Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Classic Reflections - Qu'est-il arrivé à MacroSystem ?
(Article écrit par Trevor Dickinson et extrait de Amiga Future - septembre 2013)


Note : traduction par David Brunet.

Qu'est-il arrivé à MacroSystem ?

Retour en Europe continentale pour ce nouvel article de la série Classic Reflections, où nous passerons en revue la contribution d'une petite équipe de développeurs Amiga située à Witten, dans la région allemande de Rhénanie du Nord-Westphalie. Leurs débuts furent modestes, mais ils créèrent une entreprise prospère qui développa non seulement le premier véritable clone Amiga de prochaine génération, mais qui bénéficia aussi d'une renommée internationale en tant que chef de fil du marché dans le secteur du montage vidéo professionnel. Cette société est MacroSystem Computer GmbH et voici son histoire sur Amiga.

MacroSystem

Petites graines

Comme beaucoup d'autres développeurs des débuts de l'Amiga, MacroSystem débuta de façon très humble. En 1989, Jörg Sprave, son futur directeur général, termina sa maîtrise en administration des affaires à l'Université de Paderborn. Ensuite, il forma une petite association avec ses frères Helmut et Martin pour concevoir des contrôleurs pour disques durs SCSI-2 et des extensions mémoire pour Amiga.

MacroSystem
Jörg Sprave

L'un de leurs premiers produits sortit en 1990, ce fut un émulateur d'Atari ST appelé Medusa. Il fut fabriqué sous le label Combitec mais vendu via MacroSystem. Deux versions de Medusa furent créées. La première pour les Amiga 500 et 1000, se connectait sur le port d'extension latéral et proposait uniquement l'émulation du modèle Atari ST. La version 2, qui tournait aussi sur les Amiga équipés de ports Zorro II, pouvait émuler les Atari ST et TT. Elle comprenait deux emplacements pour les ROM Atari et était compatible avec les processeurs 68020/68030 et avec les MMU. Son point faible était qu'elle ne pouvait pas émuler l'interface MIDI des Atari.

MacroSystem
La carte Medusa

Comme beaucoup de petites sociétés conceptrices de matériels Amiga de cette époque, MacroSystem continua à développer des produits de niche pour le marché croissant de l'Amiga. Son produit suivant fut le MegaKick, un simple sélectionneur de Kickstart pour Amiga 500 et 2000 qui permettait l'installation de la ROM 2.0 avant que Commodore ne commercialise la puce Kickstart 2.04. Ceci fut suivi par le MacroSystem 512K, une simple extension mémoire de 512 ko à insérer dans la trappe de l'Amiga 500.

En 1990, MacroSystem commercialisa également deux contrôleurs pour disques durs SCSI-2 pour Amiga 500 et 2000. L'Evolution 500 était installé dans un boîtier autonome, il se connectait au port d'extension latéral de l'A500 et utilisait l'attente active des entrées/sorties plutôt que les transferts DMA. Cette carte ne proposait pas d'extension mémoire et ne gérait pas la norme RDB (Rigid Disk Block) des disques durs. Cependant, elle gérait l'autodémarrage même sous Kickstart 1.2. L'Evolution 2000, qui avait des spécifications similaires, était une carte Zorro II pour les gros Amiga. Elle disposait d'un espace libre pour un disque dur 3,5" et incluait un bouton de désactivation. Les deux cartes Evolution géraient le SCSI direct et disposaient de pilotes pour Medusa et A-Max II. Tout ceci fut un début prometteur, mais rien n'indiquait ce que l'avenir pouvait réserver.

MacroSystem
Le boîtier de l'Evolution 500

Prélude

En 1991, MacroSystem révéla ses intentions en devenant une véritable société. Elle ajouta quelques cartes mémoire supplémentaires à sa gamme de produits, comme la Multi-Mega Box (qui se connectait au port latéral des A500) et la Multi Mega Card II (pour les Amiga avec ports Zorro II). Ces deux cartes mémoire acceptaient jusqu'à 8 Mo et incluaient un commutateur ou un cavalier pour les désactiver.

De son côté, l'Evolution 500 fut mise à jour en Multi Evolution 500 et incluait à présent un emplacement dans son boîtier pour un disque dur 3,5". Ce contrôleur disposait des mêmes caractéristiques que le modèle précédent mais pouvait maintenant gérer 8 Mo de mémoire et incluait aussi un commutateur de désactivation. Le Multi Evolution 500 se connectait au port latéral de l'A500 mais n'avait pas de port passerelle (donc impossible de connecter d'autres périphériques).

