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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : Colorburst
(Article écrit par Frédéric Labaltan et extrait d'Amiga News - juillet 1991)
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Une boîte de coloriage de 16 millions de crayons
A la dernière AmiExpo de New York, je vous ai raconté que
le graphisme sur Amiga s'exprimait partout en 24 plans de bits. Les solutions arrivent en
France de plus en plus nombreuses et je n'hésite pas à faire pâlir d'envie les graphovidéastes
virtuels que vous êtes. En effet, la bien connue société BUS+ m'a confié la carte Colorburst
afin d'en apprécier les qualités.
Le paquetage
Dans une boîte en carton rehaussée d'une couverture quadri, se présente un fin classeur, genre écolier,
contenant deux disquettes roses, genre écolière, et une petite doc qui semble assez succincte.
Viennent ensuite un transfo tout petit, un câble vidéo 23 broches et une boîte de la taille d'un
vieux lecteur de disquette Amiga.
L'installation
Pour le boîtier décrit ci-dessus, rien de plus simple ! Il s'insère entre la sortie vidéo de l'Amiga
et le moniteur. Point n'est besoin de démonter le capot puisque tout est externe. Une fois ces
branchements réalisés, j'actionne avec émotion l'interrupteur de mon 2000, et là, pas de surprise,
le système est transparent.
Côté programme, la première disquette propose l'installation sur disque dur du programme de dessin et
des utilitaires d'affichage : clic-clic et le tour est joué. La deuxième disquette contient des
images somme toute assez peu convaincantes. Il est à signaler que le logiciel de dessin
existe en version compilée 680x0.
Les caractéristiques techniques
- S'enfiche sur le port vidéo de tout Amiga.
- Véritable 24 bits par pixel.
- Résolution maximale 768x580 en PAL.
- Processeur graphique VLSI permettant les déplacements temps réel à l'écran (déplacement horizontal et vertical continu).
- Sprites, stencils et surimpression 24 bits.
- Changement des registres de contrôle et des modes sur toute ligne balayée.
- Vitesse d'horloge 28 MHz.
- Sortie vidéo séparée : RGB et Sync 1 Volt.
- Vitesse de transfert de données : 5,5 Mo/seconde via le DMA de l'Amiga.
- Mémoire vidéo de 1,5 Mo en architecture 48 bits.
- Affichage 24 bits en avant ou en arrière des graphiques Amiga.
- Effets spéciaux temps réel : fondus, cyclage de couleurs, polarisation, solarisation...
- Connectable à un moniteur multisynchro avec le câble approprié (4 Cinch, Sub-D 23 broches).
- Connecteur vidéo en sortie aux normes Amiga 23 broches.
- 100% compatible avec tout genlock externe ou encodeur.
- Largeur effective de bande vidéo : 7,15 MHz.
- Alimentée automatiquement par l'Amiga.
- Livrée avec CBPaint, logiciel de dessin 24 bits.
Modes intégrés
Colorburst possède deux modes intégrés : l'un autorise un mixage tout à fait libre de
graphiques Amiga et Colorburst, notamment des pixels Colorburst peuvent apparaître devant les
graphiques Amiga, d'autres derrière. Les images peuvent être mélangées avec la plupart des
logiciels Amiga.
L'autre permet une double zone d'affichable avec effets de volets et de transitions entre les deux
zones (technologie 48 bits utilisables en mode 384x580).
Le mode 24 bits de cette carte et sa sortie séparée RGB et Sync permettent de fournir un signal
"Broadcast" et encodable en tout format (y compris le SECAM). Enfin, il est important de signaler
que cette carte peut être programmée via le Blitter, le Copper ou Intuition.
Premiers tests
Un petit programme dans les utilitaires permet de vérifier tout de suite le bon fonctionnement du
dit engin. Hocus-Pocus et voici à l'écran successivement un superbe dégradé de gris, un cyclage
de 16 millions de couleurs, un écran façon mire de barre et un défilement
diagonal plein écran. Tout fonctionne du premier coup, Bravo ! Passons au programme de dessin.
