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Organisé sous l'impulsion de Tilt avec les magazines Micromania pour l'Espagne et Computer & Videogames pour la Grande-Bretagne, le premier Championnat Européen De Jeux Micros Et Vidéo a été l'occasion d'une farouche empoignade. Bilan ? L'équipe anglaise empoche les 15 000 francs de prix mais l'honneur de la France est sauf : le meilleur joueur européen est français : Cocorico ! Concours de jeux Le championnat européen continue de faire parler de lui ! Nombreux sont les magazines étrangers qui souhaitent s'associer avec nous pour l'organisation du second European Videogames Championship. Nous revenons donc sur ce qui a probablement été l'attraction numéro un du Salon De La Micro. Rappelons le principe général de ce championnat. Le magazine numéro un dans son pays organise des sélections nationales qui permettent de créer une équipe de cinq joueurs qui va rencontrer ensuite les équipes des pays engagés. Pour cette première édition, seuls trois pays étaient en lice : l'Espagne avec Micromania, la Grande-Bretagne représentée par Computer & Videogames et la France. La RFA devait participer au championnat mais a déclaré forfait au dernier moment. En France, les sélections se sont déroulées lors de la première journée du Salon De La Micro. Les candidats et les machines Dès l'ouverture du salon, les candidats s'inscrivent sur la machine de leur choix : Atari ST avec Turbo Cup, Amiga avec Skweek, CPC avec Forgotten Worlds, Sega avec Captain Silver et NES avec Gradius. Ils ne peuvent concourir qu'une seule fois et sur une seule machine et ont trois minutes pour réaliser le meilleur score, sauf pour Turbo Cup où le temps retenu est celui effectué sur le circuit de Magny-Cours après la phase d'essai. Conditions draconiennes rendues obligatoires par le nombre de postulants ! Dès les premières minutes, deux types de joueurs apparaissent. Les premiers disposent d'une machine ou d'une console mais ne connaissent pas toujours les programmes utilisés. Vous vous doutez bien que, dans ce cas, les chances de succès sont assez aléatoires. Certains parviennent cependant à des scores étonnants malgré la quasi-méconnaissance du jeu sur lequel ils concourent. Pour les autres, le résultat est sans appel et les élimine impitoyablement. Les joueurs de la seconde catégorie connaissent parfaitement les programmes. Nul mystère : les scores sont proches et de niveau souvent élevé. Notons toutefois certains ratages impardonnables. Il est vrai que jouer chez soi dans une ambiance feutrée n'a pas grand-chose à voir avec le fait de concourir pour un championnat européen. La pression psychologique mais aussi l'ambiance survoltée avec beaucoup de va-et-vient, sono poussée à fond et commentaires dignes des meilleurs spécialistes sportifs pèsent lourd dans la balance. Il faut vraiment des nerfs d'acier ! Les scores arrivent Les scores sont affichés dès qu'un record tombe. Et, sur les cinq jeux, les performances augmentent régulièrement. Sur Turbo Cup, le score de René Metge tombe et sera finalement pulvérisé à de nombreuses reprises. Enfin, à la fin de la journée, les noms des quinze meilleurs joueurs sont proclamés : sur console Sega, il s'agit de Thomas Neveu avec 29 400 points en trois minutes sur Captain Silver, de Fabrice Wang avec 27 900 points et enfin de Guillaume Campain avec 26 700 points. Sur Amiga, David Leone a réalisé 34 680 points sur Skweek (vitesse rapide), Pascal Béchard obtient 24 240 points et enfin Hugues Bouron 20 240 points. Sur Amstrad, Karim Amouche fait 5250 points sur Forgotten Worlds, Guillaume Noiret 5200 points et Karim Messaoud 5050 points. Sur NES, le premier est Christophe Granger avec 82 500 points suivi de Christophe Boyadjian avec 81 800 points et David Juhens avec 76 700 points. Enfin, sur Turbo Cup, le champion incontesté est David Nacasse avec 2"30'9, suivi