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AVideo YC, le trois-en-un de la vidéo La société Archos, bien connue pour ses cartes AVideo 24 bits bon marché, récidive avec un boîtier externe pour tous modèles d'Amiga combinant plusieurs fonctions vidéo : genlock, capture vidéo et affichage. ![]() Cette carte se monte en externe, ce qui permet de l'utiliser sur tout Amiga, mais Archos préconise l'utilisation d'une machine accélérée (à vitesse d'utilisation tout juste acceptable sur A1200). Il faut également beaucoup de mémoire (une image 24 bits en 724x566 pèse 1229 ko de données brutes, sans compter la mémoire nécessaire aux programmes de gestion de la carte). Le rapport qualité/prix est exceptionnel (4990 FF en général), mais la carte ne s'adresse donc à priori qu'à des chanceux qui disposent d'Amiga "costauds". Installation Le paquetage se compose d'un manuel (en anglais, ce qui est regrettable, surtout pour une société française), de quatre disquettes, d'un câble, et d'un boîtier de dimensions réduites. Le branchement de la carte AVideo YC ne pose aucun problème puisqu'il suffit, après avoir éteint son Amiga (!), de débrancher le câble vidéo, d'insérer la fiche mâle de la carte dans le connecteur vidéo de l'Amiga, et de rebrancher le câble derrière l'AVideo. Ensuite, on relie le câble parallèle (fourni) entre le port parallèle et le connecteur situé sur la carte. L'installation matérielle finie, on peut alors passer à l'installation logicielle. La disquette d'installation comporte tous les programmes de gestion de la carte, et il suffit de double-cliquer l'icône "AVInstall". La procédure automatique d'installation démarre alors. Il faut environ 1,3 Mo de libre sur le disque dur pour installer les programmes, et plus de 4 Mo si l'on veut installer les images de test. Ces images permettent de régler la carte à l'aide de trois potentiomètres situés sur le dessus de l'AVideo YC. Il n'y a rien à dire sur l'installation, tout étant automatique. Je reprocherai quand même au programme de modifier la user-startup sans demander la permission, car lorsque l'on fait ses assignations avec un utilitaire au lieu de le faire dans la user-startup, ça fait désordre... L'utilisation du fameux Installer de Commodore aurait donné un ton plus "pro". Philosophie La philosophie de la partie logicielle de l'AVideo consiste en un gestionnaire (AVideo) autour duquel gravitent plusieurs programmes :
La première utilisation de l'AVideo YC est l'affichage d'images en 24 bits. Celles-ci peuvent provenir par exemple de votre logiciel de lancer de rayons favori (avec l'option de rendu 24 bits appropriée...). Après avoir lancé AVideo on appelle AVCmd qui, sans arguments, permet d'incruster une image 24 bits dans l'image générée par la vidéo de l'Amiga au travers de la couleur 0. Une requête demande l'image 24 bits à charger, et après un certain temps sur A1200, l'image apparaît au fond du Workbench. Ce délai est dû au temps de transfert entre la mémoire et le tampon de la carte. Attention lors du chargement, le programme réserve temporairement beaucoup de mémoire vive et donc il se peut que le message "Out of memory" surgisse dans la fenêtre du gestionnaire AVideo. La mémoire est restituée dès que le transfert dans le tampon est fini. Ce transfert s'opère (je suppose) par le port parallèle ce qui explique la présence du câble dont je parlais au début. La carte offre aussi une fonction genlock qui permet d'afficher en temps réel une source vidéo YC ou PAL au travers de la couleur 0. Cet aspect intéressant de la carte permet de créer par exemple des présentations très évoluées à condition d'acquérir un ensemble de pilotage de magnétoscope. Des applications, dans l'enseignement en particulier, sont tout à fait envisageables et ce à un niveau professionnel. Numérisation La fonction la plus impressionnante reste l'option "Freeze", autrement