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Quel est le meilleur emplacement pour votre micro ? Où trouver les meilleurs réparateurs en cas de pépin ? Comment remédier vous-même aux pannes les plus courantes, conserver votre matériel en bon état, choisir vos logiciels ? Où les acheter ? Peut-on éviter les virus ? Y a-t-il de "bonnes" boutiques ou de mauvaises ? Les journalistes de Tilt répondent à toutes ces questions - et à bien d'autres - et dévoilent pour vous leurs "trucs" personnels, petites bidouilles et astuces pratiques. Indispensable aux possesseurs d'un nouveau micro, utile pour les autres qui trouveront ici les moyens d'optimiser leur machine préférée... Mon micro et moi... Il y a quelques semaines, vous avez acheté ou l'on vous a offert un micro. Après avoir arraché les rubans adhésifs d'une main fébrile, vous avez installé vaille que vaille votre ordinateur et vous vous êtes précipité pour lui faire avaler sa première disquette. Tout s'est bien passé ? Tant mieux ! Mais êtes-vous sûr d'avoir bien pris toutes les précautions nécessaires afin de jouir le mieux et le plus longtemps possible de votre nouvelle acquisition ? Les ordinateurs ont aujourd'hui un comportement moins erratique que ceux d'hier, c'est vrai. Il n'empêche que ce sont des produits qui restent relativement fragiles. Sachez les traiter avec délicatesse. Brûlant de vous faire partager les leçons de sa longue expérience, Tilt vous propose une série de conseils utiles à cet effet. Un micro-ordinateur, c'est aussi un être vorace qui se nourrit de logiciels et qui ne donne toute sa mesure que s'il est relié à toute une gamme de périphériques. Comment et lesquels choisir sans se tromper ? Tilt, là encore, se décarcasse pour vous guider dans le dédale des choix. Les premiers gestes Le premier mouvement à exécuter est de dégager un emplacement pour installer la machine. L'idéal est de lui attribuer une place définitive. D'abord parce que, malgré leur solidité apparente, les micro-ordinateurs sont des petites natures qui supportent mal les voyages trop fréquents - sans compter les risques de chutes. Et puis vous vous apercevrez vite qu'il est particulièrement horripilant de brancher et débrancher continuellement leurs différents composants. D'autre part, plus les opérations de branchement sont fréquentes, plus les risques d'erreurs de connexion sont grands. Et il en est de fatales. Un exemple au hasard : les premiers Amiga 1000 provenaient directement des États-Unis et fonctionnaient sur du 110 volts. Il fallait donc interposer un transformateur pour l'utiliser en France. Eh bien, nous avons connu quelqu'un qui, trop impatient, a oublié le transformateur et a branché directement son Amiga sur le 220 volts français. Ce qui devait arriver arriva. La machine a rendu l'âme sur le champ. Et dans ce cas, la garantie ne joue pas. Justement, puisqu'on en parle, n'oubliez pas de remplir et de renvoyer le bon de garantie. En principe, les micros sont entièrement garantis, pièce et main d'oeuvre, pendant un an à dater de l'achat. Quelques PC font exception : certains - rares - ne sont garantis que six mois (méfiance !), d'autres - tout aussi rares - sont garantis pendant deux ans (ceux-là sont chers !). Si cela vous est possible et s'il n'est pas déjà trop tard, ne jetez pas les cartons. Conservez-les à la cave, au grenier, dans un placard ou au-dessus d'un meuble. Ils pourront vous être utiles pour empaqueter votre machine lors d'un déménagement ou si par malheur vous devez la transporter pour la faire réparer. Si vous jetez les emballages, surtout les petits sachets en plastique, vérifiez qu'il ne reste pas une petite pièce cachée dans un recoin. Elle est peut-être indispensable. Même si vous êtes déjà un vieil habitué de l'informatique, dites-vous qu'il faut mieux faire suivre les consignes à la lettre. Si vous ne l'avez pas déjà fait, faites l'effort de lire le mode d'emploi - et pas seulement le parcourir d'un oeil hâtif. Chaque ordinateur a ses petites caractéristiques. Chacun demande un traitement différent. Un Amstrad CPC, c'est assez facile, il y a un minimum de connexions. Un PC, c'est déjà plus ardu, avec des cartes, des câbles et des tas d'instructions à donner. Dans tous les cas, il est bon de connecter votre machine à une prise électrique reliée à la terre (une prise avec deux trous et une fiche mâle). Une dernière recommandation, et non des moindres avant que vous approchiez un doigt tremblant d'impatience du bouton de mise en marche : assurez-vous que tous les éléments sont reliés les uns aux autres. Il ne faut rien connecter à un ordinateur sous tension ! Cela signifie, pour être encore plus clair, qu'il doit être éteint quand vous lui ajoutez un périphérique ou une extension. La plupart du temps - mais pas toujours ! - ce