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L'Amiga Show s'est déroulé les vendredi 12 et samedi 13 décembre 1997 (et non pas le week-end comme beaucoup de visiteurs distraits - dont ma pomme - le pensaient), au Cybercafé de la Flèche D'Or, situé au 102 bis rue de Bagnolet dans le XXe arrondissement de Paris. Le lieu était signalé de l'extérieur par une affiche grand format "Amiga international". Nicole Gottfried d'Amiga Inc. avait en effet envoyé quelques affiches pour la prestation. Description du lieu Il s'agit d'une ancienne gare de la petite ceinture, dont l'intérieur a été complètement réaménagé pour en faire un lieu de rencontres, d'échanges culturels, technologiques, artistiques... A l'affiche du mois de décembre, des concerts (Jazz, Reggae, Rock, Salsa), de la danse, des bals, des expos, des conférences (comme le Paris souterrain), le SIGGRAPH, l'actualité de la science-fiction, un marché de BD alternatives et... une convention Amiga (sic). Le style, l'esthétique, assez particuliers, en a dérouté quelques-uns, plus habitués aux prestations se déroulant dans les lieux surchauffés, moquettés de rouge, accueillis par des hôtesses aux longues jambes (très longues les jambes :-)). Il ne faisait pas très chaud et la faune hantant ces lieux était un subtil mélange d'anciens, philosophants autour d'une bière brune, de danseurs de tangos, d'étudiants et diantes en architecture s'extasiant devant la voiture de tram perchée au-dessus du bar, beaucoup de jolies filles aussi, esseulées, perdues dans cette grande salle et... heu... heu... ah oui, quelques amigaïstes aussi, ouvrant des yeux ronds, découvrant le lieu, accueillis par un monsieur barbu à lunettes avec du poil au pattes :-) (raté pour l'hôtesse :-)). En fait, on retrouve l'aspect de certains endroits "underground" d'Allemagne ou des Pays-Bas, sûrement du fait de l'origine hollandaise du maître des lieux : Looki, gourou de l'Amiga dans le plat pays et personnage sympathique au demeurant. Pour en savoir plus sur "la Flèche D'Or" faites un tour à www.artotal.com/lafleche. L'Amiga Show Il avait été annoncé, par voie de presse principalement : des démonstrations de logiciels, des exercices pratiques, de la réalité virtuelle sur Amiga, une installation de Linux présentée par Dream, du montage vidéo par Deltagraph'X et des téléconférences avec des acteurs de la scène internationale (dont Phase 5). Quelques revendeurs devaient être présents aussi pour de la vente de matériels et de logiciels. Dans la pratique, étaient présents le vendredi :
Dream n'a pu se déplacer suite à quelques problèmes rédactionnels. Il y a eu très peu de visiteurs ce jour-là, ce qui a conduit sans doute Village Tronic à tout remballer le soir même et Christina Will à noyer son chagrin au bar (avec des cafés pour se réchauffer). Le samedi, il y a eu un peu plus de monde, surtout en fin d'après-midi. Dream était présent (il y avait même la Dreamette, qui ne voulait pas être prise en photo), puis s'est volatilisé, sans un mot à l'organisateur en remballant ses stocks de jeux et d'anciens numéros sans avoir fait de présentation de Linux 68k (ils n'avaient même pas amené d'Amiga avec eux). Sur le stand de Deltagraph'X, la vente battait son plein (l'équipe ne s'est nourrie que de croissants et cafés, pour tout repas), mais les stocks s'amenuisaient et les clients râlaient. Déjà le vendredi matin, il y avait rupture sur certains articles phares et les produits Phase 5 n'étaient pas présents (comme à son habitude Phase 5 n'a pas livré à temps et Gert-René a compensé en vendant un petit stock que Village Tronic lui a laissé, Picasso IV, Pablo, etc.). Casablanca a permis de faire découvrir aux vidéastes, une machine qui aurait pu compléter la gamme Amiga si Commodore/Escom/Amiga International s'en étaient donnés la peine (la base matérielle étant Amiga). Comme au SATIS, les gens