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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'AEROS 3.5
(Article écrit par Ludovic Maslies et extrait d'Amiga Power - décembre 2016)
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Après avoir débuté mon projet d'Icaros Desktop,
je voulais absolument poursuivre avec AEROS
(une distribution logicielle hybride AROS/Linux). Dès le départ, quelle fut ma plus grande interrogation ? AEROS,
contrairement à AROS (et son pendant Icaros Desktop qui sont totalement gratuits), est payant. Ou presque puisqu'il
nous accorde tout de même une version libre avec toutefois une à deux mises à jour de retard (qui ici se comptent en années).
Certes, ce côté payant est un brin frustrant vu qu'à la base AROS et Linux sont tous deux gratuits, mais c'est peut
être aussi l'équilibre idéal entre le totalement gratuit et le payant et surtout le meilleur des deux mondes... ou pas...
Le meilleur des deux mondes ?
Je teste donc la version 3.5 gratuite, disponible depuis le 17 janvier 2013, que je vais installer sur un Dell Inspiron 1525
(équipé d'un processeur Core 2 Duo à 2 GHz et de 2 Go de mémoire) qui me permet une comparaison avec mes premiers essais
d'Icaros Desktop et d'AmiKit sur ce même ordinateur.
AEROS 3.5 propose les avancées suivantes par rapport à sa version précédente : intégration de l'émulateur Amiga Classic FS-UAE,
changement de noyau Linux (3.20), changement de pilote Nvidia (version 310) et gestion de davantage de processeurs,
cartes graphiques et autres matériels.
Contrairement à Icaros Desktop, la clé USB se crée sans problème (j'utilise Lili USB Creator pour l'occasion) et une
fois lancée sur le PC "hôte", un écran pas spécialement joli mais correct tout de même s'affiche. Mon premier rodage
de souris se fait dans un double-clic sur l'icône "system" (icône à l'aspect très sympathique) et je tombe sur une
fenêtre aux couleurs déroutantes et après un aller/retour chez mon ophtalmo, j'essaie de me convaincre que tout ça est
beau... si on aime le gris ou si on est daltonien de naissance...
Le bureau intègre une icône d'installation sur disque dur. L'installateur utilise GParted de Linux. L'aspect
est un poil différent du GParted de ma clé AmiPUP au niveau des couleurs puisqu'il est ici aux couleurs d'AmigaOS
3.x, sympa car du coup, il y a du bleu en plus du gris. Le logo est plutôt original (quoi que discutable)...
mais le crénelage présent autour est juste monstrueux.
En parcourant la clé "Live", on se rend compte immédiatement de l'affiliation AROS/Linux et une fois le disque dur
partitionné s'il n'est pas HS comme le mien, l'installation se passe... difficilement. Je parlais d'un brin d'archaïsme
avec Icaros Desktop ? J'aurais dû parler de nostalgie car ici l'archaïsme prend tout son sens. L'installation se
passe correctement après m'avoir demandé pléthore de mots de passe et d'identifiants et je passe sur les menus avec
écriture blanche sur fond bleu. C'est laid, inutilement compliqué et franchement... archaïque quoi...
Nouvelle installation donc et le PC redémarre. Avec un disque dur en état, ça fonctionne forcément beaucoup mieux.
Mais pourquoi GRUB m'affiche-t-il une fenêtre digne... de rien !? Avec un Debian/Linux tout moche et une écriture
blanche sur fond bleu comme à l'installation et non personnalisée comme le fait un Icaros Desktop ? Ce dernier fait déjà
largement mieux sur ce point et ce n'est malheureusement que le début.
Une fois arrivé sur le bureau, ça commence déjà très mal. Le Wi-Fi, malgré la couche Linux, n'est pas pris en charge.
Il s'agit ici d'une carte Intel Pro Wireless incompatible avec AROS mais très commune et compatible Linux depuis
de nombreuses années (et qui ne pose absolument aucun souci sous AmiPUP). Et s'il n'y avait que ça... Mes 2 Go
de mémoire parfaitement reconnus sous Icaros Desktop se transforment en 512 Mo et "0 Mb Other Memory".
Où est donc passé le reste ? AEROS aurait-il perdu la mémoire de ses origines ?
Je relis donc le principe d'AEROS pour être sûr. AEROS est censé profiter des aptitudes des deux systèmes AROS
et Linux pour améliorer l'expérience du premier et profiter du deuxième en grande partie pour ses pilotes.
