Obligement - L'Amiga au maximum

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Matériel : Broadcaster Elite
(Article écrit par Thierry Thomas et extrait d'Amiga News - octobre 1995)


La Broadcaster Elite est un système de montage vidéo non linéaire complet et professionnel, offrant véritablement une qualité Broadcast. Il est basé sur l'Amiga 4000 ou l'Amiga 3000 (avec dans ce cas l'obligation, d'utiliser une Warp Engine pour avoir un contrôleur SCSI-2 fonctionnant correctement).

Présentation globale

Il y a maintenant pratiquement deux ans, j'ai eu l'occasion d'essayer pour la première fois un produit de montage virtuel à base d'Amiga, la Digital Broadcaster 32 (pour 32 bits), le premier éditeur de montage non linéaire pour Amiga. Ce que j'avais eu entre les mains à cette époque était très certainement encourageant mais encore en développement, surtout au niveau du logiciel, qui n'en n'était qu'à ses balbutiements. Il fallait, en effet, avoir une sérieuse connaissance de l'Amiga, de son matériel et de son système, pour avoir la moindre chance de réellement produire quelque chose.

Deux ans plus tard, Digital Micronics Inc. (créateurs, entre autres, de la carte graphique Vivid 24), la société qui avait développé la première mouture de la Broadcaster étant défunte depuis plusieurs mois, une société répondant au nom d'Applied Magic a repris à son compte le développement de la carte. Dans sa nouvelle évolution, la carte a été modifiée et renommée Broadcaster Elite. Il ne s'agit pas uniquement d'un changement de nom. En effet, la Broadcaster Elite, ou BE, comme nous l'appellerons désormais dans la suite de l'article, a subi de profondes modifications qui lui permettent réellement d'atteindre une véritable qualité Broadcast professionnelle.

La carte effectue maintenant tout son traitement en composantes (signal Y-U-V), et cela fonctionne effectivement, ce qui ne fut jamais le cas avec la Broadcaster 32. Il y a maintenant trois numériseurs de très haute qualité sur la carte, un pour chaque composante (Y, Cr et Cb). Il ne s'agit donc pas, comme sur toutes les autres solutions de montage virtuel que j'ai eu l'occasion d'essayer, d'un ajout ou d'une option. Aucun transcodage du signal Beta en S-video n'est effectué, contrairement aux autres produits (toutes plates-formes confondues). Bien entendu, il vous est possible de travailler en S-Video (S-VHS et Hi-8) ou même en composite, et ce, en PAL (standard européen et sud-américain) comme en NTSC (standard américain et japonais), la sélection du standard utilisé se faisant par logiciel.

Pour effectuer le test de la dernière version du logiciel et de la carte, je me suis rendu dans les locaux d'Applied Magic, situés en Californie du Sud.

Un matériel encore cher mais performant

Soyons clairs dès le départ, un système complet coûte beaucoup d'argent. Mais si vous comparez la BE avec les autres systèmes de montage virtuel et les systèmes de montage classique à base de cassettes, je pense que vous trouverez le prix très compétitif.

Le prix d'un tel système est élevé car la technologie requise pour traiter l'énorme quantité de données qui transitent en continu est encore coûteuse. Numériser et compresser un signal vidéo complexe, et le stocker sur disque dur en temps réel et en qualité Broadcast, demande un certain niveau matériel qui est encore loin d'être "low-cost".

Une image vidéo non compressée représente aux alentours de 1 Mo de données. Il est donc évident que le signal vidéo doit être compressé si l'on veut le stocker sur un disque dur rapide, certes, mais encore abordable. Les disques durs SCSI-2 actuels peuvent stocker les données à la vitesse de 5 à 7 Mo par seconde, ce qui se traduit par une compression minimum de 4 ou 5 pour rester à ces niveaux de transfert. A l'aide de la compression matérielle en Motion JPEG, de tels rapports permettent d'obtenir une qualité d'image Broadcast. Il me paraît toutefois complètement ridicule d'utiliser un niveau de compression si faible si vous travaillez dans un format inférieur au Betacam SP, car cela ne vous donnera pas une meilleure qualité et vous prendra beaucoup plus d'espace sur votre disque dur. N'escomptez pas obtenir un meilleur résultat en sortie que ce que vous fournissez en entrée. Il ne s'agit pas d'améliorer le signal vidéo, mais simplement de travailler avec celui-ci en ayant le moins de dégradation possible. En fait, après de nombreux essais que j'ai eu l'occasion d'effectuer tout au long de l'évolution du produit, je peux dire avec certitude qu'il est impossible de distinguer le signal en sortie du signal en entrée, pour peu que l'on choisisse le bon rapport de compression en fonction du support utilisé.

