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L'Amiga compte parmi les valeurs sûres de la micro-informatique grâce à une gamme qui répond aux besoins de tous les utilisateurs, quelles que soient leurs ressources. Comment se situent les Amiga 600, 1200 et 4000 au sein de la gamme ? L'Amiga 600 L'Amiga 600 prolonge la longue lignée Amiga commencée il y a bien longtemps avec l'Amiga 1000. Il adopte la solution intégrée de l'Amiga 500 (unité centrale et clavier d'un seul tenant), tout en étant plus compact grâce à l'abandon du clavier numérique. En dehors de son aspect, l'Amiga 600 ne se distingue de ses aînés que par quelques points : coprocesseur vidéo Super Fat Agnus pouvant gérer 2 Mo de mémoire, bus d'extension PCMCIA et système d'exploitation AmigaOS 2.0 (gestion plus complète et nouvel aspect avec icônes en relief). S'il est toujours en vente dans les magasins à un prix très concurrentiel, sa chaîne de production est toutefois arrêtée, Commodore préférant concentrer ses efforts sur les autres machines. ![]() L'Amiga 600
L'Amiga 1200 est le dernier-né des trois. Il reprend l'aspect de l'Amiga 500 et dispose tout comme lui d'un clavier numérique. Sous cet aspect presque identique se cache en fait une machine beaucoup plus puissante. Le processeur est désormais un 32 bits (68EC020) cadencé à une vitesse double (14 MHz) de celui de l'Amiga 500, soit un gain global d'un facteur 4 environ. Le nouveau coprocesseur graphique est aussi bien plus performant : résolutions supérieures VGA et SVGA, mode 256 couleurs, palette de 16 millions de couleurs (codage sur 24 bits). Enfin, le système d'exploitation AmigaOS 3.0 est efficace : interface graphique multitâche, polices vectorielles, multilingue, système CrossDOS assurant la compatibilité disquette MS-DOS. Il reprend aussi les options de l'Amiga 600 : bus d'extension PCMCIA et interface IDE pour disque dur interne 2"1/2. ![]() L'Amiga 1200
L'Amiga 4000 est le digne rejeton d'une famille à vocation professionnelle, débutée avec l'A2000 et continuée avec l'A3000. A ce titre, il adopte la formule "desktop" (bureau) avec clavier séparé de l'unité centrale. L'un de ses points forts réside dans ses possibilités d'extension grâce au nombre et à la diversité de ses connecteurs internes. Le choix d'un processeur puissant (68030 ou 68040 selon les modèles) et d'un disque dur interne en série facilite son utilisation pour ses domaines de prédilection : graphisme, animation et vidéo amateur. Pour le reste, il dispose des mêmes améliorations que l'A1200 (il en a d'ailleurs été l'instigateur) : AmigaOS 3.0 et puces graphiques évoluées. ![]() L'Amiga 4000
![]() Le mode HAM 8 des Amiga 1200/4000 autorise une reproduction fidèle des photographies Amiga 600, 1200 et 4000, ces chiffres reflètent la progression des performances (et du prix) des différents modèles de la gamme Amiga. A qui s'adressent ces trois machines ? Par leurs capacités et leur prix bien différents, ces trois modèles ciblent un public spécifique. L'Amiga 600 L'Amiga 600 représente l'entrée de gamme en matière d'ordinateur. S'il ne peut prétendre au top en matière de performances, il reste toutefois parfaitement dans la course pour une machine d'initiation. Même si le rythme des nouveautés commence un peu à se ralentir, de nouveaux programmes apparaissent régulièrement, créations originales ou conversions de jeux PC ou consoles. La logithèque Amiga est l'une des mieux fournies. Si les jeux restent majoritaires (et de loin), on peut toutefois trouver son bonheur dans tous les domaines. Pour un prix plancher, cette machine vous offre un véritable ordinateur avec clavier, souris et possibilités d'extension et surtout un éventail d'utilisation autrement plus varié que celui des consoles : dessin, musique, programmation, animation, et bien d'autres choses encore. Bref, un ordinateur à part entière. L'arrêt des chaînes de production Amiga 600 ne devrait pas poser trop de problèmes dans l'immédiat, les éditeurs continuant à produire des programmes pour l'important parc A500/A600 installé. Verdict : pour un prix modique, proche de celui des consoles 16 bits, l'Amiga 600 vous ouvrira les portes de l'impressionnante ludothèque Amiga, qui