n'est pas grave, vous ne vous apercevez de rien et tout continue à marcher comme sur des roulettes. A la longue, pourtant, ce type de manipulation peut provoquer des dégâts parfois irrémédiables. C'est comme si vous flanquiez une grande baffe à votre micro. La première, il encaisse sans se rebiffer. Mais plus vous le frappez, plus il s'affaiblit... jusqu'au jour où il se retrouve KO. Dans le même ordre d'idée, il faut toujours allumer les périphériques avant le micro-ordinateur. Par périphériques, entendez tous les appareils qui sont reliés en même temps au micro et au secteur. Les plus évidents sont le moniteur, le lecteur de disquette ou le disque dur supplémentaire et l'imprimante. En règle générale, là aussi, aucun effet direct ne se fait sentir si vous ne suivez pas ce conseil. Mais vous provoquez à chaque fois une surtension qui, au mieux, réduit la durée de vie de votre matériel. Les pannes Le grand moment est enfin arrivé : vous appuyez sur le bouton. Votre écran s'éclaire. Tout va bien. Vous n'avez plus qu'à suivre les instructions du manuel pour charger votre premier jeu. Mais ne partez pas, la suite peut vous intéresser. Avec un peu de malchance, ça ne durera pas. Il est possible que vous ayez des ennuis dans quelques heures, quelques jours ou quelques mois. Vous rejoindrez alors dans l'affliction ceux qui, en allumant leur micro, constatent avec effarement qu'il ne réagit pas vraiment comme il le devrait : il affiche des lignes et des couleurs mouvantes ou incompréhensibles, il n'affiche rien du tout, il ne veut pas lire les disquettes, il fait un bruit de cafetière en colère... Pas de panique, ne vous affolez pas ! L'expérience prouve qu'une fois sur deux, cela provient d'une mauvaise connexion des câbles. Éteignez la machine, débranchez tous les câbles, puis remettez-les en place après avoir vérifié que les contacts se font bien. Si les difficultés ne sont toujours pas résolues, respirez un bon coup et tâchez de reprendre votre calme. Vous allez en avoir besoin. Faire réparer un micro est une entreprise toujours délicate et souvent parsemée d'embûches. Nous allons tenter de vous les éviter. Le SAV Si la panne se produit sur une machine dès le premier jour, il n'y a pas à hésiter. Remballez, retournez chez votre revendeur et exigez un échange contre une machine neuve. Insistez jusqu'au scandale public s'il le faut. Si vous ne le faites pas, vous retrouverez la cohorte de ceux qui ont eu une panne après un certain temps d'utilisation. Leur sort est généralement peu enviable. Il y aurait beaucoup à dire sur les réparations elles-mêmes. Il arrive que des machines subissent des pannes à répétition qui jettent le doute sur le sérieux de certains ateliers de réparation. Ces cas sont cependant l'exception. La durée mise pour effectuer le dépannage est par contre un véritable scandale. Le fait que vous soyez encore sous garantie ne change rien à l'affaire, bien au contraire. La garantie couvre les pièces et la main-d'oeuvre, mais ne vous certifie pas une réparation rapide. Il existe bien des contrats spéciaux assurant une intervention dans les 24 ou 48 heures, mais le montant de la prime à payer les réserve aux entreprises. Ces contrats ne concernent de toute façon que les micros haut de gamme : Atari 1040ST, Amiga 2000, Macintosh ou compatibles PC. ![]() Il nous est assez difficile de répondre à ce genre d'appel : il manque trop d'informations. Nous pouvons faire état de vos plaintes dans la rubrique Forum et éventuellement intervenir. Mais, puisque des sociétés sont mises en cause, il nous est impossible de publier des lettres anonymes. Nous avons donc besoin de vos noms et adresses, du nom et de l'adresse de la boutique incriminée, des dates précises (jour de l'achat et jour de la panne), de la marque de l'ordinateur et enfin de la nature de la panne. Si, vraiment, vous désirez une intervention efficace, adressez-vous directement à une association de consommateurs du type 50 Millions De Consommateurs. Pour ceux qui veulent en savoir plus, Tilt a publié dans le Guide 87 une enquête sur le Service Après-Vente (SAV) encore actuelle au niveau des conseils à suivre et des pièges à éviter. En fait, la réparation dépend du point de vente choisi pour votre acquisition. Il n'est pas question de dénigrer quiconque, mais on constate que, souvent, les petites sont meilleures, de ce point de vue, que les grandes surfaces. Elles sont fréquemment animées par des gens qui connaissent bien leur matériel. Ils sont plus à même de détecter et éventuellement de remettre l'appareil en état, vous évitant une crispante privation de jouissance. Il existe dans les grandes boutiques des vendeurs capables et compétents, mais ils doivent remplir des obligations commerciales qui leur interdisent de passer trop de temps avec vous. Le