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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de 3D Construction Kit 2.0
(Article écrit par David Coronat et extrait d'Amiga News - mars 1993)
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En juillet-août 1991, nous avons eu l'occasion de vous présenter un test du
prédécesseur de ce programme, 3D Construction Kit.
Celui-ci permet de créer des mondes 3D et d'y évoluer ; on peut par exemple créer des
jeux d'aventure en 3D du genre Driller ou Dark Side. Dix-huit mois plus tard, Incentive
Software continue dans cette voie avec la version 2.0 de 3D Construction Kit, pour un prix d'environ
450 FF. Voyons les dessous de l'affaire...
Ouvrons la boîte
À propos de boîte, l'emballage a à peu près le même aspect que celui de son prédécesseur,
c'est-à-dire une présentation impeccable. A l'intérieur, on trouve les deux disquettes,
le manuel, un autre livret décrivant la "Clip An Library" (une bibliothèque d'objets prêts
à être utilisés), et une cassette vidéo. Cette cassette vidéo contient une visite guidée
de 3D Construction Kit 2.0, ainsi qu'une initiation aux notions de bases qui interviennent dans
l'utilisation du programme. Sur les deux disquettes on trouve :
- L'éditeur principal (création des zones 3D) : 3Dedit.
- Un éditeur d'échantillons sonores (genre Audiomaster) : 3Dsound.
- Un programme permettant de rendre exécutables vos créations : 3Dmake.
- La Clip Art Library : 92 objets ou zones prêts à l'emploi.
L'installation sur le disque dur ne pose pas de problème, malgré l'étonnante absence de
programme d'installation : quelques copies et le tour et joué.
Un mot sur les documentations
La cassette vidéo nous présente un panorama des fonctions principales et nous donne
un aperçu des capacités de 3D Construction Kit 2.0, en français s'il vous plait !
J'en reparlerai plus loin.
Le manuel est en français (196 pages) et est ma foi assez bien fait, avec parfois une pointe
d'humour, ce qui le rend assez facile à lire. Passons au plat de résistance.
L'éditeur principal
Lorsqu'on charge celui-ci on se retrouve avec un panneau de commandes (fig. 1)
analogue à celui de la version précédente. La même disposition globale des fenêtres
et des boutons de commande a été retenue. C'est sous cet éditeur que se fait 95%
de la création du monde 3D qu'on a envie de réaliser. Attention : il s'agit ici de 3D
sans ombres portées ni sources de lumière, et non pas de lancer de rayons.
Figure 1
Un monde 3D, au sens de 3D Construction Kit 2.0, se compose de plusieurs zones
fermées en apparence, mais pouvant en réalité communiquer entre elles par des moyens de
"téléportation". Je prends un exemple : vous voulez créer une maison dans un paysage
donné. Vous pouvez alors définir deux zones : l'extérieur de la maison (le paysage, avec la maison vue de
l'extérieur) et l'intérieur de la maison.
Le fait d'agir sur la porte de la maison vous transportera d'une zone à l'autre.
Tout ceci se réalise à l'aide de la création d'objets 3D à l'intérieur des zones
considérées, et en attribuant certaines propriétés à ces objets. Pour cela, 3D Construction Kit
2.0 dispose de plusieurs capacités. Tout d'abord, l'utilisateur peut à tout moment évoluer dans
la zone qu'il est en train d'aménager, à l'aide d'un groupe de touches de déplacement sur
le panneau de commandes. Ensuite, chaque objet est créé à l'aide de primitives, choisies dans
la liste suivante :
- Cube.
- Pyramide.
- Carré (en 2D).
- Quadrilatère (en 2D) comme le carré, mais les angles sont variables.
- Triangle (en 2D).
- Ligne.
- Pentagone (2D).
- Hexagone (2D).
- Flexicube.
- Sphère.
La sphère et le flexicube constituent des nouveautés par rapport à la première version de 3D
Construction Kit. Le flexicube est un cube dont les faces peuvent être déformées à loisir.
Continuons. Les primitives constituant le point de départ de tout objet, on peut retravailler
la forme de ces primitives à l'aide de toute une ribambelle de fonctions de modelage :
changements d'échelle, translations, rotations, déformations, colorations, fédération,
aviation. participation... mais attention, je m'égare. Suite à cela, vous pouvez assigner
à chaque objet des propriétés diverses, définies soit par requête (par exemple,
rendre certaines faces de l'objet invisibles, ou bien le faire s'afficher en "fils
de fer"), soit par l'intermédiaire du langage de commandes Freescape (LCF).
En effet, on peut lier chaque objet à un programme LCF qui gérera les réactions de l'objet
par rapport aux actions de l'utilisateur. On pourra par exemple faire en sorte
de téléporter l'utilisateur ailleurs s'il rentre en collision avec l'objet. Pour notre
exemple précédent, on assignera à la porte de la maison un programme LCF qui téléportera
l'utilisateur dans l'autre zone, celle qui définit l'intérieur de la maison.
Il est à noter que la programmation en LCF se fait sans sortir de l'éditeur principal,
grâce à un éditeur de texte incorporé au programme.
Une fois l'environnement 3D suffisamment défini, on peut créer soi-même une interface utilisateur
(appelée "bordure") permettant de se déplacer dans ce monde.
Elle est constituée d'une image IFF que l'on crée et sur laquelle on place tous les boutons
de déplacement de l'utilisateur, et, dans le cas d'un jeu, divers indicateurs sur la
santé du personnage, son véhicule, etc. Bien sûr, on doit prévoir dans cette image une fenêtre par
laquelle l'utilisateur voit le monde qui l'entoure.
