Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Les tableurs sur Amiga et Atari ST (1988)
(Article écrit par Ivan Roux et extrait de Tilt Hors Série - mars 1988)


Banquiers, étudiants en économie, scientifiques, gestionnaires, commerçants utilisent couramment des tableurs, outils indispensables dès que l'on aborde les calculs et les statistiques en tout genre. Dans ce domaine, l'Atari ST et l'Amiga ne bénéficient pas des atouts des compatibles PC, qui n'offrent à leurs possesseurs que l'embarras du choix. Rares sur 1040 et quasiment inexistants en France sur A500, les logiciels disponibles sont heureusement d'un niveau assez correct.

Les tableurs sont au calcul ce que les traitements de texte sont à l'écriture. Des outils pratiques dont on ne peut plus se passer dès lors que l'on s'y est frotté. Ces logiciels ont contribué largement à l'essor de la micro-informatique professionnelle et représentent, à eux seuls, environ un quart des ventes de logiciels aux entreprises.

On les trouve sur toutes les machines, sur le lieu de travail comme à la maison. Et tout le monde y a goûté ou y goûtera un jour. En effet, le domaine des applications est immense. Les économistes étudient des séries statistiques, analysent des ensembles de données et obtiennent ainsi des prévisions sur telles tendances. Les banquiers, les scientifiques, les gestionnaires, tous friands de nombres, manient le tableur quotidiennement.

L'usage personnel semble moins évident à cerner. La grande vogue des gestions familiales s'est vite essoufflée. Le père de famille, désireux de gérer le budget de la maison sur son micro, a compris que cela ne facilite pas vraiment les choses et le fiston saisit l'occasion pour s'exciter sur sa manette. Manoeuvrer un tableur ne s'apprend pas en une heure. Sans compter qu'il est indispensable de disposer d'une imprimante.

Par contre, la grande soeur étudiante peut prolonger son travail de fac à la maison. Finies les longues heures passées, l'échine courbée, sur des colonnes de chiffres couvertes de ratures et de retenues approximatives. Les nombres ne sont plus des êtres qui se dérobent à l'attention vacillante. Sous le contrôle du tableur, ils deviennent dociles et se plient sans broncher à tous les caprices.

Venons au fait. Un tableur est un programme qui assiste l'homme dans les opérations de calcul et dans l'analyse des chiffres. Il évite à l'utilisateur des pertes de temps considérables en vérifications puisque c'est lui qui effectue les calculs sans, théoriquement, le moindre risque d'erreur. A cet avantage vient s'ajouter la possibilité de brasser de grandes quantités de nombres simultanément et sans efforts. Tous les tableurs fonctionnent suivant le principe de la feuille de calcul. C'est un immense tableau rectangulaire composé de cases dans lesquelles on place des valeurs numériques.

Chaque case est répertoriée par un numéro de colonne et de ligne, exactement comme à la bataille navale. Ainsi "L5C3" est l'adresse de la cellule se trouvant à la croisée de la cinquième ligne et de la troisième colonne.

Gare à l'amateurisme ! Il ne pardonne pas avec les tableurs...

A partir de là, la démarche est évidente : vous remplissez le tableur avec des valeurs, vous déterminez à votre guise la suite des calculs à effectuer et le programme calcule automatiquement tous les résultats. Facile à dire. Pourtant, le parcours entre la saisie des données et l'impression finale est parsemé d'embûches. Le but est évidemment d'obtenir un listing propre, avec de beaux titres, des colonnes bien disposées. On attend un tableau clair et lisible. En fait de clarté, l'imprimante rejette un tas de chiffres décalés et les sauts de lignes arrivent n'importe où. Le problème est épineux et on passe beaucoup plus de temps à parlementer avec l'imprimante qu'à s'occuper de la partie essentielle.

En amont, on rencontre des difficultés semblables. La saisie est fastidieuse, lente et c'est bien une veine si la crise de nerfs ne surgit pas. Vous venez de passer trois heures à saisir les statistiques de la production céréalière en Suisse et bing, mauvaise touche, tout a disparu de l'écran !

