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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'Amiga Forever 2008
(Article écrit par Trevor Dickinson et extrait d'Amiga Future - janvier 2008)
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Note : traduction par Vincent Bouvelle.
J'ai acheté la première version d'Amiga Forever en 1997 pour le PC de marque Gateway 2000 que je venais tout juste d'acheter. Ne vous
y méprenez pas, j'étais toujours un amigaïste chevronné et la plupart des choses que je faisais au bureau et à la maison étaient
toujours réalisés sur des Amiga 3000 et 4000. Cependant, pour des questions de compatibilité avec mon travail, j'avais besoin de
certains logiciels PC et devais donc utiliser un de ces effroyables PC. Mon premier PC venait de chez Escom, qui était à l'époque
encore le propriétaire de l'Amiga. Malheureusement, il a fait faillite peu de temps après mon achat.
Après que Gateway ait fait
l'acquisition des droits de l'Amiga, j'ai acheté un PC Gateway à 266 MHz et, j'ai ensuite acheté la version 1.0 d'Amiga Forever
de Cloanto pour le faire tourner sur ce PC, plus par curiosité que par nécessité. Au départ, je pensais qu'Amiga Forever était
juste une surcouche fournie avec des images des ROM Amiga officielles pour WinUAE et WinFellow permettant ainsi d'émuler un Amiga
sur un PC x86. J'avais totalement tort ! J'ai découvert bien vite que même la première version d'Amiga Forever en contenait plus,
bien plus encore. Certes, il permettait d'émuler la gamme des Amiga Classic d'un simple clic, mais il comprenait aussi d'autres
fonctionnalités jusqu'alors introuvables gratuitement. Il inclut une licence pour AmigaOS, la version complète de Personal Paint,
le logiciel réseau Amiga Explorer, mais aussi des applications tierces ainsi qu'un nombre important de documents et d'entrevues
historiques issues du monde Amiga.
Pochette du CD d'Amiga Forever 2008
Cloanto - développement de logiciel Amiga
L'équipe de Cloanto était déjà connue de la scène Amiga. Elle est, en effet, composée de développeurs Amiga actifs, depuis 1986, à
qui l'on doit les très populaires Personal Paint, Personal Write, Personal Suite, Personal Fonts Maker, The Kara Collection et HTX
(une suite logicielle pour les aveugles et les personnes handicapées physiques). C'est peut-être un tout petit peu moins connu, mais
Cloanto a également écrit des logiciels systèmes pour Commodore, comme des datatypes, des pilotes d'imprimantes, et a même distribué
AmigaOS avec ses propres logiciels, dans une version directement démarrable. En retour, des logiciels comme Personal Paint étaient
vendus avec les Amiga et, dans le cadre de ce partenariat avec Commodore, Cloanto a obtenu ses premières licences de distribution
du système Amiga, bien avant la liquidation de Commodore en 1994.
A l'origine, on ne se souciait guère de ce qui pouvait être fait du système d'exploitation, dans la mesure où il fallait un Amiga pour le faire
fonctionner, les licences étaient libérales. Néanmoins, les licences fournies par Commodore étaient incomplètes, et au début des
années 1990, Cloanto avait déjà commencé à ajouter des licences de logiciels tiers à la licence du système. Au milieu des années 1990,
après l'effondrement du marché Amiga, qui a fait suite à la faillite de Commodore, l'émulation du matériel Amiga a commencé à
devenir une réelle opportunité et Cloanto décida de prendre le risque de soutenir ce nouveau marché.
Quand Gateway et les autres ont commencé à s'inquiéter de l'émulation, et de la possibilité grandissante que des logiciels comme
UAE transgressent des brevets Amiga, Cloanto décida alors d'en obtenir les licences auprès de Gateway et de sortir ainsi
Amiga Forever 1.0 en 1997. Bien que ces brevets eussent expiré, Cloanto continuait d'enrichir la licence Amiga pour inclure des
composants qui manquaient ou sécuriser des composants dont l'origine ou le propriétaire n'étaient pas clairement définis, et ajouta
même des améliorations (comme le RTG, le SCSI, le TCP/IP, AHI, etc.). Cette politique permettait à Cloanto de rester à l'écart des
disputes et batailles qui persistent autour de l'Amiga, laissant ainsi le monde de l'émulation prospérer paisiblement.