Ces deux matériels se vendirent bien mais ce fut tout de même les deux derniers développements qui scellèrent la future direction de l'entreprise. MacroSystem lança ainsi la DeInterlaceCard, une carte Zorro II qui doublait la fréquence des modes d'écran 15,75 kHz des Amiga en un affichage entrelacé sans scintillement à 31,5 kHz. Cette carte gérait le PAL 50 Hz et le NTSC 60 Hz et même la fréquence de 71 Hz en utilisation avec l'émulateur Medusa. La DeInterlaceCard proposait également une compatibilité partielle avec l'ECS en prenant en charge les modes d'écran Super Haute Résolution et Super Haute Résolution Entrelacée en 4096 couleurs (12 bits). La carte comprenait un petit amplificateur audio et un connecteur VGA standard, même si ce dernier n'offrait pas d'affichage VGA et n'était pas compatible avec les genlocks. Mais elle gérait malgré tout le suraffichage ainsi que les taux de rafraîchissement paramétrables logiciellement jusqu'à 120 Hz.

Le second nouveau développement fut la Maestro, une carte audio numérique pour port Zorro II qui pouvait jouer l'audio à partir des sorties numériques des lecteurs CD et des DAT. Ses caractéristiques étaient assez limitées car la carte, qui gérait des fréquences d'échantillonnage de 32, 44,1 et 48 kHz, ne gérait pas l'enregistrement direct sur disque, ne possédait pas de convertisseur numérique/analogique et ne pouvait jouer l'audio interne de l'Amiga qu'en qualité 14 bits. Cependant, la Maestro produisait des échantillons sonores 16 bits très cristallins pour le montage audio. Elle pouvait également supprimer la protection contre la copie des DAT mais une seule piste pouvait être traitée à la fois.

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La carte Maestro

La DeInterlaceCard connut un énorme succès et, bien qu'elle et la Maestro n'avaient rien de spécial, il s'agissait de la première incursion de MacroSystem dans le monde de l'audiovisuel.

Son et lumière

En 1992, MacroSystem proposa une mise à jour du contrôleur Evolution 500. Cette nouvelle version, baptisée Multi Evolution 2000 gérait à présent 8 Mo de mémoire. Plus tard, en 1993, la société Off Limits produisit une variante de la Multi Evolution 500 disposant du même circuit imprimé que la carte en version Zorro II.

Ayant fait ses armes avec la DeInterlaceCard, MacroSystem fit un pas supplémentaire vers la vidéo avec la VLab, un numériseur vidéo 24 bits temps réel vendu au prix de 499,95 $. La VLab était une solution matériel/logiciel pour tout Amiga avec Kickstart 2.0 et équipé de ports Zorro II, permettant de capturer en temps réel des images fixes ou animées depuis un magnétoscope ou un caméscope. Pour cela, au moins 1 Mo de mémoire Chip et 2 Mo de mémoire Fast étaient requis. Cette carte était capable de numériser 30 images par seconde en mode NTSC ou PAL dans une résolution maximale de 720x611. Les images numérisées étaient stockées au format YUVN.

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La carte VLab

La VLab comportait deux connecteurs composites, sans compter que plusieurs exemplaires pouvaient être installées dans le même Amiga et connectées à diverses sources vidéo, celles-ci étant sélectionnées et contrôlées par le même logiciel. Ce logiciel proposait les prévisualisations en incrustation (Picture in Picture) d'images en niveaux de gris ainsi qu'un traitement basique des couleurs et de la balance des images qui pouvaient être sauvées dans n'importe quel format graphique Amiga, dont le HAM8 et le 24 bits. Le logiciel bénéficiait également d'un port ARexx étendu et ne nécessitait pas de correction de base de temps (TBC) pour l'entrée de la bande vidéo. La carte VLab connut un succès immédiat et devint l'un des produits Amiga les plus populaires de MacroSystem.

Pour compléter la VLab, MacroSystem créa la Retina, une carte graphique pour les Amiga Zorro II, vendue au prix de 599 $ (modèle 2 Mo) ou 699 $ (modèle 4 Mo). Elle pouvait afficher des écrans non entrelacés en 800x600 en 16,8 millions de couleurs, ou 1024x768 en 65 000 couleurs, ou encore en 1280x1024 en 256 couleurs. En fonction du moniteur utilisé, la Retina pouvait aussi créer un écran 16 couleurs d'une résolution de 2400x1200. Cette carte était livrée avec deux pilotes : RetinaScreenMode qui permettait de configurer la carte sur le moniteur utilisé, et RetinaEMU, un utilitaire d'émulation Workbench permettant à chaque programme d'être configuré pour tirer parti des performances graphiques de la Retina.

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La carte Retina

Grâce aux puces graphiques de la Retina, l'utilisation du Workbench fut accélérée de façon spectaculaire et affichée sans scintillement, même dans les modes d'écran 24 bits haute résolution. Des encodeurs pour port composite et vidéo furent disponibles en option permettant de produire une sortie vidéo S-VHS, composite ou de type télévision. Enfin, la Retina fut initialement commercialisée avec VFPaint, un logiciel de création graphique 24 bits, qui fut plus tard remplacé par TVPaint puis XiPaint.