dit gel d'image. Il est possible de visualiser la source YC ou PAL relié à la carte en temps réel et, en pressant un bouton, de figer l'image vidéo pour pouvoir la sauver puis la modifier comme n'importe quelle image 24 bits. Les possibilités sont immenses, comme la création d'une encyclopédie illustrée, d'un diaporama extrêmement réaliste, ou le trucage d'images (exemple : on numérise deux personnes, et on effectue une déformation entre les deux images ; ce procédé peut permettre d'obtenir des effets spéciaux n'ayant rien à envier à Michaël Jackson - Cf. Black or White...). La qualité des numérisations est moyenne en PAL (c'est-à-dire en passant par un câble Cinch), elle doit certainement être meilleure par l'entrée YC. Je n'ai hélas pas pu tester cette entrée car mon caméscope n'a qu'une sortie composite. A noter un petit problème de logiciel : lorsqu'on convertit une image entrelacée YUV en RGB avec AVRemap, il semble qu'une ligne sur deux soit légèrement décalée, ce qui donne une impression un peu floue. AVPaint AVPaint est le logiciel de dessin fourni avec l'AVideo YC. Il permet de dessiner en 24 bits, c'est-à-dire en 16 millions de couleurs. Ce logiciel de dessin dispose des options classiques (dessin au trait. vaporisateur, etc.) mais n'est pas exceptionnel. De plus, de par la conception de la carte (transfert d'une image depuis la RAM dans le tampon de l'AVideo), le logiciel est très lent, ce qui ne le rend pas très agréable à utiliser. Animation avec AVideo YC L'AVideo YC offre encore une possibilité très intéressante : l'animation 12 bits. Je n'ai hélas pas pu tester cette option simplement par manque de mémoire. AVTools permet de créer des animations de façon automatique, mais attention à la mémoire ! Même si l'AVideo YC dispose d'un procédé matériel pour la compression-décompression, la mémoire part vite avec des images de 800 ko. Notez que 25 images par seconde représente une vitesse impressionnante, reste à savoir si la mémoire disponible est suffisante pour animer de façon acceptable ! Il faudra de plus un système accéléré (68030 minimum) pour que l'ordinateur puisse suivre le rythme de la carte. ![]() Ma carte (la deuxième fournie par Archos) n'a fonctionné que sur mon A1200 (2 Mo de mémoire Chip, disque dur). Sur mon A500, sur un A3000 ou sur un A4000, je n'ai pas réussi à la faire marcher, de même que sur un autre A1200 (2 Mo de mémoire Chip, 4 Mo de mémoire Fast, pas de disque dur...). D'après Archos, il y a eu quelques problèmes avec les premières cartes mais les exemplaires livrés actuellement fonctionnent sur tous les Amiga accélérés. Sur mon A1200, tout était parfait : affichage 24 bits, genlockage, numérisation en temps réel... Assez impressionnant, il faut bien l'avouer. Voici un tableau donnant les vitesses d'animation (d'après Archos) : En mode AVNMY, l'image est conforme à l'original 12 bits :
La carte AVideo YC, de par son prix, pourrait laisser penser qu'elle est destinée à l'utilisateur amateur de vidéo... Hélas, pour pouvoir utiliser correctement les options les plus intéressantes, il faut impérativement une machine "gonflée" : carte accélératrice pour les transferts mémoire vive -> tampon vidéo et surtout la manipulation des images 24 bits, mémoire conséquente pour stocker les images et pour AVPaint (qui réclame tout de même entre 5 et 6 Mo de mémoire !). Pour visualiser des images de synthèse en 24 bits, c'est parfait. Pour ce qui est de la numérisation en temps réel, il faut avouer que c'est une option très intéressante car puissante et facile à mettre en oeuvre. C'est le point le plus positif de cette carte. L'AVideo YC m'a laissé une assez bonne impression, car elle rassemble plusieurs fonctions puissantes en un seul appareil, mais me elle semble "coincée" entre le domaine amateur et le domaine professionnel. En bref Les plus :
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