étaient impressionnés de la facilité avec laquelle on pouvait faire un montage avec quelques rushes. Il faut dire que l'interface est très bien pensée. Dommage que son prix soit un peu excessif pour l'utilisateur lambda. Melina Softworks présentait son jeu Nothingness sur une TV grand écran 100 Hz et il y avait tellement foule à regarder qu'il était difficile de voir quelque chose. Il en a profité aussi pour présenter des démos de la nouvelle race de jeux qui sortent sur CD et nécessitent au moins un 68040, Flyin' High, etc. et même TFX. Cela a permis à pas mal de monde de découvrir ces jeux autrement que par les revues. Michel Donat n'était pas là (il est au pays de Clinton actuellement), mais son frère Éric présentait cet excellent programme de comptes bancaires qu'est Majorbank et en profitait pour enregistrer quelques personnes. Cela a très bien marché puisqu'il est rentré dans ses frais (il avait loué une voiture pour amener l'Amiga) et même plus... avis aux amateurs. Il a pu répondre aux nombreuses questions que les visiteurs ne manquaient pas de lui poser, genre : est-ce que je peux gérer mon compte principal et mes avoirs en Suisse ? Est-ce que je peux mettre un mot de passe pour éviter que ma femme s'aperçoive que j'ai dépensé tout l'argent du ménage avec l'achat de la dernière carte PowerPC ? etc. Comme sur le stand de DeltaGraph'X, Éric Donat n'a pas pu vraiment se restaurer comme il le fallait, profitant de rares accalmies pour enfourner des yaourts et des bananes. :-) Et... ben voilà, c'est tout ce à quoi j'ai assisté. Il y a peut-être eu des démonstrations (annoncées en tous les cas sur les écrans en hauteur tout autour de la salle), mais je n'ai pas eu le temps d'y assister, occupé à bavarder avec pas mal de connaissances ou à renseigner des gens. Les prix Comme il n'y avait que Deltagraph'X, oui encore lui, voici quelques prix affichés :
Bilan ? La déception a été grande pour ceux qui pensaient assister à un salon de l'envergure des autres années. Certains étaient même venus d'assez loin (Marseille, Montpellier, Lyon, Bordeaux...) amenant même des amis pour leur faire découvrir l'Amiga... je les plains sincèrement. Quelques-uns cherchaient dans les recoins de la salle où pouvaient se planquer les autres stands, d'autres repartaient au bout de dix minutes (des parisiens sans doute). Une majorité restait, retrouvant d'autres passionnés, ou se découvrant, ne se connaissant que via les conférences ou via courriers électroniques. Dans la conférence F.C.S.A., certains ont reporté la faute sur l'organisateur, lui reprochant de ne pas avoir prévenu de la défection ou de l'absence des autres revendeurs ou sociétés et de la non-participation des associations Amiga. Ceux-là devraient apprendre à se servir de leur lecteur de messages Usenet car DeltaGraph'X avait posté deux messages, l'un daté du 4 novembre 1997 et l'autre du 17, s'inquiétant de la léthargie autour du salon. Ils auraient pu acheter A-News aussi, un encart disait la même chose dans l'édition de novembre. Pas de bol non plus, Petro s'est décommandé pratiquement la veille du salon, Phase 5 n'était pas prêt, etc. Seul Village Tronic a tenu parole. Pourtant, ils réalisent un très mauvais chiffre d'affaire en France aussi bien sur les produits Amiga que Mac. On lui a reproché aussi de ne pas avoir fait assez de pubs. A-News en a parlé, Dream a passé trois pages de publicité (pleine page couleur et ce gratuitement) dans ses précédentes éditions, et j'ai même vu le salon annoncé dans la revue Stratos. Sur la conférences française Amiga (Usenet), le salon a été annoncé. Idem sur le réseau Fidonet, et Minitel via Amigatel. Quant au terme de "salon", je ne l'ai pas vu évoqué dans les pubs, mais seulement "show". Évidemment, on était habitué à des salons ces dernières années et en plus avec la patte de Deltagraph'X. En bonne logique, tout le