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Publicité de MacroSystem dans AmigaWorld de juin 1993

MacroSystem
XiPaint

En 1993, MacroSystem construisit une version améliorée de la carte Maestro. Il s'agissait de la Maestro Professional, une carte Zorro II pleine longueur qui, contrairement à son prédécesseur, gérait les entrées et les sorties numériques en utilisant des interfaces coaxiales et optiques. Cette version professionnelle était capable de jouer de l'audio numérique 16 bits via un lecteur de CD ou DAT, ou via le circuit audio 14 bits interne de l'Amiga. La Maestro Professional pouvait être utilisée avec tous les logiciels audio gérant AHI, et était également fournie avec un logiciel spécial de sauvegarde qui permettait l'utilisation de DAT audio en tant que périphérique de sauvegarde.

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La carte Maestro Professional

La même année, MacroSystem commercialisa la VLab Y/C, une carte comprenant une entrée S-VHS supplémentaire et pouvant réaliser des enregistrements de séquence vidéo en utilisant une technique d'enregistrement entrelacée autorisant la numérisation de vidéos numériques à 30 images par seconde sur disque, et ce, en effectuant plusieurs passages de la vidéo enregistrée. La société créa également la VLab/Par Y/C une version autonome de son précédent matériel capable de capturer rapidement des images dans sa propre mémoire. Par contre, le transfert et l'affichage des images se faisaient via le port parallèle de l'Amiga et étaient très lents.

Il y avait une demande croissante pour la numérisation de séquence vidéo, mais MacroSystem se rendit compte que pour capturer et enregistrer des images vidéo 1:1 en temps réel, on devait compresser la vidéo. Cela allait déboucher sur davantage d'innovations.

Vitesse de l'éclair

Durant cette période, MacroSystem débuta le développement et la commercialisation de produits logiciels. Parfois, ils ne faisaient que la distribution de produits d'autres développeurs (comme pour TVPaint et Studio Print), mais ils se mirent rapidement au développement de leurs propres logiciels. A la fin de 1993, MacroSystem lança Multiframe, un programme de traitement graphique par lots visant à créer des séquences vidéo numériques, des effets spéciaux et des animations. Ce programme était disponible en deux versions, l'une pour Art Department Professional d'ASDG et l'autre pour ImageMaster de Black Belt (129,95 $). Cela fut suivi de Sparks, un utilitaire d'animation de particules 3D pour les Amiga équipés d'un Video Toaster et de LightWave 3.0 et 3.1 (149,95 $).

MacroSystem vendait des produits Amiga simples et à faible coût, mais cela changea début 1994 quand la société annonça la sortie imminente de la Warp Engine, une carte accélératrice 68040 pour Amiga 3000 et 4000. Les deux modèles étaient disponibles avec un processeur 68040 à 28, 33 ou 40 MHz. La version à 28 MHz disposait en fait d'un processeur à 25 MHz surcadencé, elle était également proposée avec un emplacement processeur vide autorisant les acheteurs à placer leur propre 68040 à 25 MHz (issu de leur Amiga 3000/4000) pour réduire les coûts.

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La carte Warp Engine

Le modèle pour A4000 comprenait quatre emplacements mémoire SIMM 72 broches pouvant contenir jusqu'à 128 Mo de mémoire Fast supplémentaire. Le modèle pour A3000, lui, ne comprenait que deux emplacements mémoire pour un total de 64 Mo de mémoire maximum. Les deux versions incluaient aussi un contrôleur Fast SCSI-2 couplé à une interface SCSI 32 bits DMA gérant le mode rafale depuis et vers la mémoire à une vitesse de transfert synchrone maximale de 10 Mo/s. Le connecteur SCSI externe n'était disponible que séparément. Le contrôleur Fast SCSI-2 était reconnu par Linux, NetBSD et OpenBSD.

Les cartes accélératrices Warp Engine furent sans conteste des cartes impressionnantes avec un prix à l'avenant : respectivement 1599,95 $ et 1899,95 $ pour les versions à 33 et 40 MHz. Le modèle à 28 MHz fut vendu au petit prix de 899,95 $ avec son emplacement processeur vide, laissant aux possesseurs d'A4000/40 le soin de transférer leur processeur. Au milieu de l'année 1994, et après la faillite de Commodore, ces prix baissèrent légèrement à 1695 $ (modèle à 40 MHz) et 895 $ (modèle à 28 MHz).

