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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Caligari24
(Article écrit par Gérard Deleuze et Jean-Pierre Bonnebouche et extrait d'Amiga News - mai 1994)
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Caligari est revenu renforcer la famille des logiciels 3D sur Amiga. Autrefois diffusé par Atelier
Numérique à un prix très professionnel et utilisé dans sa version "Broadcast" avec la carte d'affichage
Targa, Caligari est à présent distribué par CIS accompagné d'une documentation en français.
L'avance technologique que possédait un tel logiciel, il y a quelques années, permet aujourd'hui au
particulier d'avoir à sa disposition un des meilleurs logiciels 3D sur Amiga.
Présentation
Version testée : Caligari24, alias 3.0 (version "entrée de gamme" destinée au système Amiga)
Le paquetage, simple, soigné, se compose de trois disquettes d'installation utilisant la
procédure Commodore (Installer) qui rend complètement automatique la mise en place des
différents tiroirs (textures, objets, environnement...) et des commandes d'assignations
nécessaires. L'installation complète du logiciel sur disque dur nécessite environ 5 Mo.
Et puis... devinez quoi ? CIS, l'importateur et traducteur, a fait preuve de son sérieux
habituel en proposant d'emblée un logiciel de création d'images 3D accompagné d'une documentation
complète en français.
Sans vouloir plagier l'excellent article d'Éric Laffont sur
la version 2,
voici comment se passent les choses dans l'univers de Caligari. Ce logiciel utilise le principe
de la vue unique en 3D (perspective) ou orthogonale (side, front, top). Toutes les
facilités de déplacement sont prévues : par rapport à l'observateur, à la scène, à
l'objet, cela en combinant les touches souris ou en utilisant les paramètres numériques.
Dans ce logiciel, il n'y a aucun menu déroulant, mais Caligari propose des barres d'options
au bas de l'écran donnant accès à des fenêtres de requêtes (éclairage, édition de points,
attributs, animation, etc.).
Le travail dans Caligari s'effectue étape par étape, chacune de ces étapes utilisant un
module différent selon l'action et ou l'effet désiré. Bien entendu, chaque module possède
des capacités et des fonctions bien spécifiques. Signalons toutefois qu'il est curieux de
devoir se servir du menu "Tools->Extrude" pour faire un objet... ou de devoir charger
un "background" (image de fond) dans la zone de dialogue qui permet de paramétrer un "anti-aliasing"
(anticrénelage) ou un "dither" (tramage). A chacun ça logique...
Le menu "Navigation"
Module de création d'objets
Comme son nom le suggère, c'est ici que nous fabriquons les objets :
- A l'aide d'un choix important de primitives.
- En déformant ces primitives, en mode "point" ou "ligne".
- En utilisant une "boîte englobante" déformable.
- En tronçonnant un objet en ayant auparavant déterminé la découpe (slice, separate).
- En utilisant un profil 2D extrudé ou "sweepé" grâce à la fonction "Lathe" (une image en
2 couleurs peut être utilisée en fond en tant que guide, lors du dessin d'un profil à extruder.
Attention, certains type d'extrusion influencent le rendu d'un objet comportant des attributs).
- La fonction "Glue" permet d'attacher et de hiérarchiser plusieurs objets (cette hiérarchie
sera utilisée pour la création d'une animation).
- Le module de création d'objets permet l'importation des fichiers VideoScape,
LightWave, Sculpt, Imagine, AutoCAD DXF (quel DXF ?).
Les primitives
Il dispose également d'un "quickrender" permettant une visualisation rapide,
en mode facettes, de l'objet ou du groupe sélectionné avec choix des couleurs. Le choix
des attributs s'effectuera dans un autre module. Avant de quitter ce module, on sauve l'objet
et on passe dans le module de création de scènes. Attention à la fonction "Erase" qui permet
de sortir de certaines fonctions mais aussi d'effacer complètement un objet sans possibilité
de revenir en arrière (fonction "Undo" ou "Défaire").
Module de création de scènes
Ici, on importe directement les objets qui apparaissent toujours au centre de
l'univers. On compose la scène de façon intuitive en vue perspective ou en vue de dessus ou
de côté. Le clic de gauche de la souris permet de se déplacer horizontalement (plan X, Y).
Le clic de droite contrôle un mouvement vertical (dans les Z), on dispose également d'un tableau
de contrôle à base de valeurs numériques. Malheureusement, dans Caligari, les repères X Y Z
de l'univers sont microscopiques à l'écran. Pour ce qui est des objets, les axes X Y Z
n'apparaissent que si on le demande poliment ! Pour les grands névrosés comme nous qui ont
toujours l'habitude de se repérer grâce à ces axes, la vie est dure dans Caligari !
On règle le point de vue de l'observateur qui sera celui de la caméra sans problème
particulier, d'autant plus que le réaffichage est très rapide (en temps réel, dit le manuel ! La
réalité prend parfois de bien drôles de formes !).
Un nouveau "quickrender" permet un contrôle de la scène avant le calcul final (avouons que dans
ce "quickrender", les faces cachées sont parfois... plus ou moins cachées ! Heureusement, aucun
de ces défauts ne se retrouve dans le rendu final).