par Xavier Flamant avec 2"31'2 et Jean-François Verjat avec 2"31'6. Sac à dos, manettes infrarouges et autres cadeaux récompensent les quinze meilleurs joueurs qui ont toute la nuit pour s'entraîner : ils doivent revenir le lendemain pour les sélections qui permettront, sur les quinze champions, de déterminer les cinq joueurs qui feront partie de la première équipe de France de jeu micro et vidéo ! La deuxième journée La deuxième journée du championnat s'ouvre sur une première difficulté : David Leone, meilleur score sur Amiga et Hughues Bouron, troisième score, également sur Amiga, manquent à l'appel. Ont-ils craqué ? Ne pouvaient-ils pas revenir au Salon De La Micro ? Peu importe, mais il faut trouver des remplaçants. Marc Alvarez, quatrième meilleur score sur Amiga est heureusement revenu et bien lui en a pris, comme vous le verrez par la suite ! Il est donc sélectionné. ![]() Marc Alvarez en action La tension est autrement plus forte que la veille : l'enjeu est d'importance (premier prix : 5000 francs en cash) et il faut affronter les cinq jeux. La régularité paye. Thomas Neveu, premier sur console Sega sera seulement le 14e sur NES, 13e sur Atari ST, 11e sur CPC et 14e sur Amiga et terminera en 13e position au classement général. Marc Alvarez, repêché in-extremis, assure ! 5e sur console Sega, 4e sur NES, 7e sur Atari ST, 8e sur CPC, et 1er sur Amiga, il finira 1er au classement général et empochera le chèque de cinq mille francs. En deuxième position, Fabrice Wang repart avec 2500 francs, Xavier Flament, 3e, emporte trois Louis D'Or, Guillaume Noiret, 4e, et Jean-François Verjat, 5e, gagnent un Louis D'Or. Tous les candidats gagnent en plus des prix de moindre importance. La finale européenne L'équipe de France à peine sélectionnée, il faut lancer la finale européenne ! Les joueurs anglais, à l'allure ravageuse, ont fait une entrée remarquée. Les Espagnols, plus jeunes, plus timides, se font discrets. Pour les champions français, la tension est forte. Depuis la veille, ils vivent sur les dents et pour eux, le pire est à venir ! Skweek a été remplacé par New Zealand Story sur Amiga et Gradius a cédé la place à Super Mario Bros sur Nintendo, deux jeux que les Anglais, visiblement, connaissent par coeur ! ![]() Un candidat anglais Heureusement, Guillaume Noiret sauve l'honneur de la France ! En terminant 3e sur A500, 3e sur Atari ST, 1er sur Nintendo et 2e sur CPC, il bat d'un point Julian Rignall qui a finit 4e sur Amiga, 8e sur Atari ST, 3e sur Sega, 1er sur Nintendo et 2e sur CPC, et obtient ainsi le titre de meilleur champion européen et 2500 francs en cash. ![]() L'équipe française Quelles leçons tirer de cette première édition du Championnat Européen De Jeux Micros Et Vidéo ? Le tableau des scores le montre : le niveau est élevé mais les scores obtenus sont vraiment réalisables avec de l'entraînement. Pour l'année prochaine, nous essayerons donc de sélectionner à l'avance l'équipe française, de façon à lui permettre de bien connaître tous les jeux de la finale européenne et, de toute manière, de s'entraîner sur toutes les machines. En effet, ce sont ceux qui peuvent jouer sur des machines aussi différentes qu'une console, un micro 8 bits et un 16 bits qui ont le plus de chance d'être sélectionnés : il ne faut donc pas hésiter à aller chez un copain qui possède une machine différente de la sienne pour se préparer. D'autant plus que l'année prochaine, l'Italie, l'Allemagne et le Suède souhaitent participer au championnat, ce qui fera six pays en compétition ! Nous comptons sur vous ! Tableau des scores
Note : Les chiffres entre parenthèses indiquent la place obtenue par le joueur sur chaque machine. En additionnant ces chiffres par joueur, on obtient un chiffre qui permet de classer les joueurs et de fixer la position des différentes équipes. Celui qui a le moins de points a réalisé la meilleure performance. Quelques joueurs Xavier Flament