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Publicité pour la carte Warp Engine

Joue encore, Sam

Poursuivant dans le domaine de l'audio numérique, au milieu de l'année 1994, MacroSystem sortit la Toccata, une carte de numérisation audio 16 bits avancée pour Zorro II (599,95 $). Contrairement aux modèles précédents, la Toccata était une carte Zorro II pleine longueur comprenant trois entrées stéréo et une sortie stéréo. Elle permettait l'échantillonnage 16 bits jusqu'en 48 kHz avec compression ADPCM (1:2 et 1:4) et incluait un mixeur afin d'intégrer l'audio natif de l'Amiga à celui de la Toccata. Cette carte pouvait gérer des fréquences de 10 Hz à 20 kHz et promettait la lecture simultanée de 32 canaux audio en parallèle ainsi que l'enregistrement à partir du disque dur. Et en combinaison avec la VLab, l'audio et le visuel pouvaient être numérisés pour créer une séquence vidéo.

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La carte Toccata

La carte Toccata disposait d'un pilote AHI et était livrée avec Samplitude, un logiciel de numérisation audio non linéaire créé par Sek'D. Elle comprenait aussi un module de code temporel SMPTE en option pour la synchronisation audio. Enfin, jusqu'à cinq cartes Toccata pouvaient être installées dans le même Amiga et combinées ensemble pour fournir davantage de canaux audio.

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Samplitude

Dans le même temps, MacroSystem travaillait sur une méthode de compression vidéo : elle développa le premier système complet de postproduction de films vidéo qui gérait la technologie de décompression JPEG en temps réel. Ce nouveau produit était nommé VLab Motion et son arrivée annonça l'entrée de MacroSystem dans le monde du montage vidéo numérique.

La VLab Motion, vendue au prix de 1750 $, était la combinaison d'un logiciel et d'une carte Zorro II qui transformait n'importe quel Amiga 2000, 3000 et 4000 en un lecteur/enregistreur haut de gamme de vidéos numériques. Elle comprenait des entrées et des sorties composites et Y/C ainsi que des transcodeurs numériques YUV ou RVB en option. La carte fut également fournie avec un genlock intégré, un incrustateur couleur pour les effets temps réel, l'incrustation d'images dans l'image et la mise à l'échelle des vidéos. Le VLab Motion n'avait pas besoin d'un correcteur de base de temps ni d'un disque dur dédié, et elle autorisait la capture vidéo en temps réel à 30 images par seconde en NTSC et la lecture en 768x576 en qualité YUV 4:2:2 pixels carrés.

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La carte VLab Motion

En combinaison avec la carte audio Toccata, le système VLab Motion devint un monteur audio et vidéo non linéaire complet, parfait pour la lecture de séquences vidéo Motion JPEG ainsi que pour la création d'animations. Un adaptateur était disponible en option afin d'interfacer la carte avec le Video Toaster de NewTek. De son côté, la gestion complète d'ARexx lui permettait d'appliquer des effets vidéo numériques aux images vidéo via un logiciel graphique tiers.

Cependant, la VLab Motion nécessitait bien plus qu'un simple pilote ou qu'une interface graphique. Quand elle fut commercialisée à l'été 1994, elle était vendue avec un logiciel très basique. Ce dernier ne présentait que peu de fonctions de montage et avait beaucoup de bogues. MacroSystem continua malgré tout à travailler sur ce logiciel et il devint un programme avancé de montage vidéo non linéaire, nommé MovieShop.

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MovieShop 2.5
Nouvelle vision

Jusqu'au milieu de 1994, tous les produits de vidéo numérique de MacroSystem aux États-Unis étaient distribués par MacroSystemUS. Mais en septembre 1994, MacroSystem créa une certaine confusion en annonçant qu'Eric Kloor, le président de Noahji Of Lafayette, au Colorado, avait été désigné distributeur américain des produits précédemment gérés par MacroSystemUS. En outre, l'annonce révéla que la société MacroSystemUS n'avait aucun lien avec MacroSystem GmbH en Allemagne. MacroSystemUS continuerait cependant à distribuer les logiciels TVPaint, MultiFrame-ADPro, MultiLayer-ADPro et MultiLayer-ImageFX. Encore plus déroutant, plusieurs produits MacroSystem, comme les cartes accélératrices Warp Engine, furent développés par une autre entité américaine appelée MacroSystem Development et basée au Michigan.

La carte Retina fit également peau neuve en 1994 lorsque MacroSystem sortit la Retina BLT Z3, une carte RTG Zorro III 32 bits capable d'afficher de plus hautes résolutions jusqu'à 2400x1200 en 256 couleurs et 1152x826 en 24 bits. MacroSystem prétendit que sa nouvelle carte disposait de taux de transfert de données 4 à 5 fois plus importants que la précédente version en Zorro II et que son Blitter intégré rendait l'affichage 10 fois plus rapide qu'un Amiga 4000. La Retina BLT Z3 comprenait aussi un connecteur d'extension pour y brancher un module V-Code en option, lequel fournissait une sortie composite et S-VHS. Le matériel était livré avec XiPaint (création graphique), RACE (création d'animation 16/24 bits) ainsi que des pilotes CyberGraphX 2, 3 et 4, Picasso96, EGS et RetinaEmu. Son prix initial était de 699 $ pour la version 1 Mo et de 899 $ pour la version avec 4 Mo de mémoire en mode Page.