Comme les PC devenaient de plus en plus puissants, les émulateurs Amiga commençaient à être viables. La combinaison d'un PC moderne
et du codage JIT (Just In Time) a permis aux émulateurs de dépasser les performances de l'Amiga Classic le plus rapide. Le paquetage
Amiga Forever de Cloanto a suivi la cadence de ces mises à jour et continua à s'étendre et à s'améliorer au fil des années. Depuis
la première version d'Amiga Forever, Cloanto a publié une mise à jour majeure tous les 12/18 mois avec des mises à jour intermédiaires
gratuites. La dernière version, Amiga Forever 2006, le positionna comme le produit le plus complet de préservation et d'émulation
Amiga. Il ne se contentait pas d'inclure le Workbench amélioré par Cloanto, des logiciels propriétaires ou des images des ROM
légales, il comportait également tout ce qu'il fallait pour émuler, par simples clics, les modèles Amiga Classic, les différents
OS, les jeux et les productions de la scène démo.
Cloanto a également introduit le concept de KX Light permettant de démarrer un PC directement sur le Workbench, sans passer par le
très coûteux Windows. Toutes ces fonctionnalités couplées à plusieurs heures de vidéos Amiga, des galeries d'images, des mises à jour
automatiques, ont conforté le statut de "logiciel primé" d'Amiga Forever.
Le développement d'Amiga Forever 2008
Si vous êtiez Cloanto, que feriez-vous pour qu'Amiga Forever atteigne les sommets de la perfection ? Il s'agit probablement d'un
objectif difficile à atteindre, mais après avoir vu la préversion de la dernière mouture du travail de Cloanto, je crois qu'ils
ont en quelque sorte réalisé l'impossible. En poursuivant le thème de l'accès aux Amiga Classic pour les PC de masse, Cloanto
a désormais concentré tous ses efforts sur l'énorme catalogue de jeux Amiga. Le rétroludisme est devenu un marché juteux ces
derniers temps, et l'Amiga dispose probablement d'un des plus grands catalogues de jeux comparé aux autres plates-formess rétro.
Le problème de la plupart des joueurs, y compris les ex-joueurs Amiga, c'est la taille et la diversité de la ludothèque Amiga.
Le développement des jeux Amiga s'est fait sur trois générations de puces et sur plusieurs versions du système d'exploitation, ce qui a provoqué
des problèmes de compatibilité et de paramétrage, même pour les utilisateurs les plus expérimentés.
Amiga Forever sous Windows Vista
Pour les joueurs, ce problème est encore plus important avec les jeux. Chaque jeu a ses propres paramètres et commandes, ce qui
le rend difficile à jouer sans sa notice originale ou sa documentation. Pour surmonter ce problème, Cloanto a développé un
système de plate-forme de jeu rétro, une sorte de lecteur permettant de jouer à n'importe quel jeu ou démo produit sur Amiga
d'un simple clic de souris. En parallèle à ce travail, la société italienne a également essayé d'étoffer l'énorme catalogue
de jeux et démos Amiga, disque après disque, en vérifiant notamment qu'ils fonctionnent sur ce lecteur.
Le jeu Over The Net lancé en mode fenêtré
Le lecteur rétro
J'ai vu ma première version d'Amiga Forever 2008 au salon Pianeta Amiga en septembre. Le surprenant Mike Battilana nous a
montré un prototype de son lecteur rétro et nous a annoncé que Cloanto était en train de cataloguer l'énorme base de jeux Amiga
et espérait atteindre les 10 000 titres ! Ce lecteur rétro nous a réservé une belle surprise : un prototype d'émulation du
Workbench "1.x" qui n'utilise aucune ROM originale de Commodore. Il s'avère qu'après la fermeture de Commodore, Cloanto avait
commencé à réécrire les principales fonctions de la bibliothèque Intuition ainsi que d'autres composants d'AmigaOS pour
améliorer le portage d'applications Amiga sur d'autres plates-formes, comme DOS et Windows.
Le lecteur rétro
Mike Battilana nous a même montré une photo d'écran de la version PC de Personal Write qui utilisait le remplaçant d'Intuition pour DOS.