Plus simplement, vous avez copié une colonne sur une autre sans le faire exprès, annulant vos efforts. Gare à l'amateurisme, il ne pardonne pas avec les tableurs. Les bons sont ceux qui possèdent des garde-fous. Mais plus il y a de contrôles et de messages vous prévenant que vous êtes dans l'erreur, plus le logiciel est lourd à utiliser. Donc, il n'est pas si bon que ça. Tout est affaire de compromis. Un tableur réputé peu performant peut, à la longue, se révéler très satisfaisant. Depuis que les micros possèdent de bonnes capacités graphiques, les tableurs proposent d'éditer les résultats sous forme de camemberts, de diagrammes, de bâtons et autres graphes.

La sophistication bat son plein et détermine en partie le prix du logiciel. Les ST et Amiga ne sont pas particulièrement spécialisés dans la bureautique, cette partie de l'informatique qui recouvre les applications d'aide à la gestion. Cependant, il existe quelques tableurs de bon niveau. En France, surtout pour le ST. Pour l'Amiga, il faut aller chercher outre-Atlantique.

Pour parfaitement utiliser un tableur, un manuel clair et précis est indispensable

Le tableur Calcomat 2 (ST) a un grand mérite. Il est français. Ne voyez pas là une marque de chauvinisme mais de simplicité. Lire le manuel dans la langue de Voltaire est plus aisé. Prenons les mesures : la feuille de calcul contient 40 lignes de 264 colonnes, c'est plus que suffisant. Entre parenthèses, au dos de la jaquette, il est mentionné 65 355x65 535 cellules. Ce qui donne, en gros, quatre milliards de cases ! Pour entrer toute cette somme, il faudrait avoir plusieurs milliers de ST 520 (et de vies). Hormis cette petite erreur, le logiciel a l'air de tenir ses promesses. Il fonctionne intégralement sous GEM et avec la souris.

La partie "grapheur" est simple d'emploi et n'est pas réservée aux polytechniciens. Il suffit de délimiter, avec la souris, le périmètre des cellules à représenter graphiquement puis d'activer le menu "Graphes". Après avoir cliqué sur l'option "Ouvrir fenêtre", vous voyez apparaître toutes vos données sous la forme de bâtons, d'histogrammes, etc. A noter qu'en modifiant la taille de la fenêtre, Calcomat change l'échelle du dessin. De sorte qu'il est possible de visualiser, à la fois, les valeurs sur la feuille de calcul et la représentation graphique.

Une grande liberté est offerte quant aux types de graphes. Tous les classiques du genre sont disponibles : manhattan, camembert (et son pote St-Albret), barres tridimensionnelles, etc. C'est du plus bel effet et les affichages sont rapides. Vous agrémentez ensuite les dessins de légendes et de textes, sans difficultés majeures. Le type de caractère est définissable en gras, en italique, en contour, etc.

La partie édition de ce tableur est vraiment plaisante et sophistiquée. Que nous réserve la saisie ;? Un classicisme éprouvé. Il est d'ailleurs difficile de faire autrement. Vous choisissez la cellule à remplir qui s'affiche en inverse vidéo et vous entrez la valeur. Pour entrer un titre, il faut prévenir le logiciel. En bas à gauche de l'écran figure le mot "Num" qui signifie numérique. En cliquant dessus, il devient "Txt" (texte). Vous pouvez écrire votre titre. Il aurait été souhaitable de ne pas être obligé d'effectuer cette manipulation.

Certains tableurs distinguent les mots et les nombres automatiquement. Ce genre de gag est irritant à la longue. Maintenant que nous avons inscrit quelques belles colonnes de chiffres, manipulons-les. Pour ce faire, nous avons à disposition une bonne cinquantaine de fonctions. Certaines opèrent sur des ensembles de cellules. Exemple : moyenne, somme, tri, taux de rendement interne. Nous voulons trouver la valeur maximum parmi les cinq premières données de la ligne 1. Le résultat sera placé en L1C10. Il y a trois façons de l'obtenir. La formule MAX (L1C1:L5C1) correspond au mode coordonnées absolues. Les cases sont explicitement indiquées dans les parenthèses. MAX (L+OC-10:L+OC-5) donne la même chose mais les cases sont indiquées relativement à la cellule du résultat.

