Suivez-nous sur X

|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Matériel : AmigaOne G3-SE
(Article écrit par David Brunet - avril 2009)
|
|
L'AmigaOne G3-SE (parfois nommé à tort AmigaOne SE-G3) fut un ordinateur à base de PowerPC construit par Eyetech à partir de 2002.
Historique
"AmigaOne" fut le nom d'un nouveau projet d'ordinateurs, successeur des Amiga Classic, et initié par Amiga Inc. en 2000.
Bill McEwen, CEO d'Amiga Inc., révéla le nom de ce projet le 10 juin 2000 lors du salon World Of
Alternative à Neuss en Allemagne. Les spécifications de cet AmigaOne furent dévoilées en octobre 2000 sous la dénomination
"Zico" :
- Un processeur géré par AmigaDE (PowerPC, x86, ARM, StrongARM, MCore, SH4, MIPS).
- 64 Mo de mémoire ou plus.
- La prochaine génération de cartes graphiques Matrox.
- Une carte son basée sur le processeur Creative EMU10K1.
- Un disque dur de 10 Go ou plus.
- Un lecteur CD ou DVD.
- USB 1.0.
- FireWire.
- Ethernet 10/100 Mbps.
- Modem 56k.
- Ports PCI.
Deux sociétés furent alors pressenties pour produire les AmigaOne en version PowerPC : l'anglais Eyetech et l'allemand bPlan. Eyetech,
société dirigée par Alan Redhouse, se lança dans la conception d'une carte de transition baptisée AmigaOne
1200/4000. Il s'agissait d'une carte fille, disposant de toutes les spécifications Zico, se connectant sur une carte mère
d'Amiga 1200 ou 4000. Mais ce projet n'aboutit pas et, le 23 février 2002 au salon Alt-WOA, Alan Redhouse annonça la préparation d'un
nouvel AmigaOne, cette fois-ci en tant que machine indépendante. Celle-ci s'inspirait de la carte d'évaluation
Teron CX de Mentor ARC Inc. (alias Mai Logic). Le nom de ce nouvel Amiga fut d'abord "AmigaOne point
5" puis "AmigaOne G3-SE". A la mi-2002, Eyetech annonçait toujours la possibilité d'y adjoindre une carte d'Amiga 1200. Cela se
faisant via la passerelle que devait finaliser la firme allemande Escena. Mais Escena échoua et aucune passerelle ne fut fabriquée.
Caractéristiques
- Facteur de forme ATX (305x244 mm).
- Micrologiciel PPCBoot (plus tard nommé U-Boot).
- Processeur PowerPC 750CXe à 600 MHz, soudé à la carte mère.
- Refroidissement actif (dissipateur avec ventilateur).
- Bus interne (FSB) à 133 MHz.
- Northbridge Articia S de Mai Logic (avec correctif pour certains).
- Southbridge VT82C686B de VIA.
- Deux emplacements DIMM de mémoire SDRAM 133 MHz ("registred"), jusqu'à 2 Go.
- Un port AGP x2.
- Trois ports PCI 33 MHz et un port PCI 66 MHz.
- Sorties vidéo VGA, composite et S-Video.
- Deux canaux IDE UDMA 100.
- Un port Ethernet 10/100 Mbps/s (contrôleur 3C920 de 3COM avec port RJ45).
- Puce audio STAC9752T AC'97 de Sigmatel (seulement sur les premiers exemplaires).
- Un port souris PS/2.
- Un port clavier PS/2.
- Deux ports série type 16650
- Un port parallèle EPP/ECP (Centronics).
- Un connecteur pour lecteur de disquette.
- Deux ports USB 1.1.
- Un port IRDA.
L'AmigaOne G3-SE ressemblait fortement à une carte Teron CX. Cette ressemblance venait du fait que le travail de conception
de l'AmigaOne G3-SE était basé sur la carte d'évaluation de Mai Logic, qui abritait le northbridge Articia S. Eyetech a aussi
recouru à la même société taïwanaise que Mai Logic pour fabriquer la carte mère. La principale différence entre les deux cartes fut,
en fait, l'ajout de ce qu'on appela "l'OS4 enabler", un bout de code logiciel dans le micrologiciel de la carte qui devait confirmer
qu'AmigaOS 4 tournait bien sur une machine officielle. Ce fut une mesure antipiratage pour éviter qu'AmigaOS 4 puisse tourner sur du
matériel non officiel comme les Pegasos ou les Power Mac. Les autres différences, venaient du côté strictement matériel :
la vitesse de l'IDE ATA à 100 Mo/s (contre 33/66 Mo/s pour le Teron CX), une puce Ethernet intégrée et un nombre de ports PCI/AGP
actifs différent.
L'AmigaOne G3-SE ne fut pas immédiatemment disponible avec AmigaOS 4. Les premiers acheteurs de cet ordinateur (via
l'offre "Earlybird" de novembre 2002) devaient en effet patienter sur Linux en attendant l'arrivée du système Amiga. Le développement
d'AmigaOS 4 prit bien plus de temps qu'escompté : sa première version publique n'intervint qu'en juin 2004, sous le nom
"AmigaOS 4 Developer Pre-Release", c'est-à-dire une version bêta pour développeurs (ou utilisateurs avertis capables de mener
des bêta-tests).