Ce travail n'a jamais été publié, mais en 2006, il a été utilisé pour expérimenter une intégration plus étroite entre les
applications Amiga émulées et l'environnement d'accueil, et plus tard, il fut intégré dans ce nouveau lecteur rétro qui, jusqu'à
il y a quelques mois, a été repensé en un concept à part entière.
Pianeta 2007
Prototype du lecteur rétro
En dépit de ce que j'avais vu de ce lecteur rétro, j'ai trouvé la version finale d'Amiga Forever 2008 tout bonnement stupéfiante.
Cloanto a totalement redéfini le concept de l'émulation que nous connaissions, en appliquant le concept de "lecteur média" pour
sélectionner les jeux, les démos et d'autres choses à partir de listes et les démarrer simplement.
Amiga Forever 2008 n'est pas qu'une simple expérience de cliquer/jouer, il semble aussi surmonter tous les problèmes qui avaient
entravé l'utilisation de WinUAE et des autres émulateurs. Après avoir sélectionné un élément, vous pouvez utiliser les boutons de
contrôle de ce "lecteur" pour le mettre en pause, et vous pouvez utiliser les boutons "retour" ("back") et "avance" ("forward") pour
échanger les disquettes ou faire d'autres choses. Amiga Forever sait parfaitement de quoi vous avez besoin à un instant "t" et ce quelque
soit le titre. Ainsi, par exemple, lorsque l'on vous demande de changer de disquette, l'appui sur "Avance" insérera automatiquement
le disque souhaité. J'ai également testé cette fonctionnalité sur les démos. Par exemple, à un certain moment de la démo Hardwired
de Crionics/The Silents, l'action s'arrête sans que nous n'ayons d'explication. Il s'avère que vous devez simplement appuyer sur
les deux boutons de la souris pour que l'action reprenne.
Amiga Forever 2008 résout intelligemment toutes ces actions pour "continuer"
par un simple clic de souris. Vous pouvez également maintenir le bouton "avance" ("forward") appuyé pour aller plus vite, ce qui
active en fait le mode turbo du processeur et du lecteur de disquette. Encore une fois, ce lecteur puise toutes ses forces de
l'énorme travail fourni par Cloanto, et connaît ainsi toutes les fonctionnalités gérées par chaque titre. De la même façon, vous
pouvez rembobiner (redémarrer) en maintenant appuyé le bouton "retour" ("back"). Et vous pouvez même ouvrir plusieurs sessions d'émulation
en sélectionnant différents titres et en cliquant à chaque fois sur "jouer" ("play"). Sous le capot, il utilise toujours WinUAE qui
est en fait son moteur d'émulation Amiga préféré, mais le travail d'intégration réalisé des deux côtés est tout simplement
impressionnant, et je me suis laissé dire que des modules additionnels et des partenariats étaient en cours.
Ce nouveau lecteur révolutionnaire n'est pas la seule nouveauté d'Amiga Forever 2008. Suivant les traces de la précédente version,
Cloanto a ajouté un contenu supplémentaire aux éditions "Plus" et "Premium" qui comportent maintenant quelque 100 jeux préinstallés
(alors que la précédente version n'en comptait qu'une vingtaine). Bien que la liste des démos et vidéos n'a pas véritablement
changé, d'autres éléments historiques ont été améliorés ou étendus. Les numérisations d'articles comme le "Byte Magazine Amiga
cover Story", sont maintenant au format PDF indexables, et de nouveaux éléments comme la publication originale de 1979 du système
Tripos font maintenant partie du CD.
Conclusion
Au final, Amiga Forever 2008 est un incontournable pour tous les fans d'Amiga qui veulent revivre la scène rétroludisme Amiga sur
leur PC, mais en fait, le style Cloanto c'est bien plus que ça. J'ai déjà commandé mon exemplaire !
Remarque : Cloanto a annoncé que les clients qui ont commandé la version précédente d'Amiga Forever à partir du 1er décembre 2008,
pourront télécharger gratuitement une mise à jour vers la version 2008.
Nom : Amiga Forever 2008.
Développeurs : Cloanto.
Genre : suite pour l'émulation Amiga.
Date : 2008.
Configuration minimale : PC sous Windows, avec Athlon 1800 et 256 Mo de mémoire. ROM 3.1, CD d'AmigaOS 3.5 ou 3.9.
Licence : commercial.
Prix : 29,95 $ (édition en ligne), 39,95 $ (édition plus), 49,95 $ (édition premium).
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