contient de nombreux grands succès et le contenu de sa logithèque vous permettra aussi de vous initier à d'autres aspects de l'informatique. L'Amiga 1200 L'Amiga 1200 s'adresse à ceux qui veulent vraiment exploiter leur ordinateur (hobbyistes) ou plus prosaïquement à ceux qui veulent une machine plus puissante pour jouer. Ses nombreuses améliorations par rapport à l'Amiga 500 lui permettent de rester dans la course dans la lutte difficile qui l'oppose aux consoles et au PC. Dans le domaine du jeu, le mode 256 couleurs soutenu par le processeur 68EC020 plus rapide et plus performant ont été mis à profit pour proposer des jeux spécifiques de qualité (Zool, Robocod, etc.). Il faut savoir en effet que le nombre de couleurs à l'écran conditionne la quantité de données à manipuler par le processeurs et ses acolytes. De nombreux programmeurs (anglais en particulier) maîtrisant parfaitement l'Amiga commençaient à lorgner du côté des PC, les capacités de l'A600 apparaissant un peu dépassées. La venue d'un Amiga plus performant à un prix grand public leur a permis de retarder leur passage sur PC. L'arrivée de l'Amiga CD32, console architecturée autour d'une carte Amiga 1200, tout comme l'abandon de l'A600 devraient inciter les éditeurs à développer davantage de jeux spécifiques A1200. Si l'Amiga 1200 est un excellent ordinateur de jeu, il serait dommage de le cantonner à ce domaine, aussi riche soit-il. Ses capacités l'ont toujours fait apprécier dans le domaine de l'image, de l'animation et de la vidéo amateur. On trouve ainsi d'excellents programmes de qualité professionnelle à des prix sans commune mesure avec les logiciels équivalents dans les mondes PC et Mac. Pour ceux qui veulent tâter de la programmation, AMOS est le choix idéal, offrant un BASIC ultra-performant, en particulier dans ses dernières moutures (version Pro, compilateur). Dans le domaine de la musique, l'Amiga a rattrapé une grande partie de son retard et dispose désormais de séquenceurs et autres éditeurs de partition de qualité. Dans un autre ordre d'idée, Commodore devrait livrer prochainement un kit multimédia permettant d'utiliser les titres CD disponibles pour l'Amiga CD32. Verdict : depuis l'abandon récent des chaînes de montage de l'A600 (toujours vendu cependant), l'Amiga 1200 constitue le nouvel ordinateur grand public de Commodore. Ses réelles améliorations par rapport aux A500/A600 lui permettent de faire tourner des jeux plus attrayants et de mieux tirer parti des logiciels de création. L'Amiga 4000 L'Amiga 4000 est le modèle à vocation professionnelle de Commodore. Mais grâce au prix raisonnable du modèle 68030, il peut aussi intéresser les hobbyistes fortunés, qui pourront tirer parti de la puissance du processeur pour leur application (3D et manipulation graphique en particulier, qui commencent à devenir des applications "grand public" mais demandent beaucoup au processeur). Pour le reste, l'Amiga 4000 dispose de l'intégralité (ou presque) de la ludothèque Amiga. Toutefois, il semble peu raisonnable de consacrer une telle somme uniquement au jeu, l'Amiga 1200 suffisant largement. Verdict : destiné avant tout au marché professionnel, l'Amiga 4000 dans sa version de base peut toutefois intéresser les hobbyistes fortunés passionnés de 3D et autre manipulation graphique. Que vaut l'Amiga 1200 dans le domaine du jeu face à ses concurrents ? Nous avons limité volontairement la comparaison de la gamme Amiga avec les autres systèmes au modèle A1200. En effet, la production de l'A600 est arrêtée et l'A4000 ne peut prétendre à l'étiquette "grand public". Première reprise : l'A1200 face aux PC Le PC, naguère parent pauvre, est devenu le maître incontesté du jeu sur micro. Grâce à ses processeurs puissants, ses bonnes capacités graphiques et sonores (par carte interposée car les sons issus du haut-parleur sont indignes de la machine !), son disque dur intégré et l'importance du parc installé, il a amené à lui un nombre toujours croissant d'éditeurs. Mais s'il règne en maître, sa domination ne s'est toutefois pas effectuée de manière uniforme. Le PC est le roi incontesté des simulations, des jeux de stratégie et des jeux d'aventure et de rôle. Il propose aussi depuis