monde s'attendait à la même chose. Quant à appeler cela "party", ce n'était pas le but initial de DeltaGraph'X, du moins je ne le pense pas. Le lieu. Est-ce que ce lieu pouvait convenir à un salon Amiga ? Oui, s'il s'agit de faire des présentations de l'Amiga en action dans ses domaines de prédilection complétés de quelques stands de ventes. Non, si le lieu doit faire office de salon, tels ceux qu'on a connu au cours des années précédentes, du fait d'un manque de surface évident, de l'impossibilité pour les revendeurs de laisser leur marchandise sur place la nuit, et de l'installation électrique qui a montré ses limites pendant le salon Amiga. Néanmoins, ce choix était justifié quand on voit le peu de réponses ou plutôt l'absence de réponses de la part des revendeurs Amiga. La majorité n'a même pas daigné répondre aux courriers et fax et ce même avec relance. Et comme d'habitude, il y avait même un teigneux pour dire qu'il n'avait pas reçu d'invitation... DeltaGraph'X l'a relancé avec un courrier avec A/R. Il n'y a pas eu de réponse. Par contre, le teigneux s'est plaint auprès des revues. Celles-ci ont laissé faire, ledit teigneux apportant sa sainte contribution en publicités. Prudence donc... l'année dernière, une société Amiga (disparue depuis) avait tenté de faire un procès à l'organisateur, lui reprochant de ne pas avoir reçu le dossier d'inscription. Cette société n'a jamais exposé en France ou à l'étranger, et n'avait nullement l'intention de le faire. Heureusement que DeltaGraph'X avait les preuves (récépissés de fax) et détail de la facture téléphone où figurait le numéro du sieur en main. DeltaGraph'X aurait eu une sérieuse ardoise à payer s'il avait loué, par exemple, un salon à la porte Maillot ou une salle des fêtes en région parisienne, vu ce qui précède. Dans les années précédentes, un "certain" organisateur a même été obligé de déposer le bilan suite au salon Amiga qui pourtant, vu de l'extérieur, avait bien fonctionné (m'enfin il y avait d'autres facteurs aussi). D'ailleurs, j'avais pu noter à cette époque que les revendeurs annonçaient leur présence que dans les quinze jours précédants - au mieux - le salon et même pour quelques-uns 48H avant ! Je suis resté un après-midi avec eux, et il y avait trois personnes qui n'arrêtaient pas de téléphoner, relancer, passer des fax, renseigner, ce n'est pas de tout repos, loin de là. Quant au paiement, ce que devaient verser les revendeurs, je ne vous en parle même pas... rares étaient ceux qui avaient respecté les termes du contrat. Il y a intérêt à avoir une provision financière pour payer les frais. En plus, une salle en région parisienne ne se réserve pas quinze jours avant une prestation, et il faut payer d'avance. Pour le lieu de la Flèche D'Or, cela s'est passé autrement, heureusement. Merci Looki :-). Par contre, cette solution apporte le problème des dates. Il est quasiment impossible d'avoir le samedi et le dimanche pour une quelconque activité. Le problème est ailleurs, du moins c'est comme cela que je le vois. Ceux qui n'ont pas remarqué que le marché Amiga se meurt en France devraient sortir de leur bulle. Certains parlent de relance (!?) même. Où cela ? Les sociétés Amiga vivotent, ont pour certaines de graves difficultés financières et se tournent vers le PC pour s'en sortir. Un salon est un investissement qui n'est pas toujours rentable, surtout un salon Amiga. Ce n'est pas l'IT forum, ou le COMDEX où les enseignes sont présentes non pas pour faire du chiffre mais pour se faire voir, être présentes aux yeux de la concurrence, des acheteurs et surtout de la presse. Elles n'ont pas de stocks non plus (ce serait suicidaire) et n'auraient pas eu grand-chose à présenter. Vous en connaissez vous des magasins PC qui ont du stock ? Pas moi. Ils détiennent juste ce qu'il faut pour le roulement, et la base d'acheteurs est autrement plus