mieux, avant de vous précipiter avec votre carton sous le bras chez le vendeur, est de demander à un copain de regarder ce qui ne va pas. Surtout si votre machine n'est plus sous garantie. Il pourra peut-être réparer lui-même les dégâts. Il trouvera aussi les "fausses pannes", qui ne sont en fait que des défauts de réglages des périphériques, surtout le moniteur, ou l'imprimante, ou une mauvaise manipulation d'un logiciel ou du système d'exploitation. Dans le cas contraire, il pourra au moins vous dire ce qui ne va pas, vous évitant de payer des réparations qui ne seraient pas obligatoires : il y a des aigrefins partout. D'où, pour vous, une double démarche à effectuer. D'abord, si ce n'est déjà fait, vous devez vous mettre en contact avec un réseau d'utilisateurs, un club, des copains d'école ou des gens rencontrés dans une boutique. Les informations circulent. De la même manière, il est intéressant de faire ami-ami avec une boutique compétente. Non seulement vous recevrez des conseils pour vous équiper en périphériques ou en logiciels, mais vous aurez en plus de bonnes chances de vous faire réparer rondement et, parfois, à bon compte. Dans tous les cas, si vous êtes en panne, présentez-vous avec but votre matériel. Le réparateur aura beau démonter votre ordinateur jusqu'à la dernière vis, il ne trouvera rien si c'est votre câble Péritel qui a un défaut ! Sachez cependant que la réparation sera plus rapide avec certaines machines qu'avec d'autres. Pour les 8 bits, il n'y a aucune sécurité, même pour la réparation elle-même : certaines pièces commencent à se faire rare. Les PC, très répandus, sont relativement faciles à faire réparer. Pour des raisons d'approvisionnement en pièces détachées, les ST sont plus rapidement de retour que les Amiga. Cette situation est celle d'aujourd'hui. Rien ne permet d'affirmer qu'elle restera figée dans cette position. Demain, ce sera peut-être l'inverse. En dernier recours, adressez-vous à une boutique de spécialistes. Il en existe un peu partout qui agissent en un temps record. Mais ce n'est pas gratuit. Voici quelques adresses pour ces favorisés de Parisiens.
Conserver son matériel en bon état Le matériel ne s'abîme que si on le maltraite. Les ordinateurs prévus pour fonctionner sur des jeeps roulants par vent de sable en plein désert existent. Mais ils coûtent plus chers... Fini le temps où l'on prétendait que les machines ne supportent aucun déplacement ! Il n'empêche : une unité centrale ou un moniteur risquent fort de se souvenir d'une chute de votre table vers le sol : 85 cm de trop. Avant de brancher, vérifiez le voltage (interdit de rigoler, c'est comme ça qu'on a flingué un Amiga 1000 à la rédaction de Tilt). Le matériel chauffe : avec ou sans ventilateur, il a besoin d'air. Juste pour voir, entourez un moniteur de papier d'alu : il ne tiendra pas la journée ! Alors, évitez de poser vos papiers, manuels, boîtes de programmes sur le moniteur. Ne bouchez pas la sortie du ventilateur à l'arrière des PC, ne posez rien sur un Atari ST en fonctionnement. Ne posez pas de moniteur directement sur un TO9 : si la machine délire, c'est qu'elle a la fièvre. Pour les déplacements, pensez à mettre les faux disques ou à défaut une vieille disquette dans le lecteur : la tête de lecture est l'élément le plus fragile. C'est elle qui souffre des chocs et des vibrations. Certaines machines permettent un verrouillage logiciel de la tête (ST, Mac, commande "Ship" sur PC). Évitez fumées de tabac ou autres et les poussières. Les disquettes de nettoyage pour les têtes de lecture, c'est bien, mais point trop n'en faut. Elles sont plutôt décapantes. Si vous les utilisez trop souvent, vous risquez de bousiller le matériel. ![]() A éviter... ![]() A conseiller... Évitez d'éteindre la machine quand une disquette est dans le lecteur, évitez absolument d'éteindre une machine quand la tête de lecture fonctionne. N'enlevez jamais une disquette pendant le fonctionnement de la tête de lecture. Quand vous changez de disquette, attendez que l'ordinateur vous le demande : sinon vous risquez de tromper l'ordinateur qui écrira là où il pense devoir écrire sans avoir été prévenu du changement de support. Vous pouvez assez facilement effacer des données essentielles. Enfin, souvenez-vous que la mémoire centrale est volatile sauf remarquables exceptions, un travail effectué sur une machine n'existe qu'en RAM jusqu'à ce que vous demandiez une sauvegarde. Si vous éteignez brutalement la machine pour aller manger un morceau, cela risquera d'abîmer la disquette dans le lecteur, mais surtout cela annulera votre travail de la matinée ! Ceci dit, 99% des problèmes avec les disquettes surviennent en usage normal après un mauvais ordre donné à la machine. Classiquement, vous "rangez" vos fichiers pour faire des économies