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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : L'Amiga au Bourget 1991
(Article écrit par Thierry Ardouin et extrait d'Amiga News - septembre 1991)
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C'est en parcourant les allées du salon du Bourget 1991 des heures entières que j'ai pu découvrir, ici et là,
quelques exemplaires de notre machine préférée qui avaient fait le déplacement pour le plaisir des jeunes et des
moins jeunes.
Alpha Kilo II
Vous vous souvenez certainement de la présentation du simulateur de vol Alpha Kilo II
parue dans Amiga News numéro 15 à l'occasion de l'édition 1989 du salon. Les deux compères Alpha et Kilo étaient à
nouveau présents sur le salon cette année et présentaient la toute dernière mouture de leur bébé.
Rappelons que le simulateur de vol Alpha Kilo n'a rien à voir du tout avec des jeux comme Interceptor ou autres F-quelque chose, sinon
que cela se passe dans un avion et que s'il y a quelque chose à intercepter, ce sont les messages radios. Il s'agit
donc d'un simulateur d'entraînement et d'apprentissage à la navigation aérienne sur monomoteur classe IFR.
L'équipement se compose d'une unité centrale Amiga, de l'interface appropriée et d'une console ; le palonnier est
lui disponible en option (il n'existait pas encore il y a deux ans). La photo ci-dessous illustre un poste de
pilotage à base d'Amiga 2000.
Serge Astrade (Alpha), a créé un produit qui tourne sans aucun problème de l'Amiga 500 au 3000 en passant par le
2000 avec ou sans carte accélératrice, Le 3000 présent sur le stand n'avait que quelques jours et tout fonctionnait
à merveille. Une petite adaptation a toutefois été nécessaire selon les possibilités des différents modèles : capacité
mémoire et modes graphiques spécifiques au 3000.
Si le tableau de bord 1991 est visuellement le même que celui de 1989, il s'est tout de même enrichi d'un certain nombre
de possibilités : l'identification des balises par l'envoi d'un message radio en morse (ce qui a demandé environ une
demi journée de programmation et de mise au point), élargissement de la carte (pour toute l'Europe),
des types d'approche et d'entraînement (le tableau de bord plein écran pour le pilotage sans visibilité par exemple).
Le réalisme a été poussé jusqu'à simuler le mouvement de la tète du pilote lorsqu'il passe du pilotage aux instruments
de pilotage à vue pour l'approche finale en commandant un défilement vertical des instruments des bords vers
le bas, qui laissent ainsi apparaître le paysage, et ce par un simple clic de souris.
Le pilote ne voit alors plus que les instruments principaux situés sur le haut du tableau de bord. Le défilement
utilise deux écrans superposés tout simplement, un pour le tableau de bord et un pour le paysage.
Comme sur un Cessna
Cette sophistication d'équipements, aussi bien matérielle que logicielle, permet au pilote de se sentir tout de
suite à l'aise, comme aux commandes de son Cessna. Lors de ma visite, j'ai pu observer un pilote en
attraper des sueurs tellement il était pris par le réalisme de la simulation.
Actuellement équipée de quatre entrées numériques et quatre analogiques, l'interface a la possibilité
d'entrer et de sortir 32 signaux analogiques et 32 numériques, ce qui représente une capacité d'évolution
spectaculaire comme l'animation d'un tableau de bord réel à partir de l'Amiga par exemple.
Alcatel propose un produit comme celui-là (tout se passe dans un véritable habitacle) mais malgré un
degré de sophistication assez élevé, le produit n'atteint pas la dynamique de vol d'Alpha Kilo II.
Un des développements les plus intéressants est sûrement la création d'un poste d'apprentissage élève-instructeur
composé de deux machines reliées entre elles par un câble série. L'instructeur peut ainsi diriger et
surveiller le vol et même y incorporer des petits extras comme des pannes ou des changements de
conditions météo. Comme je l'ai déjà précisé plus haut, les données aéronautiques sont étendues à toute
l'Europe. Une mise à jour permanente est possible grâce à un système d'EPROM dans lesquelles sont
stockées toutes les données aéronautiques. Ceci est très intéressant pour les écoles de pilotage
qui ont besoin de coller le plus possible à la réalité.