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La carte Retina BLT Z3

Le module V-Code, vendu au prix de 69,96 $, fut disponible en version PAL et NTSC. A noter qu'un V-Code autonome logé dans un boîtier externe avec un bloc d'alimentation séparé était également disponible. Sans compter qu'un boîtier de commutation V-Code Switch fut aussi produit, il se connectait entre le moniteur, la sortie RVB de l'Amiga et la sortie VGA de la Retina, et permettait d'afficher les modes d'écran 15 kHz de l'Amiga. Enfin, un module V-Code optionnel pouvait également être installé à l'intérieur du boîtier V-Code Switch.

L'effet Commodore

Comme pour la plupart des entreprises desservant le marché Amiga, la faillite de Commodore constitua une menace majeure pour l'avenir commercial de MacroSystem. Tous ses produits avaient été exclusivement adaptés pour les ordinateurs Amiga, et avec l'impasse sur l'avenir de la plate-forme, MacroSystem prit son avenir en main.

Alors que la recherche de nouveaux propriétaires pour la technologie traînait, MacroSystem, craignant la fin du marché matériel Amiga, commença à chercher des plates-formes alternatives pour ses produits. Ils abandonnèrent l'idée de créer une version Zorro III de la VLab Motion et décidèrent de développer à la place leur propre plate-forme indépendante qui pourrait faire fonctionner AmigaOS et permettre une adaptation facile de leurs logiciels de montage vidéo non linéaire. Jörg Sprave disait :
"Nous avons regardé du côté du PC et du Macintosh, et même de l'Acorn. Mais nous avons trouvé que, pour tous ces systèmes, nous devions construire une carte extrêmement compliquée, chère, dotée d'une grande puissance processeur et de beaucoup de contrôleurs sur la carte", "Nous en avons conclu que la plate-forme Silicon Graphics était la seule sensée pour nous, mais c'était un système tellement cher qu'il en était finalement hors de question !", "Nous avons alors vu que nous disposions déjà d'une bonne partie des pièces du "nouvel Amiga" : affichage graphique très rapide avec la carte Retina Z3, émulation Workbench".
En novembre 1994, MacroSystem décida de créer un ordinateur abordable pour le montage vidéo numérique non linéaire. Ils avaient déjà construit des cartes graphiques 24 bits, des cartes audio 16 bits, des cartes accélératrices et de capture vidéo. La suite logique était d'intégrer toute cette technologie créée pour l'Amiga dans une nouvelle machine qui deviendrait une plate-forme indépendante capable de faire fonctionner davantage qu'AmigaOS. Ils voulaient cependant qu'AmigaOS demeure au coeur de leur système de montage vidéo.

Quatre mois après avoir pris cette décision, le premier prototype fut lancé et une machine en état de marche fut exposée en avril 1995 lors du salon NAB de Las Vegas. Les premières unités furent mises en vente en septembre de la même année et, à ce moment-là, l'Amiga avait de nouveaux propriétaires. MacroSystem signa ainsi un accord de licence avec Amiga Technologies pour l'utilisation d'AmigaOS, et le premier clone Amiga naquit. Son nom était DraCo.

Mesures draconiennes

Ce nouvel ordinateur DraCo était un concept révolutionnaire. Il conservait la ROM Kickstart de l'Amiga 3000 pour la compatibilité AmigaOS et deux puces CIA pour la gestion de ses entrées/sorties. Mais comme il ne disposait pas des puces spécialisées Amiga, il n'avait pas besoin de mémoire Chip et proposait donc une architecture avec de la mémoire unifiée. Cependant, en dépit de l'absence de ces puces spécialisées, il disposait d'un affichage RTG qui lui permettait d'exécuter la plupart des logiciels Amiga bien écrits et ne faisant pas appel aux puces Amiga, comme ADPro, MorphPlus, PageStream, ImageFX, Imagine 3.2, Real 3D et beaucoup d'autres.

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Le DraCo

Le DraCo était architecturé autour d'une carte processeur appelée Eltanin, elle-même basée sur la carte accélératrice Warp Engine, mais qui comprenait un 68060 à 50 MHz à la place du 68040, et qui pouvait gérer jusqu'à 128 Mo de mémoire Fast. Certains modèles de DraCo en version budget utilisait également un 68040.

