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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Caesar
(Article écrit par Maria Dao et extrait de Joystick - décembre 1992)
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SimCity a encore fait des émules, notamment
chez Impressions, et c'est tant mieux car Caesar est un très bon jeu pour les bâtisseurs d'empire.
Comme le titre l'indique, il s'agit donc d'une sorte de SimCity/Civilisation qui se déroule dans la
Rome Antique. Vous démarrez au premier siècle avant J.C. où la République vient de céder devant le
premier Empereur, Auguste César. Vous êtes un Décurion ambitieux à la charge d'une province et, pour
progresser sur la hiérarchie sociale et politique, vous devrez faire preuve des meilleures compétences
de gestionnaires et de stratèges pour, peut-être, atteindre le rang suprême d'Empereur (la route est très longue...).
Votre principal objectif est donc de réussir à gouverner votre province afin d'obtenir des promotions.
Si vous êtes promu, on vous confiera le contrôle d'une nouvelle région avec des critères plus rigoureux.
Votre efficacité, en tant que gouverneur, est mesurée selon quatre paramètres. La Paix indique dans
quelle mesure vos citoyens sont protégés. La Culture indique les installations publiques et culturelles
dont disposent vos citoyens. La Prospérité mesure la richesse que vous avez apportée à votre province.
L'Empire évalue les réseaux de communication et de transport dans la région.
Pour pouvoir être promu, vous devez atteindre une certaine moyenne générale et un minimum dans chaque
catégorie. Le problème est que vous avez tout à faire car quand vous démarrez dans une province, celle-ci
est vierge de toute civilisation (ou presque...). La première chose à faire est d'établir votre capitale
en construisant un forum. Cette grande place ouverte, entourée de bâtiments publics, est le centre administratif
de votre nouvelle cité, ainsi qu'un lieu de rencontre et un centre social important. Il est donc
primordial d'établir des routes menant au forum. Il est ensuite temps de peupler votre cité en
construisant des maisons. Comme pour l'électricité dans SimCity, les différents bâtiments de Caesar
ne peuvent vivre que grâce à un bon réseau de canalisation d'eau. Sans eau, la valeur des bâtisses diminuera
et ces misérables tentes ne deviendront jamais des demeures imposantes.
Contrairement à SimCity où votre ville vivait en autarcie, vous risquez des invasions barbares dans
Caesar. Vous devez donc établir des fortifications sous forme de murailles ou de forts pour défendre
vos biens, et recruter et entretenir une milice et une armée pour parer toute éventualité, d'autant
plus que la population peut également se révolter et créer de graves troubles. En tant que gouverneur,
vous devez également aider les petites entreprises comme les usines à l'intérieur de la cité. Chaque
région aura sa spécialité en ce qui concerne la production (tout le monde sait que le vin de Gaule
est bien meilleur que celui de Britannia !). A vous de saisir les potentialités de chaque région mais
également de suivre les tendances du marché en ce qui concerne le demande de biens.
Mais une cité est un lieu de vie et vous veillerez aussi à mettre à la disposition de vos citoyens, écoles,
hôpitaux, temples et oracles, ainsi que des lieux de loisirs comme les amphithéâtres, les théâtres et
les hippodromes. Toutes ces infrastructures coûtent, bien entendu, fort cher, non seulement à la construction
mais également à l'entretien et vous épuiserez sans doute très vite votre capital de départ. Et c'est là
que vous devrez démontrer tous vos talents de gestionnaire en équilibrant vos recettes fiscales et vos
dépenses pour le développement de votre cité et de votre province.
Comme vous pouvez le voir, rien de bien original jusqu'à présent. Mais outre l'aspect économique, Caesar
attache également beaucoup d'importance à l'aspect militaire. Vous dirigez, en effet, une légion d'hommes
composée d'unités appelées Cohortes qui, elles-mêmes, sont composées de Centuris, des groupes de cent hommes.
Dans chaque centurie, vous disposez de trois types de soldats : les réguliers qui sont des soldats professionnels,
des irréguliers qui sont des appelés, et des auxiliaires qui sont des soldats esclaves. Chaque cohorte
dispose également d'un taux de moral qui augmente après une victoire et, bien sûr, diminue après une défaite.
Ces cohortes sont votre seul moyen de vous défendre contre les 16 races différentes de barbares qui veulent
vous attaquer (pourquoi tant de haine ?).
Vous avez le contrôle complet de votre cohorte ; si les temps sont calmes, elle peut soit attendre, soit
patrouiller ; si des barbares sont repérés, elle peut entrer dans une bataille. Pendant la bataille, vous
décidez de la tactique à adopter, c'est-à-dire essentiellement de la formation que doivent prendre les
hommes : tortue, retraite, assaut, flanc, charge... La stratégie à appliquer dépend, bien entendu, de la
supériorité en nombre de vos troupes ou de celle des barbares qui vous attaquent. Il est intéressant de
noter que l'on peut charger à ce moment-là Cohort, un autre jeu d'Impressions qui vous permet de mieux
gérer les affrontements. Les résultats des batailles sont transférés dans Caesar et le jeu continuera.
L'intérêt de Caesar est donc immense pour les fans des jeux ouverts comme SimCity et j'avoue m'être vraiment
régalée. Mais franchement, pourquoi les jeux de chez Impressions sont-ils aussi "laids" ? Non mais c'est
vrai, quand on voit les graphismes de SimCity qui n'étaient pas extraordinaires mais avaient au moins
le mérite d'être très fins et que l'on se retrouve devant Caesar, on a une espèce de haut-le-coeur assez
désagréable ; d'autant plus que l'ergonomie est loin d'être géniale et il faut beaucoup beaucoup
(vraiment beaucoup) d'entraînement pour s'habituer à la commutation entre le mode Commande (écran fixe)
et le mode Déroulement (défilement genre SimCity). Mais bon, c'est tellement sympathique
de se prendre pour le maître du monde qu'avec le temps, on ne s'attache plus à ces "détails".
Nom : Caesar.
Développeurs : Golden Sector.
Éditeur : Impressions.
Genre : jeu de stratégie.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- L'adaptation SimCity dans la Rome Antique est une idée plutôt originale.
- C'est un jeu ouvert avec une grande durée de vie.
- L'aspect militaire, un peu comme dans Utopia, est intéressant à plus d'un titre.
- La compatibilité avec Cohort, un autre titre d'Impressions.
Les points faibles :
- La réalisation est très moyenne.
- L'ergonomie est vraiment suante.
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