaleur et certains pièges visibles uniquement sous une lumière particulière.
Un bouton permet d'esquisser les coups ou de s'accroupir, alors qu'un autre permet de sauter ou de voler,
une fois que vous aurez trouvé le réacteur dorsal. Il est possible d'observer tous les objets trouvés, mais
aussi de les manipuler, de les utiliser ou encore de les réparer, lorsqu'ils ont subi des dégâts !
Le tout se passe en 3D calculée, avec une manipulation tout à la souris et un pavé directionnel pour vous
déplacer. C'est un boulot pour un James Bond du futur.
Une musique et des bruits de pas numérisés se font entendre au générique, sur une petite séquence vous
laissant supposer la première bavure d'un androïde violent. Les décors, carrés et sobres, sont dans
les tons grisâtres ; et les personnages, robotisés pour la plupart, monstrueux pour les autres, seront
formés de gros pixels au fur et à mesure que vous vous rapprocherez d'eux.
Pendant votre aventure, quelques sons accompagneront vos actions et les impacts de projectiles.
A droite de notre écran, une silhouette de vous-même vous indiquera votre niveau de blessure, que vous
pourrez amoindrir en trouvant des médicaments, ou en vous servant de ceux que vous aurez peut-être pensé à
acheter en début de jeu. Une particularité : la possibilité de sortir de votre corps en entrant dons un
état d'hypnose, et d'observer tout l'étage dans lequel vous vous trouvez, vu d'en haut. Cette particularité
ne peut s'employer qu'à certains moments, mais je garderai le mystère.
Le jeu est effectivement en 3D, c'est intéressant car on peut tourner autour des ennemis, et de les voir
ainsi selon divers angles de vue. Mais cette 3D est assez lente. En outre, les murs du bâtiment sont
tellement fades qu'il est beaucoup plus difficile de savoir où l'on se trouve et ce que l'on doit faire.
Corporation est rempli de détails, par exemple le personnage boite lorsqu'il est blessé à une jambe,
ce qui entraîne une vue bancale de l'image ! Et puis, il y a aussi les petits robots au plafond, qui
parcourent les niveaux pour réparer les ampoules grillées ou tout ce que vous auriez pu détruire.
Une dernière chose qui sort du commun et que je voudrais vous annoncer avant de vous laisser poursuivre la lecture
du meilleur canard de micro-informatique du monde : si vous envoyez votre photo à l'éditeur, vous pourrez
avoir votre jeu personnalisé, avec votre tronche en 3D calculée (elle pourra faire un quart de tour de chaque
côté) dans une fenêtre. C'est la classe.
Corporation, de part sa vision en 3D, est avant-gardiste. Il faut du temps pour apprendre les commandes et s'immerger
complètement, mais cela vaut le coup de persévérer.
Nom : Corporation.
Développeurs : Dementia Design.
Éditeur : Core Design, Virgin.
Genre : jeu d'action/aventure.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 250 FF.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Avant-gardiste.
- Beaucoup de possibilités.
- L'ambiance robotique.
- Des idées originales (sortir de votre corps, avoir sa propre tête en 3D dans le jeu...).
Les points faibles :
- Le jeu est lent.
- Les couloirs sont un peu ternes.
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