Ce "quickrender" propose les formats de rendus "Hires", "Lowres", "Underscan", "Overscan",
"DPaint overscan", et les fonctions "Save image" et "Print image". C'est également dans cet
espace que l'on choisit de modifier les couleurs des objets ou des facettes de ces objets.
L'animation
C'est également le module de création de scènes qui permet de gérer l'animation. Un grand
nombre de possibilités de travail sont présentes : animation par images-clés, interpolation
linéaire ou curviligne des mouvements entre ces images-clés, modification des attributs, et de
la transparence (par exemple) en cours d'animation (pas de morphose d'objets).
Les scripts d'animation sont modifiables à l'aide d'un éditeur de texte et le manuel
consacre 32 pages à cette commodité.
Enfin, l'éditeur de scénario, sorte de scénarimage, affiche un tableau
détaillant de façon hiérarchique le scénario et ses événements (acteurs, mouvements,
modifications, etc.). Cet éditeur permet de gérer de façon hiérarchique des actions, de les
copier, de les déplacer, de figer des positions, de répéter un ou une série de mouvements.
Il faut bien avouer qu'on dispose là d'un ensemble de méthodes de gestion d'animation
extrêmement performant car chaque événement est répertorié au niveau hiérarchique qui le
concerne et cela de façon totalement indépendante d'un autre événement.
Cinq canaux sont ainsi disponibles, "M" pour les déplacements, "R" pour les rotations,
"S" pour les changements de taille, "C" pour l'animation de l'attribut du rendu de couleur
et "V" pour rendre l'objet invisible ou pas et cela indépendamment pour tous les objets
d'une hiérarchie. Chapeau bas !
Changeons à nouveau de module (après avoir sauvé le script de l'animation
ou de la scène) pour accéder au module de "rendu broadcast" ce qui permettra
un rendu digne de ce nom.
Module de rendu broadcast
C'est ici que nous apporterons les touches finales (mais primordiales) à notre scène,
et à nos objets.
- Interventions multiples sur l'éclairage grâce à des sources de lumière : infinies, locales
ou coniques, réglables en intensité, en couleur, en concentration, avec ou non des ombres portées.
- Attributs (très complets) pour les objets et le placage d'environnement pour chacun d'eux.
- Réglages HSV, RGB, transparence, tramage, spécularité, etc.
- Réglage de l'angle minimal entre facettes déterminant le seuil de lissage ou de
dureté des arêtes de l'objet.
- Placages multiples de textures (un module est entièrement consacré à cette fonction et permet
de "traiter" des textures personnelles pour les rendre utilisables par Caligari).
- Caligari24 n'utilise pas le calcul en lancer de rayons, ce qui représente un gain de temps
non négligeable, mais il simule (très très bien) les ombres portées et surtout les
réflexions en créant un placage d'environnement en deux dimensions qu'il pose
sur les objets).
- Trois types de rendus : Phong, Gouraud et Metal (Cook-Torrance) et cela indépendamment pour
n'importe quel objet.
Les attributs
Paramétrage des sources de lumière
Gestion des textures
Calcul final
Pour le calcul final, nous trouvons que les choses se gâtent un peu. Voici la liste des
possibilités :
- Formats NTSC ou PAL, Hires, Lowres et résolutions d'écrans fixes (740X576 en PAL "vidéo")
et vidéo.
- Rendus Amiga HAM ou HAM8.
- Rendus pour cartes graphiques HAM-E, DCTV3, DCTV4, FireCracker, OpalVision,
Harlequin, IV24, Targa, Vista, Mimetics.
Pour Jean Pierre Bonnebouche, qui possède un A2000 + AVideo 24... rien, ou presque :
le HAM (le pauvre !) et... le fil de fer (à son âge !).
Conclusion
Caligari24 est un logiciel intéressant, proposant des outils complets,
ayant bien sûr sa philosophie propre et demandant, ce qui est la moindre des
choses, un apprentissage et une pratique afin de l'exploiter au maximum de ses
possibilités... et je pense qu'il en a !
Par contre, je trouve dommage que le paramétrage d'écran n'offre que des présélections
incontournables : et très décevant de ne pas trouver dans la liste des cartes
graphiques directement interfacées avec Caligari AVideo, Picasso... et autres classiques.
Bien sûr, on pourra toujours récupérer l'image calculée sur un logiciel tel que TVPaint
ou ADPro par exemple (et là j'avoue que la qualité du rendu saute aux yeux, répétons-le c'est
superbe !).
Pas d'édition de chemin, aucune matérialisation des lampes, pas de réglage
de préférence d'interfaces. Mais attention, il s'agit d'un vrai logiciel de 3D à 1590 FF
avec une documentation (en français, répétons-le), d'une qualité irréprochable,
comprenant une assistance technique assurée par CIS, c'est un logiciel puissant, productif,
au rendu impeccable. Bref, de l'excellente 3D à un prix... 2D !
Nous attendons avec impatience la version "Broadcast" (le haut de gamme sur Amiga)
annoncée à 4732 FF avec sans doute une interface plus conviviale, des extrusions le
long de chemins, des lampes visibles, etc. D'autres machines (parmi les meilleures !)
disposent déjà de ce Caligari-là.
Nom : Caligari24.
Éditeur : Octree Software.
Genre : modélisation 3D.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 1590 FF.
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