conséquente. Alors sur Amiga... Pour clore l'aspect société, il faut savoir aussi que l'ambiance entre revendeurs Amiga n'est pas au beau fixe. Quand ils ne se descendent pas à coup de procès, ils se tirent dans les pattes, se jalousent, beaucoup en veulent à DeltaGraph'X d'avoir la place qu'il occupe actuellement alors qu'il ne tenait qu'à eux d'être moins frileux commercialement, d'obtenir des exclusivités, et de prendre quelques responsabilités dans l'organisation de prestations. Pour leur défense, ils reprochent à DeltaGraph'X de ne pas être loyal en affaire. Exemple type, la société "X" achète le produit "Y" 1000 FF, prix revendeur, à la moitié du mois et s'aperçoit avec stupeur qu'une revue Amiga publie une publicité Deltagraph'X quinze jours plus tard avec le prix affiché à... 1000 FF. Ce n'est pas gentil ça... m'enfin c'est un milieu de requins où tous les coups sont permis. En plus DeltaGraph'X est un grand distrait, cela lui joue des tours. Ouaip... le problème c'est que tout le monde en pâtit. A croire qu'ils se sont tous ligués pour ne pas répondre à DeltaGraph'X et boycotter le salon... parano ? pas tant que cela. Et les utilisateurs, ils sont clairs les utilisateurs dans cette histoire ? Prompts à la ramener (moi le premier, la preuve :-)), mais pas très forts en action. Qui, à part les frères Donat, a fait quelque chose pour ce salon ? Quelle association était présente ? Personne. Ah si, il y a bien une association qui se serait déplacée, si DeltaGraph'X avait payé les frais de déplacement, l'hôtel, etc. non non pas de nom :-). Sinon, Corsaire était excusé, son sympathique et actif représentant (qui en fait s'était occupé des salons précédents) en avait fait part. Le BUGSS, ou les BUGSS, car on ne sait plus trop qui fait quoi ou est responsable de quoi, a juste dépêché un émissaire sur place. Ramsès survit financièrement et ses membres bossaient le vendredi. Pour les autres... le néant. Voilà où on en est. Tout le monde a une part de responsabilité dans cette affaire et il ne sert à rien de se trouver un bouc émissaire en la personne de l'organisateur. Au contraire je le remercierais plutôt d'avoir essayé d'organiser quelque chose. En tant que salon c'était réussi. Le soir même du salon, malgré le concert de rock breton qui se déroulait derrière nous, il a été évoqué d'autres solutions, comme faire un salon Amiga/Atari conjoint (dans l'ordre alphabétique de présentation :-)). Looki a suggéré des salons thématiques. En effet, il faut savoir que les salons Atari non seulement se déroulent dans des lieux prestigieux - Porte de Versailles à Paris, ou au Bourget - ce qui non seulement les crédibilise aux yeux des exposants français et étrangers, mais arrive aussi à les faire venir. Le public suit bien évidemment. C'est quand même fort pour une machine plus mal en point que l'Amiga ! Il pourrait être organisé aussi un salon des machines dites "alternatives", avec la venue de Be Inc. Là c'est la presse concurrente qui se déplacerait en plus. Pourquoi pas ? De toutes les façons, en l'état actuel, on ne reverra pas de salons tels ceux qu'on a connu. Il faut se faire une raison, du moins pour l'instant. DeltaGraph'X, en attendant, fera des salons à thèmes, à la Flèche D'Or, dans le domaine de la vidéo, de la musique, etc. et là il a besoin de la participation de chacun. Avis. Toutes les autres propositions sont les bienvenues. En attendant, il reste à trouver un organisateur pour les salons, et cela c'est une autre paire de manches... non pas que DeltaGraph'X ne soit pas capable de l'organiser mais parce que j'ai la nette impression que le milieu revendeur le boycottera pour les prochaines éditions. Pour cela, il faut plusieurs personnes, le mieux étant une association et en plus un minimum d'argent pour les premiers frais. Qui prendra le risque ?...
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