Le troisième moyen est le plus "relax". Vous n'avez pas à donner la formule entière. Commencez par taper "MAX (". Puis vous passez avec la souris sur l'ensemble des cases à traiter. Elles s'affichent en noir. Appuyez sur la touche "Help" du clavier et la formule s'écrit toute seule. Il reste à fermer la parenthèse et à valider. Calcomat reconnaît l'intervalle et le traduit au format d'écriture. D'autres fonctions, les plus nombreuses, agissent sur les cellules isolées. Nous trouvons, pêle-mêle, logarithmes, factorielles, les fonctions trigonométriques et les fonctions de dates. La fonction "IF THEN ELSE" appliquée à une cellule mérite l'attention. Choisissons C9L9 comme case de résultat et tapons :

IF ((C1L1)=100) THEN "YABON" ELSE "MAUVAIS"

Que se passe-t-il ;? De deux choses l'une. Si la valeur en C1L1 est égale à 100 alors le message "YABON" s'inscrit dans la cellule C9L9. Dans le cas contraire, nous aurons "MAUVAIS". C'est simple. On peut compliquer la formule à outrance, mais on aperçoit les limites du logiciel. Mieux vaut ne pas trop insister. En théorie la ligne (prenez votre souffle) suivante plante :

IF (MAX(L+OC-4:L+OC-3) > MIN(L+1C+2:L+1C+6)) THEN "KAPUTT"

De toute façon, même si elle ne plante pas, il n'est pas évident de retrouver son latin dans ces hiéroglyphes. Somme toute, Calcomat mérite la mention "Bien", ne serait-ce que pour son excellent grapheur et son ergonomie correcte. Le manuel est précieux. Chaque fonction est clairement expliquée et illustrée d'exemples.

Les tableurs sont plus faciles à trouver sur Atari ST que sur Amiga. En tout cas en France ! Espérons que cette situation évoluera

VIP Professional, tableur-grapheur pour ST est l'équivalent du célébrissime Lotus 1-2-3 et ne comporte pas moins de 8192 lignes sur 200 colonnes. Cette taille gigantesque n'est utilisable que sur un Mega ST4. En réalité, vous disposerez de beaucoup moins d'espace mais ce sera encore suffisant. VIP permet d'éditer des graphes. Ce logiciel se situe dans la catégorie des poids lourds professionnels. Il ne présente pas d'intérêt pour des besoins modestes.

Analyse est un simple tableur pour Amiga permettant de travailler avec une feuille de calcul de 8192 lignes et 256 colonnes si vous avez assez de place mémoire. Il n'autorise pas la sortie graphique des résultats, ce qui est dommage compte tenu des performances graphiques de la machine. Toutes les commandes sont accessibles par menus et sous-menus et également par combinaisons de touches au clavier. Si la partie tableur est correcte et sans surprise, on a l'impression que ce logiciel n'exploite pas complètement les ressources de l'ordinateur. Pour déplacer un ensemble de cellules, le seul recours est d'entrer directement les bornes du rectangle. La souris ne permet pas de définir une zone entière comme sur Calcomat.

Analyse est carrément rudimentaire puisqu'il n'autorise pas non plus les coordonnées relatives. Ainsi, pour calculer la somme d'une colonne de 10 cellules, on est obligé d'écrire SUM (A1..A12). Cela dit, il convient parfaitement pour gérer de petits tableaux.

Il existe d'autres tableurs pour Amiga mais il est difficile de se les procurer. Logistix de Grafox semble être un tableur-grapheur de haut niveau. Il intègre également une base de données. Si vous êtes en manque, faites un tour chez Run Informatique où il est disponible. Ce petit tour d'horizon des tableurs semble confirmer qu'ils sont plus faciles à trouver sur Atari ST que sur Amiga. En tout cas en France... et c'est ce qui nous intéresse !

Tableau récapitulatif

Logiciels Éditeur Machine Prix
Analyse Micro System Software Amiga NC
Calcomat 2 Micro Application Atari ST 890 FF
Logistix Grafox Amiga 1925 FF
Maxiplan Vaugeois Electronic Amiga 1690 FF
VIP Professional VIP Atari ST 1490 FF


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