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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Comparatif : L'Amiga 600 face aux PC, Atari ST et aux autres Amiga
(Article écrit par Jacques Harbonn et extrait de Tilt - juin 1992)
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La sortie de l'Amiga 600, nouvel ordinateur grand public de Commodore, repose avec acuité le problème du choix
d'un ordinateur "familial" pour celui qui serait désireux de s'équiper d'un ordinateur capable de cumuler
éventuellement les fonctions de loisir et de travail. Il convient d'emblée d'ouvrir une parenthèse.
Les ordinateurs 8 bits ont brûlé leurs dernières cartouches, et il paraît bien peu raisonnable de se tourner en 1992
vers de telles machines, bien que quelques passionnés soient encore capables de réaliser des prouesses
avec leur cher ancêtre (par exemple, 600 couleurs simultanées sur un Thomson !). Si le parc installé
des 8 bits reste important (mais il est difficile de faire la part des machines toujours actives par
rapport à celles qui sommeillent dans un placard !), les éditeurs les ont presque tous abandonnés. Nous
avons donc entrepris une étude comparative de l'Amiga 600 face aux autres ordinateurs de la gamme de chez
Commodore (Amiga 500, 500 Plus, 2000 et 3000), et replacé cette machine dans le contexte plus général des
ordinateurs 16-32 bits.
L'Amiga 600
Comparatif de l'A600 avec les autres Amiga
Disons-le d'emblée, l'achat d'un A500 classique neuf ne se justifie plus guère, d'autant
que la différence de prix avec l'A500+ est minime (500 FF environ). Si vous possédez déjà une logithèque
importante et que votre Amiga a rendu l'âme, tournez-vous plutôt vers un A500+, quitte à faire installer
le système des doubles ROM (1.3 et 2.0) pour disposer d'une compatibilité totale. En revanche, acheté
d'occasion, un A500 peut se révéler un bon choix (si son prix est raisonnable).
Il est beaucoup plus difficile de trancher entre A500+ et A600. Tous deux disposent des Kickstart 2.0,
Workbench 2.0 et Super Fat Agnus, ce qui les met à égalité. Côté multimédia, les deux ordinateurs disposent
d'une possibilité de transformation en CDTV, grâce à une extension et un lecteur de CD-ROM.
L'A600 a deux atouts : le disque dur interne et les cartes mémoire. Toutefois, il faut que les éditeurs
acceptent de jouer le jeu pour que ce lecteur de cartes mémoire ne subisse pas le même sort que le port
cartouche des Atari ST, complètement sous-utilisé. En revanche, l'A600 souffre aussi de certaines limitations
face à l'A500+. La plus importante est l'absence de bus d'extension. Ce bus a permis le développement
d'extensions diverses et variées, au premier rang desquelles on trouve les disques durs rapides, aux formats
IDE ou SCSI, les extensions mémoire (jusqu'à 8 Mo) et les cartouches d'interruption telles les
Action Replay (qui sont très pratiques
pour geler un jeu, disposer de vies infinies, récupérer la musique, etc.).
De plus, la technologie CMS interdit l'usage d'extensions se connectant sur la carte mère, comme
l'extension graphique AVideo 12.
En fait, l'A500+ dispose de presque toutes les possibilités d'extension des A2000 : carte d'émulation PC
AT, carte accélératrice, etc. Pour le moment, on peut dire que l'A600 sera parfait pour l'utilisateur
de jeux ou d'applications peu gourmandes. En revanche, s'il a besoin d'importantes capacités mémoire ou
de stockage, de certaines cartes graphiques ou de recourir à une carte accélératrice, l'A500+ semble
être le choix obligatoire.
Le choix de l'Amiga 2000 ne peut plus guère se justifier à mon avis, car s'il dispose de ports
d'extension bien pratiques, la version 1.3 de son système d'exploitation et son Fat Agnus ne gérant
que 1 Mo de mémoire graphique jouent contre lui. Les capacités de l'Amiga 3000 sont tout autres que celles de
l'A600 (68030 cadencé à 25 MHz, face au "pauvre" 68000 cadencé à 7,09/7,16 MHz) mais son prix est malheureusement
à la hauteur de ses performances et s'éloigne du budget "familial".
L'A600 se présente-t-il comme un choix supplémentaire dans la gamme Amiga ? Cet argument ne pèse pas
lourd dans la balance. L'Amiga 500 Plus possède pratiquement les mêmes capacités que l'Amiga 600.