C'est pourtant bien ce que j'avais compris au départ et, à ce stade, je n'ai guère envie de pousser l'expérience
plus loin mais testons un peu tout de même pour voir si certains trucs fonctionnent.
Sur ce même PC portable, Icaros Desktop m'offrait une résolution identique (1024X768) sans audio ni réseau
mais la 3D, elle, fonctionnait correctement. Le son sous AEROS, lui, est disponible contrairement à Icaros Desktop
(et donc AROS) sur la même machine. Il est très faible et presque inaudible mais j'attribuerai ça à mon Inspiron
et à ses touches tactiles de réglage du volume non gérées. En effet, sous Windows 7, le volume est plutôt correct
pour un portable.
Histoire de me détendre un peu, je parcours le système. Il y a deux émulateurs : FS-UAE et Janus UAE. Icaros Desktop
n'utilise que Janus et AROS intègre nativement une émulation 68k qui est plutôt sympathique. Alors là encore pourquoi ?
Car au-delà de l'intérêt d'avoir deux émulateurs en natif, on a constamment l'impression que l'équipe derrière
AEROS doute de ses propres choix.
J'essais donc les thèmes graphiques histoire d'améliorer le visuel et, au passage, je clique sur l'icône "Time"
qui m'occasionne un plantage au moment de fermer la fenêtre.
Je reviens donc aux thèmes et sans surprise, ils sont non fonctionnels mais on mettra cela sur le dos de la version 3.5
du projet, soyons sympa... Sympa Ok mais "pourquoi" une version 3.5 alors que c'est à peine du niveau d'une alpha ?
Les mêmes thèmes sous Icaros Desktop fonctionnent sans soucis même pour le mécréant qui veut un thème Mac OS.
De retour sur le bureau, je me demande encore et toujours "pourquoi". Pourquoi une icône "Install AEROS"
est-elle toujours présente sur l'écran d'accueil ? Visiblement, il n'est pas au courant que c'est déjà fait.
Et pourquoi pas ?
Au chapitre des bonnes choses, car on en trouve tout de même, le logiciel de captures d'écran Snapshoter est
une vraie merveille. Les fonctions sont nombreuses et faciles d'accès. La précision est totale. Il est possible de
sauvegarder ses captures aux formats JPEG et PNG et même d'y apposer un filigrane. L'enregistrement de vidéos
est également possible (non testé). Franchement rien à redire sur ce point surtout en comparaison de la version
de ScreenGrabber présente sous Icaros Desktop (que j'ai d'ailleurs remplacé par Snapshoter). Mais une fois encore,
les auteurs d'AEROS nous rappellent qu'ils sont fâchés avec les finitions car, tout comme le logo d'AEROS horriblement
crénelé ou l'icône d'installation toujours présente, Snapshoter se voit renommé dans la barre de lancement en
"Snapshooter".
Les captures d'écran, c'est une agréable surprise mais encore faut-il pouvoir les transférer sur la clé USB. Et là encore,
un autre point positif. La détection USB est performante et réactive mais en l'absence d'option de copier-coller
depuis la souris et le glisser-déposer inexistant (dans mon cas ?), je fouille un peu afin de retrouver mon éternel
Directory Opus 4. Certes, il est optimisé. Il propose même des touches de fonctions en raccourci rapide, mais
cette absence de flexibilité est vraiment une contrainte de nos jours. D'autant plus que je peux glisser-déposer
des fichiers depuis mon RAM Disk vers ma fenêtre de Directory Opus mais pas d'une fenêtre à une autre.
Je note au passage qu'il est tout de même intéressant de préciser qu'entre AmiKit, AEROS et Icaros Desktop,
c'est ce dernier qui s'en sort le moins bien puisque dans les deux premiers, Directory Opus possède des fonctions
supplémentaires bien pratiques. Icaros Desktop, lui, se contente du même Directory Opus de mes vingt ans et
sans aucune fonction supplémentaire d'origine (ce qui n'empêche nullement de l'optimiser soi-même cela dit).
Je n'ai eu, contrairement à Icaros Desktop, aucun plantage pendant mes nombreux essais de captures d'écran et pour le lancement
de divers programmes pour ces dernières. Au moment d'éteindre mon ordinateur pour le déplacer près
d'un câble Ethernet, pour le prochain test, je ne peux qu'apprécier la fonction "Power Off" qui, si elle ne
coupe pas l'ordinateur, le prépare pour son extinction ce qui a le mérite de ne pas mettre à mal le matériel.