Une version pour compatibles IBM était prévue mais (viva Amiga) le résultat obtenu avec cette sorte de
machine est médiocre. Exemple : avec un AmigaBasic standard, le rafraîchissement de l'image atteint les
trois fois par seconde alors qu'avec un QuickBasic PC on atteint que le chiffre d'une par seconde et
en plus le développement du programme a demandé deux fois plus de temps. Tenant compte de cela,
Serge Astrade décide de passer au C pour le développement PC. Avec Turbo C c'est uniquement deux
rafraîchissements par seconde qui sont atteints. Pour cette raison, Serge Astrade n'a pas continué
le développement sur PC car un résultat équivalent à Amiga demanderait un temps exhorbitant, et il
n'a pas encore les moyens d'un MicroProse ou d'un Electronic Arts.
Ayant été obligé d'apprendre le C pour le PC, Serge Astrade va maintenant en profiter pour reprogrammer
les parties sensibles d'Alpha Kilo II en C pour l'Amiga. Et ce n'est pas la seule évolution qui
soit à venir. Les nouvelles possibilités graphiques du 3000 laissent envisager un tableau de bord très
détaillé (jusqu'aux vis qui fixent les cadrans) avec sûrement un effet 3D.
Alpha Kilo Simulation
Service Commercial
10 chemin des Cuers
69570 Dardilly
Tél : 78.43.20.12
L'armée de l'air
L'Amiga était également présent dans le hall voisin : celui de la Défense Nationale.
En effet, l'armée de l'air proposait un divertissement aux jeunes (et moins jeunes)
qui reposait sur l'interception d'un appareil ennemi, le tout sous le contrôle de
jolies assistantes qui vous dirigeaient dans l'espace aérien français. La photo ci-dessous
illustre les deux habitacles et un des deux écrans de contrôle géants, toute l'installation
étant pilotée par quelques Amiga 2000.
Le projet avait été lancé il y a déjà un an par l'armée de l'air et la société Alpha Kilo
Simulation avait été contactée pour s'occuper de la partie logicielle, mais n'avait à l'époque
pas été retenue.
Le résultat en est qu'une ambiance explosive régnait sur le stand en question car apparemment
le programmeur avait oublié de tester son logiciel avant livraison : au bout de trois minutes l'Amiga
plantait et le stand devenait désertique. Dommage... Le seul élément de satisfaction était que ce soit
l'Amiga qui ait été retenu. Appel au développeurs Amiga : commencez dès maintenant pour proposer un
projet qui tienne debout pour l'édition 1993 du salon, l'armée de l'air en sera ravie.
Je n'ai malheureusement pas pu m'entretenir avec le responsable du stand de l'armée de l'air,
il n'était ce jour-là manifestement pas d'humeur.
GEC Marconi
Un peu plus loin, un 3000 un peu isolé faisait office de décoration en exécutant de jolies séquences
de diaporamas et d'animations réalisées en grande partie par Charles Andrews de la société GEC Marconi.
Passons sur la société pour nous intéresser à notre homme. Ce graphiste a adopté l'Amiga grâce à un ami,
éditeur du magazine britannique Amiga Magazine et plus tard revendeur Amiga. La société avait besoin
d'un système multimédia pour réaliser des simulations et pour offrir une présentation agréable lors
de salons professionnels. Il est passé à l'Amiga 3000 l'année dernière : il fait vraiment tout
avec sa machine, conseillé entre autres par un ami, professionnel de la télévision, il réalise par
exemple des titrages vidéo et des simulations d'alerte radar (un des produits de la société).
A l'aide de son Amiga, il fait également la promotion d'une opération humanitaire organisée par les
jeunes employés de GEC Marconi au profit des malvoyants du Tiers-Monde. Le logo de l'opération a
été entièrement réalisé sur Amiga et va être transféré sur T-shirts.
C'est une activité vers laquelle Charles Andrews s'oriente personnellement au-delà de son emploi :
le secteur de l'habillement, il est beaucoup plus facile de faire un choix de teintes et de
les marier quand on a des dizaines de nuances sous les yeux que quand on doit les décrire. Pour
cela l'Amiga, couplé à une imprimante HP PaintJet, est idéal. Charles Andrews a encore d'autres
idées en tête pour exploiter son Amiga, dont je vous reparlerai sûrement à l'avenir.
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