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La carte Eltanin

La carte bus du DraCo, nommée Rastaban, totalement passive, comprenait un port processeur, cinq ports Zorro II fonctionnant à une fréquence supérieure à ceux des ports Zorro II standard, ainsi que trois ports spéciaux DraCo Direct. L'affichage était fourni par la carte graphique Altais, qui était en fait une carte Retina BLT Z3 redessinée et connectée à un des ports DraCo Direct. Elle gérait les modes d'écran CyberGraphX de résolutions allant de 320x240 en 24 bits jusqu'à 1600x992 en 16 bits.

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La carte Rastaban 1.1

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La carte Altais

La carte principale incluait également un support pour les connecteurs Amiga habituels (série, parallèle, lecteur de disquette, souris et clavier). Quand les premiers DraCo furent commercialisés, ils furent livrés avec les versions standard Zorro II des cartes audio VLab Motion et Toccata. La fréquence plus élevée des ports Zorro II permit à la carte VLab Motion de produire une sortie vidéo de meilleure qualité, mais cette fréquence causait tout de même des incompatibilités avec certaines cartes Amiga Zorro II. L'un des ports DraCo Direct était réservé à une carte de rendu graphique qui comportait un processeur DEC Alpha mais celle-ci n'est jamais sortie.

Les premiers modèles de DraCo étaient commercialisés dans un boîtier tour standard de PC AT qui disposaient de six baies 5,25" à l'avant et quatre baies 3,5" à l'arrière. Deux des baies à l'avant étaient occupées par un lecteur de disquette haute densité de 1,76 Mo et d'un lecteur de CD SCSI quadruple vitesse, tandis qu'un disque dur SCSI occupait l'une des baies à l'arrière. A un prix de lancement de 14 990 $ aux États-Unis, cette machine était destinée au marché de la vidéo professionnelle en tant qu'outil de montage vidéo et non pas comme une machine de jeux Amiga. Et même à ce prix, le DraCo était encore moins cher de 10 000 $ qu'une station de travail Silicon Graphics Indy configurée de la même façon. La machine était vendue avec une sélection de logiciels de bureautique Amiga ainsi qu'une version mise à jour de MovieShop 2.0.

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Publicité pour le DraCo

En Europe, le prix d'un DraCo en configuration minimale, sans tout le matériel supplémentaire, était de 6000 DM (environ 4000 $), soit pas beaucoup plus qu'un Amiga 4000 entièrement configuré. La version haut de gamme du DraCo, elle, était vendue à environ 10 000 DM, soit toujours beaucoup moins que les prix aux États-Unis. L'une des raisons avancées pour expliquer cette différence de prix fut la hausse des marges demandées par les distributeurs américains.

MacroSystem créa aussi un prototype d'une version portative du DraCo qui fut présentée à plusieurs expositions en 1995 et 1996. Le DraCo Portable disposait de toutes les caractéristiques internes du DraCo en tour. Il comprenait seulement 4 Mo de mémoire ainsi qu'une version spéciale du processeur 68040V, capable de fonctionner à seulement 3,3 V. Il incluait également 1 Mo de mémoire graphique qui servait à l'affichage sur un écran LCD de 12" expérimental en résolution 800x600 en 24 bits. Le prix proposé était d'environ 13 000 DM, mais ce modèle ne fut jamais commercialisé.

En juin 1995, MacroSystem annonça que, dans un effort de développement conjoint avec Steven Kelsey de la société CompuWise Technologies, le concepteur matériel derrière la Warp Engine, ils travaillaient sur une nouvelle carte accélératrice 68060 pour Amiga 2000. Malheureusement, ce produit ne fut, une fois de plus, jamais commercialisé. Mais MacroSystem produisit malgré tout la carte accélératrice Falcon pour A1200 vers la fin de l'année 1995. Deux modèles furent proposés, tous deux se connectant dans la trappe ventrale de la machine. La version avec un 68040 était vendue au prix de 499,95 £ et la version 68060 coûtait 649,95 £, bien qu'elle fut retardée à cause d'une pénurie mondiale de ce processeur.

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La carte Falcon

Cette carte pouvait embarquer jusqu'à 128 Mo de mémoire Fast et proposait un contrôleur SCSI-2 en option. Mais monter la carte à l'intérieur de la trappe de l'A1200 était assez compliqué et impliquait de retirer le dessus de la machine. Un ventilateur était également nécessaire et l'on comprenait aisément que, si l'on ajoutait le connecteur SCSI et la mémoire, le couvercle de la trappe ne pouvait plus être refermé sans modification (quelques revendeurs proposaient d'ailleurs des couvercles modifiés). La Falcon disposait d'une option MapROM qui améliorait les performances mais elle ne pouvait pas être désactivée, et la carte était dépourvue d'horloge temps réel. Cependant, dans certains tests de performances, la Falcon 68040 se montrait beaucoup plus rapide que la carte 68040/040 standard de Commodore. Diverses autres versions de Falcon furent ensuite commercialisées, même sans processeur.