L'AmigaOne G3-SE était naturellement l'Amiga le plus rapide de son époque, avant d'être battu techniquement par les
AmigaOne XE. Son processeur G3 à 600 MHz, son bus interne à 133 MHz ou encore sa mémoire
SDRAM le mettait plusieurs tons au-dessus de l'ancienne meilleure machine Amiga : l'Amiga 4000 équipé d'une carte CyberStormPPC
604e à 233 MHz (datant tout de même de 1997). Une autre machine, le Pegasos de la société bPlan, était
également considérée comme un Amiga, bien que non reconnue par Amiga Inc. Cette machine partageait beaucoup des spécificités
de l'AmigaOne G3-SE (processeur G3/600 MHz, mémoire SDRAM, northbridge Articia S,..). Le Pegasos fut disponible dans la même période
que l'AmigaOne G3-SE (fin 2002) mais il pouvait faire tourner MorphOS 1.0, un système d'exploitation clone d'AmigaOS, ce qui en
faisait la première plate-forme Amiga 100% PowerPC indépendante (machine + système + applications).
Problèmes
L'AmigaOne G3-SE présentait un grand nombre de bogues qui nuisait à sa réputation : son, corruption de données, gel de l'IDE,
etc. Cela a conduit à l'arrêt prématuré de sa fabrication au profit de l'AmigaOne XE. Voici un aperçu des problèmes
connus :
Le southbridge VIA 686B présentait des problèmes avec la puce Ethernet 3Com. Il y avait ainsi des risques de gel de l'IDE (et de
la machine). L'utilisation du mode PIO, plus lent, était une solution. L'autre alternative plus intéressante était l'insertion d'une
carte IDE sur un port PCI.
Le correctif DMA à base de deux ou trois ficelles était sensé faire aussi bien que la puce April développée par bPlan pour
l'Articia S des Pegasos I. Ce bricolage "miracle" devait permettre d'utiliser les transferts DMA "haute vitesse" des disques
durs tout en utilisant en multitâche la carte son, la carte réseau et avec une forte activité de la mémoire vive.
Sans ce correctif, il fallait "forcer" les réglages U-Boot des disques durs en mode PIO (16,6 Mo/s maximum théorique) au lieu des
100 MHz promis en mode UDMA par le contrôleur VIA 686B incorporé. On a aussi vu des AmigaOne G3-SE et AmigaOne G3-XE
réglés avec un bus à 100 MHz et le coefficient multiplicateur ajusté en conséquence. Ce contrôleur, venu tout droit du monde du PC
x86, n'était vraiment pas exempt d'imperfections aussi bien techniquement que dans la documentation. On retrouve encore sur le net
des traces des péripéties du VIA 686B : problèmes
avec les Zip, problèmes de transfert
de données, ou encore incompatibilité entre le VIA 686B
et l'AMD 762. Donc, il ne fallait pas trop s'étonner de voir des corruptions de données sur son AmigaOne G3-SE.
Le VIA 686B pouvait gérer l'UDMA 100 MHz si l'on mettait les bonnes nappes IDE 80 fils (avec microcondensateur incorporé),
sinon, là encore, surprise garantie.
Pour la mémoire, il fallait absolument prendre de l'ECC (mémoire utilisée dans les serveurs, à capacité de contrôle et de
correction intégrée), sinon c'était un peu comme la roulette russe, elle ne fonctionnait pas ou n'était pas reconnue dans sa
totalité.
Il fallait aussi bien vérifier que l'on avait une adéquation des vitesses, ne pas mettre de la mémoire en 100 MHz sur une machine
réglée en 133 MHz, sinon il y avait des surprises diverses.
Il n'y avait pas de son avec la puce AC97 des premières séries. Eyetech retira cette puce, pensant qu'on ne pourrait jamais la
faire fonctionner. On avait alors conseillé à beaucoup d'utilisateurs d'acheter une carte PCI pour l'audio (en plus de celles
pour l'USB et l'Ethernet), au lieu d'attendre d'éventuels pilotes qui rectifieraient les problèmes de la carte mère. Après une
longue attente, en octobre 2005, Davy Wentzler créa un pilote
permettant de faire fonctionner cette puce sonore.
Conclusion
L'AmigaOne G3-SE, était la première machine officielle 100% PowerPC. Ce premier "Amiga NG" était rêvé des amigaïstes depuis plusieurs
années. Malheureusement, ses nombreux problèmes, couplés avec le manque d'AmigaOS disponible pour le faire fonctionner, le rendit
bien moins attrayant. Il fut sans doute le moins bon de tous les Amiga produits.
Nom : AmigaOne G3-SE.
Constructeur : Mai Logic/Eyetech.
Genre : ordinateur.
Date : 2002.
Prix : 580 euros HT (carte mère) et 1000 euros et plus pour une configuration complète.
|
Soutenez le travail de l'auteur
|
|
|