de disquettes, une seconde d'inattention et vous formatez une disquette contenant des fichiers uniques. Moralité : pas d'économie sur les disquettes et une bonne sauvegarde valent mieux que des heures de travail et de regrets quand il est trop tard. Pas d'économies non plus sur les étiquettes des disquettes : celles qui sont fournies dans les boîtes neuves sont prévues pour. En fait, n'importe quel autocollant fait l'affaire. Jouez des couleurs sur la tranche pour les classer par catégories. Le stockage des disquettes justifie l'achat d'une boîte, pratique mais pas indispensable. En revanche, conservez-les toujours (surtout les disquettes 5,25 pouces) dans leur pochette de papier spécial et à l'abri de l'humidité, de la chaleur et des champs magnétiques. Choix des logiciels Le micromaniaque débutant n'est pas encore arrivé au terme de son parcours du combattant, loin s'en faut. Certes, l'ordinateur est installé, les périphériques sont connectés et la manette s'apprête à subir de frénétiques soubresauts. Mais tous les informaticiens un tant soit peu expérimentés savent bien qu'il ne suffit pas de mettre la machine sous tension pour qu'elle fonctionne, sauf miracle. Il manque encore au puzzle une pièce maîtresse, un élément essentiel sans lequel un ordinateur ne serait tout au plus qu'un bibelot parmi d'autres à placer sur une cheminée ou à ranger dans un placard (c'est d'ailleurs là le destin tragique des machines dont les éditeurs de logiciels se sont trop tôt désintéressés). Il reste en effet à choisir les logiciels - et les bons - qui fourniront au microprocesseur sa dose quotidienne d'octets. L'opération est moins simple qu'il n'y parait. L'achat de l'ordinateur absorbe en général la majeure partie du budget que le joueur débutant peut consacrer à son équipement et le sacrifice financier consenti pour l'acquisition du matériel impose une sélection rigoureuse des logiciels. Une règle évidente s'impose - ne pas acheter de logiciel sans l'avoir vu ou essayé au préalable - mais il est malheureusement assez rarement possible de la mettre en pratique. Le meilleur moyen pour cela est sans doute d'être journaliste à Tilt, mais ce n'est pas donné à tout le monde. Il vous reste heureusement la possibilité de faire partie d'un club ou de compter parmi vos amis quelques passionnés de micro-informatique. Méfiez-vous tout de même des propos souvent sans nuances des inquisiteurs fanatiques qui n'hésitent pas à déifier leur machine et voudraient bien décapiter ses détracteurs. La concentration de la distribution présente l'avantage d'offrir à l'acheteur un choix élargi de logiciels, mais il est en revanche beaucoup plus rare de pouvoir essayer un programme dans un grand magasin que dans une petite boutique. Les habitants de province sont encore plus défavorisés les boutiques, lorsqu'elles existent, n'ont généralement à proposer qu'une poignée de logiciels parfois anciens. Les sociétés de vente par correspondance sont donc, dans les cas les plus dramatiques, le seul recours des fans d'informatique isolés. Les tarifs pratiqués y sont même parfois plus avantageux que dans les boutiques, mais il est alors impossible de voir le logiciel. Comment choisir un logiciel sans le voir tout en minimisant le risque de se retrouver avec un rogaton entre les mains ? Premier conseil : méfiez-vous des publicités trompeuses ! Les photos d'écran présentées dans les pubs ne s'accompagnent pas toujours de la mention de la version correspondante du logiciel. Parfois, ce sont même les écrans des bornes d'arcade qui sont représentés ! On peut ainsi s'exposer, par excès de naïveté, à quelques désagréables surprises. Même remarque en ce qui concerne les photos figurant au dos des boîtes. La vigilance s'impose ! Deuxième conseil : lire les critiques de logiciels publiées par les journaux spécialisés, mais je subodore que vous appliquez déjà ce sage précepte puisque vous avez Tilt entre les mains. Encore faut-il savoir faire l'exégèse des critiques de Tilt pour en tirer le bénéfice maximum. Les testeurs de Tilt ne sont pas infaillibles et leur jugement est nécessairement empreint d'une certaine subjectivité, ce qui est souhaitable par ailleurs. La notation d'un jeu n'a rien d'absolu : nous évaluons subjectivement chaque version d'un programme par rapport à l'ensemble de la logithèque existant au moment du test pour sa machine. Les notes des programmes peuvent subir une certaine dévaluation entre le moment de leur sortie et celui de la reprise quelques mois plus tard dans le cadre d'un dossier. La sortie de logiciels se distinguant par le caractère exceptionnel de leur réalisation ou de leur scénario vient périodiquement remettre les pendules à l'heure. Il faut par ailleurs ne pas ce contenter de juger un jeu à partir des photos d'écrans que nous