quelque temps d'excellents jeux d'action à la sauce stratégie/aventure, dans la lignée de X-Wing et autres Privateer. En revanche, les jeux d'arcade plus classiques type console sont beaucoup moins fréquents et souvent décevants. Les causes en sont multiples : pas de coprocesseur graphique, gestion manette rarement optimale, lacune des programmeurs en matière d'optimisation de code, etc. ![]() Project-X, l'un des meilleurs jeux de tir sur Amiga Jugement de l'arbitre : moins "joueur" que le PC dans le domaine de la stratégie, de l'aventure et du rôle (moins de choix, disque dur en option), l'Amiga 1200 reprend l'avantage dans le domaine des jeux d'action "console" et par son prix de base plus attractif. Deuxième reprise : l'A1200 face aux consoles 16 bits Les consoles 16 bits grand public (Mega Drive et Super Nintendo) sont devenues les reines inégalées des jeux d'action. Elles offrent actuellement les meilleurs jeux de combat, de plates-formes ou de tir. Leur succès leur a même valu quelques intrusions plus ou moins heureuses dans le domaine des jeux de rôle ou de stratégie. A l'achat les consoles sont beaucoup plus "économiques": 700 à 1000 FF, à comparer aux 2500 FF environ qu'il faut débourser pour l'achat d'un A1200. Mais, à l'usage, le rapport s'inverse. Alors que la majorité des prix des jeux Amiga oscille entre 200 et 300 FF, les jeux console coûtent couramment 400 FF, voire même jusqu'à 700 FF pour les dernières nouveautés en import. La ludothèque de l'Amiga est d'une toute autre ampleur aussi (plusieurs milliers de titres). Les améliorations de l'A1200 (processeur plus puissant, mode 256 couleurs), encore peu exploitées, lui permettent en théorie de lutter à armes égales avec les consoles 16 bits, certes plus riches en coprocesseurs mais au processeur principal beaucoup moins performant. Jugement de l'arbitre : si les consoles l'emportent à l'achat et dans le domaine des jeux de combat et de plates-formes, la ludothèque Amiga dispose aussi de bons titres dans ces genres et est d'une toute autre ampleur. Il s'agit en outre d'un véritable ordinateur, capable de faire bien d'autres choses. Troisième reprise : l'A1200 face au Mac Grâce à sa gamme Performa, Apple a cassé sa politique de prix élitiste pour devenir accessible à un plus grand nombre. Pour 7000 FF environ, on peut ainsi acquérir un Performa 400 avec disque dur et écran couleur. Mais même si les jeux se multiplient sur cette plate-forme, le Mac accuse tout de même un retard considérable dans ce domaine. La ludothèque est encore peu riche et les jeux d'action sont gravement handicapés par l'absence quasi totale de manette de jeu. D'autre part, les jeux Mac nécessitent le plus souvent des configurations puissantes pour tourner correctement, le Performa 400 constituant quasiment la limite inférieure à ne pas franchir. Jugement de l'arbitre : en dépit de quelques bons titres et de la chute de prix des Mac couleur, l'Amiga 1200 l'emporte largement sur le Mac, tant en prix d'achat de la machine qu'en gamme ludique. Quatrième reprise : l'A1200 face aux Atari Il fut un temps où la bataille faisait rage entre les tenants de l'Atari ST et les défenseurs de l'Amiga 500. Ce temps est désormais révolu. L'Amiga 1200 dispose de capacités qui font défaut au STE, dans pratiquement tous les compartiments. Le Falcon est un tout autre adversaire, supérieur en matière de puissance processeur et de capacités sonores. Mais il fait preuve aussi de faiblesses certaines face à l'A1200. Tout d'abord son prix, deux à trois fois supérieur. Ensuite sa gamme logicielle : les jeux spécifiques Falcon se comptent toujours sur les doigts d'une main et sa compatibilité avec la ludothèque ST est loin d'être parfaite. Jugement de l'arbitre : face à la gamme Atari, l'A1200 l'emporte très largement par ses capacités, sa ludothèque ou son prix. Résultats du match Avec l'A1200, Commodore détient une excellente machine grand public, aux capacités remises au goût du jour tout en restant compatible avec la ludothèque Amiga. Elle s'adresse en priorité à ceux qui veulent jouer à des jeux variés ou aborder des domaines plus créatifs, sans pour autant se ruiner.
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