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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'Alcatraz
(Article écrit par Olivier Prezeau et extrait de Joystick - mars 1992)
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Infogrames vous enferme dans une prison désaffectée pour une série d'actions et aventures, à deux ou en solitaire,
sur Alcatraz.
États-Unis 1996, les hauteurs de l'île d'Alcatraz se détachent de la couche épaisse de brume et on
devine grâce aux faibles rayons de Lune, une activité clandestine sur l'île. Les services secrets
américains ont enfin trouvé la planque de Miguel Tardiez, un parrain de la drogue furieusement efficace
ces derniers temps. Ce dernier a installé son QG dans les ruines de la prison maintenant désaffectée
d'Alcatraz. Ne pouvant plus supporter les méfaits du groupe de trafiquants de Tardiez, les services
secrets, en accord avec l'armée américaine, décident d'envoyer un groupe d'intervention type GIGN
pour débusquer Tardiez et ses sbires.
Il faut évidemment des hommes entraînés au combat au corps à corps, capables de supporter moralement
toutes sortes d'agressions et imbattables dans l'art du camouflage. Ces hommes sont tous réunis dans
une salle pour la réunion préparatoire du colonel à l'État-Major de la US Secret Defense quelques heures avant
l'assaut d'Alcatraz. Vous faites partie de ces Rambo de la lutte anti-drogue, une chance pour votre esprit
aventureux et kamikaze !
L'écran titre et son thème musical stressant vous plongent parfaitement dans l'ambiance.
Les instructions sont les suivantes : vous devez rejoindre l'île par canoé, pénétrer la bâtisse présumée
abriter les gardes de Tardiez, investir l'usine renfermant des tonnes de billets et de poudre blanche
afin de la truffer de bombes, escalader, grâce à des filins, les murs de l'ancienne prison pour y capturer
Tardiez. Vous avez deux heures pour accomplir toutes ses tâches et un hélicoptère décollera au bout de ces
deux heures du toit de la prison. A vous d'arriver à temps et notez bien que durant cette aventure, vous
ne pourrez compter que sur vous-même, suivant la bonne vieille habitude qu'ont les gouvernements de ne jamais
se mouiller dans les actes perpétués par leurs services secrets.
Chacune des actions citées lors de la réunion préparatoire sont représentées par un niveau de jeu, qui
commence lorsque vous venez d'abandonner votre canoé. Il va d'abord falloir progresser en vue de profil
dans un défilement horizontal, en tirant sur les nombreux assaillants (les hommes de Tardiez) qui surgissent
devant, derrière et même à travers les fissures des murs ! Vous pourrez récupérer leurs armes (couteau,
fusil mitrailleur, grenades et lance-flammes) que vous sélectionnerez et combattre à mains nues s'il le faut.
Vous aurez ici la capacité de vous cacher dans l'ombre...
Le côté intéressant du jeu consiste à pouvoir (et l'on ferait mieux à mon avis !) progresser à deux, l'écran
étant séparé en deux vues du terrain. Chacun peut ainsi avancer indépendamment l'un de l'autre, le but étant
évidemment de progresser côte à côte afin de se soutenir mutuellement. Après avoir traversé des rues désertes
et des entrepôts désaffectés, vous irez débusquer Miguel Tardiz dans son fief, l'ex-prison. Des phases en
vue 3D de face ponctuent votre progression. Vous êtes armés, visages camouflés de couleurs guerrières, cachés
par une cagoule de commando ; vous êtes Fist et Birdy, prêts à combattre. Foncez !
Dans Alcatraz, on retrouve l'esprit Infogrames, aussi bien pour les atouts que pour les défauts. On retrouve
aussi la minutie des graphismes et le réalisme des mouvements des personnages, le côté simulation d'actions
policières alliant réalisme et arcade. Un certain intérêt est présent grâce au système de jeu à deux qui est
ici une excellente réussite, car bien géré. L'interaction entre les deux personnages durant la progression
est conviviale et d'un grand réalisme.
Mais, outre l'envie de le terminer, je trouve ce genre de jeu un peu aride à la longue. On ne trouve malheureusement
pas ce petit quelque chose qui fait d'un jeu un grand succès aux niveaux "jouabilité" et intérêt ludique.
En outre, une remarque technique désagréable s'impose : le défilement du décor est saccadé, dû sans doute
au fait qu'il y a deux espaces de jeu à l'écran. Cependant, les graphismes sont fins et réalistes (bien que trop
gris) ; les animations des personnages sont excellentes et l'on s'amuse comme des fous quand on joue à deux.
Nom : Alcatraz.
Développeurs : 221b Software Development.
Éditeur : Infogrames.
Genre : jeu d'action multigenre.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Jouable à deux en simultané, avec interaction entre les deux joueurs.
- Réalisme des mouvements des personnages.
- Graphismes assez fins et détaillés.
- La simulation de l'action policière.
- La capacité de se cacher dans l'ombre.
- Le thème musical de l'écran titre vous plonge parfaitement dans l'ambiance.
Les points faibles :
- Intérêt ludique limité à la longue.
- Défilement saccadé.
- Graphismes pas assez colorés.
- Un peu court.
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