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Publicité pour la carte Falcon

DraCo Vision

En 1996, MacroSystem commercialisa Draco Motion, une carte compatible DraCo Direct pour le bus DraCo, qui combinait toutes les caractéristiques des cartes VLab Motion et Toccata, mais avec des composants entièrement différents. Elle permettait la capture et la lecture vidéo en temps réel avec un enregistrement audio de qualité DAT. Elle pouvait aussi compresser et décompresser des images JPEG pour un rendu avec un ratio de 3:1 à 50:1 en utilisant le logiciel MovieShop avec une qualité d'images de 720x576 (PAL). Un module DV (vidéo numérique) optionnel fut également lancé, ce dernier intégrait un bus série haute vitesse FireWire IEEE 1394, le seul de ce type sur Amiga. Les cartes graphiques DraCo Motion et Altais furent les deux seules cartes commercialisées pour le bus DraCo Direct.

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La carte DraCo Motion

Le DraCo lui-même fut également amélioré. Au lieu de le mettre dans une tour PC, qui s'était avérée fragile et qui était souvent endommagée lors du transport, MacroSystem plaça son ordinateur dans un boîtier cube beaucoup plus propre et robuste. Ce boîtier provenait d'un serveur de fichiers réseau, qui ressemblait davantage à une unité de montage vidéo professionnelle. Cette machine reconditionnée fut nommée DraCo Vision et, à part une carte principale Eltanin légèrement redessinée, elle était virtuellement la même que la version tour. A noter aussi que la machine pouvait à présent utiliser de la mémoire EDO, ce qui offrait une petite amélioration de la vitesse pour le rendu et la possibilité de mixer le son en temps réel.

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DraCo Vision Cube

Mais tout n'était pas parfait. Le DraCo ne savait pas gérer le code temporel SMPTE qui était vraiment nécessaire pour un travail professionnel. Le coprocesseur DEC Alpha à 233 MHz, disponible en option, toujours en développement, ne fut jamais commercialisé. En outre, certains des logiciels fournis, tels que le programme de titrage Monument Designer, étaient bogués et ne s'intégraient pas bien avec le système. L'intégration audio restait également une source de problèmes mais malgré ces ennuis, le DraCo Vision, couplé à une carte DraCo Motion, au module DV FireWire et au puissant logiciel MovieShop, était néanmoins une formidable plate-forme de montage vidéo numérique non linéaire.

Une version mise à jour de la carte graphique fut commercialisée plus tard. Cette nouvelle carte, baptisée Altais Plus, était basée sur la puce S3 Trio 64V et était compatible avec CyberGraphX 3 et 4.1. Afin d'augmenter ses ventes, MacroSystem avait prévu de développer la carte Paladin, un accélérateur pour Amiga à base de 68030 et vendu à bas prix. Cette carte comprenait un contrôleur pour disque dur et des ports DraCo Direct pour permettre aux Amiga Classic de profiter des cartes Draco Motion et Altais sans payer le prix du système DraCo complet. Mais malgré les déclarations de Jörg Sprave qui affirmait que la carte était finie, et mise à part l'existence d'un pilote SCSI, ce produit ne fut jamais vraiment commercialisé.

La fin d'une belle amitié ?

Lorsque MacroSystem démarra le projet DraCo, son but était de créer une plate-forme indépendante pour ses produits Amiga. Mais la tourmente présente sur le marché Amiga post-Commodore et le succès de l'onéreux DraCo changèrent complètement leur stratégie. Une coopération entre MacroSystem Digital Video AG et une MacroSystemUS revitalisée déboucha sur le développement d'un nouveau système. Alors que le DraCo fut développé en tant que clone Amiga pouvant également réaliser du montage vidéo non linéaire, le nouveau produit, le Casablanca, fut conçu principalement comme une solution d'édition vidéo non linéaire, mais vendue au prix bien moins élevé de 3500 $.

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Le Casablanca

Le Casablanca utilisait toujours la ROM Kickstart de l'Amiga ainsi qu'un AmigaOS grandement modifié avec divers correctifs pour piloter le matériel. Mais le système d'exploitation était plus étroitement intégré à son propre matériel et était incompatible avec la plupart des logiciels Amiga existants. Le Workbench de l'Amiga fut abandonné et remplacé par une version grandement modifiée et améliorée de MovieShop qui fut alors nommé System Software. Un système de fichiers personnalisé remplaça celui standard sur Amiga et des cartes flash propriétaires étaient utilisées pour les mises à jour afin d'empêcher le piratage des logiciels.

