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Acquérir une licence Une licence est un document ou un contrat donnant le droit de faire quelque chose. Ce contrat est passé entre un détenteur d'un copyright (ou droit d'auteur) et une personne ou société tierce souhaitant faire usage de ce droit d'auteur. Sur Amiga, c'est le nom ou la technologie qui ont souvent été l'objet de licences. Peu de licences ont été octroyées durant la période Commodore (1984-1994) mais tout changea en 1997 sous l'impulsion de Petro Tyschtschenko qui mena une politique ouverte de licence pour soutenir l'Amiga, que ce soit pour la production, la distribution ou encore la promotion (merchandising). Pour acquérir une licence Amiga, il faut dans un premier temps contacter la société propriétaire des droits (nom, logo, site Web) pour leur présenter votre souhait de licence. Normalement, elle est payante et des redevances devront être, en plus, envoyées à Amiga mais tout dépend de l'objet de votre licence. Par exemple, la plupart des licences mettant en jeu la création de produits publicitaires Amiga sont gratuites, ou presque, mais le bénéficiaire devra s'acquitter régulièrement de redevances. Liste de quelques licences 1. Matériel basé sur l'Amiga A la fin de l'année 1995, la société américaine VIScorp a obtenu une licence de la part d'Escom pour produire des décodeurs numériques à base d'Amiga. Le nom du produit fut ED (Electronic Device) et devait offrir une solution Internet complète, et prête à l'emploi, conçue à partir de matériel Amiga. L'ED avait un processeur 68020, 2 Mo de mémoire Chip, 4 Mo de mémoire Fast, un port modulaire de communication, un adaptateur ISDN, un modem Ethernet, le tout pour un prix de 300 $ [la licence n'a pas abouti, l'ED n'est jamais sorti]. ![]() L'Electronic Device Le constructeur allemand MacroSystem acquit une licence en 1994 pour l'utilisation d'AmigaOS pour sa machine DraCo, un "clone" de l'Amiga équipé de 68040/68060 mais sans les puces propriétaires [MacroSystem ne fabriquant plus de DraCo, la licence est terminée]. ![]() Le DraCo ![]() L'Access En 1998, un spécialiste de la vidéo, DVS Direct, basé aux États-Unis, eut une licence pour produire et distribuer les Mega 4000AT et Mega 4000DT, deux Amiga 4000 "améliorés" incluant le Video Toaster de NewTek [j'ignore si la licence a abouti ou non]. New Star/Rightiming Electronics Corporation eut aussi une licence en 1995 avec Escom pour l'autorisation de produire des machines, nommées A5A00, contenant les puces Amiga (ECS, Kickstart 3.1) pour le marché chinois [la licence est a été racheté par Regent Electronics Corporation]. En juillet 1997, la société chinoise Lotus Pacific fit parler d'elle en annonçant qu'elle avait racheté Rightming Electronics Corp. Cela incluait les licences Amiga. Celles-ci prévoyaient la diffusion de machines avec composants Amiga : le Wonder TV A6000, conçues par sa filiale Regent Electronics Corporation (REC). ![]() Wonder TV A6000 Le 22 juin, l'entreprise autrichienne Impera obtint une licence pour construire des machines à sous à base d'Amiga 1200. Une présentation de ces machines eut lieu (devait avoir lieu ?) lors du salon Computer 98 en novembre 1998. La société canadienne Randomize eut une licence en 1997 pour distribuer les Genesis Alpha et Genesis Odyssey, qui sont des Amiga 1200 préconfigurés avec processeur 68060 et/ou PowerPC, AtéoBus et carte graphique Pixel64, le tout dans un boîtier tour [la licence est terminée]. 2. Amiga 1200 En 1997, le constructeur allemand MicroniK obtint un accord pour vendre des Amiga 1200 recarrossés dans ses tours Infinitiv. Nommées "Amiga 1300", "Amiga 1400" et "Amiga 1500", ces machines incluent également une carte accélératrice 68k, un bus Zorro II/III, AmigaOS 3.1 et diverses extensions suivant le modèle [la licence est terminée]. ![]() Amiga 1300 En 1995/1998, les Amiga 4000T furent produits sous licence par le constructeur américain QuikPak [la licence est terminée]. ![]() Amiga 4000T de QuikPak ![]() A4000 TE 4. Distribution La distribution du système Amiga nécessite une licence officielle. Par exemple, en 1998, Amiga