La gestion du son

Une carte 16 bits AD516 de SunRize peut être utilisée, mais attention : celle-ci doit être modifiée pour fonctionner correctement en Zorro III, car autrement, elle pénalise trop le système, empêchant une numérisation correcte. De plus, même avec cette modification effectuée, il faut absolument lui dédier un disque dur SCSI-2 très rapide (un autre Barracuda est recommandé). En présence de la carte, le son est géré en synchronisation avec la vidéo. Bien entendu, il est aussi possible de travailler le son séparément, avec Studio 16 par exemple. Applied Magic développe actuellement sa propre carte audio 32 bits en bus Zorro III, et le prototype que j'ai vu tourner est assez impressionnant. Cette carte permettra de travailler avec 16 pistes sonores en qualité CD (échantillonnage 44 kHz). Elle comporte de la mémoire statique et un DSP. Il est d'ailleurs prévu d'utiliser ce DSP non seulement pour le son mais aussi pour le calcul des transitions vidéo, ce qui permettra d'avoir un résultat presque immédiat. Cependant, je ne pense pas que l'on puisse espérer la disponibilité de cette carte (nom provisoire : Amadeus) avant Noël, et je suis certainement optimiste. En attendant, il faudra donc utiliser l'AD516 si l'on a absolument besoin de gérer le son en même temps que la vidéo. Avec cette carte, on est limité à quatre pistes son 16 bits de qualité CD, mais cela me paraît suffisant pour la plupart des projets. On peut toujours travailler le son séparément avec Studio 16 et disposer ainsi de 8 pistes, si cela s'avère indispensable.

Le code temporel SMPTE est géré, aux formats LTC (Longitudinal Time Code) et VITC (Vertical Interval Time Code). Le boîtier de connexion externe comporte donc des entrées pour le LTC et le VITC, mais vous pouvez toujours avoir un code temporel SMPTE généré en interne a partir du moment où votre vidéo a été numérisée.

Producer : le logiciel de contrôle de la Broadcaster

Aussi important que le matériel puisse être, c'est en fait le logiciel qui détermine la puissance réelle d'un produit. De ce côté, la BE offre un logiciel de montage virtuel très évolué appelé Producer. Le logiciel en est maintenant à sa version 2.02, et les raffinements ainsi que la fiabilité de celui-ci en font vraiment une solution professionnelle tout à fait digne des produits concurrents, quel que soit le type de micro considéré.

Broadcaster Elite

Broadcaster Elite Broadcaster Elite

Broadcaster Elite

Le "look and feel" respecte le système Workbench 3.1 de l'Amiga dans ses moindres détails (multitâche, types d'outils, fenêtres, raccourcis clavier, résolutions écran, etc.) et une aide en ligne a été implémentée. Le logiciel est vraiment très facile d'utilisation et on peut facilement démarrer un projet en se servant de Producer "à l'instinct".

Monter une vidéo avec Producer comporte deux étapes principales. La première consiste à numériser les clips vidéo sur le disque dur. Si une carte audio est installée, le son peut être numérisé simultanement et restera synchronise avec sa vidéo associée. Le taux de compression peut être sélectionné parmi une multitude de niveaux allant de la qualité "brouillon" à la qualité Broadcast en passant par le VHS et la S-Vidéo. Au taux de compression le plus élevé (environ 80), à peu près 45 minutes de vidéo peuvent être stockées par Go, tandis qu'en qualité Broadcast (compression 6), il ne s'agit plus que de 5 minutes par Go.

Il est possible de numériser image par image (pour enregistrer des animations en images de synthèse par exemple) ou même par intervalles, le temps minimum entre deux saisies étant d'environ 5 images.

Une fois numérisés, les fichiers MJPEG (nommés JStream) peuvent être découpés en plusieurs morceaux, que nous appellerons "clips". Ces clips formeront la base du montage définitif. Il suffit de faire glisser ces clips à l'aide de la souris et de les amener dans la fenêtre EDL (Edit Decision List) pour pouvoir les jouer dans l'ordre choisi. Une description complète de chaque clip peut être entrée au clavier, facilitant le repérage de vos différentes scènes.

Un "Digital Control Panel" fait office de magnétoscope numérique : lecture de la vidéo en accéléré, ralenti, image-par-image, et ce, en avant comme en arrière. Ces fonctions de lecture variable sont bien entendu accessibles également à partir de la "timeline" (ligne temporelle).