publions. Celles des versions ST et Amiga du simulateur de vol Jet de Sublogic sont en tout point identiques, alors que l'animation de ce programme est catastrophique sur Atari ST et très bonne sur Amiga. Méfiance, les exemples sont nombreux, et on a pas encore trouvé le moyen de présenter des photos d'écran animées dans Tilt (nous étudions d'ailleurs sérieusement cette question). Ah, j'allais oublier. Où sont les nouveautés, sinon dans les salons ? Les manifestations consacrées à l'informatique se multiplient comme des lapins, profitez-en pour aller vous-même tester des logiciels ! Achat des logiciels Choisir les logiciels est une chose, les acheter en est une autre. Les utilisateurs qui choisissent leurs logiciels dans des revues étrangères rencontrent souvent de sérieux problèmes pour se les procurer en France. Il y a seulement deux ans, trouver à Paris plus de vingt logiciels de jeu pour PC relevait de l'exploit. De plus, les rares boutiques important directement ces logiciels les vendaient fort chers, parfois près de 1000 FF ! Depuis, la distribution s'est structurée, le marché s'est organisé, et s'il reste encore nombre de logiciels introuvables en France, l'approvisionnement du marché s'est nettement amélioré. Les importateurs assurrent en outre de plus en plus fréquemment la traduction des manuels, comme la loi les y oblige, et il vaut parfois mieux, si l'on ne connait pas l'anglais, attendre une version traduite plutôt que se précipiter sur un logiciel dès sa sortie en boutique en importation parallèle. Ne pas oublier que certains logiciels de CAO, MAO, de DAO, voire d'Étienne Daho, ne sont pas utilisables sans lecture et compréhension du manuel. Les logiciels dont les perspectives de diffusion sont restreintes bénéficient rarement d'un effort de traduction. Dans certains cas, il vaut donc mieux être vigilant lors de l'achat et s'assurer que la notice est bien rédigée en français (ce qui n'est possible qu'en boutique). Nous avons précédemment évoqué les difficultés d'approvisionnement rencontrées par les habitants de province dont l'unique recours est souvent l'achat de logiciels par correspondance. Les sociétés de VPC offrent généralement toute garantie de sérieux, mais il arrive exceptionnellement que les délais d'envoi de certains logiciels soient très longs. Il est en effet tentant pour une société qui pratique la VPC d'allécher le client avec un catalogue bien fourni qui ne correspond pas forcément à l'état de ses stocks. Lorsque ces sociétés disposent d'un serveur télématique, les commandes peuvent être passées par Minitel. En revanche, nous vous déconseillons fortement d'acheter par correspondance des logiciels d'occasion proposés par des particuliers dans les petites annonces publiées dans les journaux spécialisés. Trop de fanatiques de micro, croyant faire une bonne affaire, se sont fait pigeonner par des aigrefins qui ont bien évidemment disparu après réception du paiement sans renvoyer les logiciels promis. Les moins malhonnêtes de ces escrocs se contentent d'ailleurs de renvoyer des copies de logiciels piratés, ce qui n'est guère mieux ! Vous pouvez également acquérir à peu de frais des logiciels en gratuiciel. Les programmes de jeu en gratuiciel sont généralement assez lamentables, mais il existe de forts utiles utilitaires distribués par ce moyen. Vous pouvez en obtenir auprès de magasins comme Scap (ST et Amiga, 62, rue Gabriel-Péri, 93200 St-Denis. Tél : 42.43.22.78), AB Soft (PC et Mac, 27, rue Montévidéo, 75016 Paris) ou Station Informatique (ST et Amiga, 2, rue Piémontési, 75018 Paris. Tél : 42.55.14.26). Les possesseurs de Thomson ont, quant à eux, intérêt à s'adresser au Club Thomson (19, avenue Dubonnet, BP 25, 92403 Courbevoie Cedex. Tél : 47.88.51.45). Comme chacun le sait, le piratage de logiciels constitue une source d'approvisionnement très importante quoique illégale. La loi du 3 juillet 1985 n'autorise que la copie de sauvegarde à usage personnel. Mais même s'il a été judicieusement choisi et légalement acquis, un logiciel peut encore vous réserver quelques désagréables surprises. Il y a d'abord les problèmes de compatibilité. Imaginons un instant un utilisateur d'Amstrad PC 1512, par exemple, achetant la version de Ghostbuster destinée aux compatibles PC. La pauvre victime a beau savoir que les fantômes sont souvent invisibles, elle risque de sombrer dans le désespoir en contemplant la noirceur obstinée de son moniteur. Le cas n'est pas isolé : il arrive encore que certains logiciels pour PC ne soient pas compatibles avec toutes les machines. Nous ne reviendrons pas sur les problèmes rencontrés par les utilisateurs d'Atari ST au moment de l'introduction des nouvelles ROM et des nouveaux lecteurs de disquette, le courrier des lecteurs a déjà suffisamment insisté sur ces