Aidé par ma carte A3001, en quelques fractions de secondes je rentre dans le premier écran qui
propose les différentes résolutions disponibles : si la carte elle-même est capable d'afficher la
plus haute résolution en suraffichage de l'Amiga, à savoir 768x580, en revanche, le logiciel
ne le gère pas. Avec 1 Mo de mémoire Chip, ce qui est le cas des possesseurs de 2000,
seule la basse résolution entrelacée avec suraffichage est exploitable. Autant dire que sur
un Amiga 500, sur lequel j'ai également testé l'engin, seule la plus basse résolution sera
accessible.
La doc est extrêmement évasive et l'on rencontre un bogue à tous les coins de fonction. La version
que j'ai eu en test est la 1.0, il est à souhaiter que le développement corrige rapidement tous
ces défauts qui rendent ce programme à la limite de l'inexploitable. A noter toutefois, d'excellents
dégradés, de très belles transparences et un aérographe qui exploite très bien la copieuse palette.
De plus, ce programme nommé CBPaint sait charger une très grande variété de formats (IFF, IFF24, RGBN,
Targa...).
Calculons des images
Les utilitaires fournis permettant un affichage de 768x580 en 24 bits (le boîtier Colorburst contient
1,5 Mo de mémoire pour l'affichage), je ne résiste pas à l'envie de calculer des images virtuelles, avec Sculpt,
Real 3D, 3D Professional et Turbo Silver. Une fois convertis mes fichiers au format IFF24, les
yeux embués de larmes, je regarde à l'écran la parfaite restitution des images générées. L'Amiga
vient de prendre la dimension des grosses stations de travail !
Dans les utilitaires on trouve un programme de diaporama qui permet d'enchaîner en "cut" tous vos
beaux dessins. Sans doute conscient des carences évidentes des différents programmes, MAST,
qui a développé cette carte, propose aux développeurs dont je ne suis pas, les codes sources pour
mieux exploiter les possibilités alléchantes du Colorburst.
Avant de restituer ce merveilleux engin, je reste plein d'espoir en ce qui concerne l'arrivée de
programmes de dessin dignes de ce nom (je pense à TVPaint de Tecsoft sur la carte Harlequin),
car en l'état actuel des choses la solution Colorburst manque de maturité.
Solutions à bas coût
Rapportant, la mort dans l'âme, ce beau boîtier chez BUS+, je découvre deux autres solutions vers
lesquelles cette société s'est finalement orientée : le HAM-E et le HAM-E+ qui permettent elles aussi
le traitement des fichiers 24 bits. Les deux heures passées à explorer cet autre système ne suffisent
pas pour en faire un test rigoureux. Mais les mois de juillet et août entiers me permettront de vous
en faire un test très détaillé pour notre numéro de rentrée.
Ce que j'en ai vu m'autorise à vous dire qu'accompagnée d'une doc très abondante et de programmes très
riches, tant pour la retouche d'images que pour la création graphique, ces nouvelles solutions semblent
des plus prometteuses, et ce, pour la moitié du prix de la Colorburst, à savoir aux environs de 4000 FF.
Quelques informations complémentaires
- La doc de la carte et du logiciel sera fournie en français en septembre 1991.
- D'après Essonne Mailing, les bogues repérés sur le logiciel seront réparés.
- Les mises à jour seront fournies gratuitement aux clients d'Essonne Mailing.
- Une interface avec Caligari est actuellement en cours d'élaboration pour une sortie directe des images générées.
- Essonne Mailing demande 8 à 10 jours de délais de livraison.
Conclusion
Comme nous l'avons annoncé, l'année 1991 marque un tournant déterminant dans l'exploitation de nos
machines chéries et je pense que les pauvres 4096 couleurs ne seront bientôt qu'un lointain souvenir.
Nom : Colorburst.
Constructeur : MAST.
Genre : carte graphique/tampon de trame.
Date : 1991.
Prix : environ 7990 FF.
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