Avec le programme sont livrées quelques-unes de ces images (fig. 2). 3D Construction Kit 2.0 va
même jusqu'à donner la possibilité de créer des brosses animées qui pourront décorer les bordures utilisées.
Figure 2
Les nouveautés
3D Construction Kit 2.0 nous propose diverses améliorations par rapport à sa version précédente.
Voici les principales :
- Deux primitives ont été ajoutées : la sphère et le flexicube.
En effet, la version précédente pêchait par son incapacité à produire des sphères.
- Le langage LCF, qui existait précédemment, a pris une ampleur considérable :
plus de 200 commandes contre environ 50 commandes précédemment. C'est en fait l'amélioration principale
(à mon sens) car cela rend la programmation des objets évidemment plus souple.
Il y a même un mini-débogueur pour la mise au point des programmes.
- Les fonctions vidéo : il est possible, sous 3D Construction Kit 2.0, d'enregistrer en mémoire
une séquence d'actions de l'utilisateur, et de la revisionner ensuite. Tout ceci est géré par
un panneau de commande du style magnétoscope (lecture, enregistrement, etc.). Cette fonction
n'existait pas sous 3D Construction Kit.
- La gestion des échantillons sonores a été largement améliorée :
il y a maintenant un programme distinct, 3Dsound (fig. 3) qui peut être utilisé pour créer,
ou éditer des banques d'échantillons sonores que l'on pourra ensuite charger axes l'éditeur principal.
- Le programme 3Dmake qui permet de transformer vos créations, en un programme exécutable directement.
Très utile dans le cas de jeux d'aventure. 3Dmake est maintenant distinct de 3Dedit, alors
qu'il lui était intégré dans la première version.
Figure 3
A noter : on peut importer sous la version 2.0 des mondes réalisés avec l'ancienne version.
Impressions générales
Le moins que l'on puisse dire est que 3D Construction Kit a dû demander beaucoup de travail à
ses créateurs, vu le nombre impressionnant de possibilités offertes. Il permet en effet
à des néophytes de prendre contact avec le monde de la 3D, et aux utilisateurs plus confirmés,
de créer des environnements assez complexes. Oui, mais voilà, 3D Construction Kit 2.0 souffre à
mon sens d'un lourd handicap : la lenteur de l'animation 3D ! En effet, dès qu'on place trois
ou quatre objets de complexité moyenne, l'animation devient désespérément saccadée et lente...
comme celle de son prédécesseur, et même sur une machine accélérée : je l'ai essayé sur un Amiga 1200...
En plus, la lenteur du programme gêne parfois certaines manipulations, comme les menus, les
requêtes, etc. ; et cette lenteur gâche complètement le plaisir qu'on aurait eu à manipuler
les fonctions de type vidéo.
Deuxième reproche : la cassette vidéo. En effet, il est évident que le programme présenté sur
la vidéo n'est pas 3D Construction Kit 2.0 sur Amiga ! Du moins, pas intégralement.
Cela se voit à la rapidité des animations qui est nettement supérieure sur la vidéo à
celle constatée ensuite sur la machine. On le remarque aussi au nombre de couleurs sur la palette :
256 couleurs sans tramage sur la vidéo, contre 16 vraies couleurs sur l'Amiga (256 avec
tramage). Ça sent le PC... On peut effectivement se demander si 3D Construction Kit 2.0 Amiga
n'est pas la conversion de la version PC, et donc si la rapidité du programme n'en a pas souffert...
pure hypothèse. De plus, ça m'étonnerait que la vidéo ait été faite avec une machine de
faible rapidité...
Ensuite, je trouve la présence de cette cassette vidéo superflue : on préférerait voir le
prix chuter ne serait-ce que de 50 FF, et se passer de cassette, car on la visionne une
fois, et basta ! D'autant plus qu'il faut avoir un magnétoscope (mais là, j'admets qu'on
peut quand même se débrouiller avec les copains qui en ont un).
Dernier reproche : certaines manipulations sont à revoir, par exemple la création de brosses
animées. Pour une brosse à 30 images, on est obligé de recharger à chaque fois l'image d'où
on tire la brosse, d'où 30 chargements d'images... Cela mériterait quelques automatisations,
car l'utilisateur n'aime pas trop faire 30 fois la même manipulation,
quand bien même à la souris.
Conclusion
J'ai aimé
- La simplicité du modelage.
- Le langage LCF qui décuple les possibilités offertes, déjà immenses.
- La documentation, tout simplement excellente.
J'ai regretté
- La cassette vidéo.
- La lenteur du programme, ce qui est un sérieux handicap.
En somme, je conseille vivement au lecteur qui serait intéressé par ce genre de produit de
l'essayer avant de l'acheter. Tout dépendra de ses exigences au niveau rapidité, par rapport
à ma machine, par rapport aux utilisations qu'il compte faire de ce programme.
Personnellement, je préfère carrément programmer la 3D (par exemple avec AMOS 3D),
mais il faut quand même dire que 3D Construction Kit 2.0 est le seul programme du moment à
proposer une interface utilisateur aussi développée et accessible pour de la 3D de ce niveau.
Nom : 3D Construction Kit 2.0.
Développeurs : Incentive Software.
Éditeur : Domark.
Genre : logiciel de création graphique 3D.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : environ 450 FF.
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