Lorsqu'on lui demande s'il s'est préparé au championnat, il répond qu'il n'a pas eu le temps. Comme quoi, s'entraîner à outrance n'était peut-être pas la bonne stratégie. Il qualifie les membres de l'équipe anglaise de "bêtes" et s'étonne de la venue des Espagnols : "Je ne savais pas qu'ils s'intéressaient à la micro ludique". Mais si, mais si... Globalement, il trouve que l'ambiance était bonne et le salon assez dynamique. Et il précise qu'il espère que "Tilt continue sur la même voie et que le championnat continue encore longtemps". Enfin, son voeux est d'être présent l'année prochaine pour la deuxième édition du Championnat Européen De Jeux Vidéo. Marc Alvarez
En ce qui concerne les scores, il précise : "A mon avis, beaucoup ignoraient que le temps était limité à trois minutes. Ils ont dû paniquer. J'ai obtenu la même chose que chez moi. Skweek est un jeu aléatoire, des bonus et des malus apparaissent : on ne peut pas tabler à coup sûr sur un score précis. C'est la chance". En ce qui concerne le championnat européen, Marc explique : "Les Anglais se sont avérés supérieurs à nous, mieux préparés, surtout sur les jeux de plates-formes comme New Zealand Story, Super Mario Bros... Ils les connaissent par coeur, jusqu'aux moindres astuces". Mais l'année prochaine, on s'entraînera beaucoup plus, pour pouvoir battre les Anglais !". Jean-François Verjat
Il est venu au championnat européen un peu au hasard. Comme il le précise : "Je me suis entraîné pendant une semaine mais comme je n'étais pas certain de venir, j'ai laissé tomber. En plus, trop d'entraînement n'est pas forcément bon". Visiblement, il a eu raison mais il précise aussi : "Les Espagnols ont été pris de vitesse car ils ne connaissaient pas les jeux et n'ont pas eu le temps de s'entraîner correctement". En ce qui concerne les Anglais, il explique : "Ils étaient très bons et leur équipe contenait deux cracks. Mais il était possible de les battre notamment si l'équipe française n'avait pas eu à subir la sélection et la finale européenne le même jour". En conclusion, il insiste sur ce point, et s'il peut, il viendra l'année prochaine. Guillaume Noiret
De plus, il aime les jeux d'arcade/action et la sélection l'a d'une certaine manière favorisé. En ce qui concerne les Anglais, il avoue : "La vue des scores était assez dure car prendre une leçon dès la première fois n'est pas évident. En plus, l'équipe française était trop spécialisée sur certains jeux et certaines machines". Il explique qu'il est "resté concentré tout au long du championnat". Très fort ça, d'autant plus que jouer sur le Salon, c'est vraiment autre chose que chez soi, à cause du bruit et de l'ambiance survoltée. Pour conclure, il souligne la qualité de l'organisation et attend l'année prochaine avec impatience : "Il y aura certainement plus de concurrents. Ce sera beaucoup plus intéressant". Autrement dit, il les attend de pied ferme... Fabrice Wang
Contrairement à Marc, Fabrice s'était préparé. "Deux jours avant, je me suis entraîné à fond avec mon petit frère qui chronométrait et me donnait des tactiques. En ce qui concerne les scores, disons qu'on a essayé de se surpasser car il y avait de très bons joueurs sur le stand. Je ne m'attendais pas à faire autant sur Sega en trois minutes. Généralement, j'avais mille points de moins. En ce qui concerne la finale européenne, Fabrice nous confie : "Il y avait beaucoup de pression sur les joueurs parce qu'on était là pour gagner et plus seulement pour se qualifier. On a été surpris, les Anglais étaient bien préparés. Pour l'année prochaine, on redoute aussi les Allemands sur Amiga, leur machine fétiche. Sur Sega, je pense que ça ira. Nous avons aussi de bons champions sur Atari ST. C'est certain, mais attention toutefois aux mauvaises surprises..."
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