questions. Et si je surprends un possesseur d'Amiga à ricaner ironiquement des malheurs des joueurs sur Atari ST, je me ferai un plaisir de lui rappeler que les mêmes problèmes se sont posés pour sa machine, au moment du passage de l'Amiga 1000 à l'Amiga 500. Que faire dans ces cas ? Vous êtes bien entendu tout à fait en droit d'exiger, auprès du revendeur ou du distributeur, le remplacement.gra-tuit de votre programme. Les utilisateurs de PC - et, dans une moindre mesure, les autres - sont également confrontés à un autre problème, souvent causé par les méthodes de protection acrobatiques mises en place par les éditeurs de jeux. Dans certains cas, la notice vous met en garde et vous demande de faire immédiatement une copie de sauvegarde du jeu. De nombreux jeux sur PC ne peuvent fonctionner plus d'une fois avec les disquettes originales, et il faut impérativement se servir de copies (nul besoin de copieur dans ce cas puisqu'il suffit d'utiliser la commande "Diskcopy" du DOS). D'une manière générale, il vaut mieux réaliser des copies des jeux ou des logiciels les plus précieux, comme la loi l'autorise. Seulement voilà, la plupart des logiciels sont protégés, et donc impossibles à copier par les méthodes usuelles (fonctions de copie de systèmes d'exploitation). Le recours aux copieurs s'impose pour venir à bout des protections rétives. Quand vous achetez un copieur, vérifiez qu'il s'agit bien de la dernière version, faute de quoi vous ne viendrez pas à bout des protections les plus récentes. Les méthodes de protection et de déplombage se livrent, en effet, à une course sans répit. Les copieurs n'étant ni universels, ni infaillibles, il vaut mieux en avoir plusieurs pour augmenter les chances de réussite. Mais veillez à ne pas franchir la fragile frontière qui sépare copie légale et piratage ! Dernier obstacle avant l'extase : les "virus" informatiques qui répandent le trouble et la paranoïa chez les joueurs et détruisent insidieusement les données stockées sur leurs disquettes. Le processus est bien connu. Une disquette "infectée" comporte un petit programme qui vient discrètement se loger dans un recoin obscur de la mémoire centrale de l'ordinateur, et qui se recopie sur les autres disquettes introduites dans le lecteur lors de la même session. Le virus ne se manifeste pas immédiatement, mais après un certain temps d'incubation. Il ne réagit qu'après un certain nombre d'utilisations ou lors d'une conjonction particulière d'événements informatiques. Son action, plus ou moins violente selon la volonté de son concepteur, va de l'affichage d'un simple message annonçant que la disquette a été infectée à la destruction pure et simple de données. Comment en venir à bout ? La prévention est certainement la plus efficace des méthodes. Il s'agit d'éviter la contagion en écartant les disquettes de provenance douteuse (réseau pirate, par exemple) et en mettant en quarantaine celles qui sont suspectées : éteindre, si possible, l'ordinateur après chaque utilisation d'un programme pour éviter la transmission du virus sur d'autres disquettes (attention, une simple réinitialisation n'est pas toujours suffisante !). Tous les types de disquettes possèdent un dispositif "mécanique" de protection qui est censé interdire, lorsqu'il est enclenché, l'écriture accidentelle de données sur le support. Cette protection, efficace dans le cadre d'une utilisation normale de l'ordinateur, peut être aisément transgressée par des virus particulièrement vicieux qui viendraient changer les octets de contrôles renseignant la machine sur la présence ou l'absence de protection. Victime d'un leurre, l'ordinateur peut "croire" que la disquette n'est pas protégée et y inscrire le fameux virus. ![]() Se constituer une logithèque Jeter les bases de cette logithèque pose souvent problème. Lorsque le micro-ordinateur vous a été livré, vous avez généralement reçu en même temps votre premier logiciel. Pour ne pas le laisser s'ennuyer seul sur son étagère, il faut lui apporter des compagnons. Nous avons vu comment et où il était préférable de se les procurer au meilleur prix. Mais lesquels choisir ? Le nombre impressionnant de jeux testés dans les revues spécialisées sème le doute dans les esprits non avertis. Dans l'expectative, si vous ne savez pas vraiment ce que vous désirez, n'hésitez pas à acheter des compilations. Elles réunissent sur une seule disquette ou une seule cassette plusieurs jeux qui, bien que n'étant plus d'une actualité brûlante, ont été des succès de vente. Proposées pour une somme modique, elles vous familiariseront avec les différents styles : action, arcade, aventure, etc. Vous pourrez ensuite choisir parmi les nouveautés les jeux qui se rapprochent du genre qui vous aura le plus passionné. Les principes de base des jeux ne se renouvellent