D'ailleurs, les deux machines occupent le même créneau. La loi du marché tranchera : l'une des deux doit
disparaître et ce sera le public qui désignera le condamné (ou alors Commodore fera lui-même son choix !).
Et le CDTV dans tout ça ? Il n'obtient visiblement pas les faveurs des consommateurs, pour des raisons multiples
(prix, logithèque réduite, etc.). La possibilité de transformer son Amiga 600 ou 500+ en CDTV peut accélérer
la chute de ce dernier. En fin de compte, on se retrouve donc avec deux produits Commodore qui vont devoir
se partager le marché des ordinateurs 16 bits avec l'Atari ST. Lequel d'entre eux va sortir du lot ? La course est ouverte,
faites vos paris !
Les autres ordinateurs à base 68000
Deux autres ordinateurs du marché utilisent un 68000 comme processeur principal. Le cas du Mac Classic, monochrome,
sans manette et à la logithèque réduite sera vite réglé. Mais il n'en est pas de même de l'Atari ST.
Loin de moi l'idée de faire renaître la guerre stérile Atari ST contre Amiga. Actuellement, l'Atari ST est
sans aucun doute en perte de vitesse, non pas tant du fait de ses capacités, somme toute très proches de
celles de l'Amiga, que de la politique des éditeurs, qui le boudent de plus en plus. Il sort encore sur cette
machine des logiciels de grande qualité (Vroom ou Epic, par exemple), mais les versions Amiga n'ont rien à
leur envier.
En revanche, les choses se présentent bien différemment dans le domaine des logiciels de bureautique, des traitements
de texte en particulier. Les meilleurs traitements de texte sur Amiga sont bien loin de valoir le fabuleux Rédacteur
3 sur Atari ST.
L'A600 face au monde PC
Conçus au départ comme des machines de bureau sérieuses, avec leur écran Hercules ou CGA et le son ridicule
de leur haut-parleur interne, les PC ont désormais acquis leurs lettres de noblesse dans le domaine du jeu. Les
cartes sonores type AdLib et Sound Blaster, tout comme les modes EGA et VGA, y ont été pour beaucoup.
Le PC est devenu le roi pour les simulations de vol et même pour les simulations en général, ainsi que pour
les jeux d'aventure nécessitant un disque dur (à la Sierra). L'Amiga ne peut alors soutenir la comparaison,
malgré ses performances correctes.
Pour les jeux de rôle, les choses sont déjà plus équilibrées, même si le PC est en train de prendre peu à peu le
dessus (mais les ripostes de l'Amiga, type Black Crypt, sont éclatantes). Dans le domaine du jeu d'action, en
revanche, la balance penche très fortement en faveur de l'Amiga, le seul ordinateur à pouvoir à peu près concurrencer
les consoles dans leur domaine d'élection. Certes, les PC aussi peuvent se montrer brillants dans ce domaine,
comme l'a démontré Wing Commander 2, mais il faut alors disposer d'une configuration musclée, et le choix de
logiciels est beaucoup plus réduit.
Les deux machines offrent l'accès au multimédia, la solution PC étant plus coûteuse, mais les CD-ROM en général
plus performants (en particulier ceux qui exploitent la norme MPC de Microsoft). En ce qui concerne les logiciels "sérieux"
et les possibilités d'extension, le PC écrase complètement l'A600.
Cet aspect logiciel doit être pondéré par un
autre facteur : le prix ! Un A600 ne coûte que 3500 FF environ et peut être connecté au téléviseur familial.
Pour le même prix, vous ne trouverez guère que des PC 8088 ou 8086, aux capacités beaucoup plus limitées que
celles de l'A600. Il faut consacrer près de 10 000 FF pour s'offrir un PC de bonne qualité qui combine le
jeu et le travail : 386 DX33, 4 Mo de mémoire (c'est quasiment le minimum avec les nouveaux logiciels Windows
de type Winword 2.0), carte et écran VGA et carte son.
Dernier point de comparaison : les programmeurs maîtrisent à présent parfaitement les possibilités du 68000
et il est peu probable que l'on assiste de grands changements sur l'A600 (sauf peut-être par l'usage de
cartes mémoire de grande capacité). En revanche, dans le monde PC, presque tout reste à faire. D'une part,
les éditeurs ont longtemps cherché à garder la compatibilité avec les vieux XT, négligeant du même coup les
possibilités des PC 32 bits. D'autre part, les programmeurs semblent ne pas s'être bien fatigués non plus,
comptant plus sur la puissance même du processeur que sur l'optimisation de leur code !
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