L'Ethernet
Comme dit plus haut, il m'a été impossible d'utiliser le Wi-Fi. Je m'attaque donc à la partie Ethernet.
Si sans surprise ma carte Ethernet (une Broadcom) n'est pas gérée par AROS, elle est normalement parfaitement
reconnue par Linux. Et effectivement, en Ethernet la connexion se fait instantanément et l'utilisation de
Chromium côté Linux ne pose aucun souci.
J'ai voulu faire une capture d'écran avec Snapshoter mais on voit bien que l'hybridation n'est vraiment pas au
point, elle est même conflictuelle. Chromium faisant partie de Linux, il m'a été impossible d'en faire une
capture d'écran, que ce soit en sélectionnant l'intégralité de l'écran qui m'affichait alors uniquement le
bureau ou encore une capture plus précise du navigateur en mode fenêtré pour lequel Snapshoter n'avait pas
plus la capacité de détecter Chromium. Je me contente donc d'une photo.
D'ailleurs, le temps de transférer mes captures d'écran vers mon autre PC pour cet article,
mon clavier que j'avais (enfin) passé en français pour l'occasion, s'est soudainement remis en anglais
le temps d'un aller-retour. Je n'ai absolument aucune explication à cela.
Histoire de varier un peu, je lance le jeu de course Tux Kart Racing qui, évidemment, ne fonctionne pas et
la fenêtre reste figée. Pas de souci particulier car j'utilise un IGP Intel non géré
correctement par AROS (et qui pourtant sur Icaros Desktop m'offrait un Doom fluide et jouable) mais
au moment de faire un "Restart AEROS" car la fenêtre de Tux Kart Racing ne se ferme pas, il me dit
que mon système n'est pas géré pour le redémarrage. Ok. Je fais donc une réinitilisation du PC qui évidemment
et en toute logique... me fait un redémarrage d'AEROS et non une réinitialisation...
Essais sur un autre ordinateur
Je poursuis donc mon test sur un autre PC (un Dell Optiplex GX620 USFF) sur lequel Icaros Desktop
fonctionnait en basique tout comme sur l'Inspiron, et pour rappel, juste la base du système en 1024X768
sans audio ni réseau. Naturellement, sur l'Optiplex, on oublie la 3D puisque c'est un ordinateur professionnel
destiné uniquement à la bureautique d'entreprise.
Mais ici, AEROS ne démarre même pas, que ce soit en mode Live ou encore en mode Safe. J'ai testé ma clé USB
AmiPUP sur ce dernier et elle tourne plutôt bien. Le réseau et l'affichage ne me posent aucun souci (je n'ai
malheureusement pas pu tester le son), c'est pourtant une vieille machine qui n'est dédiée qu'à la bureautique
professionnelle (sous Windows XP) je le rappelle.
Je pourrais encore poursuivre en installant AEROS sur un autre disque dur et en plaçant ce dernier dans mon
ordinateur dédié à Icaros Desktop, mais quel intérêt ? Le but de ce test n'étant pas d'écrire ce que je sais déjà
sur une configuration créée pour AROS mais bel et bien de tester l'avantage de l'apport de Linux sur les
mêmes configurations utilisées pour tester Icaros Desktop ainsi qu'AmiKit, et avec du matériel reconnu par
Linux depuis de très nombreuses années.
Conclusion
J'aimerais dire que je suis pour encourager l'équipe d'AEROS sur sa démarche originale (même si je n'y adhère pas
personnellement) mais ce n'est guère le cas. Je comprends qu'il faille participer pour un travail, mais à ce niveau,
je trouverai plus rationnel de faire un don aux auteurs d'AROS et d'Icaros Desktop ou encore acheter la clé
AmiKit officielle car le seul sentiment que je retiens ici, c'est de devoir payer pour un projet plutôt bancal et
à la finition exécrable. Alors l'équipe me répondrait probablement que l'Ares One est prévu pour AEROS
et que la version payante comporte des améliorations mais, très franchement, je n'y trouve aucun intérêt personnel
et encore moins passionnel...
Nom : AEROS 3.5.
Développeurs : Pascal Papara, AROS Team, divers.
Genre : système d'exploitation/distribution logicielle.
Date : 2013.
Configuration minimale : ordinateur x86, 256 Mo de mémoire.
Licence : gratuiciel.
Téléchargement : www.aeros-os.org.
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