en effet que lentement. L'évolution ne se fait qu'insensiblement et dépend autant des capacités des machines que de la dextérité des programmeurs. Certaine reprennent des titres d'un seul éditeur, d'autres allient des programmes de diverses provenances. Les Anglais sont des bons spécialistes en ce domaine. Si vous ne jurez que par les produits français, vous pouvez tenter les compilations thématiques sorties par Infogrames, voire celles de FIL... Les compilations sont plus ou moins intéressantes selon les machines. Les 8 bits (Amstrad CPC, C64, Thomson, Spectrum) sont bien pourvus pour vraiment pas cher. Les PC sont relativement bien approvisionnés par le gratuiciel. Pour Amiga, les compilations sont encore rares, mais elles devraient bientôt se faire plus fréquentes. Les possesseurs d'Atari ST ont de la chance : leur machine est celle autour de laquelle les éditeurs se battent avec le plus d'acharnement. Les compilations sont donc nombreuses. Voici quelques titres en guise d'exemple :
Jouer est une façon agréable de faire connaissance avec son micro. On glisse la disquette dans la fente du lecteur et le miracle s'accomplit. Le micro est capable de tout. Il vous transporte dans le passé, dans le futur, aux confins de l'univers, au fond des océans, en image et en musique. Vous devenez le héros tout-puissant investi des missions les plus dangereuses. C'est alors que, harassé par tant de mutations, le corps endolori, vous revenez à la réalité. Mon micro serait-il uniquement un coffre à jouets électroniques ? Que non ! Il peut servir à des activités autres que ludiques : traitement de texte, création musicale et graphique, publication assistée par ordinateur, programmation, gestion de fichier, télématique... N'allez pas croire que ces différents domaines d'application sont réservés aux pros, à ceux qui sont déjà largement initiés à l'informatique. Cependant, quelques connaissances de base sont souhaitables. Par exemple, entraînez-vous au maniement des commandes du système d'exploitation. C'est essentiel pour être capable de faire face aux impondérables. Le débutant se heurte toujours à des problèmes de mise en route, de configuration du système (sur PC), de formatage de disquettes, de configuration d'imprimantes, etc. En premier lieu, il est bon d'opérer un choix adapté à vos besoins, au type de machine sans oublier le budget dont vous disposez pour l'achat tant des logiciels que des matériels périphériques. Car le problème est que toutes ces activités impliquent l'acquisition de périphériques. Traitement de texte et PAO nécessitent une imprimante, la création graphique aussi, mais un bon moniteur, couleur de préférence, apportera plus de gaieté à vos images. A priori, on ne peut donc pas dire quel est le périphérique le plus indispensable. Il n'empêche que le moniteur garde la première place, suivi sans contestation par l'imprimante. ![]() L'imprimante est un matériel relativement onéreux (à partir de 1500 FF jusqu'à plus de 60 000 FF) et, à moins de vous consacrer exclusivement à la rédaction de vos oeuvres littéraires, vous allez reculer la décision d'achat. On aurait tendance à penser qu'une imprimante en vaut une autre à partir du moment qu'elle imprime. C'est sans doute vrai pour des modèles bas de gamme (moins de 3000 FF). Mais il faut bien se renseigner dès que l'on consent à investir une somme plus importante. Se renseigner signifie qu'il faut décortiquer les documentations, mais vous devez surtout demander un test d'impression avec le même ordinateur que le vôtre. Et apportez dans tous les cas votre logiciel de traitement de texte ou de PAO. Programmation La programmation reste l'activité cérébrale de l'informatique. On peut dire que c'est la plus ingrate ou la plus passionnante puisque vous êtes obligé de vous impliquer corps et âme. Un bon conseil : ne vous lancez pas dans l'écriture dès que vous avez fini d'installer le matériel ; plongez-vous dans la lecture d'ouvrages simples, à caractère général, et qui abordent les grands principes. Une autre voie conseillée consiste à taper des listings afin de se familiariser avec les instructions, aussi pour appréhender par l'exemple la construction d'un algorithme. La copie de listings est également un excellent moyen de se servir de l'éditeur de texte et, pourquoi pas, de se familiariser avec les touches du clavier. Quel langage pour débuter ? Le BASIC a l'avantage d'être livré avec la machine, il n'est pas le plus difficile d'accès. Et surtout, il est interprété, ce qui a pour conséquence de raccourcir le délai entre la phase d'écriture du programme et son exécution. Pascal est un bon langage même s'il demande une plus grande rigueur de programmation. Quant à l'assembleur, ou langage machine, attendez quelque temps avant de vous y mettre. Car une bonne