International autorisa cinq sociétés à distribuer AmigaOS 3.1 : Vesalia Computer (Allemagne), Software Hut (États-Unis), Power Computing (Royaume-Uni), DVS Direct (États-Unis) et Phase 5 (Allemagne). Des ROM 3.1 furent également conçues par Power Computing. En 1994/1995, Village Tronic, constructeur et distributeur allemand avait également eut une licence pour la distribution d'AmigaOS 3.1 à l'échelle mondiale, avec sa carte Picasso II [la licence est terminée. il y eut litige en 1997 entre Village Tronic et Amiga International concernant la légalité de cet accord]. Le 21 janvier 1998, la société Paxtron, basée aux États-Unis, a acquis les droits pour la distribution exclusive de l'Access en Amérique du Nord. 5. Kickstart et logiciel L'éditeur Epic Marketing a obtenu une licence pour pouvoir distribuer la ROM Kickstart dans ses produits "Amiga Classix", des compilations de jeux Amiga [j'ignore si la licence est toujours valide. D'autres Amiga Classix ont été publiés mais pas par la même société]. Le 7 octobre 1997, l'éditeur italien Cloanto eut une licence pour distribuer AmigaOS et les Kickstart au sein d'Amiga Forever, une suite pour l'émulation Amiga. Le produit avait aussi le droit d'arborer le logo "Powered by Amiga" [la licence est en cours]. ![]() Amiga Forever En 1998, le groupe d'utilisateur AMIGA (Amiga of Minnesota Interest Groups Alliance) a obtenu une licence pour concevoir et distribuer des PROM CDTV pour le rendre compatible avec AmigaOS 3.1. En juin 2002, Bernd Meyer négocia une licence avec Bill McEwen (Amiga Inc.) afin que son émulateur Amithlon 2.0 (ou Umilator) puisse inclure légalement le Kickstart 3.1 et des bouts d'AmigaOS 3.9 [la licence n'a pas abouti car Bernd Meyer abandonna le développement d'Amithlon 2.0]. 6. Produits publicitaires La licence pour pouvoir créer des produits publicitaires est la plus simple à obtenir. C'est un investissement sans frais pour la société Amiga qui peut compter sur de nombreux partenaires.
![]() Casquette chez Amiga Wares
En 1998, l'éditeur allemand Haage & Partner obtint la licence pour développer et distribuer la version 3.5 d'AmigaOS. Cette licence fut étendue en 2000 pour AmigaOS 3.9 [la licence est terminée]. La firme belge Hyperion acquit les droits pour porter AmigaOS sur PowerPC pour les machines AmigaOne et Amiga Classic PowerPC. La licence, signée le 1er novembre 2001, concerna aussi sa distribution de ce système sur ces machines. En 2009, un accord entre Amiga Inc. et Hyperion stipula que ce dernier avait un droit exclusif sur AmigaOS 3.1 et était propriétaire des versions 4.0 et supérieures. 8. AmigaDE Le constructeur anglais Sendo, spécialisé dans les téléphones mobiles, a obtenu une licence pour utiliser AmigaDE sur ses modèles Z100 [la licence n'a pas abouti car Sendo abandonna son projet de Z100]. En 2001, la société Thendic-France acquit une licence AmigaDE. Cette licence était prévue pour faire fonctionner AmigaDE sur le SmartBoy, un assistant personnel [la licence n'a pas abouti. Le SmartBoy fut abandonné en 2002]. 9. Divers Airbrush Paradise Tingler acquit une licence en 2000 pour pouvoir produire des coques de téléphones portables avec une Boing Ball et/ou un logo Amiga. En 1998, la firme américaine Paxtron eut une licence pour la distribution de pièces détachées Amiga. Conclusion Les licences sont vitales pour les sociétés ayant de nombreuses propriétés intellectuelles, et Amiga ne peut pas s'en passer. Durant la période 1984-1994, les licences Amiga étaient rarissimes car Commodore puisait principalement ses ressources des ventes, nombreuses, de machines. Avoir des clones Amiga n'intéressait pas Commodore car la firme avait une capacité de production et de distribution gigantesque. Mais ses gros moyens disparurent en 1996 sous l'ère Escom et c'est avec logique que Petro Tyschtschenko entama une politique de licence à partir de 1997. Aujourd'hui, Amiga Inc. tire toujours des redevances de licences pour les Kickstart Amiga par exemple. C'est une des raisons pour laquelle Bill McEwen ne veut pas que le code source d'AmigaOS soit ouvert.
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