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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : ANews, histoire d'un retour
(Article écrit par l'équipe d'ANG Éditions et extrait d'ANews - septembre 1999)
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Il y a un peu plus d'un an, au mois d'août 1998, Bruce Lepper annonçait l'arrêt définitif de la revue Amiga News, après 11 ans
de parution ininterrompue. Une catastrophe. Un choc.
Depuis le déclin de Commodore en juin 1994, Amiga News avait, semble-t-il, porté le flambeau. Comme un symbole de refus de la
mort trop souvent annoncée de l'Amiga. Ainsi, pendant plus de quatre longues années, la revue a maintenu l'espoir d'une
communauté amigaïste francophone. Elle a traversé les espoirs et les désillusions de l'époque Escom/VIScorp. C'est presque sans
surprise qu'elle annonça le rachat de l'Amiga par Gateway.
Mais si la passion est une chose, les réalités économiques en sont une autre. L'Amiga, un peu partout dans le monde, perdait
chaque jour un peu plus de terrain, faute de projets pour l'avenir.
L'arrêt d'Amiga News nous a tous fait prendre conscience qu'une revue francophone majoritairement Amiga était essentielle. A
l'annonce de la nouvelle, certains se sont passés la corde au cou, d'autres s'approchaient des ponts une pierre attachée au corps.
D'autres ont réagi : on a vu les fanzines redoubler d'efforts, voulant prendre le relais et réussissant dans la plupart des cas.
Mais à qui le passer ce relais ?
Grâce à un travail incroyable, une bonne partie des anciens rédacteurs d'Amiga News a décidé de ne pas baisser les bras. A grand
renfort de courriers électroniques, de coups de téléphone, de soirées sur IRC, Amiga News est revenu sous forme de pages Web
un mois à peine après l'annonce de l'arrêt de la version papier. On y retrouvait pratiquement toutes les rubriques qui faisaient
la réputation du magazine et le tout fut coordonné d'une main efficace par Fabrice Mansat.
Mais la France profonde n'a pas toujours accès au Web. Et les étalages des kiosques brillaient par l'absence de magazines dédiés :
en quelque sorte, Amiga News était la dernière vitrine de la machine auprès du public.
C'est alors qu'un projet un peu fou germa dans les cervelles de quelques-uns. L'idée était fort simple : et si on rachetait
Amiga News ? Et si on le faisait revenir dans les librairies ? Mais la tâche était ardue et l'ambiance autour de l'Amiga morose.
Il en fallait plus pour décourager Thierry Sillis, ancien co-administrateur système du serveur Minitel Amigatel. Il fallait le retour d'un magazine
Amiga. Contactant Laurence Faucon, Johann Girard-Chéron, Éric Giguère et Ben Yoris, Thierry exposa l'affaire. Le coeur y était,
bien entendu, et pour tous.
C'est ainsi que nous projetions de racheter le journal de Bruce Lepper. Il suffisait de racheter les parts de la société et le
tour était joué. De plus, les abonnés de l'opération "Traversée du désert" étaient encore tout chauds et il fallait agir vite.
Nous étions au mois d'octobre 1998.
Puis vint Cologne et l'annonce du partenariat Gateway-QNX. La démonstration du système d'exploitation QNX durant la conférence de presse nous passa
du baume sur le coeur. L'Amiga revenait et il fallait être de retour pour l'accueillir convenablement.
En novembre, le groupe des cinq prit de nombreux contacts avec Bruce pour discuter du rachat. Il fallait de nombreux documents
comptables pour se faire une idée réaliste de l'opération. Ce n'est qu'en février, alors que nous projetions une reparution à
cette date, que le comptable, tout sauf véloce, nous remit les documents en question.
Entre-temps, une autre idée avait germé. Pourquoi ne pas repartir de zéro ?
Pourquoi ne pas créer un nouveau journal, une nouvelle société, repartir sur de nouvelles bases ? Mais le temps passait et l'espoir
des lecteurs éventuels s'amenuisait. C'est alors avec l'accord de Bruce Lepper que nous prîmes la décision de fonder ANG Éditions,
une modeste SARL de presse, sans plus tarder.
Il doit être plus rapide de tuer un âne à coups de figues molles que de créer sa société en France... Pris dans les méandres
administratifs, le projet ralentit. Mais il n'était pas perdu. Il fallait remonter une équipe rédactionnelle digne de ce nom,
et l'ancien Amiga News en avait une. Ce fut alors le temps de la discussion avec l'équipe d'Amiga News Web, le temps de la
communication, le temps aussi d'expliquer qu'issus du journal comme rédacteurs, notre objectif était de poursuivre l'aventure
Amiga News dans le même esprit et aller ensemble dans la même direction : être de retour.
Pendant ce temps, les choses bougeaient pour l'Amiga. On nous annonça l'Amiga NG pour Noël, des partenaires encore secrets mais
"révolutionnaires". Plus que toutes ces annonces, auxquelles chacun était désormais habitué, c'est celle de la nomination de
Jim Collas à la tête d'Amiga Inc. qui fit le meilleur effet. Voilà que la modeste petite filiale était dirigée par le bras
droit en personne du géant américain ! De plus, un soir sur IRC, l'équipe des cinq put "approcher" les dirigeants d'Amiga Inc.
On y parla d'une machine concurrençant la PlayStation 2 ! Le moral était à bloc.
Les choses s'accéléraient. Il fallait lancer la campagne d'abonnement, définir la date de reparution, se faire connaître auprès
d'Amiga Inc., comme étant le magazine Amiga pour les pays francophones. Les formalités s'enchaînaient, il fallait rédiger le
premier sommaire, faire des essais de mise en page, avoir un prix acceptable, etc.
C'est maintenant chose faite. Vous tenez entre les mains le fruit d'une année de labeur, mais aussi de passion et d'espoir. A
l'heure où AmigaOS 3.5 arrive enfin, à l'heure où des jeux prestigieux sont annoncés, à l'heure où le développement semble
retrouver un second souffle, l'Amiga compte un nouveau journal en France.
Mais le pari n'est pas gagné pour autant. C'est une chose de revenir, c'en est une autre de continuer les prochains mois. C'est
pourquoi nous comptons sur vous. Car c'est aussi grâce à vous que ce journal est de retour. Sans lecteurs, il n'est point de
magazine et nous tenons pour cela à remercier les nombreuses personnes qui nous ont manifesté leur soutien par courrier
électronique ou simple courrier.
Amiga News est mort. Vive ANews ! On y perd quelques lettres, mais croyez-nous, c'est bien tout ce que vous perdez. Il nous a
semblé utile et judicieux d'inviter nos amis sur Atari, BeOS pour des raisons économiques, c'est vrai et nous ne le cachons
pas, mais aussi pour la communauté d'intérêts qui nous lie. Quant à Linux, même si nous n'en voulions pas trop au début, avec
son arrivée fracassante début juillet, dans le coeur du système d'exploitation des futurs Amiga à la place de QNX, nous allons bien sûr en parler,
puisque ANews se doit de suivre les différentes évolutions de nos ordinateurs préférés. Mais vous vous rendrez vite compte que
personne ne se sentira lésé, malgré les nécessaires restrictions de pagination que nous devons subir, provisoirement nous l'espérons.
Alors donc ANews. "A" pour Amiga, pour Atari, pour Alternatif ? Pour ce que vous voulez, ANews c'est votre journal. Pour notre part,
nous pensons au "A" de "En Avant !". Car l'Amiga est de retour et de retour pour le futur...
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