connaissance de la machine, du jeu d'instructions du microprocesseur et de sa mémoire, est obligatoire. Création musicale Vous commencerez par exploiter les ressources de la machine en écoutant les couinements et cliquetis qu'elle émet grâce à son circuit sonore. Or, la tendance actuelle est à la prolifération des expandeurs et synthétiseurs connectables via la prise MIDI de l'ordinateur. Un expandeur est un synthétiseur pourvu de clavier. Même si votre machine est dépourvue d'interface MIDI, il existe dans le commerce des interfaces adaptables (aux alentours de 600 FF) que l'on trouve dans des boutiques spécialisées. Avec la création musicale, la notion de périphérique prend tout son sens. C'est à se demander si l'ordinateur n'est pas lui-même un périphérique. En fait, non, parce qu'il joue le rôle de coordonnateur, de chef d'orchestre. Il existe maintenant un bon nombre de studios d'enregistrement utilisant l'informatique. Mais le prix des matériels reste très élevé et dépasse largement la centaine de milliers de francs. Voyons les logiciels, notamment les échantillonneurs. Ils traitent les sons numériquement. Ceux-ci sont envoyés sous forme analogique puis traduits, découpés en valeurs numériques et mémorisés. Un bon échantillonneur ne se contente pas de cela : il joue, déplace des parties sonores, les inverse, et modifie tous les paramètres tels que la vélocité, la fréquence d'échantillonnage, etc. Là encore, soyez attentif quant au choix du logiciel et surtout vérifiez sa compatibilité avec d'une part l'ordinateur et d'autre part avec les instruments que vous envisagez d'acquérir par la suite. Création graphique Le domaine est vaste et a été largement défriché : toutes les machines disposent de logiciels aux qualités inégales. Mais l'on assiste, avec l'apparition des ordinateurs 16/32 bits, et avec les cartes VGA des PC sans oublier le Macintosh II, à la prolifération de programmes de grande qualité qui sont en fait redevables de la qualité des circuits graphiques. Les 8 bits sont largement dépassés du point de vue technique (faible résolution, limitation de couleurs). Vous pouvez trouver tout de même votre bonheur en sachant que vous ne devez pas espérer tirer plus que ce qu'offre la machine. A priori, on serait tenté de croire que tous offrent des possibilités identiques. Pourtant, on doit distinguer les programmes à vocation purement graphique de ceux à vocation plus professionnelle, c'est-à-dire davantage orientés vers des applications d'architecture (dessins au trait avec cotation). Dans ce dernier cas, un moniteur de bonne qualité, une bonne carte graphique Hercules ou VGA pour compatibles PC ou un écran de type Mac et Atari haute résolution se révèlent indispensables. L'imprimante doit être à la hauteur, laser de préférence. Les logiciels destinés aux peintres pixéliens ont souvent des spécificités. Modules d'animations, déformations de portions d'image, nombres de fonctions, etc. Lisez attentivement les bancs d'essai, les notices en relevant les points forts et faibles de chacun. Conclusion Nous savons qu'il en est beaucoup parmi vous qui ont accumulé deux, voire trois micro-ordinateurs. Certaines machines se complètent aisément : un PC et un C64, par exemple, peuvent être utilisées concurremment pour le travail et le jeu. Mais il est certain que si vous venez de recevoir un Atari ST, votre Amstrad CPC va rapidement se mettre à rouiller dans son coin. Qu'en faire ? Le vendre n'est ni facile, ni très rémunérateur : les naïfs ne se trouvent pas à tous les coins de rue. Surtout si vous voulez fourguer une machine qui n'existe plus, genre Oric ou TO7/70. N'espérez pas en tirer un bon prix et dites-vous bien que même 500 FF sont toujours bon à prendre. Il y a cependant des solutions alternatives. Certaines pièces sont peut-être récupérables pour votre nouvel ordinateur : souvent la manette, parfois le moniteur ou l'imprimante. Vous pouvez aussi vous défaire de votre bien en le fractionnant en plusieurs lots. Certaines pièces sont plus demandées que d'autres. Un lecteur de disquette de CPC se vend très bien. Un moniteur Péritel peut facilement trouver acquéreur. L'imprimante de votre Thomson intéresse peut-être quelqu'un qui possède déjà un TO8. Pour les logiciels, cela dépend de leur originalité, de leur ancienneté et de la machine sur laquelle ils tournent. Le mieux est de les proposer en prime avec la machine. Sans trop d'illusions. Ils aideront peut-être à la faire vendre, mais ne feront probablement pas augmenter son prix. Si, vraiment, vous vous apercevez que votre micro-ordinateur est invendable, ne le laissez pas pourrir dans son coin. Donnez-le ! Vous éprouverez la satisfaction d'agrandir la famille des passionnés de micro et de faire un heureux.
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