Le boîtier du Casablanca fut conçu comme un décodeur numérique, et la machine incluait un processeur 68040 ou 68060 sans les fonctions FPU et MMU. Les ports Zorro II et DraCo Direct furent supprimés et la mémoire fut réduite à 32 Mo. La carte graphique Altais fut également retirée et remplacée par une solution de tampon de trame ("framebuffer") issue de la carte DraCo Motion qui sortait ses images via les sorties vidéo. Un connecteur FireWire était présent en standard mais il nécessitait un module DV optionnel pour fonctionner. Des mécanismes spécifiques pour les disques durs et les graveurs de DVD furent aussi inclus. En outre, un petit écran LCD piloté par le port parallèle fut ajouté sur la face avant du boîtier pour afficher les messages d'état du système.

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Publicité pour le Casablanca

Après la commercialisation du Casablanca en 1997, celui-ci devint rapidement l'un des produits les plus vendus de MacroSystem avec 45 000 exemplaires. Son succès contribua à l'expansion de l'entreprise et généra beaucoup de nouveaux modèles et de dérivés, mais ceux-ci étaient tous basés sur du matériel PC. Les jours du coûteux DraCo étaient comptés. MacroSystem continua à publier des mises à jour matériels et logiciels pour le DraCo et l'Amiga. L'un de ses derniers produits matériels Amiga fut la Multiserial, une carte Zorro II offrant plusieurs interfaces série RS-232. Elle disposait également de deux interfaces RS-422 qui autorisaient des vitesses de transfert de données beaucoup plus rapides tout en fonctionnant sur des distances beaucoup plus longues que la norme RS-232.

MacroSystem continua à vendre et soutenir le DraCo jusqu'à la fin de l'année 2000, mais après la commercialisation du premier modèle de Casablanca, la société focalisa l'essentiel de son attention sur le marché plus rentable et en extension du montage vidéo non linéaire. En fin de compte, tous les développements et le soutien envers l'Amiga furent abandonnés.

Où sont-ils maintenant ?

MacroSystem continua à développer son activité de montage vidéo non linéaire et, au fil des ans, ajouta de nombreux nouveaux produits au fur et à mesure que l'entreprise prospérait. De nouveaux modèles de Casablanca furent ajoutés, nommés Avio, Kron, Prestige, Solitaire et Claro.

A la fin de l'année 2007, la société, maintenant appelée MacroSystem DE, traversa une période financière difficile et déposa une demande de protection au titre du Chapitre 11 (NDC : procédure américaine applicable aux sociétés en situation de cessation de paiements) contre ses créanciers. Le 12 janvier 2009, Jörg Sprave annonça sur la liste Cassie Tips de MacroSystem que l'entreprise avait été rachetée par Loewe AG, une société publique allemande spécialisée dans les téléviseurs et les systèmes de divertissement haut de gamme. Il écrivit : "Hier, nous avons signé les contrats, et aujourd'hui nous sommes devenus une entreprise publique ! Ceci met fin à la période la plus difficile de ma carrière professionnelle, et c'est avec un grand optimisme que je me tourne vers l'avenir."

Mais malgré son optimisme, Loewe AG devait aussi faire face à ses propres problèmes financiers. C'est ainsi que MacroSystem Digital Video GmbH annonça, le 25 mars 2013, que sa section vidéo et divertissement fut rachetée à Loewe AG par MacroMotion GmbH, une autre société allemande qui avait grandi pour devenir le plus gros partenaire mondial de Casablanca. Au sujet de cette acquisition, Jörg Sprave déclara : "Je crois fermement que le transfert de toute l'activité Casablanca de Loewe à MacroMotion est la meilleure chose qui aurait pu arriver à chacun de nous. Après plusieurs années perturbées, l'équipe de Casablanca est enfin de retour dans un havre de paix et peut à présent transformer ses stratégies en réalité".

Pour Jörg Sprave, qui resta chez Loewe AG, ce fut la fin d'une époque. En dehors de la gestion et du développement de la société MacroSystem, son autre vraie passion était les frondes. Il fabriqua des centaines de matériels et inventa plusieurs arcs-frondes et autres armes à propulsion en caoutchouc. Il dirige encore The Slingshot Channel sur YouTube qui passe en revue les frondes faites à la main par des artisans du monde entier. Sa chaîne, qu'il édite à l'aide d'un Casablanca Bogart, comptait plus de 268 000 abonnés et 47 millions de vues à ce jour. Ses autres passions incluent l'haltérophilie, la collection de stylos plume et la conduite de motos d'enduro. Il vit avec sa famille à Burgkunstadt dans la partie nord de la Bavière.

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La passion de Jörg Sprave pour les frondes

Note : en 2013, MacroSystemUS estima qu'il y avait plus de 130 000 propriétaires de Casablanca dans le monde. Et tout cela a commencé sur Amiga.


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