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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Benefactor
(Article écrit par Patrick Tamine - mai 2013)
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Ce jeu mêlant judicieusement réflexion et plate-forme est tout simplement génial ! Ne vous arrêtez pas à la taille
des sprites (le personnage principal doit faire 10 pixels de haut !), Digital Illusions/Psygnosis ont réussi à faire
des miracles.
Une histoire de Merry Men
Dans ce jeu, vous incarnez Ben E. Factor, un aventurier débrouillard, toujours prêt à donner un coup de main.
L'idée de base repose sur la sauvegarde de "Merry Men" (les gens heureux). Un peu à l'image d'un Lemmings au concept étendu.
En effet, les Merry Men se distinguent entre eux : les rouges sont pourvus d'un cerveau, les gris en sont dépourvus
et il vous faudra d'abord les convertir en rouge (en fait, un Merry Man gris est un Merry Man rouge qui a sombré
dans une dépression telle qu'il n'a plus goût à rien et qu'il se laisse littéralement aller).
Un Merry Man gris est donc un Lemmings à part entière : chaque piège sera pour lui mortel. Là où les Merry Men
rouges attendront patiemment votre aide.
Le jeu est d'ailleurs basé sur l'entraide. Car si les Merry Men ont besoin de vous, vous avez aussi besoin d'eux !
Un peu comme dans Another World où votre allié alien est complémentaire.
Le monde de Benefactor
Le jeu est divisé en six mondes. Chaque monde offre neuf ou dix niveaux. Et à la fin, un double niveau spécial vous attend.
Cela fait 60 niveaux au total qui offrent autant de
nouvelles créatures et de nouveaux pièges. Et c'est une des forces du jeu : la variété ! On se surprend à
vouloir absolument terminer un niveau pour se plonger dans le suivant et découvrir les nouveautés.
La difficulté est progressive. Si au départ vous ne devez sauver qu'un seul Merry Man rouge (donc intelligent),
les niveaux suivants se compliquent, vous obligeant à sauver de plus en plus de Merry Men
qui, au final, sont plus gris que rouges.
Vous trouverez différents objets à ramasser : des clefs, des pots de peinture (pour rendre leur couleur aux
Merry Men gris), des trousses à outils, des chaussures spéciales (pour sauter plus loin)...
Attention, vous ne pouvez porter qu'un seul objet à la fois mais les Merry Men rouges peuvent également porter un objet.
Si un Merry Man rouge porte un objet et que vous devez le récupérer, il vous suffit de saisir le Merry Man
puis de le relâcher pour se saisir de l'objet. Cependant, certains objets doivent être utilisés par les
Merry Men. Différents boutons, leviers, etc. devront être activés pour évoluer. Dans certains cas, vous devrez
les activer vous-même pour libérer un Merry Man, parfois c'est un Merry Man qui l'activera pour vous.
L'entraide est omniprésente.
Le jeu offre aussi son lot de gags (les Merry Men rouges vous empêchent de faire des bêtises lorsque vous
les portez : un phylactère apparaît avec un gros "Nooo" vous obligeant à trouver une autre stratégie).
Un Merry Man gris vous laissera vous empaler sans broncher.
Bien que le jeu soit en 2D, il use (et abuse) de la profondeur. Le jeu se joue donc sur deux plans :
l'avant-plan et l'arrière-plan. Régulièrement, vous serez amené à passer de l'un à l'autre pour éviter
de prendre trop de dégâts. A ce sujet, Ben dispose d'une barre de vie qui se vide proportionnellement
aux dégâts subis. Ainsi, certaines chutes seront mortelles (si vous tombez de trop haut), d'autres réduiront
votre barre de vie.
Aucun monstre n'est directement mortel. La mort vous oblige simplement à recommencer le niveau en cours.
Chaque niveau étant accessible par simple mot de passe, vous pouvez recommencer la partie là où vous
l'avez arrêtée. J'ajoute que si le premier niveau n'occupe que l'équivalent d'un écran, les niveaux
suivants prennent de l'ampleur et s'étalent sur plusieurs écrans (jusqu'à huit, voire neuf écrans côte
à côte si on en juge par la cartographie dans le bas de l'écran !).
Technique irréprochable
Les animations du personnage principal sont hallucinantes. On croirait avoir affaire à de la rotoscopie (technique basée sur des
séquences filmées puis retravaillées pour plus de réalisme ; technique utilisée, entre autres, pour Another World
et Prince of Persia).
Les niveaux sont tous plus beaux les uns que les autres, les bruitages et les musiques sont plus qu'honorables, le choix des
couleurs est parfait ! Un grand Psygnosis. Il existe deux versions du jeu, une pour Amiga OCS/ECS et une pour CD32.
La palette de couleurs semble cependant être la même entre ces deux versions, la puce AGA de la CD32 n'a pas été utilisée
à son maximum.
Pour les aficionados, un éditeur de niveau existe. Il se nomme
BME (Benefactor Map Editor) et a été créé par Robert Szacki,
donc qui n'a rien à voir avec Digital Illusions ou Psygnosis. Robert en a profité pour réaliser une
"disquette 4"
pour Benefactor, chose que Psygnosis avait promis à l'époque mais jamais concrétisé.
Quelques limites
Devant un tableau aussi idyllique, tout n'est cependant pas parfait. La plus grosse frustration vient du fait
que le script est figé : chaque Merry Man est dédié à une tâche bien précise. Assez vite dans le jeu,
vous serez amené à recommencer le niveau simplement parce que vous n'avez pas libéré les Merry Men
dans le bon ordre ! Exemple classique : vous disposez d'une seule clef. Libérer un Merry Man
vous donne accès à une autre clef. Pas de chance, celui que vous venez de libérer n'est pas le bon...
Il est dédié à une autre tâche, vous obligeant à relancer le niveau. Quand il y a deux Merry Men à sauver,
ça passe. Mais quand vous en avez cinq qui attendent votre bon vouloir, ça vous oblige parfois à recommencer
le niveau quatre fois...
Dans le même ordre d'idée, je me souviens de certains niveaux (au moins un dans le quatrième monde) où un
outil se fond dans le décor ! Vous passez donc devant sans vous douter qu'il est "ramassable"...
Et vous pestez parce que vous ignorer comment résoudre ce *%+#@ de niveau à la noix.
Conclusion
Ces défauts ne sont cependant pas un frein ; je considère ce jeu comme le meilleur du style. Il ne sera pour
moi supplanté que quelques années plus tard par L'Odyssée d'Abe sur PlayStation 1 (trois ans plus tard, en 1997),
mais c'est une autre histoire...
Annexe
Benefactor joué de A à Z sur Youtube : première moitié
et seconde moitié.
Nom : Benefactor.
Développeurs : Digital Illusions.
Éditeur : Psygnosis.
Genre : jeu de réflexion/plate-forme.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
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