A partir de la fenêtre Timeline, il est aisé de fignoler le montage à l'image près. Des points d'entrée et de sortie peuvent facilement être insérés, soit numériquement, soit avec la souris. Il est aussi possible de placer vos transitions à partir de cette ligne temporelle. Auparavant, dans les versions précédentes du logiciel, le calcul des transitions devait se faire en externe à l'aide d'ADPro ou ImageFX. Elles sont maintenant proposées en interne et le calcul est environ 10 fois plus rapide qu'avec ADPro. L'éventail des transitions proposées est assez large : fondus enchainés, volets (sous forme d'ellipses ou de rectangles), glissements d'image, picture-in-picture, etc. De nouvelles transitions ont été ajoutées avec la version 2.02, et l'on en compte maintenant plus de 50. Pour chaque transition de type volet, il est possible d'assigner une "bordure floue" (soft edge) dont l'épaisseur est réglable de quelques pixels à la largeur de l'écran. Toutes les transitions doivent être calculées avant de pouvoir être lues, mais avec le multitâche de l'Amiga, cela peut être effectué pendant que vous continuez à travailler sur votre montage. Bien entendu, au cas où vous ne trouveriez pas votre bonheur dans les transitions proposées, il est toujours possible d'utiliser ImageFX ou ADPro pour créer les transitions dont vous rêvez : il suffit simplement de cliquer sur un bouton pour que le programme exporte le segment sur lequel vous voulez effectuer le calcul.

Pour le titrage, il suffit d'utiliser une des possibilités les plus impressionnantes du logiciel : la surimpression graphique (CG Overlay). Vous pouvez insérer tous types de graphiques (un logo par exemple), avec ou sans anticrénelage. Sélectionnez le bouton texte et vous pourrez créer n'importe quel titre en utilisant la police de caractères de votre choix (Compugraphic, Postcript, Bitmap et même TrueType), en régler la taille, la couleur et l'anticrénelage. Vous pouvez ajouter une ombre à vos caractères : l'épaisseur, l'orientation et la couleur sont réglables. L'épaisseur et la couleur des lignes extérieures de vos caractères est aussi réglable. Les textes ou les graphiques peuvent maintenant glisser d'une position d'origine située en n'importe quel point de l'écran ou en dehors, et le déplacement de votre objet peut être linéaire ou suivre une courbe comportant jusqu'à 16 points de contrôle.

Un réglage linéaire de la transparence de votre objet est offert. La transparence de l'objet peut etre changée pendant son déplacement allant d'une transparence totale à une opacité complète avec un maximum de 8 points de contrôle. La vitesse de déplacement de votre objet peut aussi être réglée à votre convenance. Vous pouvez par exemple avoir un titre qui se déplace avec des accélérations et/ou des arrêts, des ralentissements, en plusieurs endroits de l'écran (jusqu'a 8, points de contrôle). Une autre possibilité intéressante : rien de plus facile que d'importer un objet graphique et d'en changer la taille pour générer des couches alpha pour l'anticrénelage. Fin du fin, vous pouvez visualiser toutes les transformations effectuées sur votre objet à l'aide de la "preview" dont le calcul est quasiment instantané.

Une autre nouvelle caractéristique de la version 2.02 de Producer : toutes les fonctions de la fenêtre enregistrement servant à numériser vos clips vidéo sont maintenant contrôlables par ARexx. Cela signifie qu'il est possible d'utiliser une application externe de contrôle de magnétoscopes pour les piloter à partir de Producer et ainsi automatiser le processus de numérisation, ou à l'inverse de piloter les fonctions enregistrement de Producer à partir d'un autre logiciel.

Enfin, pour en terminer avec les nouveautés de la version 2.02, Producer inclut maintenant une correction gamma pour les effets de chroma et la correction des couleurs.

Conclusion

La Broadcaster Elite et son logiciel associé, Producer, ont maintenant acquis une maturité qui en fait une solution de montage virtuel à considérer de façon sérieuse. Bien entendu, le système est utilisable aussi bien en "off-line" (exportation des EDL au standard CMX) qu'en "on-line". La qualité de l'image vidéo est la meilleure qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à présent en ce qui concerne un système de montage non linéaire "on-line". Le produit est stable et le logiciel est en évolution constante (un programmeur travaille à plein-temps dessus), et de nouvelles améliorations y sont ajoutées régulièrement. Les mises à jour du logiciel arrivent au rythme d'au minimum une par mois, et ce, depuis plus d'un an déjà, ceci étant facilité par l'emploi de la BBS d'Applied Magic qui permet de télécharger régulièrement les nouvelles versions.

Nom : Broadcaster Elite.
Constructeur : Applied Magic.
Genre : système de montage vidéo non linéaire.
Date : 1995.
Prix : NC.


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